(Huit heures trois minutes)
M. Lisée
: Alors,
hier, les Québécois ont eu une grande leçon de fédéralisme 101. Il y a quelques
années, l'industrie automobile en Ontario était en grave difficulté. Le gouvernement
canadien a décidé de prendre notre argent, et d'investir 10 milliards de
dollars, et de prendre le risque. Ils ont risqué l'argent des Québécois et des
Canadiens pour sauver l'industrie automobile. C'était un beau risque, ça a
marché, mais ils ont pris le risque.
L'an dernier, un fleuron québécois,
Bombardier, était en difficulté et a demandé au Canada de prendre le risque
pour assurer la survie de Bombardier. Le fédéral a dit : Non, on ne veut
pas prendre le risque dans Bombardier; on l'a pris dans l'automobile en
Ontario, mais on ne le prend pas dans Bombardier. On attend plus d'un an avant
de décider même d'aider, et, à la fin, on va juste vous prêter 300 millions.
On n'investit pas, on ne participe pas au risque, vous êtes trop risqués pour
nous, Bombardier. Et puis en fait, puisque vous nous demandez d'investir dans
la série C, qui est la plus risquée, d'abord, c'est non, on n'investit pas
dans la série C, on va vous prêter de l'argent que vous allez nous
rembourser. Puis deuxièmement, bien, les deux tiers du prêt qu'on va vous
faire, bien, il faut que ça soit aussi une bonne nouvelle pour l'Ontario, parce
que l'avion Global, qui est en développement, bien, la finition, l'assemblage,
c'est à l'aéroport de Toronto.
Alors, on regarde ça puis on se dit :
À quoi ça sert exactement d'être dans ce pays-là si, quand notre industrie
aérospatiale, qui a 50 000 emplois, demande de l'aide et n'est pas
écoutée, mais que l'industrie ontarienne de l'automobile demande de l'aide et
est écoutée, que l'industrie des sables bitumineux demande de l'aide puis,
pendant des années et des années, reçoit des subventions et des crédits
d'impôt, et que, quand notre tour vient, bien, ce n'est jamais notre tour, ce
n'est jamais notre tour? Alors, je pense qu'on serait mieux de faire
l'indépendance du Québec.
Le Modérateur
:
Allons-y pour les questions, d'abord en français. Merci d'avoir une question,
une sous-question, ce serait apprécié. M. Laforest.
M. Laforest (Alain) : M.
Lisée, comment vous qualifiez la réaction du premier ministre Couillard hier
là-dessus, de son porte-parole, qui dit que, dans le fond, c'est une bonne
chose, le fédéral est dans la bonne voie, met de l'argent?
M. Lisée
:
Écoutez, je pense que M. Couillard aujourd'hui va faire un grand effort de
faire semblant que ce n'est pas une triste nouvelle, il va faire semblant.
C'est clair que, quand le gouvernement du Québec a pris le risque de mettre
1 milliard de dollars dans la série C au moment où Bombardier était à
un cheveu de la faillite, le gouvernement du Québec a pris un gros risque et
espérait partager son risque avec le gouvernement canadien. Et le gouvernement
canadien ne répond pas, ne veut pas risquer. Alors, c'est une grande défaite
pour M. Couillard, qui avait, d'après ce qu'il nous a dit, fait énormément
de pression auprès d'Ottawa pour qu'Ottawa partage le risque et n'a pas réussi
à avoir 1 $ d'investissement dans l'équité de Bombardier de la part du
gouvernement canadien.
M. Laforest (Alain) :
Est-ce que ça prouve que l'investissement fait par le gouvernement du Québec,
le 1,3 milliard canadien qui est investi dans la série C... Votre
prédécesseur avait pourfendu cette entente-là. Est-ce que vous considérez que
c'est toujours une mauvaise entente?
