(Onze heures dix-sept minutes)
M. Legault
: Oui,
bonjour, tout le monde. Bien, écoutez, d'abord, je voudrais saluer le premier
ministre, hein? On est contents de le voir pour une journée au Québec. Donc, il
est le bienvenu chez lui. Et je ne sais pas si le premier ministre a pris part
de l'article de ce matin. Ce que je comprends, c'est que les députés de son
caucus, de son propre caucus, ne sont pas d'accord avec le projet de loi
n° 62, le projet de loi que Mme Houda-Pepin a appelé le projet de loi
du tchador.
Je rappelle qu'en vertu du projet de loi
du tchador ce sera possible pour n'importe quel employé de l'État de demander
n'importe quel accommodement religieux. Donc, techniquement, ça veut dire que
les employés de l'État pourraient porter une burqa, un niqab, un tchador. Donc,
ce qu'on voit, c'est qu'évidemment même les députés libéraux ne sont pas
d'accord avec ça.
Donc, je voudrais demander à M. Couillard
de profiter de sa courte visite au Québec pour réajuster le tir et puis de dire
clairement au moins que les personnes en autorité, incluant les enseignants, ne
devraient pas porter de signes religieux au Québec. Ça fait consensus, et je
pense qu'il devrait au moins aller jusque là.
J'aimerais aussi peut-être envoyer un
message à Jean-François Lisée, hein? M. Lisée, depuis qu'il est chef du
PQ, il faudrait qu'il parle à Jean-François, candidat à la chefferie du PQ,
hein? Jean-François, candidat à la chefferie, disait que c'était important de
défendre nos valeurs. Maintenant, M. Lisée, devenu chef du PQ, pense que ce
n'est plus important, que ce n'est plus prioritaire de parler d'identité. Donc,
il semble que M. Lisée est tellement obnubilé par les fiançailles avec
Québec solidaire qu'il fait passer les conditions de Mme David avant ce
que souhaite la population du Québec. Donc, on voit clairement, là,
actuellement, M. Lisée ne pose aucune condition à Françoise David, et
Françoise David, elle, bien, c'est elle qui mène le jeu, qui pose ses
conditions. C'est probablement ça qui a amené les députés du Parti québécois à
voter pour le projet de loi n° 62, le projet de loi sur le tchador.
Donc, moi, j'ai une question très simple
pour M. Lisée aujourd'hui : Est-ce qu'il est d'accord que des
enseignantes au Québec portent le tchador, oui ou non? Donc, écoutez, je
conclus en vous disant que, selon le projet de loi, là, le projet de
fiançailles, c'est-à-dire, on voit actuellement que, dans les fiançailles PQ-QS,
bien, M. Lisée se fait mener par le bout du nez.
La Modératrice
: Merci.
On va commencer la période de questions. Mathieu Dion, Radio-Canada.
M. Dion (Mathieu) : Vous
vous êtes senti comment ce matin, quand vous avez lu cette lettre de la soeur
de Sylvie Roy?
M. Legault
:
Triste. Triste, très triste. Et je n'ai pas d'autre commentaire à faire.
M. Dion (Mathieu) : Mais
là ça va être les partiels... pas les partiels mais les votes par anticipation
ce week-end.
M. Legault
: Le
BVA dimanche et lundi. J'étais là hier.
M. Dion (Mathieu) :
Pensez-vous que ça peut avoir un impact, influencer le vote?
M. Legault
: Oh!
écoutez, j'ai confiance dans le jugement des citoyens d'Arthabaska. J'étais là
hier, là, puis j'ai rencontré un groupe d'agriculteurs, là. Évidemment, on
n'est pas contents du gouvernement libéral.
La Modératrice
: Simon
Boivin, Le Soleil.
M. Boivin (Simon) :
Bonjour, M. Legault. Dans le dossier de la SIQ, est-ce que vous croyez
l'ex-ministre des Finances, Mme Jérôme-Forget, quand elle dit qu'elle
n'avait pas pris connaissance d'une étude de son ministère qui démontrait que
ça allait être plus coûteux de vendre les immeubles que de les conserver?
M. Legault
: Oui.
Bien, d'abord, je vous rappelle que le directeur de cabinet de Monique
Jérôme-Forget à l'époque est aujourd'hui sous-ministre de Dominique Anglade.
