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Point de presse de M. Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux

Version finale

Wednesday, November 30, 2016, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures)

M. Barrette : Alors, mesdames et messieurs, bonjour. Merci d'assister à ce point de presse dans lequel nous aurons des annonces significatives à faire pour le bénéfice des citoyens et citoyennes du Québec.

Alors, comme vous l'avez vu cet automne, le retour à l'équilibre budgétaire nous a permis d'annoncer un certain nombre de réinvestissements et vous avez noté, évidemment, que nos choix ont été très clairs. On a commencé par choisir d'investir dans les soins prodigués et aux services prodigués aux gens les plus vulnérables. Rappelons que nous avons, cet automne, annoncé en premier 52 millions de dollars pour le maintien à domicile, les soins à domicile pour les personnes les plus vulnérables. Par la suite, pour les mêmes personnes, nous avons investi 22,5 millions de dollars pour les entreprises d'économie sociale qui donnent des services à nos aînés et aux gens qui ont des problèmes de santé incapacitants, donc, encore une fois, des gens vulnérables.

Pour les mêmes gens et pour la population en général, nous avons aboli les frais accessoires et nous avons récemment, évidemment, investi 65 millions de dollars en CHSLD. Et j'ai une bonne nouvelle pour la population : j'avais annoncé que ceci correspondrait à l'embauche de 1 150 personnes; aujourd'hui, après évaluation, nous allons nous approcher de 1 300 personnes, personnels, qui vont donner des soins directs à la population, à la clientèle qui est hébergée en CHSLD. La semaine dernière, nous avons annoncé et démontré que nous allions mettre à niveau, au Québec, une offre alimentaire adaptée à notre clientèle en CHSLD. Il y a deux jours, nous avons fait une annonce de 20 millions de dollars pour mettre en opération 18 salles d'opération au Québec, 18 salles qui vont prodiguer aux citoyens et citoyennes du Québec plus de 22 400 chirurgies supplémentaires, 22 400 chirurgies supplémentaires qui s'ajoutent à celles qui seront faites dans le projet pilote des trois cliniques, que vous connaissez tous et toutes.

Évidemment, dans le réseau nous avons plusieurs aspects à améliorer. Et aujourd'hui nous faisons une annonce dédiée spécifiquement à ce que l'on appelle communément les plateaux techniques, et je vais expliquer ce à quoi ça correspond. On sait que, pour certaines techniques d'imagerie médicale, il y a de l'attente qui dépasse trois mois. C'est le cas, par exemple, en tomodensitométrie et en résonnance magnétique. Alors, aujourd'hui, nous annonçons un investissement immédiat de 4,5 millions de dollars dédié à la mise en opération... c'est-à-dire à l'augmentation de l'utilisation des appareils de résonnance magnétique au Québec pour faire en sorte que la liste d'attente de patients qui attendent depuis plus de trois mois soit remise le plus rapidement possible à zéro. On parle ici de 46 500 patients qui attendent plus de trois mois pour avoir un examen de résonnance magnétique. Dans les faits, ce que ça représente, c'est que nous octroyons 4,5 millions de dollars pour augmenter les heures d'opération des machines, des appareils de résonnance magnétique partout au Québec où il y a de l'attente au-delà de trois mois.

J'annonce également un investissement de 1,5 million de dollars, dans le même esprit, pour la tomodensitométrie. Ici, ça correspond à plus de 20 200 patients qui attendent actuellement plus de trois mois pour avoir un examen de tomodensitométrie. Encore là, ce sont des montants d'argent octroyés pour augmenter les heures d'opération de ces appareils-là. Plus clairement, les endroits où les appareils ne fonctionnent pas 16 heures par jour, sept jours sur sept, bien, voilà les investissements qui pourront le permettre. Et il y a même des hôpitaux qui, probablement, feront plus que 16 heures par jour, ce sera à leur discrétion.

Un cas particulier et important concerne les endoscopies, là où on fait des colonoscopies, les salles d'endoscopie. Alors, à cet égard, nous annonçons aujourd'hui un investissement de 4,7 millions de dollars pour faire en sorte que les salles d'endoscopie qui, actuellement, existent et qui ne sont pas opérées le soient dès aujourd'hui. Mais nous annonçons également que les salles existantes dans la région de Montréal, là où sont les attentes les plus importantes, auront un budget d'heures d'opération supplémentaires. Il sera donc possible aux institutions concernées de faire fonctionner leurs salles d'endoscopie jusqu'à 19 heures à tous les jours. Une combinaison serait possible : on pourrait choisir de prendre le bloc d'heures que nous recommandons aujourd'hui et de le faire la fin de semaine, ce sera à la direction des institutions.

