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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, et M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Tuesday, December 6, 2016, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures vingt etune minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Ce matin, je voudrais remercier les 22 000 Québécois qui ont voté pour nos candidats à l'occasion des quatre élections partielles hier. On est très heureux, très fiers de la victoire convaincante d'Éric Lefebvre, qui est avec moi ce matin, là, donc le nouveau député d'Arthabaska. Éric, c'est un entrepreneur, c'est un homme qui est impliqué dans plusieurs organismes dans son comté et c'est tout un organisateur. On l'a vu, là, les centaines de bénévoles qu'on a eus pendant toute la campagne électorale, des amis d'Éric, c'était vraiment beau à voir.

La CAQ a obtenu hier des résultats qui sont encourageants face, il faut bien le dire, là, à deux grosses machines, celle du Parti libéral et du Parti québécois. C'est prometteur pour 2018. Le grand perdant hier, c'est le Parti libéral. Philippe Couillard, je pense qu'on peut le dire, a perdu la confiance des Québécois. Il est rattrapé par les scandales libéraux. Il est rattrapé par sa méconnaissance de la réalité des familles qui ont de la difficulté à boucler leurs fins de mois. Il est aussi rattrapé parce qu'il n'a rien changé en santé. Les gens nous ont dit pendant toute la campagne : Ça ne s'est pas amélioré, depuis deux ans et demi, avec M. Couillard. Et le premier ministre aussi est déconnecté sur les enjeux identitaires.

Donc, Philippe Couillard paie parce qu'il regarde de haut les préoccupations des Québécois. On a vu hier un fort désir de changement. On voit qu'actuellement au Québec, plus que jamais, c'est une course à trois, et les résultats nous encouragent à travailler encore plus fort pour proposer une alternative de gouvernement aux Québécois. Ce que propose la CAQ, c'est le rassemblement des nationalistes sans le boulet de la souveraineté du Québec. La souveraineté du Québec va devenir un boulet de plus en plus lourd à porter par le Parti québécois à mesure qu'on va approcher de l'échéance de l'élection générale. Comptez sur le Parti libéral pour se faire un plaisir de rappeler la raison d'être du PQ. C'est pour ça que notre offre politique, l'offre politique de la CAQ, va prendre tout son sens en 2018 : le Québec d'abord, les Québécois d'abord, mais sans la souveraineté.

Donc, de notre côté, on va continuer de préparer un programme de gouvernement porteur d'espoir en économie, en éducation, pour humaniser les services de santé et on va continuer de se tenir debout avec fierté pour nos valeurs. Donc, j'ai bon espoir qu'en 2018 les Québécois vont se donner un nouveau gouvernement avec de nouvelles idées et une nouvelle équipe, un gouvernement de la CAQ synonyme de fierté et de prospérité.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va commencer la période de questions. Nicolas Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Legault, votre victoire, évidemment, a été sans équivoque. Est-ce que vous attendiez un peu plus de résistance de la part des libéraux, notamment dans Arthabaska? Parce qu'effectivement il y a eu toute cette histoire avec la mémoire de Mme Roy et, quand même, ça aurait pu jouer contre vous.

M. Legault : Oui, honnêtement, là, quand on a vu à peu près tous les ministres du gouvernement libéral défiler tour à tour en reculant sur Optilab, en reculant sur la date de construction de l'Hôtel-Dieu, l'agrandissement de l'Hôtel-Dieu, donc... Mais on a vu que les gens d'Arthabaska n'ont pas été dupes, là, donc ils ne se sont pas laissés embarquer dans les promesses qui, dans le fond, étaient les mêmes promesses que le Parti libéral a fait en 2014. Donc, je pense que M. Couillard n'a pas réussi à convaincre les gens dans Arthabaska.

M. Vigneault (Nicolas) : Maintenant, du côté, en fait, de Saint-Jérôme, quand même, vous avez fait une chaude lutte, mais vous auriez souhaité ce comté-là très clairement. Est-ce que vous avez de la difficulté à transposer ce qu'on peut voir dans les sondages en résultats de vote, finalement?

