(Dix heures quarante-cinq minutes)
Mme Massé : Alors, bonjour, tout
le monde. Merci d'être là. Je suis en compagnie de Carl Lévesque. En fait, Carl
travaille avec moi sur le dossier du REM depuis longtemps et, qui plus est, est
notre candidat sur la région de Longueuil, donc Marie-Victorin. Vous
comprendrez que le REM aura un certain impact, et je le laisserai l'expliquer
lui-même.
Alors, je viens de terminer une interpellation
auprès du ministre des Transports pour faire en sorte de voir quelle en était
sa compréhension et surtout qu'est-ce qu'il comprenait du projet du REM et à
quel point il voyait comment le REM est présentement un très mauvais projet
pour le développement du transport collectif dans la grande région de Montréal.
C'est un projet qui n'a pas du tout été planifié dans une vision globale de
développement de transport collectif, mais qui est sorti comme d'un chapeau à
partir du moment où le gouvernement du Québec a signifié l'importance d'avoir
un transport, un lien sur le pont Champlain et vers l'aéroport de Montréal...
de Dorval, pardon... voyons, l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, c'est ça que je
cherchais. J'avais juste Justin Trudeau dans la tête, ça ne marchait pas mon
affaire.
Alors donc, quand je dis sorti d'un
chapeau, c'est-à-dire qu'on avait deux besoins identifiés clairement, et le REM...
et la Caisse de dépôt et de placement est arrivée avec un projet qui ne va pas
du tout dans le sens de répondre à ce qui a été identifié depuis très longtemps
comme étant les besoins de développement de transport collectif sur la grande
région de Montréal. En plus, il impose un financement public à la hauteur de
2,5 % pour le moment, c'est un minimum... 2,5 milliards pour le
moment, parce qu'on sait qu'il y aura des fonds qui vont être nécessaires de la
part des municipalités, mais on n'est pas capable de l'identifier présentement,
que le tracé qui est proposé ne va pas vers où les besoins sont, c'est-à-dire
densifier vers l'est de Montréal, vers la Rive-Sud, la Rive-Nord, mais bien
vers l'ouest. Donc, gentrification à nouveau.
On veut développer avec la captation de la
plus-value, on veut développer des quartiers, des nouveaux quartiers alors qu'il
y a présentement une densité qui n'est pas desservie. Le choix de la
technologie est questionnable puisque c'est une technologie qui exige... bien
sûr qu'il est électrique, le ministre me l'a répondu, me l'a répété je ne sais
pas combien de fois, mais, au-delà de ça, qui a ses impératifs, par exemple,
d'utilisation importante de béton, le fait de sécuriser les espaces au maximum
pour permettre l'automatisation de ce réseau-là. Alors, ça a des impacts sur la
multiplication des GES. En fait, peut-être pas la multiplication, mais le fait
qu'on ne réduit pas, avec un projet comme celui-là, autant les GES qu'on en
aurait besoin avec les nouveaux défis que le Québec a en matière de diminution
de gaz à effet de serre.
Et je pense qu'une des choses très
préoccupantes, c'est que l'arrivée du REM va monopoliser les infrastructures
déjà existantes, une partie. D'ailleurs, le ministre l'a répété à plusieurs
reprises, le projet se fait déjà à 80 % sur des infrastructures
existantes, certes, mais il va augmenter, par conséquent, les défis
d'intermodalité puisque les technologies ne cohabitent pas.
Alors, je terminerais en vous disant que
le REM, pour Québec solidaire, est une nouvelle forme de partenariat
public-privé. La Caisse de dépôt, je nous le rappelle, n'est pas un organisme
public. C'est un organisme qui, bien sûr, gère notre bas de laine collectif,
gère nos fonds de retraite, mais c'est un bas de laine qui est... c'est une
organisation qui est complètement autonome, qui a son conseil d'administration
qui répond à ses propres impératifs qui s'appellent le rendement, et on en
veut, on est d'accord avec ça, sauf que, quand tu mets ça avec la question
du... quand tu jumelles rendement et transport collectif, bien, ça suscite un
certain nombre de craintes que je vais laisser mon collègue vous parler.
