(Onze heures dix minutes)
M. Gaudreault
: Oui.
Alors, bonjour à tous et à toutes. Bonne rentrée parlementaire à vous également,
représentants des médias. Alors, nous faisons cette rentrée parlementaire
extrêmement motivés face à un gouvernement qui est inapte, un gouvernement qui
a montré son incapacité à gouverner, à gérer le Québec.
Je veux juste vous nommer quatre dossiers
que vous connaissez. Nationalisme économique, la question de RONA qui se pose
et qui amène évidemment un paquet d'autres questions sur l'ensemble des enjeux
sur le nationalisme économique : Qui a été informé de la transaction qui a
été faite à Investissement Québec? Quand le premier ministre a-t-il été
informé? Et il devra nous dire, si d'autres situations se présentent, on pense
à, je ne sais pas, moi, Metro ou à SNC-Lavalin, l'Industrielle Alliance,
d'autres grandes compagnies au Québec, comment va-t-il agir. Va-t-il agir comme
Raymond Bachand l'a fait en 2012 pour protéger nos intérêts ou va-t-il agir
comme Jacques Daoust l'a fait et laisser partir nos joyaux à coups de O.K. dans
les courriels?
Autre enjeu, évidemment, santé. Il y a
encore 1 million de Québécois qui n'ont toujours pas de médecin de
famille. Éducation également, quatre ministres de l'Éducation en deux ans,
improvisation à cet égard dans un ministère aussi crucial pour l'avenir du
Québec, mais l'avenir des jeunes également et des citoyens. La question de
l'immigration se pose également avec les seuils d'immigration. Et évidemment,
on ne l'aurait pas souhaité, mais, encore une fois, le gouvernement revient
avec des enjeux sur l'éthique concernant, entre autres, le ministre Lessard et
des subventions qui ont été accordées à certains de ses proches. Alors, on va
continuer de poser des questions là-dessus.
Et je termine sur l'enjeu, évidemment, d'Énergie
Est, que vous connaissez. Alors, quelle est la position du gouvernement?
Comment le gouvernement se gouvernera, considérant les auditions de l'ONE, qui
sont dans la situation dans laquelle vous connaissez, c'est-à-dire qu'il y a
des commissaires qui ont été obligés de se récuser ou de se retirer de l'Office
national de l'énergie.
Alors, on est extrêmement motivés, on est extrêmement
prêts. On est extrêmement rigoureux à continuer de faire notre travail d'opposition
officielle pour que ce gouvernement rende des comptes au nom des Québécois et
des Québécoises.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, M. Gaudreault. On va y aller au micro de gauche. M. Lacroix, Cogeco.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour,
M. Gaudreault. Bon début de session parlementaire. Mme Martine Ouellet vous
accuse de vous ingérer dans la course au leadership par les propos que vous
avez tenus. Elle a dévoilé le contenu de conversations que vous avez eu avec
elle à Gatineau, également au domaine Cataraqui la semaine dernière, lors du
caucus présessionnel. Elle dit que vous vous ingérez dans la course à la
chefferie et que vous ne devriez pas faire ça. Comment vous réagissez à cette
affirmation?
M. Gaudreault
: Je suis
convaincu de ne pas m'ingérer dans la course à la direction. Je suis le chef
intérimaire de ce parti, chef de l'aile parlementaire de façon intérimaire et
chef de l'opposition officielle. Ma seule responsabilité, c'est de préserver, évidemment,
l'unité du groupe, mais aussi de faire le travail d'opposition officielle, et
c'est ce à quoi je m'attarde chaque jour depuis le 6 mai déjà. Et, pour le
reste, il n'est pas dans mon intention de vous dire, évidemment, les
discussions qu'on a à l'intérieur des caucus.
M. Lacroix (Louis) : Mais
elle l'a fait quand même, là. Elle a dévoilé les discussions que vous avez eues
avec elle. Elle a dit que vous lui avez reproché, entre autres, la conférence
de presse conjointe avec Manon Massé — je pense, c'était le 16 août — également
sa sortie publique lorsqu'elle a critiqué les commentaires de M. Barrette sur
Richard Bain, etc. Elle en dévoile, des contenus, là, de vos conversations qui
sont censées être à huis clos. Est-ce que ça mérite une sanction?
M. Gaudreault
: C'est
son interprétation, et justement, vu que je ne veux pas m'ingérer dans la
course au leadership, je vais laisser chacun des candidats et la candidate
mener la course qu'il entend ou qu'elle entend faire avec leurs propres stratégies.
Le Modérateur
: Merci.
M. Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que la course vient nuire à la rentrée du Parti québécois aujourd'hui?
