To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'intégrité, et M. Simon Jolin-Barrette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'intégrité, et M. Simon Jolin-Barrette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice

Version finale

Thursday, November 3, 2016, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures dix-huit minutes)

M. Legault : Oui, bonjour. Je voudrais vous parler ce matin de trois sujets. D'abord, je veux revenir sur la question de l'espionnage des journalistes par les forces policières. Depuis quelques jours, les révélations se succèdent. Aujourd'hui, on comprend que l'espionnage des journalistes par les forces policières, c'est une pratique qui est répandue, c'est rendu un bar ouvert pour espionner les journalistes au Québec. Je pense que c'est gênant, là. On peut se demander si on devient un des pires endroits en matière d'espionnage de journalistes.

Mardi, avec les révélations concernant Patrick Lagacé, on pensait que c'était important d'avoir une enquête publique. Or, après ce qu'on a appris hier concernant les six journalistes qui ont été espionnés par la SQ, bien là je pense que c'est rendu incontournable. Ça prend une enquête publique pour rétablir la confiance de la population et des journalistes aussi dans le processus qui mène à des enquêtes qui pourraient amener à espionner des journalistes. Ce n'est pas seulement la CAQ qui le demande, la fédération des journalistes le demande, il y a beaucoup de juristes qui le demandent, même le directeur, le nouveau directeur de la SQ demande une enquête publique. Parce que, là, c'est rendu un vrai fouillis. À chaque jour, Martin Coiteux dit qu'il va faire des enquêtes administratives, Denis Coderre dit qu'il va faire des enquêtes administratives. Donc, tout ce beau monde là va se piler sur les pieds. C'est important qu'il y ait une enquête et qu'elle soit publique. Et je pense que c'est au premier ministre, à Philippe Couillard, enfin, à faire preuve de leadership, d'arrêter de traîner, de ne pas faire un Jean Charest de lui-même en attendant qu'il y ait plus de pression avant de prendre la seule décision qui doit être prise, une enquête publique.

On pense que l'enquête publique devrait être menée par deux coprésidents, un qui vient des médias puis un qui vient du monde juridique. On sait que, dans la patente à M. Couillard, son comité d'experts, bien, c'est mené par un juge. Nous, on pense que c'est important que les médias soient sur le même pied que le secteur juridique pour qu'on tienne compte comme il faut de la liberté de presse. Et on pense que c'est possible d'avoir une enquête publique qui est bien encadrée puis qui soit faite rapidement. On pense, là, qu'on peut, au début 2017, avoir les résultats de cette enquête publique là. Donc, l'argument de dire : Une enquête publique, ce serait trop long, ce n'est pas un argument. Et n'oublions pas qu'on a besoin d'une enquête publique pour être capables de forcer des gens à témoigner, pour être capables d'aller chercher une partie de la preuve, de forcer les gens à nous donner de la preuve puis pour aussi avoir une vraie commission indépendante, pas des petits amis du Parti libéral.

Deuxième sujet que je veux vous parler, très inquiétant, les déclarations de Stéphane Bergeron. Il semble, là, de toute évidence, que ça soit au PQ ou au Parti libéral, y avoir un mélange du politique et du policier. Stéphane Bergeron a admis hier avoir passé une commande à la SQ concernant des fuites par rapport à la FTQ. Écoutez, c'est une demande qu'on a déjà faite, là, mais qui devient maintenant incontournable, c'est important que le directeur de la SQ et le directeur de l'UPAC soient nommés aux deux tiers par l'Assemblée nationale. Ça ne peut pas, là, être une police politique qu'on ait au Québec, une police qui est nommée par le gouvernement en place puis qui est au service du gouvernement en place. On a besoin d'une vraie police indépendante et, pour ça, il faut que les dirigeants soient nommés aux deux tiers par l'Assemblée nationale.