M. Lévesque (Carl) :
Bonjour, tout le monde. Écoutez, la première chose qui nous concerne, je
dirais, à Québec solidaire, c'est qu'on a vraiment l'impression qu'on a d'abord
et avant tout affaire à un projet qui est politique. La presque totalité des
stations sont dans des circonscriptions libérales, sauf une, dans la
circonscription caquiste de Deux-Montagnes. On a affaire à un projet qui est
vraiment un projet d'étalement urbain, beaucoup, beaucoup des stations entre
autres, en ce qui nous concerne, sur la Rive-Sud, si on prend le terminus du
SLR, et sur des terres agricoles de la ville de Brossard.
Ensuite de ça, quelque chose d'autre qui
nous concerne énormément sur la Rive-Sud, c'est que M. Parisien, le
candidat du Parti libéral dans Marie-Victorin, avait écrit dans son mémoire
remis au BAPE qu'une des grosses problématiques qu'on a, c'est qu'actuellement
il y a 400 autobus par jour qui arrivent de la Rive-Sud, qui traversent le
pont Champlain pour se rendre à la gare Bonaventure. Le nouveau projet du REM,
ce que ça va faire, c'est qu'essentiellement avec le SLR sur le pont Champlain,
ces 400 autobus là aujourd'hui vont arrêter au terminus de Panama à
Brossard. Ensuite de ça, les gens vont devoir transférer sur le SLR du pont
Champlain pour se rendre à la gare Bonaventure. M. Parisien émettait beaucoup,
beaucoup de doutes sur le fait que les gens allaient abandonner leurs voitures
pour embarquer sur le nouveau système du SLR, sur le REM. Donc, ça a créé une
rupture de charge. C'était un petit peu la même chose en ce qui concernait le
Train de l'Est.
La nouvelle technologie du REM, qui est
incompatible avec la technologie actuelle, entre autres dedans le tunnel du
Mont-Royal, fait en sorte que les utilisateurs du Train de l'Est aujourd'hui
vont venir avec le Train de l'Est, vont être obligés d'arrêter avant le tunnel
Mont-Royal, retransférer dans le REM pour se rendre au centre-ville. Il n'y
aura plus d'accès direct pour les gens directement du Train de l'Est au
centre-ville. Donc, encore une fois, est-ce que les gens vont accepter
d'abandonner leurs voitures pour embarquer dans le REM? C'est une question
qu'on se pose.
Au niveau de Longueuil plus directement, les
craintes qu'on a c'est que, bon, écoutez, un investissement de 5,5 milliards...
depuis des années et des années, à Longueuil, on entend parler depuis très,
très longtemps qu'on voudrait avoir une prolongation de la ligne jaune du
métro. Écoutez, j'habite la circonscription depuis toujours, depuis toujours,
presque, j'entends tous les différents partis, tous les différents gens qui se
présentent au gouvernement parler de la prolongation de la ligne jaune. Elle
n'arrive jamais. On n'a pas l'impression qu'on tel investissement dans le
transport collectif à Montréal va nous aider à faire en sorte d'améliorer la situation
du transport en commun sur la Rive-Sud en général.
On aurait aimé que d'autres options soient
observées par le gouvernement. Bon, il y a des gens qui ont proposé le projet
du Grand virage. Sans dire qu'on l'appuie totalement, le Grand virage serait peut-être
une autre option qui serait à observer. J'écoutais l'interpellation de Mme
Massé, et M. Laurent Lessard disait que les gens sont très favorables au REM. C'est
vrai, c'est un projet qui a été très bien accueilli. Par contre, peut-être que,
si on aurait donné la chance aux gens, on leur aurait présenté le REM d'un
côté, on leur aurait présenté un autre projet comme le Grand virage et peut-être
quelque chose d'autre, la population aurait pu avoir le choix de regarder les
différents projets possibles proposés et dire : Bon, bien, écoutez, non,
regardez, on aime mieux celui-ci au lieu de celui-là. Si on prend l'exemple du
Grand virage, le Grand virage proposait 120 nouvelles stations et six lignes de
tram. Présentement, le projet qu'on a devant les yeux, c'est 24 stations pour
le REM sur 67 kilomètres, mais il y a 12 de ces stations-là qui sont déjà
comprises dans le train de Deux-Montagnes.
