To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition, et Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de laïcité

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition, et Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de laïcité

Version finale

Wednesday, November 23, 2016, 12 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures trente-trois minutes)

M. Legault : Donc, bonjour, tout le monde. Écoutez, je veux d'abord revenir sur la période de questions de ce matin. On a eu trois exemples, là, d'un gouvernement libéral qui regarde les Québécois de haut. D'abord, le ministre des Finances, hein, on lui a appris que des contrats de 1,7 million de dollars ont été donnés sans appel d'offres à Marc Bibeau, qui est le grand argentier du Parti libéral depuis longtemps, et puis M. Leitão a traité ça avec désinvolture, a refusé de s'engager à faire les vérifications nécessaires.

Ensuite, on a vu le ministre de la Santé Gaétan Barrette, on a posé des questions sur les repas dans les CHSLD, et là il semblait insulté qu'on ne participe pas à son spectacle, hein? Il veut servir un repas devant tout le monde étant un exemple de repas qui est servi dans les CHSLD. Nous, on voudrait avoir des assurances sur l'ensemble des CHSLD, et on a d'ailleurs déposé, à la fin de la période de questions, une motion pour demander de faire passer de 2 $ à 4 $ le coût des repas financé par le gouvernement. La motion a été rejetée par le Parti libéral. Donc, on a notre réponse, on n'a pas besoin d'aller à son spectacle ce midi, le gouvernement ne veut pas augmenter les coûts des repas dans les CHSLD.

Puis troisième exemple qui est peut-être le comble, le pire, Stéphanie Vallée, inspirée par Philippe Couillard, lorsque Nathalie lui a demandé d'interdire, dans le projet de loi sur la neutralité religieuse, tous les signes religieux pour les personnes qui sont en autorité, ce qui est appuyé par des millions de Québécois actuellement dans tous les sondages, elle nous a traités d'intolérants comme Philippe Couillard. Donc, Stéphanie Vallée, ce matin, là, moi, je considère qu'elle a traité d'intolérants des millions de Québécois.

Donc, c'est ça, le gouvernement libéral, un gouvernement qui méprise les Québécois, un gouvernement qui regarde de haut les Québécois. Moi, j'espère que Philippe Couillard, là, entre deux voyages d'avion, va venir s'excuser auprès des Québécois pour cette façon de faire de son gouvernement.

La Modératrice : Merci. On va commencer la période de questions en commençant par Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour à vous tous. Juste sur un autre sujet, la Vérificatrice générale, concernant les libérations conditionnelles, nous dit : On n'a pas vraiment idée si ça fonctionne après 15 ans de réinsertion, là.

M. Legault : C'est ça. Effectivement, ce n'est pas le premier rapport de la Vérificatrice ou du Vérificateur général qui mentionne ce problème. Donc, on n'a aucun indicateur de performance. On investit dans les réinsertions, puis on ne sait pas si ça marche, puis on voit que, dans certains cas, ça ne marche pas, dans la moitié... dans 55 % des cas. Donc, écoutez, gros problème de gestion, encore une fois, puis j'aurais pu ajouter M. Coiteux à sa liste, hein? Il est rendu qu'il fait dans l'arrogance lui aussi en se moquant de tout le monde.

Écoutez, là, on a des sérieux problèmes d'imputabilité, de bonne gestion dans ce gouvernement-là, puis on a encore un exemple dans la réinsertion sociale des prisonniers.

M. Laforest (Alain) : On doit faire quoi, M. Legault? Là, vous montez dans les sondages, vous avez une possibilité, là...

M. Legault : Les indicateurs de performance, ça vous dit-u quelque chose, des contrats de performance, hein? Les journalistes plus âgés vont s'en rappeler. Moi, je suis un partisan des contrats de performance, qu'on n'ait pas peur d'évaluer les résultats, et ça semble être un mot qui est tabou, chez les libéraux et les péquistes, «évaluation de la performance», hein?

M. Laforest (Alain) : Mais est-ce qu'il n'y a pas un problème? Parce que c'est le cas aussi dans les cégeps, on en parlait tout à l'heure, le dépassement de coûts, des comptes de dépenses qui ne sont pas réglés. Il n'y a pas encore un problème d'imputabilité au Québec?