M. Legault : Oui, bien, écoutez, ce qui nous a fait mal, évidemment, dans Saint-Jérôme, c'est le taux de participation. On le voit, 43 % de participation dans Arthabaska, mais seulement 34 % dans Saint-Jérôme. Ce qui nous encourage, dans Saint-Jérôme, c'est qu'on est passés de 31 % d'appui à 35 % d'appui. Rappelons-nous qu'en 2014 on avait eu 31 %, puis les péquistes avaient eu 36 %. Donc, c'était en ligne avec notre pointage. On arrivait à peu près 35 %, 36 %. On est arrivés à 35,5 %. Ce qui est surprenant, c'est le taux de participation puis le faible résultat, là, du Parti libéral à 10 %.

La Modératrice : Merci. Véronique Prince, TVA.

Mme Prince (Véronique) : Justement, par rapport à Saint-Jérôme, est-ce que vous vous êtes aperçu de l'importance d'avoir un candidat qui était vraiment issu de la région même? On voit que M. Lefebvre dans Arthabaska était déjà très connu. Votre candidat dans Saint-Jérôme, le spin du Parti québécois, c'était que ce n'était pas quelqu'un de Saint-Jérôme, mais que ça allait paraître dans les résultats. Est-ce que ça a pu jouer, le fait...

M. Legault : Je ne pense pas, parce que Bruno Laroche, comme préfet de la MRC qui inclut Saint-Jérôme, était très connu à Saint-Jérôme, très apprécié, avait beaucoup d'appui au conseil municipal de Saint-Jérôme. Non, je pense que c'est vraiment la sortie de vote, là. Le Parti québécois avait une grosse machine pour sortir le vote dans Saint-Jérôme, et puis on a encore du travail à faire, là. On est passés de 31 % à 35 %. Évidemment, si j'étais capable d'avoir 35 % partout au Québec, là, je serais content.

Donc, je ne suis pas malheureux du résultat de 35,5 %, mais on se rend compte qu'on doit faire encore mieux dans Saint-Jérôme. Évidemment, si on parle plus de la compétition entre nous puis le PQ, bien, on voit que dans Saint-Jérôme on a perdu par à peu près 10 points face au PQ, mais, dans Arthabaska, on a battu le PQ par 27 points, puis ce sont deux comtés francophones, c'est deux comtés qu'on travaillait tous les deux parce qu'on savait que les deux autres comtés n'étaient pas en jeu.

Donc, oui, on s'est améliorés, mais pas assez dans Saint-Jérôme. Par contre, de voir le PQ à 16 % dans Arthabaska, un comté francophone, là, je serais plus inquiet à leur place qu'à ma place, à 35,5 %.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce qu'on peut entendre M. Lefebvre?

M. Legault : Oui, absolument.

Mme Prince (Véronique) : Je peux vous poser une question? Vous avez fait, M. Lefebvre, beaucoup...

M. Lefebvre (Éric) : Bonjour.

Mme Prince (Véronique) : Bonjour. Vous avez fait beaucoup de promesses en campagne électorale : baisses d'impôt, aider les entrepreneurs, etc. À quel point, maintenant que vous êtes élu, êtes-vous capable de mettre ça en application et à partir de quand?

M. Lefebvre (Éric) : Bien, je vous dirais, une des promesses que j'ai faites, c'est au niveau du changement de nom. Le comté s'appelle le comté d'Arthabaska. J'ai des municipalités de la MRC d'Arthabaska, mais j'en ai plus d'une dizaine de la MRC de L'Érable, et les gens de L'Érable se sentaient moins interpellés par le nom du comté. Alors, une des premières choses que je voudrais faire avec le DGE, c'est de faire le changement de nom, Arthabaska-Érable, pour créer un esprit d'appartenance. Pour moi, le travail d'équipe a toujours été à la base de ma vie, de ma fonction, et je suis un joueur d'équipe et, de cette façon-là, je veux créer un lien entre les municipalités.

