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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Thursday, October 6, 2016, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt et une minutes)

M. Legault : Oui, bonjour tout le monde. Écoutez, ce matin, on apprend que, dans le dossier de la saga de la cimenterie en Gaspésie, que les contribuables ont perdu un rang sur le placement qui a été fait par Investissement Québec. Ça veut dire qu'en cas de faillite les contribuables passeraient après les autres prêteurs.

Ce qu'on comprend, c'est que le géant américain Blackrock, qui est un monstre financier, a exigé d'Investissement Québec et de la Caisse de dépôt d'être en premier rang sur son prêt de 125 millions de dollars. Ça veut dire concrètement que la valeur marchande du placement d'Investissement Québec a diminué. Je pense que M. Couillard, là, doit en toute transparence nous donner toutes les informations sur la transaction dans la cimenterie en Gaspésie. Ça n'a pas de bon sens, là, que la porte-parole de Dominique Anglade réponde que les discussions se poursuivent. Écoutez bien, là, jamais Blackrock aurait investi 125 millions sans que les conditions soient signées concrètement.

Donc, actuellement, on a encore une preuve de la mauvaise gestion libérale. Ce dossier-là sent mauvais depuis le début. Écoutez, 350 millions d'argent public pour créer 200 emplois, c'est plus de 1,5 million de dollars par emploi. Ça n'a aucun fondement économique, aucun fondement financier. Ça n'a juste pas de bon sens, et le pire, c'est qu'on semble avoir forcé la Caisse de dépôt, en plus, à embarquer dans le deal pour 250 millions de dollars, dans un deal qui n'a pas de bon sens. Donc, M. Couillard, qui se targue toujours d'être indépendant de la caisse, je pense qu'il nous doit des réponses, là. Il doit nous dire exactement quelle est la transaction, quelles sont les actions de chacun des partenaires, quels sont les rangs des différents prêteurs. C'est important, là, qu'on connaisse aussi la valeur marchande du placement de 350 millions.

On le sait, là, un bon gestionnaire, à tous les trois mois au moins, évalue la valeur marchande de ses placements. Bien, le 350 millions, il vaut combien aujourd'hui? Déjà, le président d'Investissement Québec est venu nous dire au printemps qu'il avait eu 116 millions de dollars d'inscrits comme pertes sur placement. Est-ce qu'on est rendu à 200, à 300 millions de pertes? Combien les Québécois ont perdu dans l'aventure libérale de la cimenterie en Gaspésie?

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer aux questions en commençant par Alain Laforest. TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous considérez que Port-Daniel, c'est la nouvelle Gaspésia?

M. Legault : Bien, il y a un risque que ça ressemble à la Gaspésia. Actuellement, c'est un projet qui coûte plus de 1 milliard de dollars. Les Américains n'excluent pas de poursuivre le gouvernement parce que, bon, on nous dit que la cimenterie va avoir des clients américains puis qu'il y aurait eu des subventions déguisées. Donc, on a un problème de ce côté-là.

Deuxièmement, avec l'investissement de Blackrock, là, on peut penser qu'une bonne partie du placement des Québécois a été déjà radié et... Écoutez, si on efface les 350 millions qui ont été investis par Investissement Québec puis qu'on efface les 250 millions qui ont été investis par la Caisse de dépôt, peut-être que ça peut rester payant pour la famille Beaudoin-Bombardier, mais, pour le gouvernement, pour les contribuables, là, c'est un trou immense, c'est un échec, et on doit avoir plus d'information.

M. Laforest (Alain) : Téo Taxi, on apprend ce matin que M. Taillefer a obtenu 75 % du financement concernant le taxi électrique. Vous en pensez quoi?

M. Legault : Bien, je pense qu'on est tous d'accord, là, pour électrifier les transports, que ça soit dans les taxis, dans les autos, dans les camions, dans les autobus. Il faut, par contre, s'assurer qu'on ne crée pas de monopole au Québec. Je l'ai déjà dit, même de vive voix, à Alexandre Taillefer, c'est important qu'on garde une compétition. C'est pour ça que la CAQ a toujours été d'accord pour la présence d'Uber, mais même dans l'industrie du taxi traditionnel, là, il ne faudrait pas qu'il y ait un joueur qui se ramasse avec un monopole, là. Ce n'est jamais bon pour les consommateurs, un monopole.

M. Laforest (Alain) : À 75 % du financement, considérez-vous que c'est un monopole?

M. Legault : Bien, ce que je comprends, c'est peut-être 75 % du financement dans le transport des taxis électriques, mais c'est à peu près 40 % de l'ensemble des taxis qui sont détenus par Alexandre Taillefer. On commence à être à la limite, là. 40 %, ça commence à être proche, là, d'un contrôle de l'industrie. Donc, il faudrait que le gouvernement s'assure que ça ne soit pas un monopole et puis qu'on garde la compétition dans l'industrie du taxi.

