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Point de presse de Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Version finale

Friday, August 19, 2016, 13 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-cinq minutes)

Mme Massé : Alors, bonjour, tout le monde. Écoutez, je trouvais ça important de venir partager ma compréhension du dossier concernant la vente des actions de RONA. À la lumière des dernières informations, les courriels qui ont été dévoilés hier, il y a une question qui reste en suspens. Lorsque M. Ouellet a eu deux heures pour aller consulter pour répondre finalement le fameux «O.K.» à Investissement Québec, qui a fait qu'on a vendu l'ensemble des actions, la question, c'est : Le «O.K.» venait d'où? Présentement, tout le monde présuppose que le O.K. venait de M. Daoust. Pourtant, M. Daoust dit que non, il n'a pas donné cet accord-là, etc. Et on n'a aucune preuve actuellement que M. Daoust ment ou quoi que ce soit.

Alors, moi, ce que je voudrais, c'est peut-être ouvrir un peu les esprits et amener une autre hypothèse qui m'apparaît tout aussi plausible. Vous savez, ça fait deux ans maintenant que je suis à l'Assemblée nationale, et j'ai assez rapidement compris que tout ce qui est chefs de cabinet sont nommés par le bureau du premier ministre. Alors donc, est-ce que M. Ouellet, dans le fond, ce n'est pas vers M. Daoust qu'il s'est retourné, mais bien vers le bureau du premier ministre, le bureau du premier ministre, qui a pu, lui aussi, tout simplement dire à M. Ouellet : Bien, oui, on y va, on plonge? Je crois que ce genre de décision là est assez importante que M. Ouellet, qui, d'ailleurs, nous a habitués, dans un autre dossier à ne pas se tourner vers le ministre responsable, mais de ne pas transmettre les informations, notamment dans le dossier de la clé USB au ministère du Transport, n'a pas... ne pas se tourner vers le ministre. Alors, ça pourrait nous permettre de croire que c'est probablement M. Couillard qui a autorisé cette vente-là.

Mon hypothèse est-elle aussi crédible que les autres? Bien sûr, puisque maintenant nous n'avons aucune preuve et bien sûr que la commission parlementaire de la semaine prochaine va nous permettre de pouvoir éclaircir la situation si, d'une part, le premier ministre consent enfin à ce que M. Ouellet, M. Daoust, certes, mais aussi le chef du cabinet du premier ministre en poste à ce moment-là puissent venir témoigner devant la commission. Je vous rappelle que Québec solidaire, depuis que M. Dutton a mis dans l'espace public ses préoccupations concernant cette vente rapide des actions d'Investissement Québec, nous demandons une commission parlementaire pour faire l'ensemble de la lumière. Alors, il m'apparaîtrait... et M. le premier ministre a même dit que lui aussi voulait faire la lumière. Bien, s'il veut faire la lumière, bien, qu'il ne se gêne pas pour nous envoyer M. Ouellet et son propre chef de cabinet.

Et, de plus, s'il veut vraiment faire la lumière, j'apprécierais qu'il nous donne accès aux échanges courriel qui ont eu lieu entre son chef de cabinet et M. Ouellet ou les gens d'Investissement Québec le 26 novembre, là, avant 16 h 42, avant que le O.K. final soit donné.

Il ne faudrait pas que M. Daoust soit le bouc émissaire si, dans les faits, le O.K. est venu du bureau du premier ministre. Pourquoi? Bien, vous comprendrez bien que ce gouvernement laisse entendre comment il est un... comment il est un bon gestionnaire de l'économie québécoise et, si on saute tout de suite aux conclusions que c'est M. Daoust qui a fait la faute, eh bien, on va être orientés exclusivement vers cette hypothèse, alors qu'il me semble que, lorsqu'on met en séquence les connaissances que nous avons, comment ça fonctionne sur la colline Parlementaire, bien, l'hypothèse que le O.K. vienne du bureau du premier ministre est tout aussi plausible que les autres.

Je nous rappelle qu'aujourd'hui Lowe's, à qui a été vendue RONA nous rappelle, nous dit que malheureusement ils n'ont pas atteint la marge de profit qu'ils avaient imaginée, entre autres avec l'achat de RONA, et vous comprendrez que, pour les Québécois et Québécoises, lorsqu'une grande entreprise comme celle-là dit : Notre marge de profit n'a pas été atteinte, on sait qu'il y aura des conséquences. Et c'est ce qu'on dit depuis le début : En perdant ce fleuron québécois du giron du Québec, en donnant la gestion de ce fleuron-là à l'extérieur du Québec, bien, qu'est-ce qui nous dit que les plus ou moins 30 000 emplois ne sont pas... ne seront pas fragilisés par cette marge de profit qui n'est pas atteinte? Qu'est-ce qui nous dit que les fournisseurs qui sont nombreux ici sur le territoire québécois ne seront pas défavorisés face à des fournisseurs soit des États-Unis ou de la Chine? En fait, si ce gouvernement-là dit qu'il est un bon gestionnaire, bien, je voudrais être assurée que le premier ministre n'a rien à voir avec cette décision-là et, nous, quand on additionne les informations que nous avons, notre conclusion est que le O.K. peut venir du bureau du premier ministre, et j'espère qu'en commission parlementaire la semaine prochaine nous aurons la chance de voir et M. Ouellet et le responsable de cabinet de M. Couillard, M. Daoust, certes, pour qu'on puisse faire la lumière sur cette vente qui nous a fait perdre une entreprise très chère au coeur des Québécois et Québécoises. Merci.

(Fin à 13 h 51)

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