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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, M. Benoit Charette, porte-parole du deuxième groupe d'opposition responsable de la réforme des institutions démocratiques et M. Simon Jolin-Barrette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice

Version finale

Wednesday, September 14, 2016, 14 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quatorze heures trente-deux minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Écoutez, content de vous revoir. Évidemment, on va commencer la session la semaine prochaine et on voit que M. Couillard va recommencer exactement à l'endroit où il nous avait laissés au mois de juin, c'est-à-dire en pleine tourmente sur l'éthique, sur l'intégrité.

Donc, on voit que les libéraux, après 13 ans au pouvoir, c'est un parti qui est usé, c'est un parti qui n'a aucune gêne. Et je l'entends dans ma tournée, j'ai fait cinq semaines dans les différentes régions du Québec pour rencontrer des citoyens, des maires, des entrepreneurs, des chambres de commerce, et partout les gens sont tannés du je-m'en-foutisme libéral. Et puis les cas continuent de s'accumuler, là. Rappelons-nous Sam Hamad, hein ? Philippe Couillard avait d'abord essayé de défendre Sam Hamad. Rappelons-nous Jacques Daoust. Jusqu'au mois de juin, Philippe Couillard le défendait. On ne sait toujours pas, d'ailleurs, ce qu'il pense du cas RONA puis du cas Jacques Daoust, on sait juste que Jacques Daoust a décidé de s'en aller chez lui. On sait toujours que Dominique Savoie est à l'emploi du gouvernement libéral. Puis là on ne sait pas ce que pense M. Couillard de la situation de Laurent Lessard.

M. Couillard laisse les dossiers au commissaire puis il ne semble pas vouloir avoir d'opinion puis aller au bout des dossiers lui-même en rencontrant ses ministres et puis en imposant une ligne de conduite. Donc, je pense qu'il est temps que M. Couillard prenne les dossiers d'éthique sérieusement. Ce sont des dossiers importants, puis il y a une confiance à rebâtir à l'égard de toute la classe politique, puis ça commence par, évidemment, le gouvernement.

Je veux aussi faire aujourd'hui une demande très claire à M. Gaudreault et à M. Couillard. Il y a des sommes qui ont été collectées illégalement par les partis politiques. Il y en a eu, des sommes, qui ont été collectées illégalement par l'ADQ, puis, même si je n'avais pas la responsabilité à l'égard de l'ADQ, j'ai remboursé les sommes qui avaient été collectées illégalement par l'ADQ. Or, M. Couillard nous a dit à plusieurs reprises que, dès qu'il aurait une demande du DGEQ pour rembourser des sommes, il rembourserait. Or, on apprend qu'après plusieurs semaines il y a eu une demande de remboursement de 500 000 $. 500 000 $, c'est beaucoup d'argent. On sait que le Parti libéral n'a quand même pas de problème de fonds. Ils ont quand même récolté 5 millions de dollars en vendant leur siège social dernièrement. Donc, je pense que le moindre qu'on peut demander à M. Couillard, c'est de rembourser le 500 000 $.

Bon, je sais que le PQ a moins d'argent dans ses coffres, et puis beaucoup de chicanes autour de ce qui se passe avec la chefferie, mais il reste que, quand même, le PQ a la responsabilité de rembourser le 250 000 $ qui est demandé par le DGEQ. Ce n'est pas vrai qu'on va avoir le PQ en plus qui va penser faire la prochaine campagne électorale avec de l'argent sale, là.

Donc, je veux, là, que et M. Couillard et M. Gaudreault prennent leurs responsabilités, puis remboursent dès maintenant l'argent qui est demandé par le DGEQ, puis qu'ils arrêtent, là, de dire : On est en train de vérifier, on a des précisions à demander. Écoutez, là, nous, on a été capables de le faire en quelques jours. On a à peu près tous les mêmes entreprises, SNC et compagnie, qui sont concernées. Donc, ce n'est pas vrai, là, que ça prend des semaines pour être capable de faire les vérifications nécessaires. Donc, je demande encore une fois à M. Gaudreault puis à Philippe Couillard de donner l'exemple, hein? On ne peut pas, d'un côté, avoir une loi pour demander à ceux qui ont fait de la corruption puis de la collusion de rembourser des sommes dans la construction si les partis politiques ne le font même pas. Donc, par crédibilité, là, je lance un appel à M. Gaudreault et à M. Couillard.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va prendre les questions à commencer par Patrick Bellerose, Huffington Post.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Legault. J'aimerais vous entendre sur la question des congés pour les fêtes religieuses dans les écoles. Est-ce que vous considérez qu'on devrait permettre les congés religieux comme ça dans les écoles ou dans la fonction publique?