La Modératrice : Merci beaucoup. Philippe-Vincent Foisy, Cogeco.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Une question sur le ministère des Transports. Ce matin, on apprend qu'il y a des nouvelles réformes, là, qui s'installent, des sondages d'opinion pour voir si les employés sont contents, mais il ne semble pas y avoir, pour l'instant, rien qui va changer à la gouvernance du MTQ. Qu'est-ce que ça vous dit?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est malheureux, parce que c'est le plus gros donneur d'ouvrage au Québec, et on passe les ministres des Transports. On a actuellement un ministre des Transports qui, à chaque jour, a à répondre à des nouvelles révélations concernant des subventions qui ont été données à ses amis. Il ne doit pas avoir la tête à changer la gestion au ministère des Transports.

Moi, je ne peux pas croire qu'après la commission Charbonneau on n'ait pas réussi à réformer la façon dont on donne les contrats au ministère des Transports, qu'on gère les extras, qu'on gère les appels d'offres. Actuellement, là, ce que Dominique Savoie et les autres sont venus nous dire, c'était troublant, et il n'y a pas eu de suite, puis M. Couillard n'a pas l'air de s'en occuper, hein? On a appris que M. Couillard, pendant deux ans, n'a pas rencontré M. Poëti. Avez-vous déjà vu un président de compagnie qui ne rencontre pas un de ses vice-présidents pendant deux ans? Je veux dire, M. Couillard, là, est comme à 35 000 pieds dans les airs. Il regarde les dossiers de haut puis il devrait s'impliquer, M. Couillard, lui-même pour s'assurer que la gestion soit plus rigoureuse au ministère des Transports, pas juste faire des sondages chez les employés.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Mais est-ce que c'est facile de changer la gouvernance d'un si gros bateau? Je veux dire, c'est beaucoup ce qui est demandé. Est-ce que c'est facile? Ça peut se faire en quelques mois?

M. Legault : Oui. Non, je ne pense pas que ça soit facile, mais ça prend d'abord une volonté. Je ne suis pas convaincu que Laurent Lessard a cette volonté. Je pense que Robert Poëti a essayé, mais évidemment, là, ça commence par en haut, ça commence par le sous-ministre, les sous-ministres, les directeurs des différentes régions. Il faut s'assurer qu'on mette des règles et puis qu'on s'assure que ça soit les saines règles de gestion qui soient appliquées, mais actuellement, là, ce n'est pas le cas.

La Modératrice : Merci beaucoup. Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Robillard (Alexandre) : Je sais que vous aimez la lecture. Est-ce que vous aimez la poésie?

M. Legault : Pas particulièrement.

M. Robillard (Alexandre) : Pas particulièrement?

M. Legault : Bien, ça m'arrive de lire de la poésie, mais je ne suis pas poète comme M. Couillard.

M. Robillard (Alexandre) : Dans ce cas-là, compte tenu du fait qu'au Parlement, à Ottawa, il y a un poète en résidence, est-ce que vous pensez que ce serait une bonne chose qu'il y ait un poète en résidence à l'Assemblée nationale?

M. Legault : Moi, je suis ouvert à contribuer à la culture québécoise, donc on pourrait en discuter.

La Modératrice : Merci. D'autres questions en français?

M. Legault : Ce serait peut-être une meilleure job pour notre premier ministre que ce qu'il fait actuellement comme premier ministre.

La Modératrice : Marco Bélair-Cirino.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce que vous auriez une suggestion de personne à proposer pour le poste de poète en résidence?

M. Legault : Non.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Non? Est-ce qu'il devrait être nommé aux deux tiers de l'Assemblée nationale, selon vous?

M. Legault : Écoutez, on n'est pas rendus là. On n'est pas rendus là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Très bien. Jean-François Lisée vous accusait hier — oui, ça commence déjà — lorsque vous étiez au gouvernement du Parti québécois d'avoir dissuadé vos collègues d'appliquer la Charte de la langue française aux entreprises de moins de 50 employés. Est-ce que c'est le cas? Est-ce que vous aviez des réticences, à ce moment-là, que vous n'avez plus aujourd'hui?

M. Legault : Non. Écoutez, ça fait partie de la position de la CAQ. On pense que déjà les petites entreprises ont beaucoup de paperasse à remplir. Est-ce qu'on veut leur exiger de remplir encore des papiers concernant l'application de la loi 101? Je pense qu'il faut faire une différence. La CAQ est d'accord pour dire que, dans les petites entreprises, on travaille en français. Maintenant, qu'on les assujettisse à toute la paperasse exigée pour se conformer, je pense que c'est trop, puis il y avait à l'époque, si je me souviens bien, plusieurs députés qui n'étaient pas d'accord pour étendre la loi 101, avec tout ce que ça comporte, aux petites entreprises.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais comment s'assurer, oui, comme qui... de vos collègues, c'est ça...