Les six salles supplémentaires qui, actuellement, ne sont pas utilisées pourront permettre d'offrir plus de 14 000 endoscopies supplémentaires à la population, et l'augmentation de l'utilisation des salles permettra aux autres salles d'ajouter plus de 11 000 endoscopies supplémentaires offertes à la population, pour un total de 25 000 endoscopies, particulièrement, évidemment, les colonoscopies, dont on a beaucoup parlé dans notre réseau. Ça, c'est important parce qu'en termes d'endoscopie, de colonoscopie, c'est le premier pas avant de mettre en place formellement le Programme québécois de dépistage du cancer colorectal. Nous avons l'intention, en début 2018, de lancer formellement le Programme québécois de dépistage du cancer colorectal, un programme qui, essentiellement, est en miroir du Programme québécois de dépistage du cancer du sein, un programme par lequel les gens sont invités, entre 50 et 74 ans, à procéder à un test qui les amènerait éventuellement à avoir une colonoscopie.

Pour lancer éventuellement ce programme dont on en fera l'annonce formelle en 2018, on doit préparer le réseau, préparer le réseau de deux manières. D'abord, évidemment, d'épuiser les listes d'attente qui existent aujourd'hui, avec l'annonce que je viens de faire, pour les salles d'endoscopie, mais aussi mettre à niveau notre réseau de salles d'endoscopie, qui, dans un programme de dépistage, exige d'avoir certaines mises à niveau informatiques en termes de contrôle de qualité, gestion des données, et ainsi de suite. Et, à cet égard, pour mettre à niveau notre réseau, nous annonçons aujourd'hui un investissement de 10 millions de dollars ponctuel, non récurrent parce que c'est une mise à niveau, qui permettra, lorsque la mise à niveau sera faite, de lancer formellement le Programme québécois de dépistage du cancer colorectal.

Donc, globalement, aujourd'hui nous annonçons 21 millions de dollars dans un secteur nouveau. Je le répète, pour améliorer notre système de santé, on ne peut pas le faire sur un seul angle, il y a plusieurs endroits où agir. Cette semaine, nous avons annoncé un investissement pour faire fonctionner nos blocs opératoires. Aujourd'hui, nous annonçons des investissements pour l'endoscopie et les tests d'imagerie médicale, en scan, en tomodensitométrie et en résonance magnétique parce que ce sont des examens essentiels et souvent préalables à faire certaines chirurgies ou à recevoir certains traitements.

Je termine en confirmant que nous continuons à aller de l'avant pour rendre publique l'échographie. Et force est de constater que les efforts que l'on a faits comme gouvernement pour ne plus payer de la dette... Parce que ce que nous annonçons n'aurait pas été possible autrement. Il n'y a pas de magie là-dedans. Un gouvernement peut faire deux choix : créer des déficits, et dépenser de l'argent sur la dette, et faire croire à la population que les choses vont bien — ça, c'est le Parti québécois, et la CAQ, et Québec solidaire — ou bien gérer correctement vos impôts et vos taxes, gérer correctement pour ne pas payer de la dette, et investir, et vous donner des services dans un réseau qui est géré de façon serrée. Aujourd'hui, c'est une bonne nouvelle, encore une fois, et elle est au bénéfice des gens, des citoyens, qui auront des services de plus, des gens qui attendent et qui ne le devraient pas. Merci. Maintenant, on pourra passer à la période de questions.

La Modératrice : Vas-y, Mylène.

Mme Crête (Mylène) : Alors, quel est l'objectif visé avec cet investissement-là?

M. Barrette : Alors, l'objectif premier est d'abord de faire en sorte que, pour les trois techniques que je viens de vous décrire, la tomodensitométrie, la résonnance magnétique et l'endoscopie, l'attente soit, et de façon permanente, inférieure à trois mois. Si nous pouvons aller à deux mois, nous allons y aller, mais nous allons commencer par aller à trois mois. Et ça, ce sont des standards qui sont bien reconnus.