M. Legault : Totalement, hein? Il n'y a jamais personne de responsable, c'est toujours la faute de quelqu'un d'autre. Donc, on le voit dans les cégeps, hein, des comptes de dépenses qui n'ont pas été vérifiés, des extras qui sont payés sur des rénovations, sur des constructions. On dirait qu'on n'a pas eu le rapport de la commission Charbonneau. Puis d'ailleurs ce n'est pas surprenant, là, on voit qu'il n'y a même pas la moitié des recommandations de la commission Charbonneau, qui ont été appliquées par le gouvernement libéral.

Donc, il est temps, au moins, qu'on table sur les erreurs du passé pour s'améliorer, mais il semble que ce gouvernement-là ne s'améliore pas puis ne met pas d'indicateur de performance, là. La seule affaire que Martin Coiteux a faite, là, c'est qu'il a mis un compteur pour compter le nombre d'employés. C'est à peu près tout ce qu'on a fait, là, depuis deux ans et demi.

La Modératrice : Merci. Martin Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, tout le monde. Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Croteau (Martin) : Qu'est-ce que vous pensez du sondage CROP de ce matin qui situe votre parti devant le Parti québécois dans les intentions de vote?

M. Legault : Bien, c'est encourageant. Évidemment, on ne commente pas les sondages, mais on est contents et puis on sait que, dans les sondages, il y a des hauts, il y a des bas. Puis ce qui est important, c'est le résultat du 1er octobre 2018, puis moi, j'ai les yeux sur la balle, là, je veux être certain qu'on ait un gouvernement majoritaire de la CAQ le 1er octobre 2018. Puis je pense que le fait qu'on soit proche des préoccupations des Québécois, qu'on répète qu'il faut enrichir les Québécois. Je pense, ça fonctionne et puis... mais le vrai test, ce sera le 1er octobre 2018. Évidemment, il y aura aussi les partielles le 5 décembre.

M. Croteau (Martin) : Qu'est-ce que vous avez pensé de la réaction de M. Lisée qui a dit que, finalement, il allait peut-être présenter plus rapidement ou, en tout cas, prochainement sa politique sur la laïcité? Est-ce que vous y voyez une forme de volte-face par rapport à ses déclarations de la semaine passée? Y voyez-vous un lien avec le sondage?

M. Legault : Bien, écoutez, effectivement, M. Lisée s'est fait élire à la chefferie du PQ en faisant la promotion de la défense de l'identité québécoise. Dès qu'il a été élu, puis là on peut supposer que c'est pour faire plaisir à Alexandre Cloutier et faciliter ses fiançailles en faisant des mamours à Françoise David, là, il a changé d'idée. Là, il nous dit que demain il va rererechanger d'idée sur l'identité.

Nous, à la CAQ, là, nos positions sont claires, hein? Il y a trois dossiers : un, des tests de français puis des tests de valeurs pour tous les nouveaux arrivants; deux, interdire les signes religieux pour les personnes en autorité, incluant les enseignants, puis réduire le nombre d'immigrants de 50 000 à 40 000 par année. Nous, c'est clair, là, ces trois positions-là sont sur la table depuis plus qu'un an puis on va continuer à marteler. Maintenant, vous demanderez à M. Lisée si c'est aussi clair que ça demain, là, sa position identitaire, ou jeudi.

La Modératrice : Merci. Jean-Marc Salvet, Le Soleil.

M. Salvet (Jean-Marc) : Oui, jeudi, demain, donc, effectivement.

M. Legault : Jeudi, demain, oui.

M. Salvet (Jean-Marc) : Jeudi, demain. Mais à quoi attribuez-vous cette remontée de la CAQ dans les sondages? Est-ce que c'est clairement à votre discours plus musclé sur les questions identitaires, selon vous?

M. Legault : Écoutez, je ne veux pas analyser les sondages. On n'analyse pas les sondages. Il y a des hauts et des bas dans les sondages. La CAQ, c'est fierté identitaire et prospérité, hein? Je pense que je parle quand même souvent d'économie. Ce n'est pas toujours facile, parler d'économie, mais je pense que ça rejoint les préoccupations des Québécois.

M. Salvet (Jean-Marc) : Sur le sondage, une sous-question sur le sondage, M. Lisée, ce matin, s'est étonné que les libéraux aient pu reprendre des points, donc lorsque le sondage a été fait, alors que le scandale de la SIQ s'étalait partout. Comment vous pouvez l'expliquer, vous?

