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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Tuesday, September 20, 2016, 9 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-neuf minutes)

La Modératrice : Bonjour à tous! O.K., bon, il y a du beau bruit. Bonne rentrée à tous! Je vais juste vous demander de vous limiter à deux questions par journaliste, idéalement, là, pour que ce soit un peu plus court, les points de presse dorénavant. Donc, si tout le monde est prêt, je vais laisser la parole à M. Legault pour une courte déclaration.

M. Legault : Oui, bonjour tout le monde! D'abord, c'est un plaisir de vous retrouver pour la rentrée parlementaire. On peut déjà voir que l'automne sera chaud, chaud surtout suite à la nonchalance de M. Couillard, nonchalance surtout dans le domaine de l'intégrité. On continue, semaine après semaine, à avoir des dossiers qui ne sont pas clairs, et M. Couillard doit prendre ce dossier de l'intégrité et de la transparence à bras-le-corps. Je pense que les Québécois en ont assez que les dossiers s'accumulent concernant l'intégrité.

On va continuer, la CAQ, d'être constructifs. On va, au cours des prochaines semaines, continuer de faire des propositions, entre autres, en matière d'économie, donc comment créer des emplois de qualité, parce que, je l'ai vu durant ma tournée à travers le Québec, j'ai fait exprès pour rencontrer beaucoup de compagnies manufacturières, là où sont les emplois de qualité, actuellement au Québec, les emplois qui se créent, ce sont des emplois à 10 $, 15 $ de l'heure. Ce qu'on a besoin, ce sont des emplois à 20 $, 30 $, 40 $ de l'heure. C'est souvent dans le secteur manufacturier. Donc, on va faire des propositions concrètes au cours des prochaines semaines et des prochains mois.

L'autre priorité, bien sûr : l'éducation. Je pense qu'après deux ans et demi de gouvernement Couillard, il est plus que temps de passer de la parole aux actes. On est tous d'accord pour consulter, mais il ne faut pas que ça devienne une «consultonite», ou appelez ça comme vous voudrez, mais qu'on consulte à répétition, continuellement, puis que c'est tout ce qu'on fait dans ce gouvernement-là. Donc, on a besoin, en éducation, de passer de la parole aux actes. Il y a des enfants qui ont des difficultés d'apprentissage, qui ont besoin de services, puis on n'a pas besoin de faire de consultations pour pouvoir leur donner des services.

L'autre dossier, évidemment, qui va être important, c'est le dossier de l'identité. On va amener plusieurs propositions. On a déjà amené des propositions. Évidemment, le débat important cet automne sera le débat concernant les seuils d'immigration. Et moi, je demande à M. Couillard d'arrêter de donner des leçons dans ce dossier-là. On a besoin d'un débat serein. Actuellement, je pense que c'est assez évident que les capacités d'accueil des immigrants sont dépassées. Et il faut ajuster le nombre d'immigrants avec notre capacité d'accueil, puis on doit le faire sereinement, sans continuellement donner des leçons comme le fait M. Couillard.

Donc, trois priorités : économie, éducation, identité, puis on va continuer d'être constructifs. Donc, même si M. Couillard a essayé d'indirectement, peut-être, venir fouiller dans nos dossiers, on a encore beaucoup, beaucoup de propositions à faire au cours des prochains mois. Questions.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va commencer la période de questions. Régys Caron, le Journal de Québec.

M. Caron (Régys) : Oui. Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Caron (Régys) : Le projet de test de valeurs québécoises, c'est toujours dans vos cartons, ça, M. Legault, pour les immigrants?

M. Legault : Oui. Absolument. Ça fait un an et demi que c'est dans notre programme. C'est un test et de valeurs et de français. Ça existe dans des pays comme la Hollande, comme l'Allemagne, comme le Danemark. Et on pense qu'actuellement on a besoin, pour protéger le français puis protéger nos valeurs, que les nouveaux arrivants aient ce genre de test.

M. Caron (Régys) : Quelles questions seront posées aux immigrants?

M. Legault : Écoutez, j'ai déjà dit, là, qu'on ne commencera pas à rédiger le texte, mais c'est un test de connaissances des valeurs, donc, entre autres, l'égalité hommes-femmes, la démocratie, les valeurs qui sont dans la charte québécoise des droits et libertés.

M. Caron (Régys) : Au sujet de la commission Charbonneau, il y a des groupes qui vont venir se plaindre, aujourd'hui à l'Assemblée nationale, que le gouvernement veut choisir les recommandations de la commission Charbonneau qu'il entend appliquer. Est-ce que ça frappe votre imagination, ça, M. Legault?