M. Gaudreault
: Non, la
course ne vient pas nuire à la rentrée du Parti québécois. Je veux juste vous
rappeler qu'avant l'été, à la fin de la session du printemps, entre le 2 mai,
date de la démission de M. Péladeau, malheureusement, et la fin de la session parlementaire,
la course déjà était entamée. Il y avait beaucoup d'effervescence...
M. Laforest (Alain) : Je
parle d'aujourd'hui, M. Gaudreault.
M. Gaudreault
: Oui, je
le sais bien, mais il faut que je vous explique un peu le passé pour vous
expliquer aujourd'hui. On a très bien fait notre travail d'opposition
officielle en mai et en juin. Je veux juste vous rappeler les dossiers de RONA,
Investissement Québec, du MTQ également, et pourtant la course avait lieu.
Alors, je ne vois pas pourquoi ça serait
différent pour les trois semaines que nous avons devant nous. On va continuer
de marcher et de mâcher de la gomme en même temps, comme disait M. Parizeau.
Alors, on va faire notre travail d'opposition officielle, puis, en même temps,
il y a une course au leadership.
M. Laforest (Alain) : Donc,
la sortie de Mme Ouellet qui vous accuse de faire partie de l'establishment, de
dire que vous faites de l'ingérence dans la course, d'affirmer qu'on l'a
écartée de la publicité, ça ne vous dérange pas?
M. Gaudreault
: Non,
mais, écoutez, on fait notre travail correctement, on fait notre travail
d'équipe, on fait notre travail d'opposition officielle. Il nous reste trois
semaines avant d'arriver à la course.
M. Laforest (Alain) : Vous
trouvez que c'est du travail d'équipe aujourd'hui?
M. Gaudreault : Bien, on fait toujours
du travail d'équipe.
M. Laforest (Alain) : Puis ce
que Mme Ouellet fait, c'est du travail d'équipe?
M. Gaudreault : Bien, oui, on
fait toujours un travail d'équipe. Mme Ouellet, elle est porte-parole en
matière de transport, elle va sûrement avoir à intervenir, au cours des
prochaines semaines, sur des enjeux de transport en plus de faire sa course au
leadership, comme Alexandre va intervenir sur des enjeux d'éducation, comme M.
Lisée va intervenir sur des enjeux de services sociaux tout en étant candidat à
cette course. Alors, on a un travail à faire puis on va continuer de le faire.
Le Modérateur
: Merci.
M. Vincent Foisy, Cogeco.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Philippe-Vincent Foisy de Cogeco. Ce n'est pas votre job de vous assurer qu'il
n'y ait pas ce genre de distraction là pour la rentrée parlementaire, de vous
assurer que ce genre de sortie là ne vienne pas éclipser tout ce que vous
auriez voulu amener?
M. Gaudreault : Oui, c'est ce
que j'essaie de faire, c'est ce que nous faisons et justement c'est pour ça que
je suis ici aujourd'hui, pour vous parler des enjeux qu'on a devant nous, qu'on
a devant ce gouvernement qui est inapte à gouverner, à mon avis, alors...
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Mais il y a deux sorties d'une de vos députées qui dit que vous vous ingérez
dans sa course.
M. Gaudreault : Oui, mais évidemment,
moi, je considère que mon travail de chef intérimaire se fait tout à fait correctement,
et maintenant chaque candidat a droit de faire ses déclarations en fonction de
sa stratégie de campagne, puis je ne veux pas commencer à juger d'une stratégie
de campagne d'un candidat ou d'une candidate.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Et diriez-vous que Martine Ouellet, c'est une travailleuse d'équipe?
M. Gaudreault : Martine
Ouellet est une travailleuse d'équipe.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Une bonne travailleuse d'équipe?
M. Gaudreault : C'est une
excellente travailleuse d'équipe. Je veux juste vous rappeler qu'ici même d'ailleurs — je
ne me souviens plus c'était quand l'année passée — nous avions déposé
ensemble le projet de loi sur zéro émission. On a fait beaucoup de travail
ensemble, Martine et moi, puis on va continuer de le faire.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. M. Robillard, micro de droite, LaPresse canadienne.
M. Robillard (Alexandre) : M.
Gaudreault, qui est responsable du fait que Mme Ouellet n'est pas au nombre des
députés qui sont dans la publicité qui a été diffusée dernièrement?
M. Gaudreault : Elle-même,
parce qu'il y avait des consignes très claires qui avaient été envoyées à tous
les députés quelques jours avant le caucus de Gatineau, parce qu'on fait une
publicité d'équipe mentionnant notre nom, le nom de notre comté et dire que je
suis du Parti québécois. Alors, tous les députés ont été invités à faire la
même chose. Mme Ouellet a fait le choix de ne pas le faire à ce moment-là,
donc, pour le reste, nous, on fait notre promotion et la campagne de publicité
que nous avions prévue pour la rentrée parlementaire.
