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Point de presse de M. Harold LeBel, porte-parole de l'opposition officielle pour les aînés et en matière de lutte contre l'intimidation

Version finale

Monday, October 17, 2016, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures dix-huit minutes)

M. LeBel : Bien, je vais commencer par... Aujourd'hui, c'est la journée internationale de la pauvreté. C'est un 17 octobre 1987 qu'on a décrété par l'ONU que la journée du 17 octobre était consacrée à une réflexion sur la lutte... l'élimination de la pauvreté dans le monde. Je veux dire qu'ici, au Québec, on a des enjeux. Depuis le début des années 2000, il y a une loi qui existe pour lutter contre la pauvreté, une loi qui, actuellement, n'est vraiment pas respectée, à mon avis, et, bien, aujourd'hui, je pense que ça vaut la peine de se le dire. La pauvreté, ça ne respecte pas les droits de l'homme, ça amène des gens dans la misère. Il faut y réfléchir, et ce qu'on a devant nous actuellement, c'est un gouvernement qui, par le projet de loi n° 70 entre autres, va faire que rajouter à la pauvreté. Dans le fond, ici, on lutte contre les pauvres, on ne lutte pas contre la pauvreté, et c'est bien dommage.

Maintenant, concernant le point de presse actuel, pour lequel je suis ici, concernant ce que les médias ont sorti sur le six minutes pour nourrir des patients au Centre d'hébergement Denis-Benjamin-Viger, bien, ça fait réagir tout le monde, c'est bien clair, six minutes pour se dépêcher à manger, aussi des endroits qu'on nous dit vétustes et pas très propres. Là, juste vous informer qu'en début de... en février, 10 et 11 février 2015, il y a eu un rapport d'évaluation de la qualité de vie du milieu dans ce centre d'hébergement, une évaluation faite par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Les enquêteurs avaient évalué et avaient constaté que l'évaluation ministérielle a constaté que le dîner et le souper des résidents ne sont pas servis à des heures normales. On parle de février 2015.

Dans les recommandations, c'était d'améliorer l'organisation des repas. Là, on parle... c'est déjà plus de presque deux ans, et il n'y a rien qui a été fait, à l'évidence. Dans le même rapport d'évaluation à l'époque, on disait que les évaluateurs ont remarqué que les lieux ne sont pas propres et bien entretenus. Recommandation : prendre les moyens nécessaires afin que les lieux soient propres et mieux entretenus, février 2015. Aujourd'hui, on voit les résultats. Comment on peut expliquer cette lenteur et comment on peut expliquer qu'il n'y a pas de réaction du gouvernement là-dessus? La Protectrice du citoyen, tout récemment, dans son rapport, un rapport bien détaillé, nous sort plein de cas de CHSLD où il y a des plaintes du même genre, des soins d'hygiène insuffisants, des repas retirés avant que les résidents aient fini de manger. C'était dans le rapport de la protectrice.

Une commission de parlementaires, une commission transpartisane qui a fait le tour des CHSLD, qui a entendu des gens, des spécialistes, la commission a déposé son rapport en juin 2016, tout est là-dedans, que les établissements servent des repas selon une diversité de mets, une présentation, une chaleur qui correspondent aux besoins et aux préférences des personnes hébergées. Tout est là-dedans. Qu'est-ce qu'il y a là-dedans? Il me semble que c'est écrit en français. Le gouvernement devrait comprendre ce qu'il y a dans ces rapports-là. La protectrice, les parlementaires, les enquêteurs qui sont allés enquêter dans ce centre d'hébergement... Ça n'a pas de sens, puis là tout ce qu'on nous propose comme... le gouvernement nous propose, c'est une tournée de la députée de Crémazie, qui va aller faire une tournée pour les Kodak dans les CHSLD.

Là, à un moment donné, il faut que ça s'arrête. Là, on parle de nos aînés, on parle des gens qui nous ont mis au monde, on parle des gens qui ont bâti ce pays-là. Comment on peut laisser passer des affaires du genre? Comment on peut laisser dire que ça prend six minutes... Dépêchez-vous, vous avez six minutes pour manger, puis on passe à un autre appel. Ça n'a pas de sens. Le gouvernement a tout ce qu'il a dans les mains pour bouger. On lui prie... Il faut bouger maintenant. Ça ne donne rien pour la députée de Crémazie de faire le tour des CHSLD, on sait ce qui se passe là puis on sait ce qu'il faut faire. Bougeons. Merci.

M. Vigneault (Nicolas) : Donc, pour vous, la proposition gouvernementale d'aller cibler les meilleures pratiques et tout ça, ce n'est pas suffisant. Qu'est-ce qu'on devrait faire? Plus d'argent? Plus de personnel?

M. LeBel : Ils l'ont déjà fait, la tournée des meilleures pratiques. Dans la Commission de la santé et des services sociaux, dans son rapport, il y a déjà eu une tournée puis il y a les... Le gouvernement a, dans les mains, tous les outils, tous les rapports de cette tournée des meilleures pratiques. On ne fait que gagner du temps. Le gouvernement doit agir, il doit investir dans les CHSLD, il doit arrêter de couper dans les services. Ça n'a pas de sens et tout...

Le rapport de la protectrice lui donne des pistes de solution. La commission de la santé et des services lui donne des solutions. Les rapports de ses propres enquêteurs lui proposent des solutions. Qu'est-ce que ça prend de plus? Qu'est-ce que le ministre ne peut pas comprendre dans ces rapports-là? Comment on peut lui traduire ça pour qu'il finisse par comprendre?

M. Vigneault (Nicolas) : Il risque de se réfugier derrière, justement, le financement du gouvernement fédéral. Il est présentement à Toronto à essayer de négocier certaines choses. Comment vous voyez ce dossier-là? Est-ce que c'est une excuse facile de la part du gouvernement?

M. LeBel : Non, c'est très facile, puis, à un moment donné, tu sais, on le sait, là, que le fédéral ne participe pas à la hauteur qu'il devrait participer, là. On le sait au Parti québécois, on le dénonce souvent puis on dit : Si on était capables de prendre nos décisions par nous autres même, on prendrait soin de nos aînés.

Mais le ministre voit la situation et tout ce qu'il fait, c'est de gagner du temps. Une commission qui a des rapports, une tournée de sa députée de Crémazie, c'est gagner du temps. À un moment donné, il a ce qu'il faut, il a toutes les recommandations qu'il faut. Il ne doit pas chercher d'excuses, parce que les excuses, il les fait sur le dos de qui, vous pensez? Il les fait sur le dos de personnes âgées qui n'ont pas les moyens de se défendre.

On ne peut pas... En politique, là, il me semble, quand on parle de ça, on doit éviter de chercher des excuses d'un bord puis de l'autre, là. On doit éviter de faire de la politique comme ça, et la commission, c'était une commission transpartisane justement pour faire en sorte qu'on ne fasse pas de la politique sur le dos de nos aînés. Tout est là-dedans, ça fait que continuons. Sortons la politique de tout ça et répondons aux besoins de nos aînés. Merci.

(Fin à 11 h 24)

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