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Point de presse de Mme Lorraine Richard, députée de Duplessis, M. Martin Ouellet, député de René-Lévesque, Mme Diane Lamarre, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et d’accessibilité aux soins, et porte-parole de l’opposition officielle en matière de soutien à domicile

Version finale

Tuesday, February 21, 2017, 13 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures dix-neuf minutes)

Mme Richard : Merci. Ce matin, si nous sommes ici, c'est pour dire au ministre Barrette : Assez, c'est assez, le projet Optilab, chez nous, ça ne passera pas. Ce matin, nous avons la présence avec nous à l'Assemblée nationale de quatre représentants de MRC de la Côte-Nord. Il y a deux représentants de MRC qui ne sont pas avec nous, vous allez comprendre, la MRC de Caniapiscau, la MRC au niveau de la Basse-Côte-Nord. Mais c'est unanime, autant au niveau des élus, que des citoyens, que des différentes centrales syndicales, le projet Optilab, sur la Côte-Nord, ne peut pas s'appliquer. Il n'y a pas d'économie, il y a une perte d'expertise et une perte directe de services aux citoyens. Vous voyez ces petits tubes ici? 11 000 personnes, en quelques jours, ont signé ces petits tubes de plastique pour dire au ministre Barrette : Non, c'est non; assez, c'est assez. Et je peux vous dire qu'on a une belle concertation et qu'on va livrer bataille contre le ministre Barrette.

Sur ce, je laisse la parole à mon collègue le député de René-Lévesque, Martin Ouellet.

M. Ouellet : Merci beaucoup, Lorraine. Alors, oui, écoutez, Optilab, pour nous, ça n'a pas de bon sens, et, comme ma collègue Lorraine le dit, 11 000 personnes se sont mobilisées en signant ces éprouvettes pour faire savoir au ministre qu'on veut que ça change. Puis comment on veut que ça change? Ce n'est pas compliqué. Ce qu'il nous propose... puis il nous l'a dit, d'ailleurs, lorsqu'il est venu dans ma circonscription, concrètement, il n'y a pas d'économies à faire avec Optilab pour la Côte-Nord. Mais ce qu'on fait aujourd'hui, on lui tend la main. On veut de l'écoute parce que, sur notre territoire nous avons les technologistes, les travailleurs, les travailleuses, les machines. On est prêts à discuter avec lui d'une solution qui va être gagnant-gagnant pour le ministère, pour les usagers et pour les travailleurs. Et c'est ça qu'on veut lui dire aujourd'hui avec tous mes collègues, mais surtout avec tous les élus, on veut venir porter un message de solidarité, mais surtout un message d'ouverture. Alors, on sait qu'habituellement le ministre Barrette est souvent fermé sur ses réformes, mais, pour ce qui est de la Côte-Nord, on veut travailler avec lui. On est prêts à mettre des solutions. On est prêts à avancer. Mais présentement ce qui nous est proposé, comme je le disais tout à l'heure, ça n'a pas de bon sens.

Je laisse maintenant la parole à ma collègue Mme Lamarre. Merci.

Mme Lamarre : Bonjour. Alors, le Québec a des régions qui ont des spécificités, et le ministre s'obstine à essayer d'appliquer une méthode mur à mur pour l'ensemble du Québec. Et on le voit très bien dans le cas du projet Optilab dans la Côte-Nord, mais également dans d'autres régions, il n'y a pas de bénéfice pour la population. On éloigne les services, il n'y a pas d'économies, et on le voit, et dans plusieurs régions, il n'y aura pas d'économies.

Alors, le ministre doit être attentif au fait qu'il démantèle des choses, alors qu'il a encore ses preuves à faire par rapport à ce qu'il reconstruit et ce qu'il améliore au niveau de l'accès. Je vous dirais que moi, j'attends encore de voir comment l'accès s'améliore dans notre système de santé en 2017. Ça fait trois ans que le ministre est là, et tout ce qu'on entend, c'est des détériorations, des éloignements de services, des coupes, des fermetures. L'objectif de notre système, son besoin, c'était qu'on améliore l'accès. Le ministre travaille à démanteler ce qui fonctionne et il n'est pas capable de reconstruire correctement ce qui ne fonctionnait pas.