M. Legault : Bien oui, effectivement. Le gouvernement libéral ne semble pas avoir eu sa leçon concernant tout ce qui s'est passé en corruption, collusion. Moi, je pense que les recommandations devraient toutes être approuvées, puis les plus importantes, entre autres, les délais concernant les paiements des dons illégaux, hein? Rappelons que les libéraux n'ont toujours pas remboursé le 500 000 $ qui a été demandé par le Directeur général des élections. On a besoin de s'assurer que cette commission Charbonneau, qui nous a coûté très cher, bien, au moins, serve à corriger des problèmes. Ça veut dire, entre autres, que l'Autorité des marchés publics doit voir toutes les soumissions. Là, on entend que certaines soumissions pourraient ne pas être vues par l'Autorité des marchés publics. Donc, c'est ce qu'il faut s'assurer, là. Il est plus que temps d'agir de ce côté-là.

M. Caron (Régys) : Merci.

La Modératrice : Merci. Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que le dossier RONA est terminé pour vous?

M. Legault : Pas du tout. Écoutez, beaucoup de questions sur RONA. Qui a approuvé la vente des actions de RONA? Qui était au courant au bureau du premier ministre ou au bureau de M. Iglesias? Qu'est-ce qui s'est dit dans la rencontre du 3 juin? Pourquoi le premier ministre a gardé M. Daoust à partir du 3 juin, alors que son chef de cabinet a rencontré M. Ouellet, qui, de toute évidence, savait à l'époque, il avait une version très différente?

Puis, sur le fond, est-ce que M. Couillard voulait garder RONA? Est-ce qu'il trouve que ça a été une bonne idée, de vendre RONA? On ne sait pas le fond de l'histoire. On ne sait pas. Est-ce que M. Couillard est choqué qu'on ait vendu les actions de RONA? On dirait que M. Couillard n'a aucun leadership. Il donne des mandats à des commissions pour avoir des réponses. C'est la même chose avec Laurent Lessard. On ne sait toujours pas quelle est l'opinion de Philippe Couillard sur Laurent Lessard.

Écoutez, rappelez-vous, au mois de juin, concernant Jacques Daoust. M. Couillard disait : On va entendre M. Daoust en commission parlementaire. Ce n'est pas une façon de gérer, ça! C'est à lui à s'assurer que ses ministres disent la vérité. Puis, quand ils ne disent pas la vérité, bien, qu'il s'en débarrasse.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que l'affaire Schautaud risque d'être une distraction pour vous durant cette session-là?

M. Legault : Ah! bien, écoutez, c'est très grave, ce qui est arrivé. Puis nos avocats sont en train de regarder tous les recours possibles. On va vous revenir bientôt sur ce dossier-là.

La Modératrice : Sébastien Bovet, Radio-Canada.

M. Bovet (Sébastien) : Bonjour, M. Legault. Est-ce que vous souhaitez que M. Schautaud soit accusé au criminel?

M. Legault : Écoutez, nos avocats sont en train de regarder les différentes possibilités, mais, à ce moment-ci, on n'exclut rien. C'est quand même grave, ce qui est arrivé, là. On a eu de l'information. Écoutez, la CAQ a un plan pour les deux prochaines années, avec des annonces de prévues, puis là il y a des personnes qui ont eu accès à ces données-là. On est en train de voir quelles personnes, mais c'est certain que le dossier ne restera pas là, puis on va vous revenir très prochainement sur le dossier.

M. Bovet (Sébastien) : Il y aura des élections partielles au Québec, quatre cet automne. On verra quand le gouvernement va les déclencher. Sur les quatre, vous pensez en gagner combien?

M. Legault : Bien, j'aimerais bien toutes les gagner. Puis on a des très bons canditats.

M. Bovet (Sébastien) : Réalistement, là.

M. Legault : Bien, réalistement, écoutez, rien n'est impossible à ce moment-ci, là.

M. Bovet (Sébastien) : Vous pensez gagner Marie-Victorin?

M. Legault : Bien, écoutez, j'étais dans Verdun, par exemple. Hein, on pourrait penser que Verdun est un château fort libéral. On présente l'ex-mairesse de Verdun. Elle connaît tout le monde dans Verdun. Puis les gens sont tellement choqués du Parti libéral que ça peut fausser toutes les données. Donc, moi, je veux essayer de gagner puis je vais tout faire pour essayer de gagner les quatre partielles.