Troisième sujet dont je veux vous parler ce matin, la Société immobilière du Québec. Écoutez, ce sont des allégations très graves de corruption à la SIQ avec des collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec. D'une certaine façon, on peut dire que ce n'est pas surprenant. Encore le Parti libéral qui est au milieu d'un scandale de corruption, encore des collecteurs de fonds libéraux qui se mettent de l'argent dans leurs poches illégalement. Et M. Couillard, faut-il le rappeler, il est au Parti libéral depuis 2003, d'abord comme ministre puis ensuite comme chef de parti, là. Il faisait partie des ministres à 100 000 $. Donc, M. Couillard ne peut pas dire : Ah! je n'ai rien vu, je n'ai rien su, je n'ai rien entendu, c'est une nouvelle équipe. Écoutez, je ne nommerai pas des noms, là, mais du monde important, dans ses ministres, dans son entourage, étaient là du temps de la corruption que ça soit dans la construction ou que ça soit à la SIQ. Donc, il est temps que le ménage se fasse dans la corruption au Parti libéral. On va attendre le reportage de ce soir concernant la Société immobilière du Québec pour faire des propositions complètes. Mais une chose qui est claire, là, c'est que le ménage dans la corruption n'a pas été fait au Parti libéral du Québec.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions, à commencer par Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Bonjour, M. Legault. À la lumière, justement, des informations qu'on connaît sur la Société immobilière du Québec, est-ce que vous estimez qu'on est face à un système ou face à des événements isolés?

M. Legault : Bien, écoutez, là, on a vu plusieurs problèmes dans le domaine de la construction. On est allés peut-être au fond du dossier dans le secteur municipal. On n'a pas été, pour toutes sortes de raisons, au fond du dossier dans le secteur provincial. Tous ces dossiers-là, là, sont interreliés. On a une police qui semble de plus en plus politique. On demande que l'UPAC, que le chef de l'UPAC soit nommé aux deux tiers et non seulement par le gouvernement libéral.

Et bien, ce qui se passe à la SIQ, là, c'est clair : on négocie des baux avec des ententes qui ne sont pas dans les normes du marché, autant sur la durée, que sur les rénovations, avec des gros collecteurs de fonds du Parti libéral. Puis il y en a plus qu'un cas, là, qui est mentionné concernant la SIQ. Donc, ça ressemble de plus en plus à un système mis en place par le Parti libéral du Québec.

M. Lavallée (Hugo) : Que doit faire M. Couillard?

M. Legault : Bien, je veux voir le reportage de ce soir avant de vous proposer des mesures. Mais une chose qui est sûre, là, c'est que Philippe Couillard, il faut qu'il arrête de dire qu'il n'a rien vu depuis 2003 et il faut qu'il arrête de dire : Non, non, non, le ménage a été fait, tout est réglé. De toute évidence, là, au moins, à la SIQ, on n'est pas allés au fond du dossier, puis moi, je veux en savoir plus. Puis les trois personnes dont on parle, là, il faut qu'il y ait quelqu'un d'indépendant qui les rencontre, puis qu'on aille au fond de ces dossiers-là. Puis il y a combien d'argent, là? On parle de millions de dollars. Tu sais, le Parti libéral, là, a 5 millions dans son compte de banque pour faire des élections. Je comprends qu'il en a remis 500 000 $, mais il y a peut-être des millions qui doivent être remboursés et non pas utilisés pour faire des campagnes électorales, que ça soit des partielles ou des générales.

M. Lavallée (Hugo) : Les allégations qu'on entend portent évidemment sur ces organisateurs-là, mais est-ce qu'on comprend, de ce que vous dites, que les députés ou les candidats qui ont bénéficié des services de ces organisateurs-là ont aussi une part de responsabilité?