M. Legault : Écoutez, et le Parti libéral et le Parti québécois se sont traîné les pieds dans ce dossier-là. On a eu une commission au Québec, la commission Bouchard-Taylor, pour encadrer les accommodements raisonnables ou religieux. Il est plus que temps qu'on donne cet encadrement aux municipalités, aux commissions scolaires. C'est d'ailleurs demandé par la CSDM. Je pense que ce qui est important dans ce cas-là, c'est de s'assurer d'abord que tous les employés soient traités équitablement. On ne peut pas donner des congés payés à certains enseignants puis ne pas les donner à d'autres. Il faut s'assurer aussi qu'on s'occupe des enfants, hein, que ça soit pour des cours ou au moins une garderie ouverte pendant ces jours-là. Mais il est plus que temps de mettre un encadrement. Puis le Parti libéral de M. Couillard, là, est au gouvernement depuis deux ans et demi, là, donc il est temps qu'on envoie des directives très claires aux commissions scolaires.

M. Bellerose (Patrick) : Mais, la position de la CAQ, c'est qu'on devrait permettre ces congés religieux là pour les enfants et les enseignants?

M. Legault : Il y a des conditions, hein? Il faut qu'on soit capables de s'assurer d'abord que les enseignants soient traités équitablement. On ne peut pas donner des congés payés, donc ça doit être des congés qui ne sont pas payés. Deuxièmement, il faut s'assurer aussi qu'on s'occupe des enfants. Donc, il faut être capable de remplir certaines conditions pour y avoir droit.

M. Bellerose (Patrick) : On apprenait ce matin que Dominique Savoie allait être nommée P.D.G. de Loto-Québec jusqu'à ce que le scandale au MTQ éclate. Qu'est-ce que ça vous dit sur le gouvernement Couillard?

M. Legault : Écoutez, on a eu la preuve, en commission parlementaire, que Dominique Savoie bloquait de l'information. Cette personne-là était considérée pour un poste important chez Loto-Québec. Ça montre le manque d'éthique du Parti libéral. Et moi, je n'en reviens pas, même, qu'elle soit encore payée actuellement pour être sur une tablette au gouvernement. Donc, nous, on a demandé depuis longtemps le congédiement de Dominique Savoie. Je ne comprends pas M. Couillard de ne pas envoyer un signal clair. Est-ce qu'il est d'accord avec des sous-ministres qui bloquent de l'information importante concernant des possibilités de corruption ou de collusion? Ça n'a pas de bon sens, le mauvais message qui est envoyé par M. Couillard.

M. Bellerose (Patrick) : Mais elle n'a pas été trouvée coupable de quoi que ce soit, par contre.

M. Legault : Oui, mais il doit quand même y avoir, là, une enquête rapide qui soit faite. Mais, moi, quant à moi, on a déjà des preuves, là. Il y a deux personnes au moins, Mme Boily, Mme Trudel, qui sont venues dire : Elle bloquait de l'information. C'est le temps d'agir, là.

La Modératrice : Merci beaucoup. Nicolas Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : Sur les frais accessoires, le ministre Barrette vient d'annoncer qu'il les abolit tout simplement. Est-ce que, pour vous, finalement, c'est une bonne nouvelle? Est-ce qu'il va dans la bonne direction?

M. Legault : Bien, c'est une bonne nouvelle. Je suis content de voir que le Dr Barrette recule. On l'a vu, le Dr Barrette, pendant des mois, essayer, en montrant le programme du Parti québécois, de dire : Il va continuer d'y avoir des frais accessoires. Le PQ aussi proposait d'avoir encore des frais accessoires. Puis là, tout à coup, aujourd'hui le Dr Barrette recule — je ne sais pas qui l'a fait reculer — puis il dit : Il n'y aura plus de frais accessoires. Donc, je veux lire le règlement qui va s'appliquer à partir du 1er janvier avant de me réjouir trop, mais disons que c'est un bon pas dans la bonne direction. Je suis content que le Dr Barrette, encore une fois, copie une proposition de la CAQ.