M. Legault : Bien, d'abord, il faut toujours être prudent, hein? C'est une image à un moment donné, il faut regarder l'évolution. Les libéraux, à la dernière élection, ont eu 41 %, là ils sont à 36 %. Donc, ils sont clairement en baisse, et puis, je pense, c'est dû à leur mauvais bilan, puis, je pense, ça va se poursuivre.

M. Salvet (Jean-Marc) : Sur les contrats octroyés à Marc Bibeau, je vais les regarder, là, je vais les obtenir, je vais les regarder, mais il est clair que c'est un contrat passé par le locataire, c'est-à-dire la SIQ, au propriétaire. Ce n'est pas des contrats que, par la suite, le propriétaire, Marc Bibeau, les centres commerciaux ont passé à des entrepreneurs pour faire venir des aménagements. C'est vraiment le locataire, la SIQ, qui a passé des contrats?

M. Legault : Oui, c'est la SIQ qui paie pour ces travaux. Et je comprends que, dans certains cas, pas dans tous les cas, dans certains cas, c'était partie au bail signé, mais, bon, d'abord, c'était imprudent de ne pas chiffrer les montants qui seront payés pour des aménagements, puis, deuxièmement, de le faire sans appel d'offres dans d'autres cas où ce n'est pas prévu au bail, bien, je ne comprends pas, là, pourquoi on ne fait pas des appels d'offres puis qu'on ne donne pas les travaux à celui qui a la meilleure offre.

La Modératrice : Merci. Philippe-Vincent Foisy, Cogeco.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Lequel des deux sondages préférez-vous? Non, mais parce que, là, on voit que le gouvernement est majoritaire dans ce sondage-là, alors que, dans l'autre, on voyait que c'était minoritaire péquiste. Vous, votre chiffre, au fond, il ne change presque pas, là.

M. Legault : Écoutez, moi, là, comme vous le savez, je suis quelqu'un qui persévère, hein...

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Ça, je comprends, mais...

M. Legault : ...même quand il y a des périodes qui sont difficiles. Aujourd'hui, c'est une bonne journée, mais moi, j'ai les yeux sur le 1er octobre 2018. Puis les sondages, il y a des hauts puis il y a des bas. Donc, il faut être très prudent, moi le premier.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Par rapport à la nourriture de CHSLD tantôt, il n'y a pas quand même quelque chose de bien quand le ministre dit : Là, ça, c'est la prochaine nourriture qui s'en vient? Après, ça a été long, vous pouvez faire les critiques sur le passé, mais il dit : Dans le futur, c'est ça qui s'en vient, puis il faut aussi, à un moment donné, que l'opposition le voie.

Est-ce que, dans ce que fait le ministre Barrette, il n'y a pas quelque chose qui est positif?

M. Legault : Bien, écoutez, actuellement, le coût moyen des repas en CHSLD, c'est 2,14 $. Nous, on pense que ce n'est pas suffisant. On devrait doubler ce budget-là. On a déposé une motion, Gaétan Barrette a voté contre la motion. Donc, ça veut dire que M. Barrette n'est pas prêt à augmenter le montant qui est alloué aux repas.

Il peut bien faire un spectacle puis dire : Regardez ce qu'on a fait aujourd'hui. D'abord, on voit que ça fluctue d'un CHSLD à l'autre. Il y a des CHSLD qui dépensent 1 $ par repas, donc ce n'est pas égal. Puis ce n'est pas parce qu'on fait un spectacle qu'on a couvert tous les CHSLD. Il faut d'abord dire : On augmente le budget, puis ça, M. Barrette n'est pas prêt à le faire. Il nous dit : J'ai mis un 50 millions au total pour des services, mais on ne sait pas si ça va aller dans les repas ou non.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Mais il dit que les repas qui vont être servis aujourd'hui vont être faits à partir du 2,15 $, à partir de... il n'y a pas plus de budgets, ils n'ont pas besoin de plus d'argent pour faire la bouffe, la bonne bouffe qu'ils vont servir.

M. Legault : Oui, bien, écoutez, là, les gens qui vont servir le repas aujourd'hui sont payés combien? Ils travaillent où? Est-ce que c'est vraiment des gens de CHSLD? De quels CHSLD? Moi, je vois beaucoup un spectacle de la part de Gaétan Barrette, là, comme il est très bon pour le faire.