M. Legault : Bien, ces organisateurs-là collectaient des fonds pour le Parti libéral qui étaient utilisés par le Parti libéral, par les candidats. Il y a même des organisateurs de Philippe Couillard, lorsqu'il s'est présenté dans Jean-Talon, donc ça commence à être proche de Philippe Couillard, là. Il ne peut pas dire : Ce n'est pas moi, là, c'est Jean Charest, là. Il est au coeur de tout ça.

La Modératrice : Merci. Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Pour revenir aux enquêtes sur les journalistes, est-ce que vous considérez que Stéphane Bergeron a ordonné cette enquête-là sur les journalistes?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, moi, je pense que Stéphane Bergeron devrait se retirer comme porte-parole à la sécurité publique. C'est troublant de savoir qu'il prend le téléphone, il appelle le directeur de la SQ puis il demande de faire une enquête sur une fuite de Michel Arsenault puis de la FTQ. C'est très, très, très inquiétant. Là, il a beau nous dire : Oui, mais je n'ai pas demandé spécifiquement qu'il enquête et puis qu'il espionne les journalistes, mais il reste que... Est-ce que c'est normal qu'un ministre de la Sécurité publique prenne le téléphone sur un dossier précis puis demande une enquête au directeur de la SQ?

M. Laforest (Alain) : Ça vous dit quoi qu'à l'époque des faits c'est le directeur de la Sûreté du Québec qui était son sous-ministre?

M. Legault : Bien, écoutez, la question, au moins, qui se pose, hein, je vais mettre un point d'interrogation : A-t-on une police politique au service du gouvernement, que ça soit le PQ ou le Parti libéral?

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous considérez que l'UPAC fait son travail dans le dossier de la SIQ? Parce que vous avez réclamé une commission d'enquête, il y en a eu une; on a réclamé qu'il y ait des enquêtes, il y en a; vous avez réclamé que le Parti libéral rembourse un demi-milliard, il est remboursé.

M. Legault : Bien, tous les observateurs ont dit : Est-ce que l'UPAC est allée au bout du dossier dans la commission Charbonneau? Pourquoi Marc Bibeau n'a pas témoigné? Pourquoi Jean Charest n'a pas témoigné? Pourquoi la SIQ, ça sort aujourd'hui? Pourquoi il y a autant d'enquêtes en suspens à l'UPAC? Il y a plein de questions qui se posent. Puis là moi, je me dis plus que jamais : Il faut nommer un directeur à l'UPAC qui est approuvé par les deux tiers de l'Assemblée nationale.

M. Laforest (Alain) : Donc, vous considérez que l'UPAC ne fait pas son travail? Vous questionnez le travail de l'UPAC?

M. Legault : Bien, en tout cas, je questionne le travail de l'UPAC. On n'est pas allés au bout des problèmes au provincial dans la commission Charbonneau. Et comment se fait-il qu'on apprend des scandales comme ça, de la SIQ? Puis comment ça se fait qu'il y a autant d'enquêtes à l'UPAC, là, qui n'aboutissent pas plus rapidement? On attend-tu le 1er octobre 2018?

La Modératrice : Merci. Régys Caron, Le Journal de Québec.

M. Caron (Régys) : Oui bonjour. Donc, M. Legault, vous dites que la commission Charbonneau n'a pas terminé son travail?

M. Legault : Bien, je pense que tous les analystes l'ont dit, je pense qu'il y a eu un bon travail de fait au niveau municipal. Ce que je comprends, c'est que, malheureusement, la commission n'a pas eu toutes les informations concernant le provincial. Pourquoi ils n'ont pas fait témoigner Jean Charest, puis Marc Bibeau, puis les gros collecteurs de fonds du Parti libéral? Pour l'instant, on a des questions, on a des questions, mais, bon, pourquoi toutes les enquêtes de l'UPAC sont en suspens depuis des mois, presque des années? La SIQ, comment ça se fait, là, qu'encore une fois on est obligés d'avoir un journaliste pour apprendre ce qui se passe?