La Modératrice : Merci beaucoup. Charles Lecavalier, Le Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Legault. Comment se fait-il que Laurent Lessard n'ait pas d'avis écrit du Commissaire à l'éthique, là, alors qu'à Gatineau il nous avait un peu dit le contraire, en tout cas il avait laissé entendre le contraire?

M. Legault : Écoutez, M. Lessard, là, il avait supposément un avis écrit, il ne connaissait pas beaucoup M. Nadeau. Là, c'est rendu qu'il n'a plus d'avis écrit, que son filleul, c'est le fils de M. Nadeau. Écoutez, là, à un moment donné, là, on peut-u savoir la vérité? Puis comment se fait-il que Philippe Couillard, ne serait-ce que par leadership, il ne convoque pas Laurent Lessard dans son bureau pour lui dire : C'est quoi, cette affaire-là? Qu'est-ce qui est arrivé exactement puis qu'est-ce que tu as reçu du Commissaire à l'éthique? Parce que, là, au début, il nous dit qu'il a un avis, là il dit qu'il n'a plus d'avis. Est-ce qu'il y a moyen... Sans être obligé de se laver les mains comme l'a fait M. Couillard en disant : On va attendre de voir ce que le Commissaire à l'éthique va dire, est-ce que M. Couillard peut nous dire ce qu'il pense du cas Lessard?

M. Lecavalier (Charles) : Sur une autre affaire, je me demandais qu'est-ce qui arrive avec la mise en demeure que vous avez faite à l'endroit de M. Schautaud. Qu'est-ce qui se passe?

M. Legault : Pour l'instant, il n'y a pas eu d'autres développements, mais on n'exclut rien à ce moment-ci, là. Donc, il n'y a pas eu d'autres développements. On est en train d'analyser quelle a été l'implication de Yan Plante dans ce dossier-là puis de voir est-ce qu'il doit y avoir des poursuites aussi contre Yan Plante. Donc, on est en train de travailler le dossier.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce qu'il aurait pu y avoir des contacts entre les deux qui vous font croire qu'il y aurait eu une demande d'aller chercher les documents?

M. Legault : C'est possible, c'est possible.

M. Lecavalier (Charles) : Vous croyez que c'est possible?

M. Legault : Oui.

La Modératrice : Merci beaucoup. Robert Dutrisac, Le Devoir.

M. Dutrisac (Robert) : Bonjour, M. Legault. Bonjour, messieurs.

M. Legault : Oui, bonjour.

M. Dutrisac (Robert) : On apprenait que, bien, hier, M. Fournier est allé à un petit déjeuner-causerie à l'invitation de National dans le cadre de leur 40e anniversaire. Est-ce que c'est une chose à laquelle vous vous auriez prêté vous-même?

M. Legault : Moi, je pense qu'il ne faut pas mélanger tous les dossiers, là. Que Jean-Marc Fournier aille ce genre d'activité... Si ce n'est pas pour collecter de l'argent, là, je ne vois pas de problème à ce qu'il fasse une conférence chez National.

M. Dutrisac (Robert) : Il n'a pas fait une conférence, il a même assisté à une conférence.

M. Legault : Oui, mais qu'il assiste à une conférence ou qu'il participe à une conférence, là, je veux dire, s'il y a pas eu de collecte d'argent puis non plus de discussions sur des contrats éventuels du gouvernement, là, je pense qu'il a le droit de faire ça.

M. Dutrisac (Robert) : Puis vous, est-ce que vous aviez déjà participé, là, au Forum Ghislain Dufour?

M. Legault : Oui, oui, oui.

M. Dutrisac (Robert) : Vous avez déjà participé à ca? Vous avez...

M. Legault : Oui. C'est des gens d'affaires qui viennent nous entendre, posent des questions. Puis, bon, comme vous le savez, M. Dufour est toujours présent. Puis il a été longtemps président du CPQ, c'est presque une institution dans le monde des affaires, là. Donc, je pense qu'il y en a beaucoup qui y vont aussi pour M. Dufour.

M. Dutrisac (Robert) : Et, sur la question de M. Lessard, quelle doit être la suite des choses, selon vous, là? Je veux dire, est-ce que le commissaire doit dévoiler ce qu'il a?