Est-ce que Mme Jérôme-Forget ne voulait pas être mise au courant de
l'étude? Écoutez, quand on dit qu'il y a une étude qui existait, qui montrait
que ce n'était pas une bonne transaction de vendre des immeubles parce que ça
coûterait beaucoup trop cher ensuite de loyer, j'espère que la Vérificatrice
générale va faire toute la lumière puis j'espère que M. Couillard va commencer
à s'intéresser au dossier.
Mais c'est quand même grave, là, hein? On
le dit depuis trois semaines, l'émission Enquête l'a démontré, le gouvernement
a vendu des immeubles en bas du prix du marché, a loué les espaces au-dessus du
prix du marché, puis là on apprend ce matin qu'il y avait même une étude qui
disait : Ne faites pas ça, une étude du ministère des Finances. Écoutez,
moi, je ne comprends pas, hein? À part de dire comme Monique Jérôme-Forget, que
c'était une gang de pas bons, là, comment ça se fait que personne ne s'est
réveillé puis comment ça se fait que le gouvernement ne semble pas intéressé
par ce dossier-là, hein? Il pellette ça dans la cour de la police, il pellette
ça dans la cour de la Vérificatrice générale, mais, en date d'aujourd'hui, là,
il y a des loyers qui sont payés au-dessus du prix du marché par les Québécois.
Donc, j'espère que M. Couillard va avoir quelque chose de mieux à dire aujourd'hui.
M. Boivin (Simon) : Puis
vous pensez quoi du fait que M. Renaud Lachance, le Vérificateur général de
l'époque, après avoir vérifié les livres de la SIQ en lien avec les comptes de
dépenses de M. Fortier, ne soit pas allé mettre son nez dans ces
transactions immobilières là?
M. Legault
: Bien,
écoutez. Il aurait peut-être dû voir effectivement un indice. Je ne sais pas à
quel moment ça s'est passé exactement, le problème des comptes de dépenses. Évidemment
que les vérificateurs, là, ne vérifient pas chaque transaction, hein? Ils
prennent au hasard un certain nombre de transactions. Mais je pense que la
question se pose, là. Ça devait quand même être des transactions importantes,
là. On appelle ça, en vérification, là, la «matérialité». Donc, ça devait être
à l'intérieur de la matérialité. Donc, il y a des questions à se poser. Je
pense qu'on devrait les poser, peut-être à la vérificatrice actuelle, d'aller
voir dans les dossiers de vérification de l'époque pourquoi ça n'a pas été
vérifié.
La Modératrice
: Tommy
Chouinard, LaPresse.
M. Chouinard (Tommy) :
Bonjour, M. Legault.
M. Legault
:
Bonjour.
M. Chouinard (Tommy) :
Considérez-vous que vous utilisez Sylvie Roy à des fins partisanes?
M. Legault
: Absolument
pas. Absolument pas. Non.
M. Chouinard (Tommy) :
Pourquoi?
La Modératrice
:
D'autres questions?
M. Legault
:
Pourquoi? Écoutez, là, on a fait une sortie sur le registre des délinquants
sexuels. J'ai quelqu'un ici, Éric, qui est d'accord. François Paradis est
d'accord. Oui, Sylvie était d'accord. Je ne vois pas où il y a utilisation.
M. Chouinard (Tommy) :
Mais, quand même, la CAQ, sauf erreur, n'avait jamais pris position.
M. Legault
:
Pardon?
M. Chouinard (Tommy) :
La CAQ n'avait jamais pris position, par contre.
M. Legault
: Bien
non, écoutez, il y a eu une manifestation...
M. Chouinard (Tommy) :
C'est ce que votre personnel disait il n'y a pas si longtemps.
M. Legault
: ...là,
Éric? Tiens.
M.
Caire
: Je
veux dire, j'ai eu l'occasion de me prononcer en faveur de ça à de nombreuses
reprises, autant comme membre de l'ADQ que comme membre de la CAQ, là. Il n'y a
rien de nouveau sous le soleil, là. Ça fait que je m'excuse, là, mais la vérité
a ses droits.
M. Chouinard (Tommy) : D'accord.
Donc, vous contredisez ce que votre personnel disait, mais c'est...