M. Caron (Régys) : Donc, y aurait-il eu une influence politique sur la commission Charbonneau pour empêcher la commission d'aller jusqu'à l'ancien premier ministre, jusqu'à des collecteurs de fonds?

M. Legault : Bien, la question se pose, la question se pose. Quand on est rendus qu'on contrôle l'information qui est donnée aux journalistes, c'est parce qu'il y a des policiers qui auraient le goût de parler, mais que la haute direction ne veut pas pas. Puis la haute direction est choisie par qui? Par le politique.

La Modératrice : Dernière question.

M. Caron (Régys) : La commission d'enquête que vous suggérez, pour ce qui est des sources journalistiques, présidée par deux personnes, est-ce que ce n'est pas risqué? Parce que ne pourrait-il pas pourrait arriver, par exemple, une dissidence qui viendrait annuler le rapport de l'autre, comme c'est arrivé avec la commission Charbonneau?

M. Legault : Oui, mais, en même temps, ce qu'on veut, là, c'est d'aller au fond du dossier. Puis on ne peut pas... Écoutez, quand Jean-François Lisée puis le PQ disent : C'est le BEI qui devrait faire ça, bien, il n'y a pas de journalistes dans le BEI, là, c'est des policiers. Et il faut qu'il y ait un pendant médiatique. Il faut qu'il y ait quelqu'un qui connaisse les médias, qui connaisse et puis qui reconnaisse l'importance de la liberté de presse. On ne peut pas juste laisser ça à des policiers ou à du juridique.

Donc, oui, il y a toujours un risque, quand il y a deux personnes, qu'il y ait un rapport dissident, mais, je veux dire, si jamais ça arrivait, on aura deux rapports. Mais, bon, moi, je pense qu'on devrait être capables que ces personnes-là s'entendent. Mais moi, je pense que c'est primordial que les médias soient représentés avec autant d'importance que le juridique.

M. Caron (Régys) : Une commission d'enquête dans laquelle les gens seraient contraints de témoigner, est-ce qu'il n'y aurait pas un risque pour que des sources journalistiques soient divulguées?

M. Legault : Bien non, parce qu'ils peuvent, à un moment donné, dire : S'il y a des cas où les sources, on ne veut pas qu'elles soient mentionnées, il peut y avoir des exceptions, ça existe, ça. Mais il faut que, de façon générale, la population puisse voir, là, qu'on est allés au fond du dossier.

La Modératrice : Alexandre Robillard, La Presse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Legault. J'aimerais ça savoir, à votre avis, dans quelles circonstances c'est acceptable que le ministre de la Sécurité publique contacte un D.G. de la Sûreté du Québec.

M. Legault : Bien, ça peut être sur des grandes orientations, le personnel, est-ce qu'il y a assez de personnel. Mais de commencer à dire : Je prends le téléphone, là, puis je dis : Aïe! Je ne suis pas content que t'aies appelé notre ami Michel Arsenault de la FTQ, puis tu peux-tu vérifier ça, puis, comme, pour reprendre les paroles de Stéphane Bergeron : Qu'est-ce que c'est, ça?, je veux dire, ce n'est pas normal qu'un ministre de la Sécurité publique appelle le directeur de la SQ pour dire : Qu'est-ce que c'est, ça, tu sais.

M. Robillard (Alexandre) : M. Bergeron, bon, il se défend d'avoir demandé explicitement une enquête, mais, ça, il dit qu'il était placé devant une conjonction de faits qui... Selon vous, est-ce qu'il aurait dû ignorer ce genre de situation là? Est-ce que c'était assez préoccupant pour que, malgré tout, il y ait des gestes qui soient posés, qui soient réclamés au niveau politique?

