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Point de presse de Mme Agnès Maltais, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éthique

Version finale

Thursday, October 6, 2016, 11 h 05

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures cinq minutes)

Mme Maltais : Alors, ce que j'ai déposé ce matin, la question que j'ai posée en Chambre, c'est qu'il y a un article qui prouve à l'évidence que Laurent Lessard est intervenu directement dans le dossier qui concernait son employé Nadeau. Comment? Simplement, c'est qu'il y avait un compétiteur du projet de Pyrobiom-Rémabec, parce que les deux projets étaient liés, qui s'appelait Résolu, qui voulait avoir une usine, une scierie, et que M. Lessard est intervenu directement sur la place publique en disant carrément : Résolu n'aura pas l'usine. En disant ça, il décourageait Résolu. Ça visait véritablement à bloquer la transaction. En bloquant la transaction, ça ouvrait toute grande la porte au projet Pyrobiom-Rémabec.

Ce qui est incroyable, c'est que ça fait trois semaines que le ministre Laurent Lessard répète sur toutes les tribunes qu'il avait reçu des directives de ne pas se mêler du dossier de Pyrobiom et qu'il ne s'était pas mêlé du dossier de Pyrobiom. Ce n'est pas lui qui aurait dû être sur la place publique. Ce n'est pas lui qui aurait dû analyser le dossier. Ce n'est pas lui qui aurait dû intervenir avant même que la transaction soit réglée. Alors, il y a un sérieux problème aujourd'hui qui est dévoilé avec ça. Les liens entre Pyrobiom et la vente de la scierie sont clairs. Et jamais, jamais, M. Lessard n'aurait dû conserver son employé, Yvon Nadeau. En faisant cela, il se mouillait carrément dans un conflit d'intérêts. Voilà.

M. Laforest (Alain) : Vous n'achetez pas sa réponse à l'effet qu'il dit que Résolu voulait fermer cette usine-là et que le seul moyen de la sauver, l'usine, puis de sauver les emplois, c'était d'agir de la sorte?

Mme Maltais : Peu importe! Peu importe! Même si j'achète ou je n'achète pas, peu importe. M. Lessard savait qu'en engageant Yvon Nadeau il avait un problème. Tellement qu'il est allé voir le Commissaire à l'éthique, paraît-il, on n'a jamais vu les directives, mais qu'il aurait reçu des directives qui lui disaient : Tenez-vous loin du dossier. Il est intervenu directement dans le dossier. Ça n'a pas de sens! Il est intervenu direct dans... Et son intervention a fait que Résolu s'est retiré et que Pyrobiom a obtenu sa subvention, clairement.

M. Dutrisac (Robert) : Donc, vous l'accusez d'avoir contrevenu aux directives du commissaire?

Mme Maltais : Totalement. Bien, je ne les connais pas, les directives du commissaire, c'est ça qui est le pire, mais je l'accuse d'avoir dit sur toutes les tribunes...

M. Dutrisac (Robert) : Le ministre a déjà dit que les directives, c'était de ne pas se mêler de rien, c'était ça.

Mme Maltais : Bien, écoutez, c'est clair, il s'en est mêlé. Oui, je l'accuse d'avoir contrevenu aux directives du Commissaire à l'éthique et je l'accuse de s'être mêlé du dossier. Mais je n'aime pas le mot «accuser». On n'est pas un tribunal. La personne qui interprète, c'est le Commissaire à l'éthique. Mais, clairement, clairement, il s'est mêlé du dossier.

M. Lacroix (Louis) : Vous n'aimez pas le mot «accuser», mais vous le dites quand même, là.

Mme Maltais : Oui, c'est-à-dire... Oui, oui, clairement. Mais, je vous dirais, on n'est pas un tribunal. Moi, je sors les preuves. Voici les preuves. Merci.

(Fin à 11 h 8)

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