M. Lisée
: Bien,
on pense toujours qu'il aurait été préférable de garder la série C dans
l'ensemble du giron de Bombardier et que l'investissement du Québec soit appuyé
sur l'ensemble des actifs de Bombardier et pas seulement miser sur la CSeries,
qui est beaucoup plus risquée. On pense que c'est ça, l'erreur de
l'investissement du gouvernement. On aurait pu arriver au même résultat avec un
risque moindre. Donc, ça, c'est la première erreur.
Deuxième erreur, ils n'ont rien demandé en
échange en termes de maintien de l'emploi au Québec, deuxième erreur. Et la
Caisse de dépôt, elle, n'a pas commis cette erreur, elle n'a pas investi dans
la série C, elle a investi dans le reste des activités de Bombardier pour
mieux étaler son risque.
Mais, quoi qu'il en soit, le pari de M. Couillard,
c'était qu'Ottawa allait partager le risque. Il a perdu, et on se retrouve avec
1,3 milliard d'argent québécois, et seulement québécois, dans la partie la
plus risquée de Bombardier. J'espère que ça va marcher, maintenant qu'on est
là-dedans. Je prie pour que ça marche. Mais c'est sûr que le Québec est seul.
En aéronautique, pour Bombardier, le message du Canada, c'est : Arrangez-vous,
vous êtes seuls. On va faire le minimum puis on va le faire seulement si ça
aide aussi Toronto, l'aéroport de Toronto.
Le Modérateur
: Merci.
On y va avec M. Vigneault, micro de gauche, s'il vous plaît.
M. Laforest (Alain) :
Petite complémentaire, M. Lisée.
Le Modérateur
: M. Laforest.
M. Laforest (Alain) :
Vous êtes à la tête d'un parti vieillissant et déconnecté, selon Paul
Saint-Pierre...
M. Lisée
: Je
pense que la question va venir d'ailleurs.
Le Modérateur
: On va y
aller avec M. Vigneault, qui allait sûrement là-dessus.
M. Vigneault (Nicolas) :
Exactement.
M. Lisée
: Je suis
sûr de l'avoir. Tu n'auras pas ta question, mais tu vas avoir ta réponse.
M. Vigneault (Nicolas) :
Justement, un parti déconnecté, un club social. Partagez-vous cette vision-là
de PSP?
M. Lisée
: Alors,
on a demandé à Paul Saint-Pierre Plamondon d'aller écouter les gens, les gens
qui sont dans le parti et les gens qui ne sont pas dans le parti pour qu'ils
nous disent : Quelle est votre perception de ce qui cloche? Puis on en a
eu pour notre argent. Ils ont dit : C'est ça, la perception de ce qui
cloche. Et c'est fondé en partie sur une partie de la réalité. Alors, on a
demandé, parce qu'on veut être beaucoup mieux connectés sur la jeunesse, sur la
diversité, sur le monde de l'entreprise : Dites-nous ce qu'ils pensent qui
ne va pas. Bien, ils nous l'ont dit, puis là on l'a, puis c'est dans le
journal. Puis maintenant dites-nous comment changer. Il y a 108 recommandations
sur comment changer. Je l'ai lu au complet. Il y a plein de trucs très
intéressants, mais il y a aussi un truc... on dit : Bien, quel est l'état
de la jeunesse au sein du Parti québécois? On dit : Il y a 13 000 membres
jeunes parmi nos 90 000. C'est 35 % de plus qu'il y a 15 ans,
mais ce n'est pas prédominant, O.K.? Comment est-ce qu'on se compare? Bien, il
y a trois fois plus de jeunes au Parti québécois qu'au Parti libéral et il y a
plus de jeunes au Parti québécois que la totalité des membres de la CAQ et que
la totalité des membres de QS. Ça fait qu'on a une bonne base de départ.
M. Vigneault (Nicolas) :
Mais, quand même, à la lumière de tout ça, qu'est-ce que vous faites à partir
de maintenant pour, en quelque sorte… parce que c'est un «reality check», si
vous me permettez l'expression, qui est assez sévère, qui est assez cinglant.