Mme Crête (Mylène) : L'attente est de combien présentement?

M. Barrette : Il y a des gens qui attendent... Je peux vous nommer des endroits où, en endoscopie, on attend plus d'un an. Maintenant, j'ai identifié les nombres de gens en attente et ce que j'annonce aujourd'hui, en termes d'investissement, permettra de faire fonctionner ces équipements-là, ces salles techniques là pour avoir un débit qui permettra de faire disparaître la liste d'attente.

Mme Crête (Mylène) : Et comment vous justifiez ces investissements-là dans ce secteur-là alors qu'il y a aussi beaucoup d'autres priorités, beaucoup d'autres besoins, je dirais?

M. Barrette : Bien, un système de santé, c'est un système vaste qui a plusieurs points particuliers sur lesquels on doit agir. Alors, je l'ai dit en introduction, là, cette année, nous avons annoncé quoi? On a annoncé des investissements en maintien à domicile, en entreprises d'économie sociale, en CHSLD, en offre alimentaire en CHSLD. Nous avons aboli les frais accessoires, nous avons annoncé des sommes supplémentaires, donc, réellement, là, des gens de plus qui vont se faire opérer dans les blocs opératoires. On s'adresse à un autre aspect qui est celui de l'investigation de problèmes de santé, qui passe par l'endoscopie, la radiologie, en termes de tomodensitométrie et de résonnance magnétique. Dans un système de santé, on a des dépenses qui sont trop grandes en médicaments. On vient de passer deux projets de loi qui vont nous permettre d'aller chercher des économies là. En santé, on doit agir sur plusieurs fronts, et c'est ce que nous faisons, mais toujours dans un esprit très clair d'améliorer l'accès et la qualité des services offerts à la population.

M. Chouinard (Tommy) : Bonjour, M. Barrette. Est-ce que je dois comprendre que les 90 000 examens supplémentaires qu'on voit ici, ça équivaut à 90 000 patients qui attendent depuis plus de trois mois? Depuis plus de trois mois dans tous les cas?

M. Barrette : Tout à fait. Chaque examen est une personne qui attend.

M. Chouinard (Tommy) : Depuis plus de trois mois, maintenant?

M. Barrette : Oui.

M. Chouinard (Tommy) : D'accord. Maintenant, si mon souvenir est exact, le Parti libéral avait promis, en campagne électorale, la gratuité de tous les services...

M. Barrette : Tout à fait.

M. Chouinard (Tommy) : ...notamment pour l'imagerie en résonnance magnétique. Il me semble que ça n'a... Est-ce que ça a été fait, d'abord?

M. Barrette : Alors, j'ai dit à plusieurs reprises que la résonnance magnétique et la tomodensitométrie seraient couvertes en clinique privée d'ici la fin du mandat, et ce sera le cas.

M. Chouinard (Tommy) : Donc, il ne faut pas voir, dans cette annonce... Vous comprenez, l'objectif était de réduire l'attente, à l'époque. Vous dites : On veut donc qu'il y ait des gens qui aillent en clinique privée pour obtenir ces services-là, ce qui va venir réduire l'attente s'il y a gratuité. Donc, il ne faut pas voir là un autre chemin que...

M. Barrette : Pas du tout.

M. Chouinard (Tommy) : Donc, vous allez respecter votre engagement d'ici la fin du mandat par rapport à ça.

M. Barrette : Absolument, absolument.

M. Chouinard (Tommy) : Très bien. Maintenant, j'aimerais vous entendre au sujet de ces statistiques sur les soins à domicile. Il y a une tendance qui existe, depuis plusieurs années, de chercher à augmenter le nombre de patients qui bénéficient de soins à domicile, mais de réduire le nombre d'heures de services par personne. C'est quand même un phénomène qu'on voit, là, et qui se démontre aujourd'hui, mais...

M. Barrette : Alors, je comprends qu'il n'y a plus d'autres questions sur le sujet du jour et qu'on passe à un autre sujet. Je comprends la chose? Alors, nous allons donc aller sur le prochain sujet.

