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Point de presse de M. Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux

Version finale

Thursday, October 20, 2016, 11 h 29

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente minutes)

M. Barrette : Alors, bonjour, tout le monde. Écoutez, je prends quelques instants, après cette période de questions, pour faire le point sur la situation qui prévaut actuellement au salon bleu de l'Assemblée nationale. Alors, vous avez probablement tous remarqué qu'évidemment nous avons un nouveau chef au Parti québécois, et le nouveau chef, M. Lisée, a clairement déjà imprimé une ligne de questionnement, une ligne, une attitude qui est très claire, qui a été qualifiée d'ailleurs, dans les journaux aujourd'hui, de prince de l'astuce. Je pense que c'est extrêmement approprié comme expression et je pense que je vais la reprendre abondamment, quoique je ne puisse pas l'utiliser en Chambre.

Alors, hier, M. Lisée a fait une affirmation, et mettons les choses en contexte, M. Lisée a affirmé qu'au centre hospitalier de l'Arthabaska, dans Mauricie—Centre-du-Québec, il y avait eu suppression, congédiements, mises à pied de 25 infirmières. Or, après vérification, aucune infirmière ou infirmière auxiliaire n'a été mise à pied depuis la mise en place de la réforme que nous déployons au moment où on se parle. Ça, c'est la réalité des faits. Non seulement n'y a-t-il pas eu de mise à pied, mais, au moment où on se parle, il y a des postes qui sont affichés et qui ne trouvent pas preneur.

Alors, ça, c'est une tactique, une astuce qui semble être la nouvelle marque de commerce du Parti québécois, qui est celle de lancer des insinuations non vérifiées, et je trouve ça déplorable. On a vu évidemment que ça semble contaminer la CAQ et on a vu hier, et encore aujourd'hui, un autre exemple. On a vu le député de Jonquière se lever et affirmer qu'en Abitibi un projet annoncé, qui suit parfaitement son cours, selon la loi, a été... on a insinué que le projet était en arrêt, alors que le projet de mise en place d'une unité de radiothérapie pour la population de l'Abitibi, qui en a besoin, bien, c'est un projet qui est annoncé et qui suit son cours, tel que prévu par la loi.

Hier, et vraiment, c'était extraordinaire, hier en cette Chambre, ici, là, dans cette pièce, la députée de Taillon est venue nous expliquer qu'il y avait un scandale dans la fermeture d'une unité de psychiatrie à La Sarre. Pendant son propre point de presse lui a été lu le communiqué d'il y a plus de deux semaines, qui affirmait le contraire.

Dans les trois cas, et particulièrement dans le cas de M. Lisée et de la députée de Taillon, lorsque ces gens-là parlent, ils parlent sur des informations qui sont relayées par les syndicats. C'est leur choix, et on peut se demander si, aujourd'hui, le Parti québécois est autre chose que le porte-parole d'une unité syndicale. D'ailleurs, la députée de Taillon, hier, pendant le point de presse, a été tellement mal à l'aise qu'il a fallu que ce soit Mme Régine Laurent, la présidente de la FIQ, un syndicat d'infirmières que tout le monde connaît, qui a été obligée de prendre le relais.

M. Lisée, manifestement, introduit une nouvelle attitude au Parti québécois, qui est celle de l'insinuation, celle de la déformation de la réalité, celle de lancer dans le public des informations qui sont, dans certains cas comme hier, carrément fausses. Je déplore ça. Personne ne sera surpris si je vous dis que, moi, je suis très à l'aise dans les débats, mais je pense que les débats ont leur sens seulement si on débat de faits, d'idées clairement exprimées et qu'on évite d'induire la population en erreur. Et je vais répéter ce que j'ai déjà dit, je n'ai plus le droit de le répéter en Chambre parce qu'en Chambre il y a des choses qu'on ne peut pas dire. M. Lisée, là, qui a été qualifié, ce matin, dans les journaux, de prince de l'astuce, je l'ai déjà qualifié du roi du sophisme, et un sophisme, c'est ça : on prend des faits, on les construit pour en faire une histoire dont la conclusion est irréelle, erronée.

