(Onze heures trente-cinq minutes)
M. Roberge : Salutations à
tous. Ça fait très plaisir d'être ici aujourd'hui, entouré de M. François
Legault, chef de la Coalition avenir Québec, Samuel Lemire, président de la Commission
de la relève de la Coalition avenir Québec, Nicolas Lavallée, président de
l'Union étudiante du Québec, l'UEQ, et Rose Crevier-Dagenais, présidente de la
Fédération étudiante collégiale du Québec, la FECQ.
On est ici pour une chose, nous, la Coalition
avenir Québec, on est là pour appuyer le mouvement étudiant. Ce n'est pas nouveau.
Pour nous, à la coalition, l'éducation, c'est une priorité. Ça l'était en 2012
quand on a fondé le parti, en 2014, c'est vrai en 2016 puis ça va être vrai en
2018. Les positions qu'on va défendre s'inscrivent dans un continuum. Vous avez
entendu parler, ces derniers mois, on a parlé de dépistage, d'intervention
précoce, de soutien aux jeunes en difficulté, dans le fond, l'école
4-18 ans. Mais, une fois qu'on les a menés vers la réussite, il y en a plusieurs
qui vont vouloir se rendre au collège puis à l'université. Puis, encore là, il
ne faut pas les laisser tomber, il faut s'assurer qu'ils aient l'accessibilité
aux études supérieures.
Et c'est de ça qu'on va parler aujourd'hui.
Il faut améliorer notre programme d'aide financière. Il y a eu un débat sur les
frais de scolarité, il est derrière nous. Maintenant, l'aide financière, les
associations étudiantes peuvent compter sur l'appui de la Coalition avenir
Québec dans le dossier de la bonification du programme d'aide financière par
l'ajout de 80 millions de dollars.
Je vais faire un petit rappel des faits.
Dans le dernier budget fédéral, le budget Morneau, on a annoncé une bonification
de 300 millions de dollars pour l'ensemble du Canada. Notre part à nous,
c'est 80 millions de dollars. On a notre programme d'aide financière, bon.
Normalement, ce 80 millions devrait aller aux étudiants, c'est une
évidence. Par contre, au gouvernement libéral, au gouvernement Couillard, on
tergiverse. Ni M. Couillard, ni M. Leitão, ni Mme David n'ont
été capables de prendre un engagement ferme à ce que chacun de ces 80 millions
de dollars aille à la bonification de l'aide financière aux études. Pourtant,
c'est essentiel.
Il y a deux erreurs majeures à corriger, il
y a deux erreurs à corriger. La première, il y a eu un gel pendant 12 ans
des dépenses admises pour les étudiants. Ça, ça veut dire qu'on les a appauvris
pendant 12 ans, puis après on a indexé, mais on a indexé un système
appauvri. Il y a un manque à gagner là.
Deuxième chose, on a un problème majeur
puis une erreur à corriger : en ce moment, on calcule, dans les revenus,
les pensions alimentaires. Les pensions alimentaires, ce n'est pas des revenus
pour les étudiants qui en ont, ça va pour les enfants. C'est complètement
inéquitable de réduire les prêts et bourses parce qu'un étudiant-parent reçoit
une pension alimentaire. Donc, deux choses à corriger. Et l'argent est là.
Donc, aujourd'hui, ce que je dis au nom de
ma formation politique, c'est que le gouvernement doit s'engager tout de suite
à ce que chacun de ces 80 millions de dollars là aille en aide financière.
On en a assez des tergiversations. On est très fiers de soutenir le mouvement
étudiant, la FECQ, l'UEQ, dans cette demande et on va poursuivre notre bataille
pour l'éducation et pour l'accessibilité.
Je vais laisser maintenant la parole au
président de l'Union étudiante du Québec, M. Nicolas Lavallée.
M. Lavallée (Nicolas) : Merci,
M. Roberge. Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, on est vraiment contents
de pouvoir être à l'Assemblée nationale pour pouvoir souligner, saluer un
nouvel appui, celui de la Coalition avenir Québec. Dans les derniers mois, on a
récolté l'appui de plusieurs formations, que ce soient les jeunes libéraux, que
ce soient tous les candidats à la chefferie du Parti québécois, également, tout
récemment, les jeunes caquistes. On est donc contents, aujourd'hui, de pouvoir
faire cette sortie ici et de pouvoir être avec un nouvel appui à l'Assemblée
nationale. Donc, je vais maintenant vous relaisser la parole.
M. Roberge : Merci beaucoup.
Je vais céder la parole à Mme Rose Crevier-Dagenais, la présidente de la
Fédération étudiante collégiale du Québec.
Mme Crevier-Dagenais (Rose) :
Merci beaucoup. L'envoi des 80 millions en aide financière aux études aide
ceux qui en ont le plus besoin. On parle ici des mères et des pères monoparentaux,
qui ont besoin, en fait, d'une aide certaine. Ensuite, on aide aussi les
étudiants qui souhaitent avoir le bon montant dans leurs poches pour pouvoir payer
leur loyer et leur épicerie. Ce qu'on demande aujourd'hui, c'est un engagement
clair pour l'envoi de la totalité des fonds vers l'aide financière aux études.
M. Roberge : Merci beaucoup.
Et maintenant le chef de la Coalition avenir Québec, M. François Legault.
M. Legault
: Bien,
bonjour, tout le monde. Écoutez, d'abord, très content. Ça me rappelle des
souvenirs d'être avec le président de l'UEQ et la présidente de la FECQ, donc,
être avec les étudiants, des jeunes. C'est pour eux autres qu'on fait de la politique.
Et effectivement, dans le dossier qui nous concerne, quand on regarde ce qui
s'est passé, le gouvernement fédéral annonce une bonification à l'aide aux
études. Comme ça s'est fait souvent dans le passé, c'est clair que le Québec a
un droit de retrait, donc utiliser comme il veut bien l'entendre l'équivalent de
80 millions de dollars. Par contre, la ministre Hélène David, n'est pas
claire. Elle dit que l'argent va aller aux étudiants, mais ce n'est pas clair
si l'argent va aller pour bonifier les prêts et bourses. Or, on sait, au
Québec, on a eu des gros débats sur lesquels on n'était pas toujours d'accord
sur les frais de scolarité. On s'est entendus pour ajouter l'inflation à chaque
année, mais il faut continuer de rendre accessibles nos cégeps et nos
universités par un meilleur programme de prêts et bourses.
Je le disais dans ma rencontre avec les
représentants étudiants un peu plus tôt, j'arrive d'une tournée des régions,
puis on me parle encore des difficultés pour les jeunes qui doivent quitter
parfois les régions pour aller dans les grands centres pour des programmes qui
ne sont pas offerts dans les régions et on a des difficultés avec des frais de
subsistance. Ça coûte cher, évidemment, s'installer en appartement dans les
grands centres. Donc, c'est important que l'accessibilité ne soit pas fonction
de la richesse, mais fonction des talents, fonction des efforts. Et donc très
content aussi que mes collègues, donc, Samuel, qui représente les jeunes de la
CAQ, et puis Jean-François, qui est notre porte-parole en éducation, aient
réussi à faire une entente pour appuyer clairement le rapatriement du
80 millions puis de s'assurer... Puis je demande aujourd'hui à M. Couillard
de dire clairement enfin que le 80 millions de dollars va être utilisé
totalement pour bonifier les prêts et bourses des étudiants. C'est important,
si on croit à l'éducation, de passer de la parole aux actes. Merci.
(Fin à 11 h 42)