M. Bovet (Sébastien) : Donc, si vous ne gagnez pas les quatre, vous serez déçu?

M. Legault : Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit que je vais tout faire pour essayer de gagner les quatre. Actuellement, il y a un comté qui est détenu par le Parti libéral, il y en a deux par le Parti québécois, un qui était détenu par une indépendante. Donc, tous les gains sont des gains nets pour la CAQ. À chaque fois qu'on va aller chercher un député, on va avoir plus de temps de parole, plus de possibilités d'exprimer nos opinions à l'Assemblée nationale.

La Modératrice : Merci beaucoup. Tommy Chouinard, LaPresse.

M. Chouinard (Tommy) : Oui, bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour!

M. Chouinard (Tommy) : Considérez-vous que M. Lisée tente de vous damer le pion sur la question identitaire?

M. Legault : Écoutez, moi, je n'ai pas le goût de commenter ce qui se passe au PQ, là.

M. Chouinard (Tommy) : Pourquoi?

M. Legault : Je pense qu'ils en ont assez, là. Je vais les laisser démêler leurs dossiers d'ici le 7 octobre, puis après je regarderai qui est le chef, là, puis on s'adressera au chef, on interpellera le nouveau chef du PQ. Mais actuellement, là, je vais les laisser faire. Je pense qu'ils en ont assez entre eux, là, je n'en ajouterai pas.

M. Chouinard (Tommy) : Mais pourquoi vous ne voulez-vous pas... Comment interprétez-vous le positionnement de M. Lisée en matière identitaire? Est-ce que vous constatez qu'il se rapproche de vous?

M. Legault : Écoutez, nous, notre position est claire, hein? Depuis un an et demi, on dit qu'on veut un test de valeurs puis un test de français pour tous les nouveaux arrivants. Depuis trois ans, on dit qu'on veut appliquer l'interdiction des signes religieux pour toutes les personnes en autorité, incluant les enseignants. Les candidats du PQ semblent changer beaucoup d'idée sur ce dossier-là. Puis on a annoncé, là, on n'attendra pas le Vérificateur général, on pense que le nombre d'immigrants doit être diminué de 50 000 à 40 000 par année. Donc, notre position est claire. Maintenant, les changements de position des candidats du PQ, je vais leur laisser gérer ça entre eux.

M. Chouinard (Tommy) : Ça vous fait sourire?

M. Legault : Oui, ça me fait sourire.

La Modératrice : Merci. Ah! oui, vas-y.

M. Chouinard (Tommy) : J'ai une autre question sur un peu le même sujet. Vous dites : On propose un test des valeurs. Vous dites : C'est tout à fait normal, ça existe dans d'autres pays. Or, au sein même du Parti conservateur du Canada, cette idée, qui est proposée par une candidate, sauf erreur... en tout cas, quelqu'un, une candidate déclarée, là, à la direction du Parti conservateur, a proposé cette idée de test de valeurs. Ça a été rejeté par d'autres et c'est un dossier qui, clairement, déchire ce parti-là.

M. Legault : Oui, mais vous savez que le Québec est une société distincte. On a le droit d'avoir des positions différentes du Parti conservateur canadien.

M. Chouinard (Tommy) : Mais eux prétendent que ça ne passerait pas le test. Les opposants à cette proposition-là disent : Ça ne passe pas le test de la charte, clairement.

M. Legault : Ce qui est important, c'est d'abord s'entendre sur ce qu'on veut faire. Nous, on pense, ça passe le test. J'avoue qu'il y a des zones grises selon quel constitutionnaliste on consulte, mais ce qui est d'abord important, c'est de s'entendre. Et moi, je me dis que, si ça existe en Allemagne, si ça existe en Hollande, si ça existe au Danemark, on doit être capables de prendre les mesures nécessaires pour que ça existe au Québec.

La Modératrice : Merci.

M. Chouinard (Tommy) : Quelles sont les zones grises qui sont identifiées par certains constitutionnalistes?

M. Legault : Ah! écoutez, évidemment, là, l'impact sur la Charte canadienne des droits et libertés, mais, à un moment donné, je pense que, quand on fait de la politique, on ne fait pas juste faire du juridique, on fait de la politique.

La Modératrice : Merci.