Et, hier et aujourd'hui, de toute la députation du Parti québécois qui a posé des questions, bien, c'est ce que l'on a vu. Malheureusement, c'est probablement dommage, mais c'est ce que l'on verra aussi dans les prochaines semaines, et je trouve ça déplorable. Débattons, débattons sereinement sur des faits. Ce n'est pas ce qui se passe aujourd'hui.

M. Lavoie (Gilbert) : M. Barrette, pour clore la discussion d'hier, j'ai compris ce matin que vous aviez fait des vérifications auprès du personnel hospitalier de Lévis. Enfin...

M. Barrette : Oui, pour vous parlez de l'histoire du sang.

M. Lavoie (Gilbert) : Alors, j'ai compris que vous aviez vérifié, vous ou votre bureau. Alors, selon les informations que vous avez recueillies, le consentement a été...

M. Barrette : Tout à fait. Alors, j'ai demandé des vérifications par mon personnel et j'en ai fait personnellement. J'ai parlé au P.D.G. qui a parlé à ses chefs d'unités et aux personnes qui ont été impliquées dans ce triste décours. On comprend, là, que nous sommes tous tristes, et personne ne veut voir ça, mais il faut le regarder dans l'angle de la personne qui a fait un choix que je ne critique pas, c'est son choix.

Alors, la réalité, elle est la suivante, là : la personne, comme elle était clairement affichée comme témoin de Jéhovah avant l'accouchement... parce qu'évidemment avant l'accouchement on doit prendre ces précautions-là, on doit avoir ces discussions-là, et c'est fait dans tout le réseau à chaque fois. La personne a été rencontrée, avisée, a signé les documents nécessaires qui font en sorte que, s'il advenait une circonstance malheureuse, elle avisait à l'avance qu'elle acceptait ou non les transfusions.

Même quand on fait ça, lorsqu'arrive le moment critique où la transfusion est nécessaire, on redemande, et il y a eu des redemandes à plusieurs reprises pendant la détérioration de l'état clinique de la patiente.

M. Lavoie (Gilbert) : Alors, également pour clore la conversation d'hier, lorsque vous avez dit : J'ai vu ça, on a tous vu ça, vous faisiez allusion à d'autres situations, des situations où il y avait eu ingérence de gens de l'extérieur?

M. Barrette : Bien, c'est-à-dire que ce que l'on voit, et je vais reprendre les propos que j'ai tenus, qui ont été rapportés correctement, est-ce que c'est vrai que, dans la communauté des Témoins de Jéhovah, les gens ont une solidarité qui est telle que les gens viennent s'assurer que les règles prescrites par leur religion sont respectées? La réponse, ça, c'est oui, je l'ai vu, puis je ne reviens pas sur les propos que j'ai tenus, c'est ce que l'on voit. Mais ce n'est pas ça qui est l'enjeu ici, là.

Ce qui a été rapporté au salon bleu, c'est la même chose que du côté de M. Lisée, là. M. Lisée fait la même chose, alors ce qui est rapporté, là, alors revoyez le verbatim des questions, ce n'est pas compliqué, on empêchait les gens de rentrer dans la chambre, il y avait des gardes du corps témoins de Jéhovah qui empêchaient littéralement que le personnel et les médecins viennent avoir une discussion et procéder à un consentement éclairé.

Or, les vérifications que j'ai faites sont à l'effet contraire. On me rapporte, de l'administration de l'hôpital, qu'une fois, pas pendant 24 heures, qu'une fois des gens des Témoins de Jéhovah, là, de leur Église, sont venus faire une visite, mais, avant et après cette visite-là, il y a eu des moments où il y a eu des discussions avec la patiente à ce sujet-là dans une situation clinique qui permettait un consentement éclairé.

Moi, ce que je pense qu'on doit retenir ici, là, c'est que ce qui est rapporté, le blocus, il n'y a pas eu de blocus, et il y a eu plusieurs moments, et il y a eu plusieurs reprises où ce sujet-là a été abordé. Alors, moi, je trouve ça un peu déplorable, là, qu'on fasse de la politique. C'est ce que M. Lisée fait à tous les jours et c'est ce qu'il demande de faire à tous ses collègues, et là on voit que cette espèce de comportement là... Et là on comprend, je l'ai dit aujourd'hui en Chambre, je vais répéter mes propos, la CAQ veut aller chercher des électeurs du côté du PQ, on utilise la même attitude. Le PQ, M. Lisée en chef, induit, introduit une façon de faire parlementaire qui nous dessert, nous, les politiciens. Parce que les gens qui nous écoutent, là, ceux qui nous écoutent actuellement, là, ils regardent ça puis ils disent : Oui, bien, si c'est vrai ce que Barrette dit, là, c'est quoi, là, cette affaire-là, là? Ça nous dessert comme politiciens, et c'est ce que fait Jean-François Lisée.