M. Legault
: Non,
non, non. Écoutez, je me rappelle d'un caucus au mois d'août, là, où on a eu un
débat au caucus à savoir est-ce que François Paradis pourrait assister à une
manifestation pour le registre. Et ça a été appuyé par le caucus. Puis François
Paradis y est allé.
M. Chouinard (Tommy) : D'accord.
M. Legault
:
François Paradis y est allé.
M. Chouinard (Tommy) : D'accord.
Mme Roy a par ailleurs donné son appui au candidat libéral. Est-ce que
vous voyez derrière sa lettre des intentions autres que ce qu'elle présente
dans son choix?
M. Legault
: C'est
son choix. C'est son choix, puis je n'ai pas de commentaires à faire. Je trouve
ça triste.
La Modératrice
: Alain
Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) :
Vous trouvez ça triste pour votre formation ou vous trouvez ça triste pour la
famille?
M. Legault
: Écoutez,
je trouve ça triste pour l'ensemble du dossier.
M. Laforest (Alain) :
Concernant les femmes autochtones qui sont venues ce matin, qui réclament
encore une enquête indépendante sur les corps de police, sur les agressions
sexuelles, vous leur répondez quoi? Québec solidaire se range derrière eux, là.
Et il y a des gens de Betsiamites, qui sont de l'autre côté, qui disent que les
minières occupent leurs terres. Qu'est-ce que vous leur dites?
M. Legault
: On
est d'accord. On est d'accord pour une enquête. Et puis c'est ce qu'on avait
demandé au début. On avait même dit : Il y a un risque, s'il y a seulement
une enquête sur un certain nombre de policiers, que l'ensemble du problème ne
soit pas bien examiné puis qu'on ne règle rien. Puis effectivement c'est ce qui
est arrivé. Donc, la CAQ continue de demander une enquête.
M. Laforest (Alain) :
Les policiers vont s'exprimer sur les ondes de J.E. ce soir. Vous en
pensez quoi? C'est-u trop tôt ou trop tard?
M. Legault
: Bien,
on va attendre de les entendre.
M. Laforest (Alain) :
Pas trop tôt?
M. Legault
:
Pardon?
M. Laforest (Alain) : Ce
n'est pas trop tôt?
M. Legault
: Bien,
écoutez, ils veulent exprimer un point de vue, on va attendre de savoir ce
qu'ils ont à dire.
La Modératrice
: Philippe-Vincent
Foisy...
M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce
que vous avez à répondre... Juste une petite dernière. Qu'est-ce que vous avez
à répondre aux libéraux qui laissent entendre que votre formation politique n'a
pas expliqué aux gens de Saint-Jérôme que votre candidat Laroche a travaillé
pour des entreprises qui ont été visées par l'UPAC?
M. Legault
: Écoutez,
notre candidat a travaillé pour une entreprise qui avait une filiale qui a éventuellement
été perquisitionnée. À l'époque, il était un simple employé. Il n'était pas
dirigeant puis il n'a jamais été mis au courant de cette possible fraude dans
une filiale de l'entreprise où il travaillait.
Maintenant, je trouve que les libéraux
puis Mme St-Pierre sont culottés. Allez voir le CV de Jean-Marc Fournier. Nulle
part on parle qu'il a passé un petit bout chez SNC-Lavalin. Allez voir le CV de
Sam Hamad. Nulle part il est mentionné qu'il a travaillé chez Roche. Donc, je
me garderais une petite gêne si j'étais à la place des libéraux.
La Modératrice
: Philippe-Vincent
Foisy...
M. Laforest (Alain) :
Est-ce que ça le discrédite, selon vous? Est-ce que les gens vont le rendre
plus...
M. Legault
: Bien
non! Les gens, ils le connaissent, là. Puis voyons donc! C'est faux qu'il y a
un problème avec ça.
La Modératrice
: Philippe-Vincent
Foisy, Cogeco.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Oui. M. Legault, est-ce que les libéraux instrumentalisent Sylvie Roy?
M. Legault
: Ah! écoutez,
je ne veux pas faire de commentaires. Je trouve ça triste, c'est tout, là. Je
ne veux pas faire de commentaires.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Mais qu'est-ce qui est triste?
M. Legault
: C'est
leur choix. Puis je vais laisser les gens d'Arthabaska décider.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Qu'est-ce qui est triste?