Donc, essentiellement, réellement,
qu'est-ce qu'on obtient? On obtient 33 kilomètres et 12 stations pour
5,5 milliards. On aurait peut-être pu faire d'autres choses avec cet
argent-là. D'ailleurs, le ministre Lessard parlait du train qui va à
Deux-Montagnes, qui a beaucoup, beaucoup de monde dedans, mais on parlait
essentiellement de remplacer les trams, les wagons de métro, pour mettre des
wagons de deux étages au coût de 100 millions. Au lieu de ça, on met une
nouvelle technologie qui va nous coûter 1,2 milliard. Je crois que ça
aurait été possible de faire autre chose avec ce 1,1 milliard là, pour faire
d'autres choses en transport en commun sur la Rive-Sud, à Montréal, n'importe
où. Merci.
Mme Massé : Alors, je
terminerais seulement en disant que, lorsqu'on le regarde de plus près, ce
n'est pas un projet dont l'objectif est de réduire les gaz à effet de serre.
D'ailleurs, la Caisse de dépôt et de placement l'a bien dit clairement que ça
ne faisait pas partie de son mandat. Et c'est sûr que, lorsque Carl nous dit :
Bien, avons-nous vu d'autres projets?, la réponse est non. C'est comme... ce
projet-là est sorti d'un chapeau, on le prend, on dit : Bravo, c'est
excellent, mais que pourrions-nous faire avec les mêmes argents, y compris en
termes de diminution en gaz à effet de serre? Je pense qu'il y a d'autres
projets qui mériteraient d'être mis au jour.
Alors, je terminerais en vous disant qu'on
souhaite qu'avant d'aller de l'avant, parce que c'est de la grosse infrastructure
qui va être mise sur pied, énormément de béton... D'ailleurs, est-ce que
la Caisse de dépôt n'a pas à s'assurer que Ciment McInnis va bien produire du
béton? Je trouve, c'est une question fort légitime. Avant d'aller de
l'avant, on demande de prendre le temps, on demande le temps de planifier et
surtout de répondre aux grandes questions qui ont été soulevées durant le BAPE
et qu'on soulève aujourd'hui. Merci.
M. Dutrisac (Robert) : Est-ce
qu'il faut comprendre que vous êtes contre le SLR comme tel? Parce qu'il y a
des sections à ce projet-là. Il y a le SLR, il y a ce qui se rend à l'aéroport,
qui est un problème à l'heure actuelle. Est-ce que vous êtes contre ces parties
du projet là?
Mme Massé : En fait, non,
c'est-à-dire qu'on reconnaît le besoin du transport, du lien en transport
collectif entre la Rive-Sud et Montréal, on reconnaît le besoin de la modernité,
d'avoir un lien plus rapide entre l'aéroport et son centre-ville, pas de
problème. Ça, c'est un besoin dont le gouvernement du Québec voulait trouver
réponse.
L'enjeu, c'est que le REM vient dire :
Il y a ça et tout le reste qui vient avec, que mon collègue vous a bien
expliqué, et nous allons collectivement investir, tant fédéralement que
provincialement, on va investir 2,5 milliards, mais les besoins réels
actuellement, la densité, là où ça urge qu'on ait une réponse de transport
collectif, c'est dans l'est de ville, c'est, bien sûr, à Longueuil, et je
dirais même, si on veut aller vers l'ouest, ce n'est pas par où le tracé passe
actuellement, c'est plutôt Lachine, LaSalle. Comprenez-vous?
