(Onze heures quarante-neuf minutes)
M. LeBel : Bien, bonjour, tout
le monde. J'arrive tout juste de Rimouski et, ce matin, je passe devant
L'Isle-Verte, et c'est la même journée où on apprend que le ministre semble
avoir, lui, oublié L'Isle-Verte. Ce que je peux dire, c'est que les gens de ma
région puis de partout au Québec n'ont pas oublié ce qui est arrivé à
L'Isle-Verte, l'incendie qui a coûté la vie à une trentaine de personnes.
Depuis cet incendie-là, il y a eu le rapport du commissaire Delâge, où on a
proposé des balises pour protéger nos personnes aînées en résidence.
Le ministre, en octobre dernier, avait
déposé un projet de règlement qui semblait faire un certain consensus. En tout
cas, nous, on était plutôt d'accord avec son projet de règlement. On
identifiait quatre catégories de résidence, et on resserrait les mesures de
sécurité.
Depuis ce temps, on apprend que le ministre,
en catimini, a modifié sa vision des choses, et un document sort maintenant
d'une façon... par une fuite, et le ministre dit, bon, que c'est une bonne
façon de consulter les gens.
Nous, ça nous inquiète. On voudrait savoir
d'où vient ce document-là, il a été travaillé comment, et c'est quoi les
intentions du ministre pour l'avenir.
On pense qu'on doit retrouver l'équilibre.
Il y a des résidences pour personnes aînées qui... on doit s'assurer d'un
compromis entre la... pas un compromis, mais l'équilibre entre la sécurité et
la rentabilité de la résidence. On doit s'assurer qu'on ne s'aligne pas vers un
mouvement de décertification, qu'on conserve des résidences certifiées qui
donnent la sécurité aux aînés et qui peuvent être rentables aussi.
Et là le rapport qui vient de nous être
déposé ou la fuite qui vient d'être arrivée nous rend inquiets. Beaucoup de
choses qui semblent circuler dans ce document-là, et on a de besoin d'avoir
l'heure juste du ministre. Ce n'est pas de la grande transparence et, si c'est
une façon de consulter les gens, c'est une drôle de façon de consulter les
gens, de passer par une fuite d'un document via un journaliste. Ça fait que
merci, et, s'il y a des questions, je serai là.
(Fin à 11 h 51)