M. Robillard (Alexandre) : Quand
elle dit que ce résultat est produit par des pressions de l'establishment que
vous auriez subies, vous réagissez comment?
M. Gaudreault : Le résultat
de...
M. Robillard (Alexandre) :
Pressions de l'establishment que vous auriez subies.
M. Gaudreault : Non. Je ne
comprends pas votre question. Le résultat de quoi?
M. Robillard (Alexandre) : Le
résultat étant la publicité sans participation, que ce résultat, elle
l'attribue au fait que vous ayez...
M. Gaudreault : Non, non, non.
Tous les députés ont reçu la même consigne, et Mme Ouellet l'a reçue comme les
autres. Et maintenant vous devriez lui poser la question pourquoi elle n'a
voulu nommer le nom de sa circonscription et dire Parti québécois comme les
24 autres qui ont participé. Maintenant, les trois autres comme Véronique,
Sylvain et Lorraine, qui n'ont pas non plus été dans la publicité, ont chacun
leurs raisons. Véronique, entre autres, vous le savez très bien, sa situation
de santé. Alors, nous, ce qu'on souhaite faire maintenant, c'est, comme on
essaie de le faire depuis deux semaines déjà, c'est de faire en sorte qu'on
puisse avoir la meilleure publicité avec chacun des députés.
M. Robillard (Alexandre) : Le
député fédéral Barsalou-Duval demande des excuses, exige, de votre part, des
excuses pour vos interventions auprès de Mme Ouellet. Qu'est-ce que vous pensez
de ça?
M. Gaudreault
: Bien,
je veux dire, je n'ai pas l'intention de commenter ça parce que je ne sais pas
sur quoi il se base là-dessus. M. Barsalou-Duval ne fait pas partie du
caucus du Parti québécois, alors je ne sais pas sur quoi il se base puis je
n'ai pas l'intention de répondre à ça.
Le Modérateur
: Merci,
M. Robillard. M. Croteau, LaPresse.
M. Gaudreault
:
Bonjour.
M. Croteau (Martin) : Bonjour,
M. Gaudreault Bonne rentrée. Comment se fait-il que le concept de la vidéo n'a
pas été assoupli pour permettre à Mme Ouellet de dire qu'elle est
indépendantiste plutôt que membre du Parti québécois?
M. Gaudreault
: Bien,
moi, je me souviens d'il y a quelques mois ou peut-être depuis quelques années
même, il y a eu une publicité du Canadien de Montréal où chaque joueur dit :
Je suis tel joueur, je fais partie du Canadien. Alors, c'est l'équipe du
Canadien.
Alors, c'est un peu la même chose. C'est
rare que je prenne des comparaisons de hockey parce que je ne suis pas
particulièrement connaissant de ce domaine-là, mais tout le monde connaît cette
pub. Donc, c'est un peu la même chose, alors : Je suis
Sylvain Gaudreault, député de Jonquière, je fais partie du Parti
québécois. Je suis Parti québécois. Alors, c'est l'équipe, c'est la même chose.
Donc, on est 28 députés présentement et 28 députés qui font partie de l'équipe
du Parti québécois. Alors, c'est la même chose pour tout le monde.
M. Croteau (Martin) : Diriez-vous
que le concept de la vidéo visait à mettre en valeur l'équipe du Parti québécois?
M. Gaudreault
: Bien
sûr. Le concept de la vidéo, c'est de mettre l'équipe en valeur. C'est ce que
nous avons fait avec un concept qui est égal et équitable pour tout le monde.
Maintenant, je veux juste vous rappeler,
avec tout le respect que je vous dois, qu'on peut bien parler de la vidéo, mais
ce qui m'intéresse, moi, surtout, c'est parler de la session parlementaire
parce que les Québécois et les Québécoises ne s'attendent pas à ce qu'on parle
d'une vidéo promotionnelle d'un parti, mais d'un gouvernement qui a gestion
catastrophique du Québec en matière économique, en matière sociale, de santé,
d'éducation. Sur la question d'Énergie Est, on a un gouvernement qui ne
sait pas où il s'en va.
Alors, on peut bien parler de la vidéo
pendant toute la journée, toute la semaine, tout le mois, mais ça ne nous fera
pas avancer pour faire en sorte que ce gouvernement soit poussé dans ses
derniers retranchements quant aux comptes qu'il a à rendre aux Québécois.