Et j'ai annoncé quelque chose au niveau local que je veux travailler, c'est avec tous les élus, je veux faire une journée, un genre de lac-à-l'épaule. On connaissait, à l'époque, la CRE, qui était le conseil régional des élus, qui n'existe plus maintenant. J'ai été conseiller municipal pendant sept ans, et c'était une raison pour se rencontrer et qu'il y ait des discussions de corridor entre les élus, et, à ce moment-là, ça, les élus me disent qu'ils n'ont plus la chance de se rencontrer et de pouvoir échanger.

Alors, une fois par année, il va y avoir une journée lac-à-l'épaule avec tous mes élus et mes intervenants socioéconomiques, culturels, communautaires du comté, où on va pouvoir échanger et présenter les différents programmes pour mon comté.

Mme Prince (Véronique) : Juste une sous-question. Est-ce que le fait que vous soyez...

(Interruption)

Mme Prince (Véronique) : Attention, Guy! Est-ce que le fait que vous soyez dans le deuxième parti d'opposition, est-ce que vous pensez que ça risque de vous bloquer ou de vous nuire, d'empêcher d'aller aussi loin que ce que vous souhaitez?

M. Lefebvre (Éric) : Non, au contraire. Au contraire, en étant dans le parti de l'opposition, là, présentement, avec ce que je vois et ce que j'ai entendu surtout sur le terrain, la grogne des gens face à un projet comme Optilab, face à... le projet de l'agrandissement de l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska que le gouvernement nous promet depuis plusieurs années et qu'il vient annoncer, à deux jours du début de la campagne électorale, que le projet va être à l'étude, les gens d'Arthabaska ne sont pas dupes. On se doit d'avoir une première pelletée de terre pour l'agrandissement de l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska avant la prochaine élection générale.

La Modératrice : Merci beaucoup. Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Legault, vous dites que, de plus en plus, c'est des luttes à trois. Si jamais le Parti québécois et Québec solidaire s'unissent, est-ce que ça ne risque pas de vous donner des difficultés? Par exemple, dans Marie-Victorin, Québec solidaire est quand même devant vous, de peu, mais est devant vous.

M. Legault : Bien, je pense que tous les analystes disent qu'un plus un ça ne fait pas deux, hein, quand on additionne les sondages ou les résultats de ces deux partis politiques. N'oubliez pas que Québec solidaire a une position complètement opposée au PQ sur l'identité, un sujet qui a été important pendant la campagne électorale. Évidemment, quand on parle de réduire les impôts de la classe moyenne, on a une différence, là, d'approche entre le PQ puis Québec solidaire.

Donc, moi, je ne suis pas certain qu'une alliance entre les deux, qu'on peut tout simplement additionner les votes des deux partis, là. Je pense que ce que les Québécois veulent, c'est un parti qui est capable de battre les libéraux, et la seule façon d'y arriver, c'est de mettre ensemble les nationalistes. Il n'y a pas assez de souverainistes. On parle de deux partis souverainistes.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais, si le Parti québécois et Québec solidaire s'unissent, est-ce qu'ils ne risquent pas de devenir cette force qui va avoir la capacité d'aller faire tomber le gouvernement libéral?

M. Legault : Bien, quand on regarde chez les électeurs qui sont souverainistes, il y en a à peu près la moitié pour qui ce n'est pas la priorité, la souveraineté. Puis on l'a vu hier, les préoccupations qui n'ont pas intéressé Philippe Couillard, comme la baisse d'impôts, bien, ça a été un enjeu, je crois, entre autres dans Arthabaska, dans les comtés qui sont un petit peu plus conservateurs, avec un petit c. Donc, il faut être prudents aussi quand on fait ces analyses.

M. Gagnon (Marc-André) : Parlant de vote plus conservateur, dans Arthabaska, vendredi dernier, vous disiez : Moi, je serais surpris si le candidat du Parti conservateur fait plus que 1 %. Il a fait presque 5 % finalement. Est-ce que ce n'est pas le signe d'une montée, disons, de la droite, comme plusieurs semblent observer, notamment depuis l'élection de M. Trump aux États-Unis?

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, que ça soit 1 % ou 4,7 %, il reste que c'est marginal. Je ne pense pas que les gens d'Arthabaska vont vouloir, dans une élection générale, appuyer un candidat qui n'a aucune chance de gagner. Donc, non, ça ne m'inquiète pas.

