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Point de presse de M. Nicolas Marceau, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances, et porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations Québec-Canada

Version finale

Tuesday, November 1, 2016, 16 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures quarante-six minutes)

M. Marceau : Alors, bonjour. Je veux réagir à la mise à jour fédérale. Alors, on avait espoir qu'au moins un dossier concernant le Québec dans ses relations avec Ottawa se règle aujourd'hui. On avait entre autres espoir que, pour les patients du Québec qui ne reçoivent pas les soins qu'ils méritent, pour ces patients-là, il y aurait un règlement dans le dossier des transferts en santé. Maintenant, on le sait, les patients du Québec, malheureusement, ne reçoivent pas les soins qu'ils méritent essentiellement pour deux raisons : des raisons de dogmatisme du gouvernement du Québec, qui n'en a que pour la rémunération des médecins et qui a coupé de façon très, très sévère dans les services, et par ailleurs parce que le gouvernement fédéral s'est retiré du financement de la santé depuis plusieurs années et entend intensifier ce retrait dans les prochaines années, on le sait, en réduisant la croissance des transferts de 6 % à 3 % et en imposant des conditions. Alors, la mauvaise nouvelle de la journée, entre autres, c'est qu'il n'y a rien sur le transfert en santé dans la mise à jour de M. Morneau.

Par ailleurs, plusieurs autres dossiers interpellent le Québec et dans aucun de ces dossiers on n'a pu constater des progrès. Je vous en fais la liste courte, la liste pourrait être plus longue, mais il y a là évidemment le dossier Bombardier, dans lequel le gouvernement fédéral tarde à investir. Il y a la question de la compensation des producteurs de lait et de fromage du Québec à la suite de la signature de l'accord de libre-échange avec l'Europe. Je rappelle à ceux qui nous écoutent que l'accord de principe est intervenu en 2013 et que, dès 2013, il avait été convenu, il avait été établi qu'une compensation devait être offerte par le gouvernement fédéral. Ça fait trois ans de ça, et, encore aujourd'hui, il n'y a rien. Il y a le dossier de la Davie, évidemment, dans lequel le gouvernement fédéral entend investir 100 milliards de dollars, quand on inclut l'entretien, et pour lequel le Québec n'obtient que des grenailles. Il y a 100 milliards d'investis dans la construction de bateaux et dans l'entretien de bateaux au Canada, et le Québec ne reçoit que des grenailles.

Autre dossier dans lequel on espérait des progrès, c'est la question des resserrements hypothécaires. Le ministre Morneau a resserré récemment. Ça va avoir des conséquences sur le marché de l'habitation au Québec, que ce soient les mises en chantier, que ce soit la valeur des propriétés. Et on sait que ça a été fait à la suite de surchauffe dans les marchés de Vancouver et de Toronto. Or, il n'y a pas de surchauffe à Montréal, il n'y a pas de surchauffe à Québec, il n'y a pas de surchauffe au Québec, et les Québécois, les propriétaires, les familles du Québec pourraient voir la valeur du principal actif qui est le leur diminuer en conséquence de ce resserrement hypothécaire. Et on sait que M. Morneau a possiblement l'intention de resserrer de nouveau.

Je finis, dans les dossiers qui concernent le Québec, par Muskrat Falls. On le sait, le gouvernement terre-neuvien a demandé un appui financier supplémentaire à Ottawa, et Ottawa étudie sérieusement la demande de Terre-Neuve, ce qui viendrait accentuer la concurrence déloyale que Terre-Neuve exerce contre Hydro-Québec. Évidemment, c'est une situation inacceptable. Et on voit bien que, dans ce dossier, le bon ententisme du gouvernement actuel du Québec, avec M. Fournier et M. Couillard, ce bon ententisme ne mène à rien.

Et je vais conclure en vous parlant rapidement de déséquilibre fiscal. Ce déséquilibre fiscal, il est désormais bien installé. L'argent est là, il est au gouvernement fédéral, c'est clair. Le fédéralisme est, dans toute sa splendeur, centralisateur. C'est un fédéralisme paternaliste où on impose des conditions aux provinces. Et, quant aux moyens financiers qui sont à Ottawa, deux choses très simples pour l'expliquer. Premièrement, le directeur parlementaire du budget qui confirme, à chaque étude de la situation financière d'Ottawa, à quel point cette situation est viable à long terme et de quelle manière la dette fédérale pourrait être remboursée très rapidement.

Et par ailleurs on a pu voir aujourd'hui que, par un petit coup de baguette magique, le fédéral a été capable d'augmenter de rien de moins que 80 milliards ses investissements en infrastructures. Évidemment, ce n'est pas une mauvaise nouvelle, on est favorables aux infrastructures, mais 80 milliards de plus en infrastructures alors que, du côté du Québec, on a pu ajouter 400 millions la semaine dernière... Dit autrement, le fédéral a ajouté 200 fois plus d'infrastructures dans sa mise à jour d'aujourd'hui que le Québec la semaine dernière. 200 fois plus, on voit la différence qu'il y a entre la situation financière de l'un et de l'autre des gouvernements. Et donc ce déséquilibre fiscal est bien installé, et rien ne laisse croire qu'il va se régler. Alors, c'est ce que je voulais vous dire. Merci.

(Fin à 16 h 51)

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