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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, M. Benoit Charette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition responsable de la réforme des institutions démocratiques, Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de laïcité, et M. Simon Jolin-Barrette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice

Version finale

Thursday, November 24, 2016, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. En juillet dernier, le Directeur général des élections a envoyé un avis de remboursement de dons illégaux aux partis politiques. Il a réclamé 35 000 $ à l'ADQ, 250 000 $ au PQ et 500 000 $ au Parti libéral. Même si la CAQ n'avait aucune obligation, elle a remboursé le 35 000 $. Même si on a hérité d'une dette de l'ADQ, la CAQ a remboursé le 35 000 $. Par la suite, le Parti libéral a remboursé les 500 000 $ de dons illégaux. Or, quatre mois plus tard, quatre mois plus tard, le PQ n'a toujours pas remboursé les 250 000 $ de dons illégaux demandés par le Directeur général des élections. C'est quand même incroyable, là, parce qu'actuellement, on a des élections partielles, quatre élections partielles, évidemment que ça coûte de l'argent, des élections partielles, or, actuellement, le Parti québécois fait campagne avec de l'argent sale. Le parti de René Lévesque fait campagne avec de l'argent sale.

Écoutez, Jean-François Lisée a reculé sur l'identité. Est-ce qu'il est en train de nous dire qu'il va reculer sur l'intégrité? Moi, je demande à Jean-François Lisée, là, s'il a un peu d'honneur, de rembourser dès aujourd'hui le 250 000 $ pour éviter que le Parti québécois continue à faire campagne jusqu'au 5 décembre avec de l'argent sale. On le sait, là, le Parti libéral a beaucoup d'argent dans son compte de banque, il a des millions. Mais ni le PQ ni la CAQ n'ont beaucoup d'argent dans leur compte de banque, donc, actuellement, chaque sou est compté. On dépense ce qu'on est capables de dépenser. Mais là c'est injuste que le Parti québécois fasse campagne avec de l'argent sale et c'est déshonorant pour Jean-François Lisée. J'espère qu'il va poser un geste, là, dès aujourd'hui.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions, en commençant par Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que vous pensez du fait que M. Coretti va être libéré aujourd'hui de ses accusations?

M. Legault : Bien, écoutez, ce n'est pas le premier problème qu'on a, hein? Il semble que le Parti libéral ne veut pas régler le problème de manque de personnel qui cause des délais non raisonnables qui amènent éventuellement à l'annulation de certains procès. Bon, Luigi Correti, c'est celui qui avait fait affaire avec le député libéral Tony Tomassi, qui a été mis dehors du Parti libéral. C'est lui qui avait fait des dons illégaux au Parti libéral du Québec. Donc, je trouve ça triste, là, que son procès ait avorté pour des raisons de délais.

M. Laforest (Alain) : Vous réclamez souvent, là, des actions de l'UPAC, puis tout ça. Là, il y a eu les arrestations dans Gravier. La prochaine étape, c'est justement des gens qui ont été accusés dans le cadre de Gravier où les accusations risquent de tomber, là.

M. Legault : Bien, écoutez là, c'est ça, la question, là, c'est : Pourquoi il y a des délais aussi longs? Il me semble qu'il devrait même y avoir une espèce de «fast track», là. Les Québécois, là, sont en train de faire une indigestion de tout ce qui s'est passé autour de la corruption, donc il me semble que le Parti libéral, le gouvernement libéral devrait prendre des moyens pour qu'on soit capables de mettre en prison ceux qui doivent être mis en prison.

La Modératrice : Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : M. Legault, concernant M. Lisée, justement, on l'a entendu, durant la course à la chefferie, prendre un certain nombre d'engagements concernant l'identité. Ensuite, il a paru reculer, il a accordé une entrevue où il disait que ce n'était pas une priorité. Là, aujourd'hui, il convoque la presse pour dire que c'en est une. Qu'est-ce que ça vous donne à penser, toutes ces tergiversations?