M. Gagnon (Marc-André) : Juste une petite question rapide sur un autre sujet. Le Commissaire au lobbyisme, donc, vient d'émettre un communiqué ce matin dans lequel, finalement, il blanchit Pyrobiom Énergies, là, entreprise qui était au coeur de l'affaire Lessard. J'aimerais vous entendre à ce sujet-là. C'est sûr qu'il y a encore l'enquête du Commissaire à l'éthique qui est en cours.

M. Legault : C'est ça. Bien, un, il reste l'enquête du Commissaire à l'éthique, donc il reste une des deux enquêtes à faire. Deuxièmement, bien, moi, comme je l'avais dit depuis le début, c'est un problème de jugement, là. C'est clair que le gouvernement libéral a donné des subventions à un ami très proche de Laurent Lessard.

Maintenant, est-ce qu'il y a des preuves qu'il y a eu du lobbyisme ou un manque d'éthique? Une chose qui est certaine, c'est qu'il y a eu un manque de jugement. Ça n'a pas bon sens, là, qu'on donne des millions de subvention à un ami très proche d'un ministre, là. Puis quand on dit très proche, quand un est le parrain de l'enfant de l'autre, là, c'est très proche.

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que vous souhaitez que le Commissaire à l'éthique ait plus de mordant?

M. Legault : Bien, on va voir le résultat du rapport du Commissaire à l'éthique, mais, peu importent les résultats, il reste qu'il y a eu un manque de jugement, et ça fait partie, là, de ce que les Québécois n'aiment pas à propos du gouvernement libéral, cette proximité, le fait que, quand on est un petit ami du parti, bien, c'est plus facile d'obtenir de l'aide du gouvernement. Les Québécois sont tannés de ça. Puis il y a l'intégrité, mais aussi l'apparence, l'apparence d'intégrité qui est importante.

La Modératrice : Merci beaucoup. Jean-Marc Salvet, Le Soleil.

M. Salvet (Jean-Marc) : Bonjour, messieurs. Peut-être une première question au nouvel élu. Bonjour, M. le député.

M. Lefebvre (Éric) : Bonjour. Merci.

M. Salvet (Jean-Marc) : Quelle résonnance ont eue les messages lancés par M. Legault sur les questions identitaires dans votre élection?

M. Lefebvre (Éric) : Bien, je dois vous dire honnêtement que la question identitaire, chez nous, n'était pas un enjeu primordial. On l'a dit, un vote francophone chez nous... j'ai une partie des gens d'un secteur qui est plus agricole, j'ai la ville de Victoriaville qui est la ville centre. Alors, chez nous, c'est un enjeu qui n'était pas un enjeu majeur de la campagne, mais naturellement, quand on parle du rapport Bouchard-Taylor, la neutralité de l'État, les professeurs naturellement également, alors, pour nous, la résonnance est très bonne chez nous.

M. Salvet (Jean-Marc) : M. Legault, peut-être une question semblable. Quelle place occupent les questions identitaires? Quelle place ont occupée ces questions dans une victoire comme celle d'Arthabaska? Et quelle place elles occupent dans votre plan de bataille pour 2018, les questions identitaires?

M. Legault : Bien, c'est certain que, dans Arthabaska, il y a moins de nouveaux arrivants, hein, donc ça s'applique plus, par exemple, dans Saint-Jérôme. Et, dans Saint-Jérôme, bien, quand on additionne effectivement le vote du Parti québécois et de la CAQ, qui ont maintenant, depuis le flip-flop de M. Lisée, la même position, bien, on voit qu'il y a un fort support à notre position identitaire.

M. Salvet (Jean-Marc) : Et dans votre plan de bataille en général, là, pour 2018, les questions identitaires, elles occupent le haut de la place dans vos interventions. Je sais qu'il y en a bien d'autres, les impôts, etc., mais, jour après jour, vous martelez sur ces clous-là. C'est un de vos chevaux de bataille principaux pour 2018?