M. Salvet (Jean-Marc) : Mais, M. le ministre, qu'est-ce qui fait que vous n'agréez pas la proposition du Parti québécois qui souhaite, donc, qu'on regarde la situation de façon globale? Est-ce que ça ne permettrait pas qu'on mette et les bretelles et les ceintures, de tout réexaminer? C'est un peu le sens de leur proposition.

M. Barrette : Je suis de ceux, moi, qui sont partants pour régler des problèmes qui existent. Actuellement, y a-t-il un problème? La situation, telle que décrite dans les médias — et je ne critique pas les médias, vous rapportez ce qu'on vous dit — après vérification, ce n'est pas exactement ce qui s'est passé. Je n'irai pas plus loin dans la description des événements parce qu'il y a une enquête du coroner. Ce n'est pas compliqué, là, ce que je vous dis, là, ce qu'on m'a dit : On va jurer que c'est ça qui s'est passé.

M. Salvet (Jean-Marc) : Donc, il n'y a pas nécessité de réexaminer...

M. Barrette : Bien voilà. À partir du moment...

M. Salvet (Jean-Marc) : C'est ce que vous dites?

M. Barrette : Alors, comme je le disais à votre collègue il y a quelques instants, moi-même, j'ai vu des gens de leurs Églises, là, on va les appeler comme ça, de leurs communautés, venir rencontrer leurs membres. Mais à l'inverse, à l'inverse, là, bien, plutôt en parallèle, j'ai aussi vu, moi, dans ma vie, des gens très... des familles très religieuses venir faire des pressions pour qu'on ne fasse pas telle chose. Le cas classique et qui, lui, se voit encore aujourd'hui, régulièrement, c'est le cas où on doit arrêter des soins actifs. Alors, il y a bien des gens, là, qui arrivent, puis c'est des croyances religieuses, et, peu importe la religion, les gens disent non. Il y a des cas qui sont allés à la cour avec ça.

M. Vigneault (Nicolas) : Mais, M. Barrette, est-ce que le corps médical a tous les outils actuellement pour intervenir à votre...

M. Barrette : La réponse, c'est oui. La réponse, c'est oui, parce qu'il est possible, et ça aussi, je l'ai vu, il est possible pour un médecin qui a, lui, une décision à prendre, un médecin, là, qui voit un patient se détériorer d'une condition qui exigerait, dans le cas présent, une transfusion, et que là, là, il y a un consentement à obtenir, il est possible pour le médecin d'appeler la personne en garde administrative et dire : Écoutez, moi, il faut que j'aille rencontrer cette personne-là, il y a toujours du monde dans la pièce, pouvez-vous envoyer la sécurité. Ça se fait. C'est hyper exceptionnel, mais c'est possible et ça s'est déjà vu de demander poliment à des gens : Bien, regardez, là, on doit avoir une conversation. Et je vous dirais que ce que l'on me rapporte, ça a lieu aussi entre la personne et son mari.

Là, écoutez, là, si on est rendu au point, là, où on doit avoir, comme ça a été évoqué, la police de la visite, la police du sang, la police du docteur, la police de la police, bien là, à un moment donné, on dénature ce qu'est la relation médecin-patient. Alors, à la question : Est-ce que nous avons les moyens dans le réseau actuellement de nous assurer circonstanciellement d'un consentement éclairé?, la réponse, c'est oui. Puis, si je me mets dans la peau d'un médecin dans cette circonstance-là, là, moi, j'arrive, là, mettons que je suis médecin, là — bien, je le suis, mettons que je suis en pratique, là — et j'arrive, là, dans une chambre où je sais qu'il y a un témoin de Jéhovah, puis il y a des gens autour, là, je le sais, là, qu'à un moment donné il va falloir que je demande ou exige, un des deux, là, dépendant de la séquence, que j'aie un moment pour parler à la personne. Ce n'est pas quelque chose, là, qui tombe des nues, qui tombe du ciel, cette chose-là, là. On le sait, là.