La Modératrice : Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : M. Legault, bonjour. Est-ce que vous pensez que l'entreprise de M. Bibeau devrait être au registre des entreprises non admissibles?

M. Legault : Bien, moi, je pose la question. Je pose la question. Actuellement, moi, si j'étais au gouvernement, je ferais des vérifications. Je ne trouve pas ça normal que le grand argentier libéral reçoive des contrats sans appel d'offres. Je pense, ça devrait être vérifié.

M. Robillard (Alexandre) : Mais les contrats auxquels vous faites référence aujourd'hui, c'était avant ses démêlés avec l'UPAC?

M. Legault : Il y a une partie que c'était en 2015‑2016, donc c'est quand...

Vous savez, on a vu Philippe Couillard dire : Ah! moi, depuis que je suis là, je ne suis pas comme Jean Charest. Bien, écoutez, dans ce cas-là, ce sont des contrats en partie qui ont été donnés durant l'ère de Philippe Couillard.

M. Robillard (Alexandre) : Je comprends, mais est-ce que vous pensez que les contrats de la SQI qui ont été donnés au centre d'achats Beauward n'auraient pas dû l'être à cause des activités policières autour de M. Bibeau?

M. Legault : Je pose la question, parce qu'effectivement le fait que ça soit fait sans appel d'offres à quelqu'un qui est enquêté par l'UPAC, il me semble que ça devrait sonner des cloches au ministre des Finances, mais ce matin, ça n'avait pas l'air de sonner des cloches.

M. Robillard (Alexandre) : Dans quelle mesure vous êtes capable de dire qu'un contrat sans appel d'offres, là, du type de celui que vous soumettez aujourd'hui, c'est quelque chose qui est totalement inhabituel de la part de la SQI?

M. Legault : Bien, écoutez, il faut avoir des bonnes raisons pour donner un contrat d'aménagement sans appel d'offres.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que c'est les seuls? Est-ce que c'est...

M. Legault : Il me semble, au-delà de la loi, là, les règles de base de bonne gestion...

M. Robillard (Alexandre) : Mais ça veut-u dire qu'il a été favorisé, là?

M. Legault : Bien, écoutez, je pose la question.

M. Robillard (Alexandre) : Oui, mais j'aimerais ça avoir une réponse.

M. Legault : Je pose la question, là. Je ne les ai pas vus, les travaux, là, de 1,7 million qui ont été faits par l'entreprise de M. Bibeau. Il faudrait d'abord que je prenne un spécialiste, que je regarde s'il y en a pour 1,7 million. Je pose la question, puis, je pense, ça mérite une réponse, puis M. Leitão ne semble pas vouloir nous donner cette réponse-là. Il réfère tout le temps à... c'est le problème de la Vérificatrice générale, c'est le problème de la police, comme si lui, il n'était pas imputable. On parlait tantôt d'imputabilité, là. On a un gouvernement qui n'est jamais responsable de rien, mais là on a un cas, là, puis je voudrais savoir ce qu'ils en pensent, puis il a l'air de vouloir pelleter ça dans la cour de la Vérificatrice générale puis de la police. On a besoin de gestionnaires au Québec.

La Modératrice : Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Legault, vous êtes toujours de bonne humeur. Vous nous avez dit ça ce matin, oui.

M. Legault : Toujours de bonne humeur, oui.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, je comprends que vos attentes ne sont pas très, très élevées, là, envers la position identitaire péquiste, là, que Jean-François Lisée doit nous dévoiler demain.

M. Legault : Oui. Bien, à ce que je vois, c'est qu'il y a beaucoup, beaucoup de virages, hein, virage, par-dessus virage, par-dessus virage. Il avait une position lorsqu'il était ministre, Jean-François Lisée. Il a eu une position tout de suite après la défaite du gouvernement. Il en a eu une autre dans la première course à la chefferie, une autre dans la deuxième course à la chefferie. Il en a eu une autre dans le journal LaPresse, hein, disant que c'était plus important l'identité puis là il nous dit qu'il va en avoir une autre position demain.

Ça sera quoi la semaine prochaine? Je pense que les Québécois peuvent effectivement se demander : Est-ce que Jean-François Lisée fait juste de la tactique ou il a vraiment une idée d'où il s'en va?