M. Chouinard (Tommy) : Mais est-ce qu'au sujet du test des valeurs ce serait possible d'invoquer la clause dérogatoire?

M. Legault : Écoutez, il y a plusieurs impressions, il y a plusieurs évaluations qui sont faites. Nous, on pense que c'est possible de le faire sans invoquer la clause «nonobstant», avec les lois existantes, incluant la charte canadienne. Donc, maintenant, ce qui est surtout important, c'est d'avoir un débat serein au Québec. Puis il faut que Philippe Couillard arrête de donner des leçons. C'est un débat important au Québec, c'est un débat qui est important à peu près dans tout le monde industrialisé. Donc, on doit avoir ce débat-là, au Québec, de façon sereine.

La Modératrice : Merci, Tommy. Philippe Vincent Foisy, Cogeco.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : M. Legault, à quoi va ressembler l'ambiance au cours des prochaines semaines, des prochains mois? On est partis d'une session qui était assez rock-and-roll, ça a commencé, la semaine passée, avec RONA où les esprits se sont échauffés à porte close ici. Pensez-vous que l'ambiance en Chambre va être plus calme, plus tranquille, ou vous allez revenir...

M. Legault : Écoutez, moi, je vais essayer de continuer à être serein. Je veux évidemment poser toutes les questions. On ne me fera pas taire ni sur l'identité, ni sur le vol de documents à la CAQ, ni sur le dossier RONA, ni sur le dossier Laurent Lessard, ni sur le dossier du remboursement du 500 000 $ du Parti libéral. Donc, je vais poser toutes les questions. Maintenant, si Philippe Couillard veut s'emporter comme il le fait, entre autres, à chaque fois que je lui pose des questions sur l'identité, bien, ce sera son problème à lui.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Là, vous dites que vous allez essayer, vos députés vont essayer aussi, mais cet essai-là va durer combien de temps?

M. Legault : Non, mais, écoutez, évidemment, là, quand on se fait attaquer, c'est difficile de ne pas réagir, mais on va essayer de rester sereins.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Et, au niveau de votre place en Chambre, il y a une course au PQ qui prend pas mal de place, pas mal d'attention. Pensez-vous que vous allez être capable de vous démarquer au cours des trois prochaines semaines ou vous allez jouer ça tranquille?

M. Legault : Bien, sûrement, au cours des trois prochaines semaines, là, parce que, quand on voit ce qui se passe au PQ, là, il y a juste une opposition officielle, puis c'est la CAQ actuellement. Donc, nous, on va poser des questions en économie, on va poser des questions dans tous les sujets qui touchent les préoccupations des citoyens.

La Modératrice : Merci. Guylaine Crète, Radio-Canada.

Mme Crête (Mylène) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour!

Mme Crête (Mylène) : Pour faire un suivi un peu à la question de Philippe-Vincent, vous nous avez parlé qu'il faut avoir un débat serein sur l'identité. Vous savez que c'est un sujet très explosif. Comment est-ce que vous proposez d'avoir ce débat-là de façon sereine au-delà de dire : Ce sera serein? Parce que vous savez que ça peut avoir des répercussions dans l'ensemble de la société après coup, là.

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je pense qu'on doit mettre sur la table les vraies questions, hein? Est-ce que les nouveaux arrivants doivent adopter les valeurs québécoises? Est-ce qu'on devrait interdire les signes religieux pour les personnes en autorité au nom d'une certaine neutralité de l'État? Ça inclut les enseignants. Est-ce qu'avec 18 % de chômage on n'accueille pas trop d'immigrants avec 50 000 par année, alors qu'on sait très bien que, toutes proportions gardées, on en accueille beaucoup plus qu'aux États-Unis ou en France? On a le droit de se poser ces questions-là. Puis M. Couillard, à chaque fois qu'on parle de ces dossiers-là, il semble monter au plafond, s'énerver, me traite d'intolérant. On a le droit de débattre de ces questions-là sans se faire accuser de xénophobie ou de quoi que ce soit, là, ou de Donald Trump, là.

Mme Crête (Mylène) : Vous allez les poser comment, ces questions-là?

M. Legault : De façon sereine, de façon directe, comme je l'ai toujours fait.

La Modératrice : Merci. On va passer aux questions en anglais. Caroline Plante, Montreal Gazette.

Mme Plante (Caroline) : Is the PQ leadership race, with all the internal fights that we are seeing, helping the CAQ?

M. Legault : I think that, of course, the article 1, the sovereignty of Québec, is disconnected with the population. So, it's an opportunity for the CAQ, of course. But I don't want to get involved with all the actual debates we see between Lisée and Cloutier. They have enough themselves.

Mme Plante (Caroline) : About seculars, we see that the PQ and the CAQ have similar positions on secularism, similar. Well, do you intend on working in partnership with the PQ, especially when it comes to studying Bill 62?