M. Lisée
: Bien
sûr, et donc on a la mesure du défi qui est devant nous, puis nous, on n'a pas
peur des défis, au Parti québécois. Alors, on sait, on va avoir, dans deux fins
de semaine, à la mi-février, le congrès des jeunes. On va discuter de comment
donner plus de place, plus de moyens aux jeunes, de mieux les rejoindre. On a
entamé, vous le savez, un travail très actif vers la diversité. On va continuer
à le faire. Il y a des recommandations qui sont dans ce rapport-là, qui vont se
retrouver à notre congrès de septembre. On est en mode lucidité et solution et on
est dans ce processus-là.
Le Modérateur
: Micro
de droite. M. Lecavalier.
M. Lecavalier (Charles) :
Bonjour, M. Lisée. Justement, dans ce rapport, on apprend que les jeunes
ne sont pas vraiment intéressés par le débat sur les signes religieux. Bon,
encore fois, hier à l'Assemblée nationale, c'était le sujet de discussion.
Comment vous allez naviguer là-dedans pour aller chercher les jeunes tout en
continuant de parler de signes religieux?
M. Lisée
: Bien,
écoutez, ça, ça ne m'a pas surpris parce qu'on l'avait entendu. Et d'ailleurs,
hier, vous avez vu que ma première question au premier ministre c'était de
prendre des mesures significatives pour faire reculer la discrimination, le
racisme et faire augmenter l'intégration. Et ça, c'est un message auquel on
croit. Mais ça tombe bien, c'est un message auquel les jeunes croient. La
décision qu'on a prise de tourner le dos au pétrole et de proposer des
solutions vertes pour le Québec, c'est un message auquel les jeunes croient. Ça
tombe bien, on y croit, eux aussi y croient. Notre façon plus décontractée
d'être dans notre attitude, c'est quelque chose qui connecte avec les jeunes.
Alors, c'est sûr qu'on a demandé à Paul de faire ce rapport-là. On était déjà
conscients de certaines des choses qu'il fallait améliorer. On a commencé à le
faire. Il nous pousse encore plus dans cette direction-là, alors ça va être
utile.
M. Lecavalier (Charles) :
Qu'est-ce que vous pensez de la recommandation de mettre à la retraite les
membres d'exécutif qui ont plus de 70 ans?
M. Lisée
: Alors,
il propose de faire un mentorat, que chaque membre d'exécutif de plus de 70
trouve quelqu'un de moins de 40 et fasse une transition. J'ai hâte de voir le
débat autour de ça puis moi, je l'accueille favorablement. Ce n'est pas une
mise à la retraite, là, c'est un mentorat pour une transition.
M. Lecavalier (Charles) :
Mais ils cèdent leur place…
M. Lisée
: Ils
vont finir par céder leur place, oui.
Le Modérateur
: Merci.
On y va en anglais. Mme Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Lisée. You consider the Bombardier
investment a failure for Mr. Couillard and sad news. And why is that?
M. Lisée
: Well, Mr. Couillard's plan was that he would put $1 billion
U.S. of Québec money in it and that would be in equilibrium with another
billion from Ottawa to make sure that he would spread the risk because the
CSeries is a very risky venture and he hoped not to be alone in taking this
risk. Well, yesterday he had his answer. He is alone in taking this risk.
The federal Government, who took the risk in the
Ontario auto industry at a level of $10 billion, $10 billion risky
investment, for Bombardier the amount of risk is zero. They only make a loan,
and two-thirds of this loan is not on the CSeries but on the Global, which
happens to be assembled in Toronto. And even then Québec bashing has started. The
Conservative Party and a columnist have just leashed out against the decision
of Ottawa to only loan some money for an operation that benefits the Toronto
airport. So, you see, I mean, this a lesson in federalism. When Bombardier was
on the brink of failure and asked for help, Québec was there, Ottawa was not
there. When the Ontario auto industry was on the brink of disaster, the check
came, $10 billion, 38 times the amount of loan that we've had in
Bombardier yesterday. So, Québec is really alone in supporting its industrial
champions.