M. Croteau (Martin) :
Pardonnez-moi d'insister, mais est-ce que le fait que Mme Ouellet ait refusé de
participer à une vidéo qui mettait en valeur l'équipe du Parti québécois,
est-ce que ça ne vous dit pas que ce n'est peut-être pas une super bonne
joueuse d'équipe, contrairement à ce que vous venez de nous dire?
M. Gaudreault
: Bien,
je vous ai dit tout à l'heure que Mme Ouellet est une travailleuse d'équipe, extrêmement
rigoureuse, d'ailleurs. Maintenant, pour le reste, en ce qui concerne le fait
qu'elle n'a pas voulu mentionner le Parti québécois, je vous invite davantage à
lui poser cette question-là à elle.
Moi, je vous donne les faits, qui sont les
suivants, que nous avons envoyé un courriel à mes collègues députés comme tout
le monde — moi-même, je l'ai reçu le 29 août — où on dit qu'il
va y avoir trois interventions. La première : je suis... prénom, nom,
député de circonscription. Deuxièmement intervention : je suis Parti
québécois. Troisième intervention : nous sommes Parti québécois. Alors,
s'il y a des députés, dont Mme Ouellet, qui n'ont pas voulu faire ça, c'est à
eux de répondre. Mais moi, je peux vous dire qu'il y a 24 personnes qui ont
choisi de le faire. Il y en a d'autres pour qui ce n'était pas possible à ce
moment-là pour différentes raisons. Alors, je vous invite à vous adresser à
eux. Moi, mon rôle, comme chef de l'opposition, chef intérimaire de l'aile
parlementaire, c'est de faire en sorte que chacun puisse participer.
Le Modérateur
: Merci.
M. Caron, micro de droite.
M. Caron (Régys) : Oui,
bonjour, M. Gaudreault. Bonne rentrée.
M. Gaudreault
: Merci.
M. Caron (Régys) : Vous êtes
l'opposition officielle. Vous avez évoqué des enjeux qui vous préoccupent, mais
cette sortie intempestive de Mme Ouellet est en train de tourner en boucle à la
télévision, sur les médias écrits. Est-ce que ça ne vient pas miner votre
crédibilité pour vous opposer au gouvernement?
M. Gaudreault
: Bien, écoutez,
c'est le choix éditorial des journaux et des médias de faire tourner ça en
boucle alors que le Québec se préoccupe au complet aujourd'hui de la rentrée parlementaire,
avec des enjeux politiques, sociaux, qui sont extrêmement importants. Moi, j'entends
faire ce travail-là et de ne pas me laisser distraire par une publicité qui,
par ailleurs, peut être bonifiée pour ajouter les quatre députés manquants. Je
n'ai aucun problème, mais maintenant c'est... la priorité du Québec, là, c'est
de demander des comptes au gouvernement libéral.
M. Caron (Régys) : Allez-vous
demander aux candidats à la direction du parti de se limiter, dans leurs
interventions publiques, aux dossiers qui leur sont impartis comme députés d'opposition,
par exemple? Donc, interdiction aux candidats de prendre position sur des
dossiers qui ne sont pas dans leur rôle d'opposition. C'est entre autres ce que
vous reproche Mme Ouellet.
M. Gaudreault
: Non. Bien,
on a déjà élaboré sur cette question-là. On s'est donné des règles claires au
mois de mai, juin, à cet égard avec les députés qui sont candidats à la course
au leadership concernant la gestion d'enjeux d'actualité, donc d'être au
courant des lignes, là, je dirais, ou des stratégies du parti et de ne pas en
déroger.
Maintenant, il faut trouver le juste
équilibre entre le respect des stratégies parlementaires et cette capacité, la marge
de manoeuvre que doivent avoir des candidats au leadership pour proposer leurs
idées. Alors, on continue de fonctionner là-dedans. À chaque fois, il faut qu'on
s'ajuste un peu, mais de façon générale, de façon générale, ça respecte cet
équilibre entre à la fois de proposer des idées nouvelles et être conformes aux
stratégies du parti.
M. Caron (Régys) : Mme
Ouellet accuse l'establishment du parti d'avoir une mainmise sur les députés,
particulièrement certains candidats à la direction, dont elle-même. Elle vous
reproche d'ingérence. Elle dit aussi que vous faites partie de l'establishment
du Parti québécois. Elle appelle à un changement de culture.
M. Gaudreault : Mais, écoutez,
M. Caron…
M. Caron (Régys) : Non, non,
mais c'est quand même des choses qui ont été dites ce matin. Qu'avez-vous à
répondre à Mme Ouellet là-dessus?