M. Legault
: Puis,
le 5 décembre, on aura le résultat.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Qu'est-ce qui est triste?
M. Legault
: Bien,
toute la situation. Toute la situation.
La Modératrice
:
Alexandre...
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Dans quel sens?
M. Legault
: Toute
la situation. Puis je n'ai pas d'autre commentaire à faire.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Il y a quelques semaines, vous disiez, par rapport à... je pense que c'était
M. D'Astous, que... pas M. D'Astous, mais, en tout cas, qu'avec l'argent
on pouvait attirer n'importe qui, là. Vous laissiez entendre que les libéraux
offraient de l'argent. Est-ce que c'est un cas comme ça ici?
M. Legault
: Bien,
il faut leur poser la question.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Si c'est possible.
M. Legault
: Il
faut leur poser la question : Combien sont payées toutes ces personnes-là?
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Mais ça pourrait être...
M. Legault
: Ils
ont beaucoup d'argent dans leur compte de banque, hein? Les Libéraux ont 5 millions
dans leur compte de banque, là.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Mais, avec Mme Roy, ça pourrait être un cas comme ça?
M. Legault
: Il
faut poser la question.
La Modératrice
:
Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.
M. Robillard (Alexandre) :
Excusez-moi, j'ai un petit peu... je voulais juste savoir pourquoi c'est important
pour vous de rendre hommage à Mme Roy au congrès.
M. Legault
: Bien,
écoutez, ça a été une députée de la CAQ appréciée, donc c'était tout à fait
normal.
M. Robillard (Alexandre) :
M. Éric Vachon dit qu'on a tenté de le... oui? Vous levez les yeux au
ciel, là. Ça veut dire quoi, ça?
M. Legault
: Bien,
écoutez, je n'ai jamais approché M. Vachon.
M. Robillard (Alexandre) :
M. Koskinen, peut-être, ou... Personne n'a approché M. Vachon?
M. Legault
: Pour
être candidat? Jamais. Ni moi ni Martin
M. Robillard (Alexandre) :
Puis pour être dans l'organisation d'Arthabaska?
M. Legault
: Ah!
écoutez, là, il faudrait demander à M. Koskinen, là. Mais on ne l'a jamais
approché pour être candidat.
M. Robillard (Alexandre) :
Non, non, mais pour être... Donc, ça, vous n'êtes pas sûr. Peut-être que
M. Koskinen lui a téléphoné pour lui dire : On a besoin de toi dans
Arthabaska.
M. Legault
:
Peut-être pour donner un coup de main. Peut-être parce qu'Éric Vachon...
M. Robillard (Alexandre) :
Parce que vous l'aviez mis dehors, lui.
M. Legault
:
Éric Vachon avait été congédié de la CAQ. Il a été repris par Sylvie Roy,
oui.
M. Robillard (Alexandre) :
O.K.
M. Legault
: Après
qu'elle ait quitté la CAQ.
M. Robillard (Alexandre) :
Et est-ce que ça va bien pour la CAQ dans Arthabaska?
M. Legault
: Très
bien. On a le meilleur candidat. Écoutez, Éric Lefebvre est un
entrepreneur qui est impliqué dans à peu près toutes les fondations, tous les organismes
dans le comté. Donc, ça va très bien. J'ai très hâte au 5 décembre au
soir.
M. Robillard (Alexandre) :
Vous allez gagner? Vous allez gagner?
M. Legault
: J'ai
bon espoir. On ne prend rien pour acquis, on continue de travailler fort.
La Modératrice
: Geneviève Lajoie.
M. Robillard (Alexandre) :
Mais le dîner de M. Barrette, là, de demain, avec les menus de CHSLD,
est-ce que c'est une bonne idée, ça?
M. Legault
: Mais,
écoutez, c'est un spectacle de M. Barrette, là. On invite les journalistes
à venir faire un festin dans un CHSLD en essayant de faire croire que c'est
comme ça dans tous les CHSLD. Puis on sait que la moyenne qui est dépensée pour
les repas, c'est 2 $. Donc, écoutez, M. Barrette devrait nous dire est-ce
que, oui ou non, il augmente le montant moyen pour les repas dans l'ensemble
des CHSLD plutôt que de faire un spectacle avec un festin dans un CHSLD.