M. Legault : Bien, comme je le répète, la CAQ, pour moi, c'est fierté et prospérité. Donc, la fierté, c'est de défendre notre langue et nos valeurs, puis la prospérité, c'est d'enrichir les Québécois, enrichir le Québec. Donc, il faut arrêter d'opposer les deux. Pendant 40 ans, le PQ a prétendu défendre la fierté, puis le Parti libéral a prétendu défendre l'économie. Aujourd'hui, on a besoin des deux. On a besoin de la fierté pour être prospères puis on a besoin de la prospérité pour être fiers.

La Modératrice : Merci. Dernière question en français, Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Allo, M. Legault. M. Legault, on apprend ce matin que le nombre de demandes d'arrêts de procédure est passé à 288. Dans le feuilleton de ce matin, on voit que le gouvernement annonce un projet de loi pour modifier la loi sur les tribunaux. On est à la dernière semaine de la session. J'aimerais savoir qu'est-ce que ça vous inspire sur la gestion du gouvernement concernant la crise des délais dans le système judiciaire.

M. Legault : Oui. Bien, on voit qu'il y a beaucoup d'improvisation. Ça a pris une crise avant que M. Couillard d'abord décide d'investir 50 millions de dollars. Écoutez, quand c'est rendu qu'un vendredi après-midi on spinne les journalistes pour dire qu'on va faire une annonce la semaine prochaine pour investir 50 millions de dollars de plus, là, c'est vraiment on est en train de gérer une crise.

Et deuxièmement, bien, il n'y a pas seulement de l'argent, on a besoin aussi de changer certaines règles. Nous, on va être très ouverts, là. Même s'il reste quatre jours seulement de session, on va collaborer pour qu'on soit capables de régler ce problème majeur parce que c'est une question de confiance de la population à l'égard de son système judiciaire.

M. Robillard (Alexandre) : Mais qu'est-ce que vous pensez du fait que ce projet de loi là arrive à cette période-ci de la session parlementaire? Est-ce que ça aurait dû être présenté avant? Est-ce que vous pensez que c'est normal que ça arrive maintenant?

M. Legault : Oui, bien, écoutez, il est typique du gouvernement de M. Couillard, là. On a un gouvernement qui est en réaction, un gouvernement qui attend les crises, qui n'a pas de vision, qui n'a pas de plan de match. Ça fait quand même deux ans et demi et plus qu'ils sont là. Donc, encore une fois, improvisation, et puis, écoutez, la dernière semaine de la session, on est obligés de, tu sais... puis pourtant, ce n'est pas parce qu'il y a d'autres projets de loi, là. Je n'ai jamais vu, moi, une session intensive aussi peu intensive.

M. Robillard (Alexandre) : Merci, monsieur.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer aux questions en anglais. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Legault. Do you think that there is any chance that we're overestimating the weight of these by-elections and the signal that it sends to the Liberal Government because the election in 2018 is still almost two years away? What's really the significance of four by-elections now?

M. Legault : I think that it's clear that people are unhappy about the actual government and I think that Mr. Couillard is far from the real needs of the population. It's true when we talk about income taxes, it's true when we talk about identity matters, and I think that the results are clear. First, we have a battle between three parties. I'm very happy with the results in Arthabaska with Éric Lefebvre, a clear win, and the spin in Arthabaska was that it would be a very close race between us and the Liberal Party. We got 44%, they only got 27%. So I think it's a clear answer from the population about this government.

Mme Johnson (Maya) : Do you think, in 2018, the Liberals could benefit from the split in support for the Opposition parties?

M. Legault : Yes. I think that more and more Quebeckers, including people from the English community, they will look for an alternative in 2018. They are not happy with this government. Of course, they don't want to hear anything about the sovereignty of Québec. Look at what happened in Verdun. The support to the Liberal Party went from 51% to 35%, a decrease of 16 points. It's a lot.

So I think that, right now, the more they will hear and know about the CAQ, the better we'll have their support.

Mme Johnson (Maya) : But if the votes split between the PQ, the CAQ, Québec solidaire, if those votes are all scattered on the opposition side, wouldn't that potentially benefit the Liberals?