Alors, c'est pour ça qu'on dit :
Bien, coudon, à quel besoin ça répond : celui des usagers et usagères ou
celui des promoteurs immobiliers?
M. Lévesque (Carl) : Et je
dirais qu'on en a surtout contre l'aspect rapidité du projet. On a vraiment
l'impression que toutes les options possibles n'ont pas été observées, n'ont
pas été regardées. Donc, c'est surtout l'aspect... bon, M. Therrien parlait
d'un projet un peu électoraliste, qu'on voulait présenter quelque chose avant
2018. C'est surtout ça qu'on est concernés, je dois dire, c'est l'aspect
rapidité. Est-ce qu'on a vraiment pris le temps d'observer tout qu'est-ce qui
était possible de faire? Voilà.
Le Modérateur
:
D'autres questions?
M. Vigneault (Nicolas) : Mme
Massé, sur, évidemment, les élections américaines aujourd'hui, hein, c'est
majeur, on demande à beaucoup de gens un peu de se prononcer. Est-ce que c'est
un peu inquiétant de voir, par exemple, dans certains cas, c'est quand même
coude à coude? Il y en a beaucoup qui disent qu'il ne faut absolument pas que
Donald Trump soit élu ce soir. Votre point de vue un peu là-dessus.
Mme Massé : Qu'il faut quoi?
Je n'ai pas...
M. Vigneault (Nicolas) :
...il ne faut pas que Donald Trump soit élu. Est-ce que vous avez des craintes
à cet égard-là?
Mme Massé : Bien, c'est-à-dire
que je pense que le Québec, plusieurs personnes au Québec sont déjà extrêmement...
se sont exprimées à l'effet de dire : Oupelaï! ça, ça serait vraiment... Écoutez,
la démocratie, c'est la démocratie, là, mais ça serait vraiment malheureux,
d'une certaine façon.
Mais, pour ce qui est de Mme Clinton,
quoique je ne suis pas en train de dire que je partage l'ensemble du programme
électoral et des propositions, mais je pense qu'il y a un rendez-vous historique,
à mon sens, comme féministe, de dire : Est-ce qu'une des grandes
puissances mondiales, une nouvelle grande puissance mondiale pourrait aussi
avoir une femme à sa tête? Je trouve que ça peut être un moment intéressant.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Est-ce qu'au Québec il pourrait y avoir un phénomène comme Donald Trump?
Mme Massé : Bien, écoutez,
moi, je pense qu'il faut voir que, d'une part, les systèmes électoraux sont
extrêmement différents. Je veux dire, nous, les «super primes», là, on n'a pas
ça au Québec. Au contraire, on a une loi électorale qui est très claire sur ce
qu'on peut et ne peut pas dépenser et recevoir comme argent. Je pense que la
réalité ici, au Québec, culturellement parlant, est aussi bien différente.
Mais, vous savez, pour une vieille
militante comme moi, de 35 ans d'expérience, je pense que j'ai appris à ne
jamais dire que quelque chose est impossible. Ce que je souhaite, c'est qu'on
continue notre travail d'éducation politique pour que les gens voient que la
politique, ce n'est pas juste un spectacle, que la politique, c'est aussi des
choix politiques qui sont faits au jour le jour, qui ont des impacts sur les
personnes qui font ces choix politiques là.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Est-ce que ça se ferait, avoir des collaborations avec un président Trump?
Parce que vous dites : Rien n'est impossible, ça se peut qu'il soit élu.
Est-ce que ça se fait de continuer de travailler, de vivre, de commercer avec
les États-Unis si Trump est élu?
Mme Massé : C'est sûr que,
comme voisin, c'est bien difficile de dire : On coupe tous les liens
commerciaux. D'ailleurs, on aurait des poursuites comme ça ne se peut plus
parce qu'on a signé des accords de l'ALE, l'ALENA, etc.
