(Huit heures vingt-et-une minutes)
La Modératrice
: Bon
matin, tout le monde. Merci d'être là. Si tout le monde est prêt, on va laisser
une déclaration à M. Legault, et ensuite on va prendre vos questions. Merci.
M. Legault
: Oui.
Bonjour, tout le monde. Bien, écoutez, je voudrais commencer par dire quelques
mots sur le rassemblement qu'il y a eu hier soir à l'Université Laval. Je veux
souligner le courage des femmes qui ont dénoncé les agressions qui ont eu lieu
dans les résidences de l'Université Laval. Je veux encourager aussi toutes les
femmes qui ont subi des agressions à dénoncer leur agresseur. On va les
supporter. C'est notre devoir de les supporter.
Sur un autre sujet aussi, je veux vous
dire que, ce matin, j'ai été encore troublé concernant les fameux appareils de
loterie vidéo, hein? On sait que ces appareils ruinent des vies. Il y a des
pères, des mères de famille qui vont carrément dépenser toute leur paie dans
ces appareils au détriment parfois même de leurs enfants. Et on apprend ce
matin que, dans certains cas, entre autres, à Laval, mais, dans 62 cas, il
y a eu des permis qui ont été donnés à des gens qui sont reliés de près ou de
loin à la mafia, aux gangs de motards, dans certains cas même contre l'avis de
certains policiers.
Donc, je pense, là, il est vraiment temps,
dans le dossier des appareils de loterie vidéo, que le premier ministre Couillard
fasse toute la lumière. Qui est responsable? On dirait, au Québec, qu'il n'y a
jamais personne de responsable. Est-ce que c'est la Régie des alcools, des
courses et des jeux? Est-ce que c'est Loto-Québec? Mais qui est responsable de
donner des appareils de loterie vidéo? Je comprends que ces appareils-là
rapportent de l'argent au gouvernement, mais il y a des maudites limites, là, à
ce qu'on voit depuis trop longtemps sur le manque de contrôle sur les appareils
de loterie vidéo.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer aux questions, à commencer par Philippe-Vincent Foisy,
Cogeco.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
M. Legault, hier on a entendu, dans les témoignages, des femmes dire que,
lorsqu'elles dénoncent, elles se font dire par la police : Vous allez
briser la carrière de la personne que vous dénoncez. Savez-vous ce que vous
êtes en train de faire? Vous voulez vraiment dénoncer? Qu'est-ce qu'il faut qui
change à ce point-là pour que les policiers ou les gens vers qui ces femmes-là
dénoncent ne se fassent plus dire ce genre de propos là?
M. Legault
: Bien,
c'est épouvantable, là. Si effectivement c'est vrai que des policiers
reprochent aux femmes de dénoncer, là, il faut dénoncer ces policiers-là. Je
veux dire, c'est inacceptable. Il faut plutôt les protéger, les accompagner,
les encourager. On ne peut pas commencer à prendre la part des agresseurs, là.
Ça n'a pas de bon sens! Donc, il faut effectivement, là, qu'on protège les femmes
qui dénoncent leurs agresseurs.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Et hier il y en avait une qui dénonçait un député de l'Assemblée nationale sur Facebook.
Ce serait un député du Parti libéral. Est-ce que ça vous inquiète, ce genre de
propos là, ce genre d'allégations là?
M. Legault
: Bien
oui, c'est inquiétant, c'est troublant, mais je n'en sais pas plus que vous,
là. Donc, j'invite cette personne, là, à dénoncer puis à donner des noms aux
policiers.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Mais, à part ça, est-ce qu'il y a d'autres choses qui peuvent être faites
pour...
M. Legault
: Je
pense que c'est inquiétant, mais je n'en sais pas plus que vous. Puis, encore
une fois, j'encourage toutes les femmes qui ont été victimes d'agressions à
dénoncer ces gestes, et puis c'est notre devoir à nous, les parlementaires,
mais aussi aux policiers de protéger ces femmes.
M. Foisy (Philippe-Vincent) : Avez-vous
vu s'il y a eu des gestes qui pourraient être inappropriés? Moi, j'étais à
Ottawa quand il y a eu toute cette histoire-là. À Ottawa, il y en a eu une,
histoire dans ce genre-là. Est-ce qu'ici on voit ce genre de propos là ou de
gestes-là?
M. Legault
: Non. Non,
je n'ai pas vu ça.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Alain Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) : Sauf
que vous invitez ces gens à dénoncer, mais cette personne-là a dénoncé aux
policiers.
M. Legault
: Oui, mais
là il faut qu'elle donne des noms aussi. Il faut donner le plus
d'information...
M. Laforest (Alain) : Elle a
donné des noms aux policiers, là, M. Legault, là.