M. Legault : Bien, évidemment, qu'on va attendre la réponse du Commissaire à l'éthique. Mais ce que je ne comprends pas, c'est l'inaction de Philippe Couillard. Si j'étais premier ministre puis j'avais un ministre, là, qui a un ex-employé, qui est redevenu employé, qui inclut son conjoint, avec qui j'ai des liens via un filleul, qui a reçu 3 milliards de subvention sur un projet de 7 millions, hein — ça veut dire presque la moitié du projet — il me semble que je le convoquerais à mon bureau pour savoir exactement ce qu'il en est. Moi, je ne comprends pas, actuellement, qu'on n'ait pas la version de Philippe Couillard puis qu'encore une fois, comme il a fait dans le cas de Jacques Daoust, il attende de voir les institutions, les commissaires se positionner. Qu'est-ce qu'il pense, Philippe Couillard, de la situation de Laurent Lessard, qui a des liens très étroits avec une personne qui a reçu une subvention de 3 millions sur un projet de 7 millions?

La Modératrice : Merci beaucoup. Patrice Bergeron, LaPresse canadienne.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour, messieurs. Dites-moi, M. Legault, vous avez dit tout à l'heure... vous avez parlé du nom de Yan Plante en lien avec l'histoire de M. Schautaud. Est-ce qu'on doit comprendre qu'il y aurait eu une commande politique à travers ça? Qu'est-ce qu'on doit comprendre au juste?

M. Legault : Bien, c'est qu'on essaie de voir actuellement, là, mais ce qu'on n'exclut pas, actuellement, c'est que ça soit possible qu'il y a eu des contacts entre Yan Plante et Frédéric Schautaud — donc, Yan Plante, lorsqu'il était au Parti libéral — concernant les informations qui ont été volées à la CAQ, là. La personne qui est venue le dimanche, avec une clé qu'il avait encore, chercher des informations confidentielles, est-ce que c'est à la demande de Yan Plante? Je pense qu'on doit aller au fond de ce dossier-là.

M. Bergeron (Patrice) : Le geste aurait pu être planifié de longue date, là?

M. Legault : On n'exclut pas ça.

M. Bergeron (Pierre) : O.K. Et une autre question aussi par rapport à la participation de vos collègues hier, à la Commission de la représentation électorale sur la nouvelle carte qui est proposée. Donc, vos collègues suggèrent effectivement qu'il y ait des changements à la carte dans le nord, là, Laurentides, Lanaudière. Mais aussi les libéraux se sont opposés aux changements, là, avec véhémence, notamment dans la Mauricie et à Montréal même. Est-ce que, votre parti, vous avez observé un peu, là, les manoeuvres? Parce que ça s'est un peu chauffé, là, je crois.

M. Legault : Je vais laisser la parole à Benoit Charette, mais effectivement on a eu l'impression, à quelques reprises, que les libéraux essayaient de se dessiner une carte favorable au Parti libéral du Québec et évidemment que c'est déplacé, mais je vais laisser peut-être, dans le cas de la Mauricie, Benoit en parler.

M. Charette : Peut-être, rapidement, mentionner que, lors du précédent exercice, il y a moins d'une quinzaine de députés libéraux qui s'étaient inscrits, et cette fois-ci ils sont une quarantaine. Et, essentiellement, ce qu'ils répètent un après l'autre, c'est que ce changement-là qui est proposé par une instance indépendante ne doit pas s'appliquer parce que, dans le cas, par exemple, d'Outremont et de Mont-Royal, ce que l'on dit, ce sont deux circonscriptions avec beaucoup d'immigrants qui sont en voie d'obtenir leur citoyenneté, donc des électeurs potentiels dans quelques années. Et, pour eux, c'est la raison de s'opposer au changement, alors que le concept même de représentation effective, c'est par rapport aux citoyens ayant le droit de vote.

Et, nous, ce qu'on a réussi à bien démontrer, pour ce qui est des Laurentides et de Lanaudière, on pourrait invoquer le même argument, c'est-à-dire on a beaucoup de jeunes — parce que ce sont de très jeunes régions — de 15, 16, 17 ans qui, dans quelques années, auront aussi le droit de vote, donc non pas proposer l'ajout de deux circonscriptions, mais potentiellement trois et quatre. Bref, l'argument des libéraux ne se défend pas. Les commissaires, d'ailleurs, je pense, l'ont répété à plusieurs reprises. Et, oui, on peut penser à une manoeuvre orchestrée qui viserait à protéger leurs acquis, alors que le but premier d'une carte électorale, c'est d'offrir un vote équitable entre un citoyen, qu'il soit des Laurentides ou de la Mauricie... Actuellement, ce n'est pas le cas. Laurentides, Lanaudière, ce sont les régions avec la plus forte croissance démographique, et le Directeur général des élections a même mentionné que ce sont les deux régions les moins bien représentées à l'Assemblée nationale. Donc, ce sont des correctifs qui s'imposent, selon nous.