Regardez, ceci étant dit, je pense qu'un
gouvernement sous Québec solidaire est un gouvernement aussi qui n'hésiterait
pas, par exemple, actuellement, au gouvernement mexicain de lui rappeler que
des détracteurs, parce qu'ils ne pensent pas comme toi, parce qu'ils protègent
les autochtones, tu ne les mets pas en prison sans possibilité de pouvoir protéger
ses droits. Je pense, c'est ça, la posture qu'aurait Québec solidaire, que ce
soit... bon, là j'ai nommé le Mexique, mais par rapport à d'autres pays. Mais
on va attendre les élections. C'est ce soir. On verra.
Mme
Fletcher (Raquel) : En anglais. Can you just tell us
briefly, in English, what your main concerns are or what they were during this interpellation.
Mme Massé : Yes. So maybe I start and you go after?
M. Lévesque (Carl) : Yes. Yes, no
worry.
Mme Massé : Super. So I'll do my best. This morning, we have an interpellation
around the réseau électrique métropolitain. I don't know the name in English.
Mme Fletcher (Raquel) : It's a light rail, I think? Electric light rail?
Mme Massé :OK, yes, and I
asked to the minister to explain me why this project have been choose, because
he does not answer the question
about the reduction of the… gaz à effet de serre.
Des voix
:
Greenhouse gases.
Mme Massé : Greenhouse gases. Maybe you'd better to answer, then.
M. Lévesque (Carl) : Yes, maybe.
Mme Massé : I'll let him go, OK.
M. Lévesque (Carl) : Well, I mean… Well, just do your part, and I'll do mine. Basically,
one of my main concerns is, well, let's say, then, there's basically nothing
for the City of Longueuil on it, you know. I mean, everything is on the West of
the Island of Montréal and
basically nothing for the South Shore, if we exclude the city of Brossard,
where they were going to have the main terminal of the SLR on Champlain bridge.
That's the first thing.
After that, well,
basically, each and every station on the new train are on a liberal county,
basically. There is just Deux-Montagnes who are from the CAQ, but every, every station are on a liberal
county.
After that, about the Montréal tunnel, we got a problem there with
the technologies, basically, because the use of the technologies
of the REM is basically incompatible with what we use right now with the Deux-Montagnes
lane. So, basically, because of that, we will need to change an electric system
on the Deux-Montagnes lane for another electric system with the REM. So we
don't have basically any advantage on that, on the GHGs factor, on the
greenhouse gases factor, because, well, basically, we just replace an electric
lane with another electric lane, basically.
Mme Massé :
And another critic that I did to the Minister this morning, it's : We
don't have a plan for all the Québec, we don't have a plan for the public
transportation. And this project just pops up, and the Minister just jumps on
it and says : It's a good one. We didn't see another project, and what we
know, let's say, as… Grand virage, it's an organism who works on the public
transportation, they came with a project for $5.5
billion, the same amount of this one, and they develop 120 stations of tramway…
M. Lévesque (Carl) : Yes, on six lanes.
Mme Massé : ...on six lanes, not only one lane, you know. So we didn't have
comparison between two projects, and, for us, this is a problem because how
could people can choose if we only know that REM, it's a good project. Of
course, maybe it's not a so bad project, but we have a lot of questions because, on this amount of money,
I think we can do very much more than what we had in this project.
M. Lévesque (Carl) : And one other thing is that Normand Parisien, the Liberal candidate
in Marie-Victorin, just wrote a
memory at the BAPE and basically he said… well, he put some well really good,
really interesting critic about the project, you know
and, well, basically, yes, he makes some really good critics about the project.
And now that he is the Liberal candidate, he just says : Ah! well, but OK,
it's maybe OK now, it's… You know, we can have the feeling that he's changing
his mind just because now Liberal candidate. And I think Philippe Couillard
should listen at Normand Parisien, the expert, and a little bit less at Normand
Parisien, the candidate, basically. Thank you.
(Fin à 11 h 4)