M. Legault
: Bien, si
elle a donné des noms aux policiers, il faut que les policiers agissent
rapidement, et qu'on interroge cette personne, et puis qu'on aille au fond du dossier.
M. Laforest (Alain) : Oui, je
veux bien, je comprends ce que vous me dites, M. Legault, mais cette
personne-là a parlé à la police. Elle s'est fait dire par la police qu'elle va
briser une carrière. Donc, les policiers, si les allégations sont vraies, ont
le nom, sont au courant c'est qui et ont décidé de ne pas porter plainte, et
vous dites : Il faut qu'elle dénonce.
M. Legault
: Bien non,
mais...
M. Laforest (Alain) : Mais
elle ne peut pas dénoncer aux policiers si elle s'est fait dire par les
policiers de laisser tomber. J'essaie de voir où vous voulez aller, là.
M. Legault
: Bien, moi,
je demande à ses supérieurs à ce policier de vérifier si, effectivement, c'est
ce qui a été dit. Puis, si ce qui a été dit, bien il faut que le policier se
rétracte. Il faut peut-être mettre un autre policier dans le dossier, mais les
policiers ne sont pas là pour blâmer les victimes. Ils sont là pour les aider,
les accompagner.
La Modératrice
: Merci.
Geneviève Lajoie, Le Journal de Québec.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Cette femme-là dit que... donc, sur sa page Facebook hier, disait que
c'était un député libéral. Qu'est-ce que vous demandez au gouvernement?
M. Legault
: Bien,
écoutez, pour l'instant, là, j'en...
Une voix
: ...
M. Legault
: Non, non,
mais je n'en sais pas plus que vous. Je n'en sais pas plus que vous. Donc, moi,
ce que je demande d'abord, c'est, aux policiers qui ont su ces informations,
d'aller rapidement au fond de l'affaire, de faire enquête. Et puis, si c'est
vrai que le policier a dit que ça remettait en cause la carrière du député, là,
bien qu'on mette un autre policier, ça presse, là. C'est inacceptable, ce genre
de propos. Mais il faut aller au fond des choses, puis c'est aux policiers de
faire leur travail.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Donc, pour le moment, il n'y a pas lieu d'aller plus loin, par exemple, pour le
gouvernement, pas d'enquêter à l'interne ou faire des vérifications?
M. Legault
: Bien, on
ne sait pas, pour l'instant, là, est-ce que ce sont des allégations ou est-ce
que c'est véridique. C'est aux policiers, là, à faire l'enquête.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Est-ce que c'est plus difficile de dénoncer, justement, quand c'est une
personne connue, un député, un membre de l'Assemblée nationale?
M. Legault
: Ah! il ne
devrait pas y en avoir, de tabous. Il ne devrait pas y avoir de restrictions. Puis
tout le monde est égal devant la loi, incluant les députés, les ministres,
toutes les personnes en autorité. S'il y a un policier qui a mal fait son
travail, il doit être dénoncé. Donc, il faut être capable, au Québec, là, de se
sentir confortable de dénoncer les agressions.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Moi, je veux bien vous comprendre, la responsabilité d'un chef de parti
lorsqu'un tel cas survient, si c'était un député caquiste qui était visé pas de
telles allégations, vous n'auriez aucun geste à porter comme chef ce matin?
M. Legault
: Bien,
écoutez, je ferais une vérification rapide, là, mais il faut d'abord voir si
c'est vrai, là. Pour l'instant, moi, je n'ai pas plus d'information que vous,
là, mais, bon, c'est certain que moi, j'aurais le réflexe de faire passer au confessionnal
chacun de mes députés rapidement, là, mais, je veux dire, c'est d'abord le
travail des policiers.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Donc, M. Couillard devrait rapidement faire une vérification à tout le moins
sommaire avant d'en apprendre davantage des policiers?
M. Legault
: Bien,
écoutez, je pense que ça serait normal, là, qu'il commence au moins à poser des
questions puis qu'il demande lui aussi aux policiers, là, de faire leur travail
rapidement.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mme Roy, je ne sais pas si vous avez participé aux travaux. Suite au mouvement #agressionnondénoncée,
il y a eu des rencontres ici, à l'Assemblée nationale, entre, notamment, les
députées femmes. Est-ce que ces travaux-là ont porté fruit? Est-ce
qu'aujourd'hui on peut en constater des résultats probants et qui ont changé la
relation de travail, peut-être, entre le personnel homme, les députés hommes et
les députées femmes?
