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Point de presse de Mme Diane Lamarre, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et d’accessibilité aux soins, et porte-parole de l’opposition officielle en matière de soutien à domicile

Version finale

Wednesday, December 7, 2016, 15 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures deux minutes)

Mme Lamarre : Bonjour. Donc, le ministre vient de faire une annonce. En fait, ce que ça nous démontre, c'est que chaque dollar qui a été annoncé aujourd'hui, bien, c'est le sacrifice qu'il a imposé aux Québécois depuis deux ans et demi, ce sont les services essentiels qu'il a coupés à de mauvais endroits. Il a trop coupé, il a mal coupé et il a désorganisé complètement notre système de santé, et là il s'en rend compte. Il n'a pas posé les bons gestes, il n'a pas pris les bonnes décisions, et là il essaie de réparer tout ça.

Mais le constat qu'on fait aujourd'hui, deux ans et demi après qu'il soit vraiment en poste, qu'il a imposé sa loi parfaitement de façon vraiment unilatérale, bien, on a trois constats, hein : on a un système de santé qui est actuellement complètement désorganisé, on a du personnel épuisé et on a des patients qui sont abandonnés.

Alors, les patients sont abandonnés, ils sont abandonnés à l'urgence. Il n'a rien réglé sur le temps d'urgence. Il nous demande de lui faire confiance encore, mais je pense que, là, ça fait deux ans et demi que les gens lui font confiance à l'entendre affirmer haut et fort que tout va se régler avec les mesures unilatérales qu'il impose. En CHSLD, il a offert un spectacle la semaine dernière, mais, il l'a dit, ça ne se réglera pas, ça ne s'améliorera pas au niveau de la nourriture dans les CHSLD avant la fin de 2018.

En accès rapide à la première ligne, ça ne fonctionne tellement pas, le projet de loi n° 20, qu'il a annoncé en début de semaine qu'il serait obligé de resserrer les mécanismes de coercition qu'il impose aux médecins de famille.

En santé mentale, bien, le drame comme celui de Frédérick Gingras, bien, on voit ce que ça donne, un plan quand il n'y a pas d'argent qui va avec. Alors, aujourd'hui, il en annonce, il en annonce pour 2018, toujours.

En soutien à domicile, ça, c'est intéressant parce que, dans le point de presse, il nous a rappelé qu'il avait annoncé en août qu'il donnerait 60 millions de dollars en soutien à domicile. Ça fait cinq mois, on n'a pas vu où est-ce que ça a été saupoudré, ce 60 millions-là. On se rappelle qu'il avait annoncé 150 millions par année en campagne électorale, en 2014, ce qui fait qu'on aurait déjà dû avoir 450 millions, et là il a annoncé 60 millions dont on n'a pas encore vu la couleur. Il est encore 390 millions en retard. Mais, au-delà de ça, je vous dirais que ce qui est clair, c'est qu'il n'y en a pas de politique de soutien à domicile. Alors, ce n'est pas quelque chose qu'il a pensé, il n'a pas réfléchi, il n'a pas planifié une vraie politique de soutien à domicile.

Ensuite, il nous a annoncé une seule fausse superclinique, fausse parce que, dans le fond, ce qu'il a converti, c'est une clinique-réseau GMF, donc clinique-réseau qui déjà était ouverte sept jours par semaine avec des heures allongées. Alors, c'est la seule nouvelle qu'il a été capable, concrètement, d'annoncer en lien avec ces fameuses supercliniques.

Toujours pas plus d'IPS, toujours pas de pratiques autonomes pour elles, par exemple, dans les CLSC, toujours les régions mal desservies au niveau de l'accès à des médecins en première ligne, beaucoup de médecins qui annoncent qu'ils vont prendre leur retraite avant que les éléments de coercition du ministre s'imposent, à la fin de l'année prochaine, donc à la fin de décembre 2017, déstabilise les pharmaciens qui donnaient un vrai accès et toujours pas de place, pas de vision pour les autres professionnels : psychologues, hygiénistes dentaires. Alors, il y a toujours la même vision centrée sur les médecins, centrée sur l'hôpital et il a préservé, par contre, l'argent à l'intention des médecins.

Un système désorganisé. Je vous donne un exemple très clair, Optilab. Alors, dans la région de Trois-Rivières, la semaine dernière, il y a eu 100 tubes d'analyses qui ont été envoyés de Drummondville à Trois-Rivières parce que, dans son projet, sa centralisation est à Trois-Rivières. Les tubes se sont déplacés de Drummondville à Trois-Rivières, de Trois-Rivières à Drummondville, donc ils sont revenus le 29 novembre à Drummondville. Ils ont fait un tour d'auto, mais les 100 tubes n'avaient pas été frétés. Alors, ça montre l'improvisation, le manque de rigueur que le ministre met. Il annonce, il annonce, il annonce et il ne se préoccupe pas de voir comment, sur le terrain, des situations qui sont importantes pour la santé des gens, pour la sécurité des gens sont compromises.

Alors, quand je parle d'un système désorganisé, de personnel épuisé et de patients abandonnés, bien, on en a un exemple très, très frappant.

Un autre exemple, le personnel épuisé. Écoutez, partout les gens nous en parlent, dans toutes les régions du Québec, mais je vais vous parler de la Gaspésie. Centre d'hébergement de Maria : une infirmière et une infirmière auxiliaire pour 94 patients. Et ils ont eu une situation où, en 45 minutes, ils ont eu trois cas : une embolie pulmonaire qui nécessitait un transfert à l'hôpital, un patient en détresse respiratoire qui était en soins palliatifs et un décès. Alors, deux personnes pour 94 patients, le gros bon sens nous dit que ça ne peut pas être sécuritaire, ça ne peut pas être adéquat pour les patients.

Et finalement les patients abandonnés. Bien, souvent, dans le fond, il redonne, mais il redonne dans le même modèle qu'auparavant, c'est-à-dire en n'innovant pas au niveau de la première ligne et en faisant en sorte que le soutien à domicile n'est pas vraiment déployé. Ce sont là les deux vraies mesures qui vont donner vraiment de l'air à notre système de santé, qui sont des mesures beaucoup plus contemporaines qu'on voit dans d'autres pays où ils ont réussi à diminuer les recours inutiles à l'urgence.

Alors, les gens souffrent, ils se sentent vraiment ignorés. Je vous dirais même que les gens et les employés se sentent souvent méprisés, pris de haut. Le ministre a eu l'audace de dire, la fin de semaine dernière, que la job était faite à 90 %. Bien, si c'est ça, il est mieux d'arrêter les dommages qu'il fait. Vraiment, les gens en ont assez.

Et actuellement ce qu'il nous annonce, on a hâte de voir comment ça va se concrétiser concrètement, mais ce qui est sûr, c'est que chaque dollar qu'il redonne aujourd'hui, ce sont des dollars qu'il a enlevés aux plus démunis, de façon improvisée, sur la base de son seul jugement, malheureusement. Et les constats sont catastrophiques, actuellement, au niveau du système de santé, mais surtout au niveau des employés, et principalement au niveau des patients, qui sont parmi les plus vulnérables et qui ont été abandonnés. Merci.

(Fin à 15 h 9)

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