M. Legault : Non. Évidemment, les caucus sont secrets, hein, oui.

M. Bélair-Cirino (Marco) : M. Lisée avait les mêmes... Mais comment...

M. Legault : Il y a juste Denis Lessard qui sait ce qui se passe dans les caucus, hein?

M. Bélair-Cirino (Marco) : Ce n'est pas gentil pour... Bon. Comment s'assurer que les entreprises fassent la promotion du français puis assurent une présence accrue du français, alors qu'on ne les assujettit pas à la loi?

M. Legault : Bien, plusieurs choses. D'abord, il faudrait s'assurer que la loi 101 soit respectée dans les entreprises de 50 employés et plus.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, mais celles de moins de 50 employés...

M. Legault : O.K. Bon, écoutez, je pense qu'il y a des campagnes à faire, il y a d'abord à s'assurer, comme on l'a déjà dit, que tous les nouveaux arrivants parlent français, hein? La CAQ est le seul parti qui veut mettre des tests de français obligatoires pour tous les nouveaux arrivants. Écoutez, actuellement, il y a 200 000 immigrants au Québec qui ne parlent pas français. Donc, c'est certain que, si tous les nouveaux immigrants parlent français, ça va aider à ce que dans les petites entreprises on travaille en français.

La Modératrice : On va passer aux questions en anglais, à commencer par Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, M. Legault.

M. Legault : Good morning.

Mme Johnson (Maya) : Are you satisfied with the fact that you've been able to put some pressure on the Finance Minister as a… brought him to a point where he's considering putting pressure on Loto-Québec to respect the rules with regards to VLT machines and reducing their numbers?

M. Legault : I think right now, of course, we have a Minister of Finance who said yesterday, after many days of questions, that he will look at that. But I need to see proof of that. Right now, this Minister is still requesting a lot of money from Loto-Québec. He wants to keep 11,600 machines. So I hope that words will show facts.

Mme Johnson (Maya) : And you still want to see the complete elimination eventually of these machines.

M. Legault : Gradually but our proposal was to reduce right now from 11,600 to 10,000 machines and eventually to phase them out.

Mme Johnson (Maya) : If I'm not mistaken Mr. Leitão said last week that those machines are responsible for bringing in about a billion dollars into government coffers. So if we gradually eliminate them then what do we do about compensating for that lack of revenue?

M. Legault : OK. First, the suggestion we made is to reduce the number of machines by 1,600 but to decrease by 1% only the gains that people get on those machines. So I thought it was from 93% to 92%. It would compensate to make sure that Loto-Québec keeps the same revenues.

La Modératrice : Ryan Hicks, CBC.

M. Hicks (Ryan) : Good morning.

M. Legault : Good morning.

M. Hicks (Ryan) : Can you clarify what your party policy is on free votes and what you're asking for from the other parties?

M. Legault : OK. I think what we want is that we have more opportunities to let MNAs voting differently depending of what people think in their riding. So we want that, on some subjects, and it would have to be determined by the caucus of the «députés», to see them voting the way they think their people would vote. So it's a general statement, but we would like to see, like in U.K., to see more free votes.

M. Hicks (Ryan) : For your party right now, what are the exceptions to a free vote?

M. Legault : We saw, on the gun register, that we had a free vote. We were the only party having a free vote. So it's a good example.

M. Hicks (Ryan) : And just with the Parti québécoisleadership race wrapping up, do you think that your party has been able to really take advantage of the fact that the PQ has been without a permanent leader since May? Have you been able to take advantage and benefit from the fact that they haven't had permanent leadership?

M. Legault : No. I think that, of course, when you have a leadership race, you have a lot of media visibility for the different candidates. So it's even tougher during this period. But I think that, in a few months from now, I'm anxious to see the new leader of the Parti québécois and have good debate about the sovereignty of Québec, because, right now, whoever will become the new leader be stuck with the article 1 about a referendum on sovereignty. And people in Québec, they don't want to hear about it.

So, whoever it will be, they have this problem. And it's very nice to see those debates about education, about all other priorities, but we all know that the first priority of the PQ is the sovereignty of Québec, and they'll be stuck with that. So I'm anxious that this race ends and that I debate with the new leader. Thank you.

La Modératrice : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Throughout the PQ leadership race, some of the candidates have expressed concern about the fact that increasingly more Francophones are choosing to study in English CEGEPs or English universities and are concerned about Québec's workplace, the working environment not being as French or increasingly having more and more English workplaces. Is that a concern that you share? Is that something that the CAQ is concerned about?

M. Legault : No. I think that right now, when you see our children or all children coming from the outside of Québec going to school from first grade to highs school in French, it's enough. They should learn French, and it's good for everybody if they choose to go to a CEGEP or university in English to be more bilingual. It's good for everybody, and the CAQ has no intention to extend the Bill 101 to CEGEPs and university. Thank you.

Des voix : Merci.

(Fin à 8 h 37)

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