Mme Roy
: Je vous
rappelle — bonjour tout le monde — qu'il y a 14 mois
exactement on faisait une tournée itinérante, une commission itinérante de
quelques villes, naturellement, Québec, Montréal, Rivière-du-Loup et Gatineau,
pour aller voir justement des organismes des femmes pour qu'elles nous donnent
des solutions, que faire pour contrer les agressions sexuelles. Ça fait 14
mois. Entre-temps, on a changé de ministre de la Condition féminine. On
attendait le rapport au printemps dernier. On est rendu au mois d'octobre, il
n'y a toujours rien. Alors, ça ne bouge pas vite dans ce domaine-là.
Mais, si vous me permettez, j'aimerais
revenir sur hier soir parce que j'y étais hier soir à ce rassemblement vraiment
de solidarité pour les femmes qui sont victimes d'agressions sexuelles. C'était
extrêmement touchant. Je vois Maya qui est là, nous étions là. Et cette jeune
femme, lorsqu'elle a parlé, moi, j'étais dans la foule, j'écoutais, et
lorsqu'elle m'a dit : J'ai porté plainte, mais que vaut ma parole à côté
de celle de cette personne puissante en position d'autorité, on m'a dit, puis
là, vous avez lu son Facebook... Écoutez, j'étais très troublée. Le coeur m'a
arrêté quand je l'ai entendue dire : Cette personne-là siège à l'Assemblée
nationale. Le coeur m'a fait trois tours. Et moi, ce que je veux dire à cette
fille-là qui, peut-être, nous écoute aujourd'hui, là, c'est : Bravo pour
ton courage! Et surtout il y a des gens avec toi, tu n'es pas seule. Et c'est
ça, la tristesse des agressions sexuelles. Les femmes — souvent, ce
sont des femmes, malheureusement — se sentent seules, ne se sentent
pas appuyées. Et, au contraire, ce que vous avez dit hier, madame, ça a touché
beaucoup de monde. Moi, je vous invite à aller plus loin parce que, si un
policier vous a dit : Ça ne vaut pas la peine, il est plus puissant que
toi, c'est ce qu'elle nous faisait comprendre, là, hier, là, c'est
inacceptable.
Alors, moi, je pense qu'il y a quelque
chose à faire à cet égard-là probablement au niveau des policiers. Qui aurait
dit ça à cette personne-là? Moi, j'aimerais savoir qui lui a dit de ne pas
porter plainte. C'est la grande question parce qu'il faut dénoncer. Hier, je
pense qu'elle a senti que tout le monde était avec elle, et moi, je veux lui dire
qu'on est avec elle. Et c'est en brisant cette loi du silence que, peut-être,
ces agressions vont cesser ou, du moins, vont faire en sorte que ceux qui
pensent agresser vont se retenir.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Ça
vous touche? Vous semblez émotive.
Mme Roy
: Oui, ça me
touche. C'est triste. Merci beaucoup.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Hugo Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) : Bonjour,
M. Legault. Il y a une réunion en cours en ce moment pour décider du sort de
votre demande concernant la comparution de M. Yvon Nadeau. À leur entrée, les
députés libéraux ont dit qu'ils n'avaient pas l'intention d'appuyer cette
demande-là de votre part, qu'ils estimaient qu'ils avaient des dossiers plus
importants à traiter à l'Assemblée nationale. Donc, comment vous interprétez ce
refus des libéraux d'accueillir ici M. Nadeau?
M. Legault
: Bien, en
fait, ce que ça veut dire, c'est qu'il y a des choses plus importantes que la
transparence. Mais, non, moi, je pense qu'actuellement on a beaucoup de travail
à faire, tous les politiciens, de rétablir une confiance entre la population et
nous. Et, pour y arriver, il faut être très transparents. Puis actuellement,
bien, il y a encore beaucoup de questions sans réponse dans le cas de M. Nadeau.
Et on doit aller au fond du dossier. Il y a trop de subventions qui ont été
données à ce monsieur-là, qui est un proche de Laurent Lessard. Donc, il faut
aller au fond du dossier.
M. Lavallée (Hugo) : Avez-vous
l'impression que, les partis d'opposition, vous étiez un peu sur une lancée? Il
y avait des faits nouveaux tous les jours au cours des dernières semaines. On
en entend moins parler cette semaine. Est-ce que vous avez l'impression que l'affaire
est close pour le gouvernement et que la page est tournée?
M. Legault
: Non, j'espère...
En tout cas, pas pour nous. Et puis, bon, évidemment, là, quand on est rendus
qu'on dénonce une, deux, trois, quatre subventions données à la même personne,
est-ce que ça va en prendre 10, est-ce que ça va en prendre 20? À un moment
donné, on n'est pas obligés d'avoir des nouveaux faits à chaque semaine. C'est
déjà troublant, ce qu'on a appris puis que ça soit si facile pour des amis
libéraux d'avoir des subventions du gouvernement libéral.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer aux questions en anglais en commençant par Raquel
Fletcher, Global.