M. Dutrisac (Robert) : Mais, d'une façon générale, M. Barrette, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de choquant dans cette situation-là où, à cause d'une superstition, essentiellement, quelqu'un meurt sous les yeux du personnel médical? Je comprends qu'il y a toutes les considérations juridiques, les droits des religions, des choses comme ça; mais, pour un médecin, il n'y a pas quelque chose de choquant, à part... parce que, généralement, lorsqu'on parle de consentement, c'est généralement pour éviter l'acharnement thérapeutique. Souvent, c'est ça que les gens... Les gens refusent un traitement médical...

M. Barrette : Non. Vous vous trompez.

M. Dutrisac (Robert) : Ah oui?

M. Barrette : La notion de consentement, elle est très claire. Quelque geste médical et/ou procédure qu'on vous soumet, que vous devez subir, doit être l'objet d'un consentement. Vous vous coupez le bout du doigt en cuisinant. Vous devez signer un consentement pour que je vous fasse des points de suture, même si la peau pourrait guérir sans points de suture. Tout, en médecine, qui est de l'ordre d'une intervention physique exige un consentement. Toujours.

M. Dutrisac (Robert) : Oui, mais les refus de traitement, ça touche surtout des situations d'acharnement thérapeutique ou de traitements...

M. Barrette : Pas du tout, pas du tout. Ça n'a aucun rapport. Ce que je vous dis, c'est que, dans le continuum...

M. Dutrisac (Robert) : ...

M. Barrette : Oui, je vous dis, en pratique. Dans le continuum de la consultation et de l'examen physique jusqu'au refus de traitement dans une situation qui pourrait entraîner la mort, dans tout ce continuum-là, il doit y avoir un consentement.

M. Robitaille (Antoine) : Mais la version de la tante de la victime, de celle qui est décédée, et qui a déposé une plainte à la police, elle, elle dit que Mme Éloïse Dupuis a crié : Je veux vivre!, n'a pas pu être seule, comme... Donc, vous rejetez la version de la plaignante à la police?

M. Barrette : Je vous rapporte ce que l'on m'a rapporté et je vous rapporte ce qui m'a été dit directement. Entre moi et ma source, il n'y a pas d'intermédiaire. Je ne fais que vous rapporter ce que l'on m'a dit.

M. Robitaille (Antoine) : Est-ce que vous ne devriez pas avoir une petite gêne? Parce que là il y a quand même une enquête policière.

M. Barrette : Oui. Alors, c'est justement, c'est la raison pour laquelle j'arrête ici. Mais je peux vous dire une chose de plus : on m'indique, et je n'ai pas fait la vérification, je n'ai pas le pouvoir de le faire, mais on m'indique que la tante n'a pas été présente dans cet épisode-là.

Alors, moi, je dis ici simplement : Arrêtons ce débat-là qui est inapproprié. Pourquoi? Pas sur le fond, je dirais, mais sur la forme, parce qu'actuellement on débat de choses qui sont non vérifiées.

M. Robitaille (Antoine) : Mais on dirait que, vous, vous prenez position pour une version des faits.

M. Barrette : C'est-à-dire que moi, je vous informe des faits que j'ai aujourd'hui et j'arrête là, je ne fais pas de commentaire. On vient de me demander si je trouve ça — quel mot? — «choquant», le mot qui a été utilisé. Je ne commenterai pas cette situation-là. Ce n'est pas à l'État de commenter ce genre de chose là. Par contre, actuellement, alors qu'on inquiète...

M. Robitaille (Antoine) : Vous affirmez qu'il n'y a pas eu blocus...

M. Barrette : Bien oui.

M. Robitaille (Antoine) : ...alors qu'il y a des gens qui disent que, oui, il y a eu blocus, qu'ils ont déposé une plainte à la police.