M. Bergeron (Patrice) : Mais qu'est-ce que vous pouvez faire, votre parti, pour empêcher que ça devienne un exercice extrêmement partisan? Parce que c'est en train dévier, là.

M. Charette : En fait, la beauté de la chose, c'est que la Commission de la représentation électorale termine ses travaux demain pour ce qui est du volet consultations et c'est une instance qui est complètement indépendante. Et, si on se fie aux exercices des années précédentes, le rapport final demeure assez près du rapport préliminaire qui a été diffusé. Donc, on a bon espoir, de notre côté, que les arguments qui étaient les leurs, c'est-à-dire des arguments très objectifs en termes de nombre de population, de communautés naturelles, que ces arguments-là soient respectés et que les régions qui sont en déficit de représentation, comme les Laurentides et comme Lanaudière, soient mieux entendues dorénavant à l'Assemblée nationale.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va prendre une dernière petite question en français rapidement. Patrick Bellerose du Huff Post.

M. Bellerose (Patrick) : Oui, juste pour préciser. Sur M. Plante, quels sont les indices qui vous laissent croire que ça prenait M. Plante plutôt que qui que ce soit d'autre?

M. Legault : Bien, écoutez, on est en train de regarder le dossier. Je vous dis juste que c'est une possibilité et donc on regarde cette possibilité-là, actuellement.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce qu'il y a une mise en demeure qui pourrait être envoyée à M. Plante?

M. Legault : Il n'y a rien d'exclu à ce moment-ci.

La Modératrice : C'est la réponse. Merci beaucoup. On va passer en anglais. Ryan Hicks, CBC.

M. Hicks (Ryan) : Hi.

M. Legault : Yes. How are you?

M. Hicks (Ryan) : Good. How are you? Minister Barrette just announced that he is going to abolish the extra fees that people have to pay when they get any kind of healthcare, any health service. What is your reaction to that?

M. Legault : I'm happy of this backtrack of Mr. Barrette because, a few months ago, he was trying to say that, like the Parti québécois, he was for keeping some extra fees. But before being too happy, I would like to see the rules, the exact rules that would apply starting next January.

M. Hicks (Ryan) : OK. One thing I wanted to ask you… I remember when you were in Saint-Jérôme, I was listening to one of your press conferences when you were talking about integration and immigration, and you were talking about how this is something that people, that the average person… an issue that they bring up to you and your MNAs. What do they say to you about that? What is it that the average person says to you about that issue?

M. Legault : The average person is saying : I'm proud of our language, I'm proud of our values and I would expect that our Government protect them.

M. Hicks (Ryan) : And do they say that they feel like that's not happening right now? How does that manifest itself?

M. Legault : Like everywhere in the world. I think, when you look at what's happening in Europe, in the United States, all people, they worry especially about values. So, we're not much different than anywhere else in the world, and I think it's important that we protect our values.

M. Hicks (Ryan) : What do you think should happen with Laurent Lessard?

M. Legault : I think I would like to see more leadership from Mr. Couillard because, at this point, with all the information we have, I think we have very important questions. And, if I would be premier, I would ask Mr. Lessard, my minister, about what happened : How come you're so close to somebody who had a grant of $3 million on a project of $7 million? And this guy was in charge of Forests, and this grant is about a project around forests. So, I think it doesn't look good and I would like to know what Mr. Couillard thinks about that. And I would prefer to see an answer right now instead of seeing what we saw with Mr. Daoust, months and months having no answer and waiting for the commissary. I think it's about time that Mr. Couillard show more leadership in terms of ethics.

M. Hicks (Ryan) : You were a Health Minister once, so why didn't you do anything about the extra fees?

M. Legault : OK. I think, at the time, it's a question of budget. So, we have to make sure that we have the money to do so, but I think, at this point, you know, when it started, 10, or 15, or 20 years ago, extra fees were not regular business. I think, right now, what we saw in the last few years is that it's becoming more and more and more money requested to tax payers. And I think it's about time we determine exactly what's included and what's not included, and that's what was suggested by the CAQ, and I am very happy that Mr. Barrette copies what we suggested. OK? Merci.

(Fin à 14 h 53)