Mme Fletcher (Raquel) : Good morning, Mr. Legault. You came out here this morning in saying
that people who have been sexually assaulted should report that to the police.
Why did you begin your press conference this morning with that statement?
M. Legault
:
Bon, of course, I wanted to thank, first, women who report those sexual
harassments that they had at the Laval University. And I am asking all women to
report these kinds of aggressions. And our responsibility is to support them. And it's also the responsibility of police force to
support them, not tell them that they may break somebody's career.
Mme Fletcher (Raquel) : So, do you want to get to the bottom of these allegations against
someone who is…
M. Legault
: Of course! Of course! I think that Mr. Couillard has to show some
leadership and make sure that he asks a few questions to his MNAs right now.
And I would like the inquiry from police people be done as fast as possible.
Mme Fletcher (Raquel) : Donald Trump paints a picture of a man in power who is
disrespectful to women. Does that have any impact on… Does that make you think
about how, perhaps, members in your own caucus respond to power or act towards
women? Have you had a conversation about that with your caucus members?
M. Legault
: A few things about Mr. Trump. I think we always have to respect
democracy and democracy results, even if we're not happy with these results.
Second, regarding the way he's talking about immigration, I think it's a risk
everywhere in the world if we don't put a frame and some regulations. And,
right now in Québec, we're
requesting these regulations since many, many years. Mr. Charest, Mrs. Marois
and Mr. Couillard didn't put in place those regulations. And I think we need to
have that in order to make sure that we don't have anybody like Mr. Trump, in Québec, using…
Mme Fletcher (Raquel) : But what about his behavior towards women?
M. Legault
: Sorry?
Mme Fletcher (Raquel) : What about his behavior towards women?
M. Legault
: Regarding women, it's unacceptable. I think, you have to show
respect, even in private conversation. I think, when you want to have a high
responsibility like the one he's asking for, you have show the example, you
have to be a model and you have to respect women.
Mme Fletcher (Raquel) : Mme Roy, I see you shaking your head and nodding in the background,
can you respond as well?
Mme Roy
: Well, I agree totally with my chief Mr. Legault. He has to be a role
model, and what you see, that's not it right now. But we heard that tape,
that's unacceptable, unacceptable for someone who wants to be the President of
the United States. You don't
talk like that. You represent everybody, and women are 50% of the population.
You have to respect them.
Mme Fletcher (Raquel) : Are you concerned that there is someone in the National Assembly who is potentially,
allegedly behaving in the same way?
Mme Roy
: I was there last night when I heard that young woman talking about
the aggression she lived, and it really troubled me. My heart stopped when she
said it's an MNA. And that really scared me, and I want to tell that young
woman she has a lot of courage to say that and I want to tell her that we heard
her, and she's not alone. And the person who told her not to prosecute, or to
sue, or to…
M. Legault
: To report.
Mme Roy
: …to report that aggression, that's not OK. We have to go deeper in
that inquiry. Who told her not to report, if that's been told? Who did that?
It's unacceptable because women has to break that code of silence, that omerta,
and I think that men and women should be together to help those women who are
molested, aggressed, to «dénoncer». I'm sorry. Report.
La Modératrice
: Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) : The question is for you because I know you were there last night. And
we saw another debate, last night, where Donald Trump made comments about
Hillary Clinton, calling her a nasty woman while saying, earlier in the debate,
he has the most respect for women. Do you think that what's playing out in the United States right now is sort of
contributing to this narrative of disrespect for women, normalizing sexual
assault of these women given his other comments about women and their
sexuality?
Mme Roy
: I think it's awful what we heard, but the thing is that maybe all
those things that were said, that video we saw of him, and add to that
Ghomeshi, add to that Bill Cosby, add to that other people, maybe it's… Women
cannot take it anymore, and maybe it helped and it will help to denounce»… I'm
sorry...
Une voix
: To report.
Mme Roy
: To denounce. OK, it was OK. So maybe all that we see and heard
about women, all bad things that had been said, all unrespectfully things that
had been said will help women to say : Enough is enough. And I think maybe
we are there, maybe we are there.
Mme Johnson (Maya) : Mr. Legault, is there a way to have this discussion without politicising it and blaming the Liberal Government, let's say, for a
lack of investment and organization that help support victims of sexual
assault? Because, yesterday at the vigil, there was a lot of talk about the
fact that this goes beyond party lines and that this is not something that
should be partisan. But it seems that it is anyway.
M. Legault
:
No. I think, yes, we can do that in a way where… a bit like «Mourir» in
dignity. I think, right now, it's not a question of one party or the other. We
have all responsibility and we have to work together, all parties, to make sure
that we put in place all we can do and that we send the right message to women
that it's unacceptable, that we support them and that they have to report all
cases.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
M. Legault
:
Merci.
(Fin à 8 h 40)