M. Legault : Bien, en tout cas, moi, si j'avais été à sa place, j'aurais dit à Michel Arsenault : Si tu veux envoyer des lettres à la SQ... Tout le monde est libre d'envoyer des lettres à la SQ, mais ce n'est pas au ministre à prendre le téléphone puis dire : Je veux une enquête. Parce que ce que Stéphane Bergeron a dit, ce n'est pas qu'il n'a pas demandé d'enquête, il dit : Je n'ai pas demandé spécifiquement qu'on espionne les journalistes. Bien là, quand tu as le ministre, le grand patron qui appelle puis qui dit : Qu'est-ce que c'est, ça?, ça laisse entendre : Je n'en veux pas, de fuites puis je veux savoir ce qui est arrivé avec la FTQ.

La Modératrice : Questions en anglais. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Legault. Do you believe that Mr. Bergeron authorized the SQ to spy on a reporter?

M. Legault : Mr. Bergeron admitted yesterday that he called the SQ. He asked for an inquiry about what happened at the FTQ. Of course, he's saying that he didn't request specifically to spy on a journalist, but it's unacceptable that a minister call the SQ, saying : Qu'est-ce que c'est, ca?

Mme Johnson (Maya) : And you expect him to withdraw from his role as Public Security critic?

M. Legault : I think Mr. Bergeron must resign as a representative at the PQ regarding public security.

Mme Johnson (Maya) : And the response from the current Public Security Minister has been that an investigative or administrative investigation is enough. So, we have other investigations under way right now, but, as far as you're concerned, a public inquiry is the only thing that will get to the bottom of this?

M. Legault : Yes. But, first, right now, we have a total mess. Mr. Coderre is doing an inquiry. Every day, Mr. Coiteux announces a new inquiry about the same subjects. So, I think it's about time we have one public inquiry with all powers to make you force people to say what they have to say. And it's important also for the image and to re-establish the confidence of the population.

Mme Johnson (Maya) : And speaking of investigative journalism, one of those very journalists is responsible for a story this morning about alleged kickbacks for Liberal Party fundraisers.

M. Legault : Again, again, we see this morning that the SIQ has been corrupted by people of the Liberal Party again. And Mr. Couillard can not say : I'm not aware, he's with the Liberal Party since 2003. So, it's the same old Liberal Party again involved in a big corruption matter.

La Modératrice : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Every day, we're hearing more and more about the surveillance of journalists, it's getting bigger as we go along. What is your concern? How big do you think that this scandal really is when we get down to the bottom of it?

M. Legault : I think, right now, we can ask ourselves : Do we have a political police in Québec? Because we see that, either with the PQ Government or the Liberal Government, we have police people trying, in a way, to protect bad news to journalists and spying journalists, hein? It happened in 2013, it happened a few months ago with the Liberal Party. So, I think it's about time that we change the nomination process. The CAQ is asking since long time that the director of the SQ and of the UPAC be nominated by two-thirds of the National Assembly because it's important that we have an independent police not at the service of a government who nominated these people.

Mme Fletcher (Raquel) : So your concern, really, is that the Government is giving the police directives to spy on journalists?

M. Legault : We have so many questions. Why Mr. Charest, Marc Bibeau were not required to be in front of the Charbonneau commission? Why is Mr. Bergeron feeling comfortable to ask directly an inquiry to the SQ? We have so many questions that we can ask ourselves. Do we have a political police in Québec? And that's why we need a public inquiry, an independent, full independent, not something attached with nominations coming from the Liberal Party.

La Modératrice : Une dernière petite question ici rapidement, rapidement, s'il vous plaît.

Mme Johnson (Maya) : So, that was just addressing the demand that you have to have these people, these heads of police forces nominated by two-thirds of the National Assembly. I just want to make sure that that's clear.

M. Legault : Yes, and it's not the first time. We're asking that since a long time. When Mr. Lafrenière was chosen, we would have preferred that the nomination be done by two-thirds of the National Assembly. We would have liked that we have a commission asking all kinds of questions to make sure that the guys in charge of the UPAC and the SQ, that they are independent, and we have tabled a bill regarding this proposal. Merci.

(Fin à 8 h 40)