Mme Johnson (Maya) : And this furthers your argument that Québec should be independent?
M. Lisée
:
Well, if they take our money to create good jobs in Ontario, to create goods
jobs in Alberta by these huge fiscal gifts to oil and in Newfoundland, if we
sent $20 billion of our money to create good jobs in Vancouver and Halifax in
building these ships, I mean, clearly we're on the loosing end. And then, to
compensate they'll send equalization payments and blame us for it.
Mme Johnson (Maya) :
As for Mr. Paul
St-Pierre Plamondon and the report that will be made public tomorrow, is there
anything in there that surprises you? What do you make of this report?
M. Lisée
:
Well, I was very much aware of most of what's being said there. You know, we
went through the whole… the region of Québec talked to many militants inside
and outside, but we asked Paul St-Pierre Plamondon to meet with people. He met
with 2 000 people in 90 different events — that's more than Faut
qu'on se parle of Jean-Martin and Gabriel Nadeau-Dubois — and the
mandate was : Look at what is the perception, what do people feel should
change about the PQ for them to be comfortable in it. So, we got our money's
worth. We really got our money's worth. There is nothing
extraordinarily surprising, it's more detailed. And what is great is the
100 recommendations about how to go forward from
now. I think that will help us a lot. But also, he says : Well, if you
think that the PQ has a problem, look at the other parties. The PQ has three
times as many young members as the Parti libéral and has more young members
than all the members of the CAQ and all the members or Québec solidaire. So, I
think, we have work to do, but we are in better shape than these other guys.
Le Modérateur
:
Mme Fletcher.
Mme Fletcher (Raquel) : Is your criticism more of the federal Government or of Couillard
when it comes to Bombardier?
M. Lisée
:
Well, it's more the federal Government, but Mr. Bombardier's aim… Mr.
Bombardier… Mr. Couillard's aim was to get the federal Government to share
the risk and he failed. He failed, why? Did he fail because it's an impossible
task in the federal political culture to help a Québec company like Bombardier?
It may be so. It may be an impossible task because the bias against Québec in
Ottawa, in the Toronto press is so huge that it's too costly a political
decision to help Bombardier. And although the federal Government lent yesterday
38 times less money than it invested in the Ontario automobile industry a few
years back, even then they were accused by the Conservatives, by the Toronto
press of being too soft on Québec. So, it seems that we are in this vicious
circle where Québec cannot get its just part and is even blamed when it doesn't
get it.
Mme Fletcher (Raquel) : I wanted to ask you a question again about the Anglo liaison that
they hired and announced yesterday. I know you were asked this question yesterday
as well, but maybe, with a day to think about it… They hired the son of a
sitting Minister. Does that, in your mind, mean that their reach in the Anglo
community is very, very small?
M. Lisée
:OK, I didn't get
all these details, so I'm going to look into this. I would tend to agree with
you, but I will look into it better, and we can talk tomorrow.
Mme
Fletcher (Raquel) : OK.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, tout le monde.
M. Boivin (Simon) :
Excusez-moi, j'avais des petits ennuis techniques...
M. Lisée
: Ah! il
y avait des ennuis techniques.
Le Modérateur
: Des
ennuis techniques, M. Boivin? Si on ne part pas une ronde, je suis d'accord.
M. Lisée
: Ça
dépend de laquelle, on va entendre la question, puis...
Le Modérateur
: C'est vraiment
la dernière.
M. Boivin (Simon) :
C'est sur Bombardier. Si vous dites que le Québec se retrouve tout seul à
prendre le risque, est-ce que ce n'est pas une bonne chose, finalement, que le
fédéral s'en tienne un peu plus loin, puisque c'est risqué?