M. Legault : Remember what happened with the Government of Mrs. Marois. Our position was clear. We wanted to banish religious signs for people in authority, including teachers. At the time, PQ said that it wasn't enough. Today, you have some people like Cloutier saying that it's too much. So, it's tough to see where they sit, the PQ.

So, I will wait until October 7 to see who's the leader and what's their position. And then, maybe we can work something together, but, right now, you have to accept that they changed their mind, hein? Two years ago, it was not enough; today, it's too much, our position.

Mme Plante (Caroline) : And what should happen with Uber?

M. Legault : With Uber? I think the more offers we have, the better it is for the consumer. And I'm happy to see that, finally, the Government understood that, but it took so much time that, right now, it's like the Far West. People are very angry because it took them a couple of years before tabling a position. And even right now, it's not clear what Uber can do and what they can't. So, of course, there was a total lack of leadership from the Liberal Government in the Uber file.

La Modératrice :O.K. Merci. Ryan Hicks, CBC.

M. Hicks (Ryan) : Good morning. When it comes to immigration integration, the values as secularism, by doubling down, by really pushing forward with those positions, are you giving up on making any gains in the allophone and anglophone community?

M. Legault : I can tell you that, in the last few weeks, I've met Anglophones who are happy that we protect our values. Some… not some, the vast majority of Anglophones would like that we protect equality between women and men. So, they agree that we protect these values. So, I think no. Right now, I think it's as important for the Anglophones to protect our values. And Mitch Garber said yesterday that it's important to protect French also.

M. Hicks (Ryan) : When it comes to the PQ leadership race, who would you like to oppose in 2018?

M. Legault : I don't care because whoever it will be, they'll be stuck with the article 1. And people in Québec, they don't want to hear about the referendum on sovereignty of Québec. So, whoever it is, even if it's a referendum in 2022, people, they don't want to see people working on a referendum for 2022.

M. Hicks (Ryan) : OK. Merci.

La Modératrice : Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Legault. I'm going to read you some quotes from Mr. Couillard. We asked him questions at the Gatineau caucus about Mr. Schautaud, and his response was this. He was attacking you specifically and the real objective of the CAQ. He said : «To him — you, Mr. Legault — federalism is a bad option that he has to endure.» He also said: «One of his previous employees came to us and said : Look, this party is fundamentally a PQ light.» And he says that you are taking very simplistic approaches and ridiculous policies like the beach police to solve complex problems. How do you respond to those kinds of attacks from the premier?

M. Legault :OK. First, Mr. Couillard has a very bad reflex, reaction, a bad moral reflex reaction when he said that it was okay to accept Mr. Schautaud, even if he steals some documents from the CAQ. Second, regarding the constitutional position, our position is clear: we want to work within Canada. So, there will never be a referendum on sovereignty with a CAQ government. We're happy to be within Canada. We want a strong Québec with more power in terms of language and immigration but within Canada. So, of course, Mr. Couillard is not happy of this position because the only program of Mr. Couillard is to be against the sovereignty of Québec. So, if this is not a matter anymore, he doesn't have anymore program to fight the CAQ. So, maybe that's why he's trying to steal our ideas.

La Modératrice : Merci. Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Welcome back.

M. Legault : Good morning!

Mme Fletcher (Raquel) : What do you think should happen with Bill 70?

M. Legault : I think we still have questions to ask. We agree with the principle, but we have many questions to ask. So, we will do our work in a commission. We'll take the time to make sure we have all the answers to our questions. There will not be, from our side, any filibust, but we have some questions to ask before taking a final position.

Mme Fletcher (Raquel) : And if the Government tries to invoke closure, if they want to have the «bâillon»?

M. Legault : I disagree, of course, with that. We start the session today, so how can you see a government saying, on the first day of the session, that they don't want to have too much discussions? I think it's unacceptable, this way of dealing. It shows the arrogance of Mr. Couillard.

Mme Fletcher (Raquel) : And I just have one last question on the care of seniors, the plan that Mr. Barrette announced yesterday. What is your take on that plan?

M. Legault : I think we have enough of consultations. It's the same thing in education. After two years and a half, you should know what you want to do. So, it confirms that Mr. Couillard didn't have any plan before the election. And, right now, it's unacceptable, after two years and half, that you still ask yourself and the population what to do. So, it shows an important lack of leadership.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Fletcher (Raquel) : Merci.

M. Legault : Merci, tout le monde!

(Fin à 10 h 13)

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