M. Barrette : Bien oui, mais, justement, bien oui, justement, alors la police fera ses vérifications. Il est peut-être possible... en fait, il est possible qu'on me contredise. Mais aujourd'hui, aujourd'hui ou dans le futur, personne ne pourra mettre en cause le fait que je vous ai rapporté ce qui m'a été rapporté par les personnes en autorité. Je dis simplement qu'actuellement on est, je trouve, politiquement, sur une mauvaise voie. Le chef de cette voie-là, celui qui l'emprunte le plus allégrement, c'est Jean-François Lisée, et je pense que c'est malsain.

M. Caron (Régys) : Mais objectivement, M. Barrette, l'État ne peut pas imposer... ne peut pas sauver la vie de quelqu'un contre son gré, fut-ce pour des motifs religieux.

M. Barrette : Fut-ce pour n'importe quel motif, c'est le principe du refus de traitement. Alors, hier, je vous avais donné cet exemple-là, si vous allez dans cette direction-là sur la base d'une situation qui résulte de motifs religieux, on fait quoi pour l'aide médicale à mourir ou le refus de traitement de quelqu'un qui fait la grève de la faim? On voit bien que l'équilibre, dans la société, part par le respect des choix des individus. La société de droit est à propos de l'inviolabilité du choix de l'individu. C'est tout.

M. Caron (Régys) : Vous avez l'assurance que la personne qui est décédée a agi par plein consentement, qu'il n'y a rien qui lui a été imposé par quiconque.

M. Barrette : Exactement. Tout ce que j'ai actuellement comme information me pointe dans cette direction-là, mais je suis content aujourd'hui aussi qu'il y ait une enquête du coroner qui fera la lumière là-dessus, incluant une enquête policière. Je ne sais même pas si la police va donner suite à cette demande d'enquête là, c'est hors de ma juridiction. Je suis content, moi, que la lumière soit faite. On m'indique, et je vous relaie les informations... qui font en sorte que manifestement il y a bien des choses qui circulent, et ce n'est pas de la faute des médias, il y a bien des choses qui circulent qui ne semblent pas refléter la réalité. Et, à l'inverse, on m'indique que le consentement a été éclairé. Voilà. Merci.

M. Dutrisac (Robert) : Maintenant, concernant juste... brièvement, les infirmières dont vous parlez...

M. Barrette : Ah oui! les infirmières, oui.

M. Dutrisac (Robert) : Je veux juste savoir, c'est parce que, bon, M. Lisée est revenu à la charge en disant : Moi, l'information, je la tiens de la FIQ, essentiellement.  Alors, pourquoi la FIQ prétend...

M. Barrette : Je vais vous répondre. Alors, ici, il y a deux éléments, hein? Il y a deux éléments. Jean-François Lisée, c'est le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée n'est pas capable de construire un argumentaire basé sur autre chose que les syndicats. Alors, que le Québec se rende compte qu'actuellement le chef de l'opposition officielle me semble être le chef spirituel des syndicats, alors qu'il me semble qu'il devrait y avoir une séparation entre les deux.

Le chef, Jean-François Lisée, choisit de prendre une information non vérifiée et d'en prendre fait et cause. Il est le chef, là, c'est lui qui est aujourd'hui à la tête d'une organisation…

M. Dutrisac (Robert) : Il peut arriver que de la bonne information provienne des syndicats ou…

M. Barrette : C'est lui qui est à la tête d'une organisation qui doit amener la population du Québec à son idéal. Alors, ça nous indique que Jean-François Lisée est prêt à prendre n'importe quel argument pour arriver à ses fins, particulièrement des arguments non fondés et potentiellement déformés.

Hier, on l'a vu avec la question de la députée de Taillon qui, clairement, a été autorisée par le chef de l'opposition officielle, Jean-François Lisée, et son leader. C'est la politique de l'insinuation, la politique de la déformation. Et moi, je vais vous dire une chose, hein, du temps de nos parents, là, il y avait un mot, là, qui est une expression qui était bien connue, hein : A beau mentir celui qui vient de loin, hein? Puis, si vous préférez d'autres expressions, là... les beaux parleurs, souvent, cachent souvent des gens qui sont autoritaires et qui ont d'autres intentions.

Là, on a quelqu'un, là, qui parle bien, qui parle beaucoup, mais, à sa face même, il utilise et manipule des faits et des arguments, et ça, je trouve que c'est inapproprié en politique envers la population du Québec. Merci.

(Fin à 11 h 50)

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