M. Lisée
: Bien,
l'industrie automobile, en 2009, était sur le bord de la faillite, et Ottawa a
dit : Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous aider? Ils ont demandé 10 milliards
de dollars. Ottawa a dit : Oui, on investit dans le risque. Et il aurait
pu perdre 10 milliards de dollars, nous aurions pu perdre 10 milliards
de dollars. Ça s'est bien passé. Et, lorsque Bombardier a dit : On est sur
le bord de la faillite, on a besoin de 1 milliard, un dixième de ce que
vous avez donné à l'Ontario, est-ce qu'on pourrait l'avoir? Ils ont dit non.
Alors, la conclusion, c'est qu'on n'est pas dans le bon pays, là. Si le Canada
n'est pas prêt à aider notre fleuron industriel quand il est à risque, mais
qu'il aide le fleuron industriel de l'Ontario quand il est à risque, il y a un
problème de fond.
M. Boivin (Simon) : Ottawa
avait un problème avec le management de Bombardier. Aucune espèce de changement
n'a été apportée à la direction. Est-ce que ceci peut expliquer cela?
M. Lisée
: Est-ce
qu'ils ont demandé des changements à l'actionnariat des sociétés automobiles de
l'Ontario? Non. Ils voulaient sauver. Je veux dire, c'est sûr qu'ils peuvent
trouver toutes sortes de choses qu'ils n'aiment pas. Ils n'aiment pas la Caisse
de dépôt, ils n'aiment pas la loi 101, ils n'aiment pas toutes sortes de
choses. Alors, si on cherche un prétexte à Ottawa pour ne pas aider le Québec,
ils ont une pile, là, de prétextes. La question qui était posée, c'est que
Bombardier avait besoin d'aide. Le gouvernement du Québec était là, la Caisse
de dépôt était là. Ottawa n'a pas répondu pendant un an et demi puis, au moment
de la réponse, ont fait 38 fois moins que ce qu'ils ont fait pour
l'Ontario.
Le Modérateur
: Merci beaucoup,
tout le monde.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
M. Lisée, rapidement, concernant la réforme de la carte électorale…
M. Lisée
: Est-ce
qu'on est en direct?
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Oui, j'ai des ennuis techniques.
M. Lisée
: Si on
n'est pas en direct, non, non.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Merci. Alors, concernant la recommandation de la Commission de la représentation
électorale d'abolir la circonscription de Sainte-Marie—Saint-Jacques et d'en
créer une à partir de retailles de Westmount-Saint-Louis, bon,
Hochelaga-Maisonneuve également, bien, en fait de repousser les frontières et
d'abolir également une circonscription en Mauricie, donc, Saint-Maurice, est-ce
que vous êtes favorable, à première vue, avec cette recommandation-là qui
venait remplacer celle où on souhaitait fusionner Outremont et Mont-Royal?
Et j'ajoute tout de suite le deuxième
volet à ma question : Est-ce qu'il y a un problème dans le processus de
représentation dans la mesure où la commission soumet un premier rapport, et
par la suite les partis politiques peuvent faire des représentations, et, bon,
corrigent des trucs, selon certains créent d'autres problèmes, et là les
partis, notamment Québec solidaire est pris à encaisser le choc sans pouvoir se
manifester auprès de la commission?
M. Lisée
: Oui.
Des voix
: …
M. Lisée
:
Écoutez, non, j'ai été en contact avec Manon Massé ce matin. Le processus n'est
pas acceptable. C'est un déni de démocratie, de dire : Bon, bien, on va
abolir votre circonscription, qui a des caractéristiques socioéconomiques très
particulières, et puis c'est ça, il y a un débat de cinq heures, et puis
on va décider ça. Mais, lorsque vous vouliez fusionner Outremont et Mont-Royal,
il y a eu un processus de consultation, tout le monde s'est prononcé, de toute
évidence vous les avez écoutés. Et là vous allez abolir une autre
circonscription sans écouter personne, sans faire de consultations? Non, ça ne
va pas du tout. Ça ne va pas du tout. Et j'ai dit à Manon Massé qu'on était
avec elle dans ce combat. Merci.
Le Modérateur
: Merci,
tout le monde.
(Fin à 8 h 21)