Alors, ce qui se passe dans le réseau, c'est très, très simple. Nous avons l'obligation, je dirais, morale, comme gouvernement, d'offrir les soins de la meilleure qualité possible au plus grand nombre possible, mais en gérant les choses de façon serrée. Je vous dirais qu'historiquement peut-être que la gestion n'a pas été suffisamment serrée dans ce secteur-là. Sous notre gouvernement, on demande aux gens, aux professionnels du réseau, de s'assurer que l'argent soit dépensé de la façon la plus optimale possible.

Dans un journal, il y a eu un article aujourd'hui où je donnais l'exemple suivant, et c'est un vrai exemple vécu : alors, dans le passé, les évaluations qui étaient faites, mettons, en termes d'aide à domicile, on pouvait dire : On va vous envoyer quelqu'un une heure, par exemple, pour faire le ménage puis une autre personne une heure pour faire le lavage. Bien, ça tombe sous le sens que ça, ce sont deux activités qui peuvent se chevaucher. Alors, quand on regarde ça et qu'on en fait une analyse pragmatique... Et je pense que les gens qui nous écoutent comprennent bien qu'une personne peut faire le lavage et le ménage en même temps, la même personne sur les lieux. Parce que c'est ça, l'enjeu, là : Est-ce qu'on envoie deux personnes une heure chacune? Alors, la conséquence de ça, c'est qu'on ne réduit pas le service, on garde le même service, mais organisé d'une façon plus optimale. Et, quand on fait la division par type de service, bien, ça donne moins de minutes. Mais, quand vous regardez les faits, on a donné, dans les cinq dernières années, des services à 39 % plus de monde, et au total, même si les heures diminuent, on a augmenté les heures de façon substantielle. Alors, notre objectif demeurera toujours de donner le maximum de services possible à un maximum de gens possible, évidemment à l'intérieur de nos budgets.

M. Chouinard (Tommy) : Mais est-ce qu'il y a des citoyens qui ont été lésés?

M. Barrette : Absolument pas. Absolument pas, et je peux vous dire...

M. Chouinard (Tommy) : Mais le Protecteur du citoyen l'a déjà démontré, pourtant.

M. Barrette : Pardon?

M. Chouinard (Tommy) : Le Protecteur du citoyen l'a déjà démontré dans des rapports, ça, que certaines personnes avaient bénéficié d'une baisse de services à leur détriment.

M. Barrette : Voilà. Et, si vous prenez les exemples de la Protectrice du citoyen, qui sont des exemples qui sont tout à fait corrects, ce que vous constatez, c'est que la protectrice a dit aux gens qui ont fait des évaluations : Vous avez trop optimisé, mais c'est correct d'optimiser. Alors, vous devez, oui, réduire, mais pas autant. Dans les cas qui sont décrits par la protectrice, dans la grande majorité des cas, elle a acquiescé au fait qu'on pouvait faire autrement puis elle a dit : Si vous coupez tant d'heures parce que vous optimisez, bien là moi, je pense que vous avez simplement trop coupé. Mais vous avez raison d'optimiser; coupez moins, mais coupez quand même pour donner le même service. Et l'exemple que je vous donne est un vrai exemple qui est tiré, d'ailleurs, d'un des exemples qu'avait rapporté la protectrice. L'exemple que je vous donne, là, c'est un exemple qui est tiré exactement de ce qui a été fait.

M. Chouinard (Tommy) : Si elle a constaté ça, c'est qu'il y a quand même des citoyens qui ont été lésés, il y a quelques personnes qui ont été lésées en cours de route.

M. Barrette : Bien, M. Chouinard, je ne vous dis pas que les gens sont parfaits dans leur évaluation, je vous dis qu'il y a des tirs à rajuster, ça, oui. Mais il n'en reste pas moins que le fait d'optimiser est quelque chose qui a été reconnu, accepté et écrit comme tel par la Protectrice du citoyen, puis c'est correct. Ne trouvez-vous pas qu'on doive faire en sorte qu'on puisse donner des services au maximum de gens possible? C'est du vrai monde, là, des gens qui sont, là, vulnérables, qui sont dans des situations de dépendance. Ça fait qu'on trouve un moyen d'en donner à plus de monde en optimisant. Moi, il me semble que c'est une bonne nouvelle pour les gens qui en ont besoin. Ça va?

La Modératrice : Est-ce qu'il y a d'autres questions?

M. Barrette : Merci.

(Fin à 11 h 17)

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