(Quinze heures vingt-neuf minutes)
M. Khadir
: Merci. Je
prends quelques minutes de votre temps pour vous... merci, donc quelques
minutes de votre temps pour traduire la réaction de Québec solidaire à la
nomination des trois commissaires qui vont s'occuper de la commission qui va
enquêter sur la surveillance qui a eu lieu au cours des six dernières années
sur les journalistes et pour trouver des solutions et des recommandations pour
mieux protéger les sources journalistiques.
Je n'ai absolument rien à dire sur la
composition, que ça soit le juge Jacques Chamberland, que ça soit Mme Guylaine
Bachand ou encore M. Matte. Cependant, ce qui nous préoccupe, un, c'est le
délai octroyé à cette commission. Je ne sais pas quelle est... vraiment, les
motivations du gouvernement, mais ça nous apparaît clairement démesurément
prolongé. Nous avons besoin des réponses plus rapidement, c'est un sujet très,
très circoncis.
En quelques mois, en six mois, on a vu
d'autres commissions se pencher sur des questions très, très importantes, et la
réalité, c'est qu'actuellement c'est un gouvernement dont les décisions,
entourées de toutes sortes de controverses depuis des années, sont scrutées par
des journalistes, et ces journalistes ont besoin de protection. Parce que, jusqu'au
moment où cette commission va accoucher de ses recommandations, ça veut dire
durant les 18 prochains mois, ça veut dire que les choses peuvent continuer. M.
Pichette, à la ville de Montréal, les dirigeants de la Sûreté du Québec
pourront encore s'asseoir sur le fait qu'en attendant les recommandations c'est
«business as usual», et ça, c'est inacceptable. Je crois que nous avons besoin
d'un processus plus rapide. Nous trouvons tout à fait déplorable la longueur et
nous encourageons, nous insistons auprès des commissaires que le Québec a
besoin de réponses et de propositions plus rapides.
Ensuite, nous allons surveiller ce qui est
vraiment important, c'est les enquêteurs et la ou le procureur nommé par la
commission. Nous recommandons la plus grande prudence de la part des trois
commissaires, parce qu'on ne voudrait pas voir des policiers encore enquêter
sur des policiers, parce qu'après tout il va falloir que ça soit les gens qui
enquêtent à la fois sur la police et sur les mécanismes d'obtention de ces
mandats de surveillance obtenus par des procureurs qui sont allés voir ou des
policiers qui sont allés voir des juges.
Donc, voilà, en résumé, nos réactions.
Le Modérateur
: Des
questions?
M. Khadir
: Merci
beaucoup de votre attention.
(Fin à 15 h 31)