M. Legault : Écoutez, Jean-François Lisée, c'est un tacticien, hein? Il a pris certaines positions pour gagner la course à la chefferie. Là, actuellement, il est en train de prendre certaines positions pour ses fiançailles avec Québec solidaire. Moi, je pense, à un moment donné, que les Québécois vont lui faire payer le prix, là. On ne peut pas être tacticien. À un moment donné, il faut défendre des idées auxquelles on croit, puis ce n'est pas ça que fait M. Lisée. Mais on va attendre à 11 heures pour voir c'est quoi, sa nouvelle position identitaire.

M. Lavallée (Hugo) : Mais donc quoi? Ça vous donne à penser que c'est de la poudre aux yeux, que c'est juste pour faire un gain tactique à brève échéance?

M. Legault : Bien, c'est de la tactique. Mais moi, je pense que ça va lui coûter cher, à Jean-François Lisée. On en entend parler sur le terrain. En particulier, je parlais avec notre candidat dans Saint-Jérôme, on se moque de Jean-François Lisée, on se moque des positions identitaires de Jean-François Lisée à Saint-Jérôme, actuellement.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant l'alliance à venir entre Québec solidaire et le Parti québécois, il y a un sondage du PQ ce matin qui nous apprend qu'il y a 48 % des gens de la CAQ qui voient ça d'un bon oeil. Est-ce que ça vous inquiète?

M. Legault : Non. Moi, je vois ça d'un bon oeil si ça arrive parce que, là, ça sera clair, hein? On aura un parti qui met de côté l'identité, on aura un parti qui veut oublier la classe moyenne, qui ne donnera jamais de baisses d'impôt à la classe moyenne, donc ça sera très clair.

La Modératrice : Charles Lecavalier, Le Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Legault. Comment vous prenez ça que le Parti québécois s'oppose farouchement au projet de loi sur les hydrocarbures, alors que Martine Ouellet, quand elle était ministre des Ressources naturelles, en avait commandé un qui est en tous points semblable?

M. Legault : Bien, écoutez, là, on se souvient aussi que c'est Mme Marois qui a signé une entente, avec l'accord, je suppose, de tout son Conseil des ministres, pour explorer l'île d'Anticosti. Aujourd'hui, en tout cas, au moins Martine Ouellet... mais même Jean-François Lisée s'oppose à ce qu'il avait appuyé lorsqu'il était au Conseil des ministres. Je ne suis pas surpris d'apprendre qu'il y avait un projet de loi qui avait même été préparé, qui allait exactement dans le sens contraire de ce que défend aujourd'hui le Parti québécois. Donc, je pense que le Parti québécois a perdu sa boussole.

M. Lecavalier (Charles) : Sur un autre sujet, M. Legault, je me demandais, concernant l'argent sale, le Parti québécois dit qu'ils n'ont pas reçu, là, une facture exacte, là. C'est plus comme une espèce de message, mais il n'y a pas eu de facture, ils ne peuvent pas envoyer le chèque.

M. Legault : Est-ce qu'il y a quelqu'un au Québec qui croit qu'on a besoin de quatre mois pour analyser des factures de 250 000 $? Y a-tu quelqu'un qui croit ça? Je veux dire, c'est des excuses. Actuellement, le Parti québécois veut faire ses élections partielles avec de l'argent sale, il ne veut pas rembourser. Même le Parti libéral a remboursé. Écoutez, c'est quand même spécial qu'en matière d'éthique le Parti québécois soit rendu en dessous du Parti libéral. C'est le comble!

Le Modérateur : Simon Boivin, Le Soleil.

M. Boivin (Simon) : Je voulais savoir, dans un premier temps, ce que ça vous inspire, le fait qu'on doive rénover le 24 Sussex au coût de 38 millions. Est-ce que ça vous apparaît exagéré, 38 millions?

M. Legault : C'est beaucoup d'argent, là, mais on va se contenter des dossiers au provincial.

M. Boivin (Simon) : Si un parti peut, au Québec, faire une élection avec de l'argent sale, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose dans notre système électoral qui ne fonctionne pas?

M. Legault : Bien, écoutez, effectivement, moi, j'ai essayé, via notre directrice générale, de mettre de la pression sur le Directeur général des élections pour qu'il exige le remboursement au Parti québécois. Il semble que ce n'est pas possible, donc il faudrait, effectivement, voir. On a déjà proposé, nous, qu'un parti qui est en collection sur des dons illégaux, on devrait arrêter d'envoyer le financement.