M. Gaudreault : Je n'ai pas
l'intention de commencer à répondre à des candidats au leadership, qui font une
campagne au leadership. Souvenez-vous, la première fois qu'on s'est vus, le
jour de mon élection comme chef intérimaire au Château Bonne Entente, j'ai dit
que je ne voulais pas toucher avec le bout de la pointe d'une aiguille à la
course au leadership. Alors, je ne veux pas embarquer là-dedans.
Moi, mon rôle, c'est de faire le travail
d'opposition officielle, de maintenir l'unité au sein du parti. Maintenant,
s'il y a des candidats au leadership qui choisissent des stratégies plutôt que
d'autres, c'est leur rôle. Moi, en ce qui me concerne, je peux vous dire que je
suis très satisfait des derniers mois qui sont ceux d'une gouverne équitable et
juste pour tout le monde.
Pour le dossier de l'establishment… Pour
la question de l'establishment, on en a déjà parlé à Gatineau, et, très
franchement, vous savez ce que j'ai dit là-dessus, pour moi, c'est un concept
qui est flou, hein? Chacun peut trouver qu'il y a un establishment où il veut,
là. Alors, moi, je peux bien en voir partout où je veux, des establishments.
Alors, ça, c'est comme le monstre du Loch Ness, là, tout le monde en parle,
mais jamais personne ne l'a vu.
M. Caron (Régys) : Est-ce que
Mme Ouellet voit des fantômes où il n'y en a pas?
M. Gaudreault : Bien, vous lui
poserez la question, mais, encore une fois, je ne veux pas embarquer dans la
stratégie de campagne d'un candidat ou d'une candidate.
Le Modérateur
: Merci,
M. Caron. M. Rémillard, Le Soleil, micro de gauche.
M. Rémillard (David) : Bonjour.
Je reviendrais aussi sur la rencontre… bien, les deux rencontres auxquelles a
fait référence Mme Ouellet, durant lesquelles vous êtes peut-être intervenu sur
certaines positions qu'elle a prises, notamment, là, le 16 août, donc, au côté
de Manon Massé et tout. Est-ce que vous êtes intervenu auprès de d'autres
candidats? Est-ce que vous avez eu des rencontres de même nature avec d'autres
candidats?
M. Gaudreault : Bien, je ne
vois pas pourquoi j'embarquerais ici dans des rencontres ou dans des événements
qui ont eu cours à l'intérieur du caucus. Alors, ce n'est pas mon rôle de
commencer à dire que j'ai parlé à untel, ou à un autre, ou à un autre. Vous
avez vu, il y a quelque chose de public que j'ai fait vendredi soir. J'ai lancé
un appel, un certain appel au calme pour revenir à des propos plus respectueux,
plus tranquilles, entre guillemets, là, pour la suite des choses. Alors, c'est
de cette manière-là que j'interviens.
Maintenant, vous connaissez la règle des
caucus. Ce qui se passe à l'intérieur du caucus reste à l'intérieur du caucus.
Je n'ai pas l'intention de vous dire ici quoi que ce soit sur ce qui s'est
passé à l'intérieur du caucus puis j'aimerais ça beaucoup, par exemple, parler avec
vous des enjeux qui nous interpellent dans cette session parlementaire.
M. Rémillard (David) : Mais
Mme Ouellet fait référence que sa campagne est visée en particulier, donc…
M. Gaudreault : Bien, c'est
son interprétation, mais, au contraire, je ne suis pas du tout dans cette façon
de voir les choses.
M. Laforest (Alain) : On
vient de passer 20 minutes là-dessus, là.
M. Gaudreault : Bien oui.
C'est dommage parce que je vous propose plusieurs autres dossiers.
M. Laforest (Alain) : Elle
vous a fait rater votre journée, là.
M. Gaudreault : Bien, ça,
c'est votre interprétation. Il est quoi, là? Il est 11 heures à peu près. La
journée… Vous savez, en politique, la journée va se finir très tard, là.
Alors là, il y a la période de questions,
je suis sûr que tout à l'heure je vais être excellent à cette période de
questions, que le gouvernement ne saura rien dire sur la question de RONA parce
que c'est exactement ce qu'il fait depuis le mois de mai. D'ailleurs, je ne
sais pas si, vu que M. Couillard ne lit pas les journaux, là, je ne sais pas
s'il a appris ce matin, en mangeant ses toasts, que je vais lui poser une question
sur RONA. Alors, c'est public, là, je vais lui poser une question sur RONA.
Moi, c'est ça qui m'intéresse dans cette session parlementaire.
Le Modérateur
: Merci, tout
le monde. À plus tard.
(Fin à 11 h 28)