M. Legault : It's a challenge. It's a challenge because, in a close race with three parties, it's never easy to win this kind of elections. So we really need to fight. I need to have better results in ridings like Saint-Jérôme. We went from 31% in 2015 to 35.5% yesterday, so it's an increase by four points. We need another four, five, six points in 2018 to be able to beat the Parti québécois.

Of course, we're a young party, so we need to build a strong team in the organization to make sure that people go voting. Usually, in general elections, people, they vote more, but we see that when people vote more, they vote for us. For example, in Arthabaska, we had a win with a rate of 43%, but, in Saint-Jérôme, it was tougher because the rate was only at 34%.

La Modératrice : Merci. Ryan Kicks, CBC.

M. Hicks (Ryan) : Good morning.

M. Legault : Good morning.

M. Hicks (Ryan) : Are you relieved? Are you relieved? And the reason I'm asking is because that by-election in Chauveau, afterwards, when you lost, you said that you needed to do some yoga, you needed to, you know, really kind of take stock. And so I'm wondering if today you are relieved by the results.

M. Legault : I think that the results are encouraging. I'm happy with these results. I'm surprised with the low participation rate except in Arthabaska. I'm surprised and I think it's not a good news for democracy to see rates at 34%, 26% and 29% in the three other ridings. It's not good for democracy. So we really have to work to make sure that our supporters vote, and we saw that yesterday, many people told me that in the door to door work, people were making sure their children are having their bath and they were taking care of their children. And families from the middle-class, we really have to convince them to vote.

M. Hicks (Ryan) : I wanted to know if, just given the results in Saint-Jérôme, is that a sign to you that the kind of negative tone of political ads like the one people have said… they said that the chador ad was a bit negative. Do you think that show that those kinds of ads don't work?

M. Legault : We had an increase of four points. So we went from 31% to 35% in Saint-Jérôme. I think it's a good result. Of course, when you look in Saint-Jérôme at the Liberal Party, they are at 10%, 10% for the Liberal Party in Saint-Jérôme. So it's a dramatic result with Francophones.

M. Hicks (Ryan) : I guess… Sorry, I should just reformulate my question. Some people criticize those ads as negative advertising. I mean, do you think that it worked? It looks like maybe it didn't work for you.

M. Legault : Look at what happened. We had an ad saying that our position was different than the ones of Jean-François Lisée and Philippe Couillard, and, the day after our ad, Jean-François Lisée changed his position to endorse our position. So, of course, it changed the matter and, of course, if you had PQ at 46% plus the CAQ at 36%, you see that the vast majority agree with our identity position in Saint-Jérôme.

La Modératrice : Merci beaucoup. Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning.

M. Legault : Good morning.

Mme Fletcher (Raquel) : December 6th, obviously, is a very horrific and sad anniversary in Québec. 27 years later, however, violence against women hasn't gone away. We keep talking about it. We had an issue earlier on this session here, at the National Assembly, with a sitting MNA who is now on sick leave. Should the Government take this opportunity and this anniversary and do something to advance the cause for women? And what should that be?

M. Legault : Of course, I remember when it happened at the Polytechnique. It was a very, very sad day in Québec. We still have some work to do for equality between men and women, to fight against violence against women. So we really have to do some work. It's not easy to find ways to do so, but we have to continue our work.

La Modératrice : Merci. On va prendre une dernière petite question en français rapidement. Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Très rapide. Bernard Gauthier, vous le connaissez?

M. Legault : Oui.

M. Laforest (Alain) : Il vient de lancer son parti politique, Citoyens au pouvoir. Il dit que toutes les formations politiques représentent les élites politiques actuellement et que les citoyens, je n'emploierai pas le mot, mais sont en colère. Vous lui répondez quoi?

M. Legault : Bon, d'abord, moi, tous ceux qui veulent former un parti politique, je les admire, je les appuie parce que c'est bon pour la démocratie d'avoir de partis politiques. Maintenant, je l'ai déjà dit, moi, je ne considère pas que je fais partie de l'élite. Je considère qu'on est très proche, la CAQ, des préoccupations des citoyens.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 11 h 46)

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