Vous savez, actuellement, là, la CAQ et le PQ reçoivent à peu près 2 millions de dollars par année du DGEQ. Le Parti libéral, ça doit être autour de 3 millions. Donc, quand ces gens-là refusent de rembourser, il me semble que c'est facile, on a juste à couper le robinet puis arrêter d'en envoyer plus. Donc, moi, j'aimerais bien qu'on pense à adopter une loi où on arrêterait d'envoyer de l'argent au PQ tant qu'ils n'ont pas remboursé le 250 000 $ parce qu'ils utilisent cet argent-là dans Saint-Jérôme, dans Marie-Victorin. Écoutez, il faut, à un moment donné, mettre fin à ces pratiques, là, qui sont injustes, hein? C'est injuste, entre autres, pour nous, puis c'est immoral. Puis je n'en reviens pas de voir ces façons de faire de la part du parti de René-Lévesque.

M. Boivin (Simon) : Mais trouvez-vous, donc, que le DGE, qui devrait être le chien de garde de notre système électoral, ne remplit pas son rôle? Vous avez tenté de faire des pressions sur lui puis il n'a pas accepté d'aller de l'avant avec votre proposition.

M. Legault : Bien, le DGEQ applique les lois, donc il faudrait, à un moment donné, changer les lois. Bon, ce que je comprends, en tout cas, puis on nous dit qu'il y a des gros montants qui s'en viennent à être collectés chez les libéraux, donc ce n'est pas les libéraux qui vont changer la loi. Attendez-vous à avoir des gros montants collectés au Parti libéral d'ici le 20 décembre.

La Modératrice : Merci. Dernière question en français, Philippe-Vincent Foisy, Cogeco.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Oui, bonjour. Mais encore?

M. Legault : Mais encore, attendez-vous à ça, oui.

M. Boivin (Simon) : Vous avez eu des informations à l'effet qu'il y avait d'autres factures qui allaient être envoyées au Parti libéral?

M. Legault : Oui, beaucoup plus importantes que dans le passé.

M. Boivin (Simon) : Que le 500 000 $ qui a été...

M. Legault : Oui.

M. Boivin (Simon) : Plus importantes que...

M. Legault : Oui, oui, oui.

M. Boivin (Simon) : De quel ordre?

M. Legault : Attendons le 20 décembre. Ça s'en vient rapidement.

La Modératrice : On va prendre les questions au micro. Philippe-Vincent Foisy, Cogeco.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : À propos de Saint-Jérôme, vous dites qu'il y a des moqueries qui sont dites à propos de Jean-François Lisée. C'est quoi, ces moqueries-là?

M. Legault : Bien, c'est le fait que, écoutez, à Saint-Jérôme, là, les gens ne veulent pas que les enseignantes portent des tchadors et puis actuellement, bien, c'est le sujet de conversation, que Jean-François Lisée est d'accord qu'une enseignante porte le tchador, le voile ou quoi que ce soit. Donc, c'est un sujet, là, important. Puis la candidate à Longueuil, dans Marie-Victorin, me disait qu'elle entend la même chose sur le terrain parce qu'en plus on est dans le comté de Bernard Drainville. Donc, les gens de Marie-Victorin ont vraiment l'impression que le PQ de Jean-François Lisée a renié l'héritage de Bernard Drainville parce que, bon, souvenez-vous de la charte des valeurs. Donc c'est un sujet important, entres autres à Longueuil puis à Saint-Jérôme.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Vous attendez-vous à ce qu'il y ait beaucoup de monde qui vote dans les partielles avec tout ce qu'on entend de salissage, de Sylvie Roy, de tchador, etc.? Sentez-vous que les gens sont motivés à aller voter?

M. Legault : Écoutez, c'est un défi de faire sortir le vote dans les élections partielles. Nos candidats nous disent qu'il y a une grosse machine libérale puis une grosse machine péquiste payées qui sont sur le terrain, donc tout le monde travaille pour essayer de faire sortir le vote. En fin de semaine, dimanche et lundi, on a le BVA, puis l'autre, lundi le 5 décembre, le jour J. Donc, le défi qu'on a, c'est de faire sortir le vote, là, puis c'est pour ça aussi que je dis : Ça n'a pas de bon sens que le PQ le fasse avec de l'argent sale.