M. Gagnon (Marc-André) : Concernant les autochtones et le dossier de Val-d'Or, donc M. Couillard, hier, a ouvert la porte peut-être à une commission d'enquête québécoise, et là semble-t-il que, depuis la France, il a aussitôt refermé cette porte-là. Donc, réaction?

M. Legault : Bien, c'est malheureux. La CAQ, depuis le début, on demande qu'il y ait une enquête québécoise. Donc, je comprends qu'il y a du travail qui va être fait par le fédéral, ça va prendre un certain temps, mais c'est grave, la situation, là. Il y a comme une perte de confiance de la communauté envers la justice et envers les policiers, puis, je pense, ça serait important rapidement de mettre en place une enquête. Puis M. Couillard, là, avait ouvert la porte puis là il la ferme. Je ne comprends pas.

Moi, je pense qu'on a besoin d'avoir une enquête pour rétablir la confiance de la population puis aussi savoir les gestes qu'on doit poser auprès des policiers, auprès de la justice.

M. Gagnon (Marc-André) : Et l'idée d'un poste de police mixte avec la communauté autochtone?

M. Legault : Ça peut être intéressant. Ça peut être intéressant, mais il ne faut pas lancer, tu sais, une petite mesurette comme ça, là, il faut regarder l'ensemble du portrait, et, pour l'instant, bien, on ne l'a pas le portrait parce que M. Couillard a refusé puis qu'il a laissé juste une enquête très précise sur certains policiers, et puis, bon, ça a donné ce que ça a donné. Merci.

La Modératrice : Merci. Questions en anglais. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Hello, Mr. Legault. Mr. Barrette said this morning that this invitation to the media for lunch this afternoon isn't an exercise in public relations but rather an exercise in transparency. How do you respond to that?

M. Legault : OK. First, I always look at facts. Facts say that, right now, the average cost for a meal is $2. Alright? This morning, we tabled a motion to double this amount, and it was refused by the Liberal Government.

So it's very nice to have a big show with a meal that we don't know what's the cost, who prepared it, and what we want is to make sure that we don't have any problem in any CHSLD, not in one of them because, in some places, the average cost of a meal is $1. So it's not the same in all the CHSLD.

Mme Johnson (Maya) : But Mr. Barrette has been facing so much criticism about organizing this event. What can he possibly gain from this? How would he benefit from this do you think?

M. Legault : It's not the right answer to the problem. Right now, the right answer would have been to vote in favor of our proposal to double the cost of a meal. He's just having a show, a big show today, but it doesn't give any guaranty that this kind of meal will be the one that we will have in each of the CHSLD.

La Modératrice : Merci. Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. What do you make of this latest CROP poll?

M. Legault : I'm happy. It's encouraging. I think that right now we have to be happy but we have to be careful because the important poll is on October 1st 2018, and I expect to win a majority government of the CAQ and I'm only looking at that. And we have to be careful with polls. They show different results very often.

Mme Fletcher (Raquel) : But why do you think this one showed you in the lead over the Parti québécois?

M. Legault : I don't want to comment on poll. I think we tried to be close to the preoccupations of the population. I tried to speak about how do we get Quebeckers richer and I think it looks like it's appreciated.

Mme Fletcher (Raquel) : On Marc Bibeau, how did you discover the revelations that you made today?

M. Legault : OK. So what we discovered today is that some contracts have been given to a company of Marc Bibeau for a total amount of $1.7 million, and I've asked Mr. Leitão to make an audit about these contracts given without any «appel d'offres».

Mme Fletcher (Raquel) : Call for tenders.

M. Legault : All for tenders?

Mme Fletcher (Raquel) : Call.

M. Legault : Call for tenders, OK. So the Government… the SQI gave $1,7 million of these kinds of contracts to a company of Mr. Bibeau. So I think Mr. Bibeau had, in one of his companies, Schokbeton, the visit of the UPAC last August, so I think it would have been normal that Mr. Leitão accepts to have an audit, but he refused. He didn't answer my questions three times this morning.

Mme Fletcher (Raquel) : Do you think, given… in line of these revelations and this ongoing scandal, do you think that the Liberals… were you surprised that the Liberals seem to stay relatively the same in the poll?

M. Legault : It's never easy, between electoral campaigns, to reach all the voters, the population. So we have to be careful, but, with all these scandals, I'm sure that it will be very tough for the Liberal Party in 2018.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Legault : Thank you. Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 54)