M. Robillard (Alexandre) :
Merci, M. Legault.
La Modératrice
: Geneviève Lajoie,
Journal de Québec.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Bonjour, M. Legault.
M. Legault
:
Bonjour.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Ce matin, le ministre de la Santé, M. Barrette, en s'appuyant sur un
sondage, là, a dit que 84 % des personnes âgées préfèrent dormir dans leur
urine plutôt que de se faire réveiller pour être changées. Je voulais savoir ce
que vous pensez de ça.
M. Legault
:
Gênant. Gênant.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Selon... allez-y.
M. Legault
:
Écoutez, j'ose à peine croire que c'est vrai qu'il a dit ça.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Il a dit aussi que les quotas de couches, c'était une invention des syndicats,
que ça n'existait pas.
M. Legault
: Ah
bon! Écoutez, il y a plusieurs personnes qui l'ont confirmé.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Sur le projet de loi n° 62, M. Legault, pourquoi pensez-vous que M. Lisée
a laissé tomber ou, en tous cas, met au second plan, là, la laïcité, les
questions identitaires?
M. Legault
: Bien,
M. Lisée veut faire des mamours à Québec solidaire pour faire une
convergence souverainiste, puis moi, je pense que c'est une erreur de dire :
Je vais laisser Françoise David dicter les conditions, je ne poserai aucune
condition puis je vais faire passer les conditions de Québec solidaire avant ce
qu'attend la population du Parti québécois. Moi, je trouve ça triste, encore
là. Écoutez, je ne vois pas d'autres raisons, là.
Comme je le disais tantôt, il faudrait que
M. Lisée, chef du PQ, parle à Jean-François, candidat à la chefferie du
PQ. On l'a tous bien entendu dire que c'est important, les valeurs, l'identité,
puis là on l'a tous bien lu, la semaine dernière dans La Presse, où il
dit : Non, ce n'est plus une priorité pour moi, l'identité. Bon, ça semble
clair. Qu'est-ce qui s'est passé depuis quelques semaines? Il veut faire des
mamours puis des fiançailles avec François David. Puis j'ai dit à la blague au
début de la session : Peut-être que M.Lisée veut être chef de QS, mais là,
aujourd'hui, je dirais : Est-ce que ce n'est pas Mme David qui va
devenir chef du PQ plutôt?
La Modératrice
: Merci.
Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Puis cette perspective-là, d'alliance entre Québec solidaire et le Parti
québécois, c'est inquiétant pour l'avenir du Québec, selon vous?
M. Legault
: Bien,
écoutez, ça vient mettre les choses claires, hein? Il y a un seul parti pour
qui c'est important de défendre l'identité, c'est la CAQ. Il y a un seul parti
pour qui c'est important de réduire les impôts, c'est la CAQ. Je veux dire, c'est
certain que Jean-François Lisée, s'il s'associe avec Françoise David, oubliez
ça, les baisses d'impôts pour les 25 prochaines années, là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Que vaut la parole de M. Lisée à la lumière des positions qu'il a prises
durant la course à la direction du Parti québécois et celles, par la suite, qu'il
a défendues?
M. Legault
: Bien,
ça change beaucoup, hein? Rappelons-nous que M. Lisée a défendu la charte
de M. Drainville pendant qu'il était ministre. Après, il était contre.
Après, il est redevenu pour pendant la course à la chefferie du PQ, puis là il
est redevenu contre depuis qu'il fait des mamours à Françoise David. Donc, ça
change beaucoup, là. C'est difficile à suivre.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Pourquoi Mme Roy ne vous appuie pas, n'appuie pas la Coalition avenir
Québec?
M. Legault
: Il
faut lui poser la question à elle. Il faut lui poser la question à elle.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Il n'y a pas eu de discussion entre le parti et elle avant qu'elle s'affiche au
côté des libéraux?
M. Legault
: Non,
non, non. Pas du tout.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Sur les femmes autochtones, est-ce que vous estimez que les Québécois, la population
québécoise et les corps de police sont racistes à l'égard des autochtones?