La Modératrice : Questions en anglais. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning. I actually have the same question as Philippe-Vincent. You mentioned that you were hearing, on the ground, people making fun of Jean-François Lisée. You're hearing this from your candidate. What are they saying?

M. Legault : They say that Mr. Lisée changes his mind on identity about every week. So, they make fun of him, especially in Longueuil, because it's the riding of Bernard Drainville, so they see Mr. Lisée as being in total opposition with Bernard Drainville. So, right now, I think that everything is possible on December 5th.

Mme Johnson (Maya) : This morning Mr. Lisée said that he's going to try to be positive in delivering his message related to identity issues and he accused you of being negative and adversarial. How do you respond to that?

M. Legault : The more I hear Mr. Lisée, the more I see him being just like Philippe Couillard. Remember, Philippe Couillard was saying the same about the fact that I've questioned the number of immigrants, about the religious signs. I think we have to be clear and I think, if we don't put rules, clear rules, we may end up with somebody like Donald Trump. So, I think it's not good to see Mr. Couillard and Mr. Lisée, who don't want anymore to talk about identity challenges.

Mme Johnson (Maya) : Mr. Lisée campaigned very heavily on identity issues and then, when he won, there was a shift. Now he says he wants to talk about it, incidently the day after a pole showing the PQ falling behind the CAQ. Do you see any links there?

M. Legault : I know Jean-François since many years, and he loves to play tactic, and so he had a position in order to win the leadership race and today he's having the opposite position to win a marriage with Françoise David. So, I think Québec people will not accept that. They want somebody with principles.

La Modératrice : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Bonjour, tout le monde. Mr. Legault, if in 2018 you are elected and become Premier of Québec, what will you do to promote diversity in Québec, ethnic diversity?

M. Legault : Yes. I think that Quebeckers have always welcomed people from all communities. It has to continue, but, in exchange, I think we can request a certain integration, including about our values. And, when I talk, even to English people, and Muslims, and people from different communities, many of them want us to respect equality between women and men. It's not different. So, I think some of the people, they left their country in order to live in a society where we respect equality between men and women. So, I think it's good for everybody that we make sure that all new immigrants respect our fundamental values.

Mme Fletcher (Raquel) : Can I ask the same question to Mme Roy?

M. Legault : Sure.

Mme Fletcher (Raquel) : If you become the Immigration Minister in 2018, how will you reach out to immigrant women specifically?

Mme Roy :Absolutely. Well, first, one day at the time. You know, Quebeckers, we are really… «accueillants», I don't know how to say that…

M. Legault : Welcoming.

Mme Roy : Yes. Quebeckers, we are welcoming, and I, personally, love people from all over the world. And we listen to them, and I listened to a lot of Muslims, of women and men who said : We came here to live with you in peace because we know what's going on abroad. And it's really important to listen to them and to live in peace. And, for that, what we are going to do, we are working together to build a better Québec for all of us, together. It's really important. We don't to live apart, we want to live together. Like the example of that religious ghetto, who wants a religious ghetto in Québec? We want to live together, not apart. And the thing is that we already announced that we would diminish the number of people just a little bit, but we will have more money so that people can learn French, can learn the values, can be accompanied. And we want to put more money with a little bit less people to have a successful integration. It's really important.

And, if I may, you asked a question and I was really… if I may, you said that Mr. Lisée said that we are intolerant, or something like that, or…

Mme Johnson (Maya) : Negative…

Mme Roy : Yes. I just want to remind you that Mr. Lisée is the same guy who said that women were carrying bombs and AK 47 under their burqa. That was ridiculous. He was the guy who said that.

M. Legault : And Alexandre was close to Charkaoui.

Mme Roy : Yes, he said that too. So, that's the guy who said that, and we never went there. We said that we have to protect equality between men and women. And in countries like Iran, Afghanistan or Arabie saoudite, women are forced to wear a burqa, a niqab, and so on, that's a sign of inequality, that's unacceptable. But, not on equality, he said that women were carrying guns and bombs. That's ridiculous and that's unacceptable. Thank you.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 8 h 44)