M. Legault
: Oui,
bien, je pense qu'il y a des problèmes de racisme, là. Je ne serais pas prêt à
dire que c'est un racisme qui est systémique, là, que c'est un système
organisé, mais il y a du racisme. Il y a encore du travail à faire. Ça ne se
peut pas qu'il y ait autant de personnes qui aient fait des plaintes puis qu'il
n'y ait rien de fondé. Puis c'est pour ça qu'on avait demandé une enquête qui
n'est pas spécifiquement sur des événements pour certains policiers mais une
enquête globale sur les relations avec les autochtones.
Bon, là, je comprends que le fédéral va le
faire. Est-ce qu'il va le faire suffisamment au Québec? En tout cas, encore une
fois, je pense que M. Couillard manque de leadership dans ce dossier-là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais, pour vous, ce n'est pas suffisant que les commissaires fédéraux aient en
fait eu tous les pouvoirs en vertu de la loi québécoise sur les commissions
d'enquête?
M. Legault
: Bien
là, on est dépendant, hein? Puis ça va prendre combien de temps? Pendant
combien de mois, d'années on va tolérer les problèmes que vivent les
autochtones actuellement? Je pense que ça aurait pu être plus efficace si
c'était le gouvernement qui menait le jeu puis qui décidait exactement de
comment ça va se passer.
La Modératrice
: Merci.
Questions en anglais. Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson
(Maya) : Good morning, Mr. Legault. You seem
uncomfortable discussing the letter that Mme Roy's sister wrote this morning.
Why is that?
M. Legault
:
No. What I say is that, of course, what happened… triste, comment on dit ça?
Une voix
:
Sad.
M. Legault
:
I am sad about all the situation right now and I don't want to give any
comment. It's her choice to do what she did.
Mme Johnson (Maya) : Do you want to respond to it, though, in anyway?
M. Legault
:
No, not at all, because...
Mme Johnson (Maya) : Why not? Because she is appealing directly to you in a very public
form, obviously.
M. Legault
:
No, but I think people in Arthabaska will answer and will give the answer on
December 5th.
La Modératrice
:
Ryan Hicks, CBC.
M. Legault
:
Yes.
M. Hicks (Ryan) : Haven't you or the candidate running for the CAQ invoked Sylvie
Roy's name while campaigning?
M. Legault
:
The only thing we said last week is that the sexual register…
M. Hicks (Ryan) : The registry for sexual offenders.
M. Legault
:
…the register for sexual offenders was an important matter for Sylvie, but it
was also an important matter for Éric Caire, for François Paradis, for all the
caucus of the CAQ. So, we said it yesterday… not yesterday, last week, and
that's it.
M. Hicks (Ryan) : What's your reaction… We are just hearing that the Health Minister
Gaétan Barrette said that 84% of people… «personnes âgées» preffered to sleep
in their urine than be changed, want not to be changed. What's your reaction to
that?
M. Legault
:
What Mr. Barrette just said is awful, no other word.
M. Hicks (Ryan) : And, just quickly, for you or Mme Roy, where do you see Bill 62 going? What do you see the end point as?
Mme Roy
: Well, as you know, our opposition, we want to make important change. We want to see a
secularism written in that bill. We want to see the interdiction of religious
signs for people in authority like policemen, judges, Crown prosecutors,
«gardiens de prison» and also teachers with young kids. And we want that and we
want that there is no exception to the «visage découvert». And the thing is
that we all know — and I think that you
followed the works in the Parliamentary — that
the Minister of Justice, she doesn't want to move.
So, the thing is that
Liberals are at the majority, so they're gonna do whatever they want, but they
are not listening to what people want. And it's really incredible because 40
groups came to the commission,
and the vast majority said that it's not a good bill, and it doesn't respond to
what people want, and it won't… Ça ne va pas régler quoi que ce soit.
M. Hicks (Ryan) : It's not going to deal with the issue.
Mme Roy
: It's not gonna deal with the issue, it's not gonna deal with the
issue. And we are asking the same thing that we asked in 2013. So, we have
exactly the same proposal on the table, the same thing we asked the Government, but we know that… And I'm really
sure that Stéphanie Vallée
doesn't want to move at all, and
Mr. Couillard doesn't want to move at all. He wants to allow everything
everywhere, and they have the majority, so they're gonna vote for it. Then,
that's it. Merci beaucoup.
M. Legault
:
Merci, tout le monde.
(Fin à 11 h 38)