Alors, avant de toucher, par Optilab, à la Côte-Nord... La Côte-Nord a des bons services de laboratoire, il y a aussi des expertises locales qui ne se retrouveront pas d'emploi, des technologistes médicales — on dit «médicales» parce que ce sont surtout des femmes, en plus, qui ont ce poste-là — elles ne se retrouveront pas de poste dans le territoire. Et le ministre a clairement dit qu'il n'y en avait pas, d'économies pour la Côte-Nord, envoyer des échantillons de la Côte-Nord au Saguenay.

Alors, vraiment, je pense que le ministre doit prendre acte qu'il y a des spécificités, et qu'il doit les respecter, et qu'il doit laisser en place ce qui fonctionne, qu'il corrige ce qui ne fonctionne pas. Il y a amplement de travail pour lui dans notre système de santé plutôt que de faire à répétition le démantèlement de services qui fonctionnent comme ceux de la Côte-Nord.

La Modératrice : Merci. M. Porlier.

M. Porlier (Réjean) : Alors, bonjour, tout le monde. Écoutez, en 2011, le gouvernement se dotait d'une stratégie pour l'occupation et la vitalité des territoires. En 2012, il adoptait une loi-cadre qui venait appuyer cette stratégie-là, et on disait qu'on en faisait une priorité nationale, l'occupation, la vitalité des territoires. Aujourd'hui, force est de constater qu'on a oublié de la lire, cette loi-là. Et j'inviterais tous les gens, particulièrement ceux de la Côte-Nord, Gaspésie—Les Îles aussi, où est-ce que la démographie est en baisse, à aller la lire, cette loi-là, parce que, de toute évidence, il y a des paradoxes importants.

Présentement, nos régions, il y a une diminution de la population. Et, s'il y a quelqu'un qui devrait appliquer sa propre loi, c'est bien le gouvernement, en s'assurant de l'occuper, ce territoire-là. Les assises, une des premières assises, c'est lorsqu'on a des services d'éducation, de santé qui sont en santé puis qu'on occupe. Et généralement, autour de ces services-là, viennent se greffer tout plein de choses, et la population peut se maintenir en santé.

On assiste présentement, comme je le dis, à une baisse de population. Je ne comprends pas, moi, qu'on s'entête à perdre… Il y a de l'exode d'emplois vers d'autres endroits, vers le Saguenay dans le cas d'Optilab. Je ne comprends pas qu'on regarde ça et qu'on continue à aller dans ce sens-là. Ça va complètement à l'inverse de ce que le gouvernement nous promet, de mettre des efforts pour vitaliser nos territoires. Et il y a unanimité dans la région de la Côte-Nord sur ce point-là. Les élus sont tous au rendez-vous et il n'y a pas de guerre de clochers — on va rassurer le ministre Barrette sur la question — on est unanimes à dire qu'il doit faire marche arrière puis s'assurer de relire la Loi sur la vitalité et l'occupation des territoires. Je l'invite puis j'invite ses collègues à rappeler au ministre Barrette qu'il a des devoirs à faire dans ce cas-là. Merci.

La Modératrice : M. Tremblay.

M. Tremblay (Guillaume) : Le dernier mais non le moindre. Il y a beaucoup choses qui ont été dites. D'abord, premièrement, je voudrais remercier Mme Richard, M. Ouellet et Mme Lamarre de nous ouvrir les portes de l'Assemblée nationale pour nous recevoir, pour venir montrer à quel point la population de la Côte-Nord est mécontente et n'accepte pas le projet Optilab.

En fait, avec du sarcasme, j'aurais envie de vous dire que le projet Optilab, il fait l'unanimité, personne n'en veut sur la Côte-Nord, de ce projet. Autant les gestionnaires en santé et services sociaux, les médecins, le personnel du réseau de la santé, mais surtout et surtout toute la population de la Côte-Nord est contre.

Ça fait une semaine qu'on est sur le territoire de la Côte-Nord, qu'on a parcouru toutes les villes de la Côte-Nord partout sur le territoire. La population, si elle avait pu, elle aurait signé la pétition à deux mains pour dire à quel point ça n'a pas de bon sens de voir ce projet-là s'implanter ici, sur notre territoire. Il faut que M. Barrette écoute la population. Je lui demande de la sensibilité pour les régions, pour une région comme la nôtre, où c'est complètement insensé d'amener un projet comme celui-là.

On l'a dit, plusieurs l'ont dit, il n'y a aucune économie à faire pour une région comme la nôtre. Même pour le Québec, les économies sont très minimes. Mais en contrepartie, au niveau des services de proximité à la population, on va être excessivement perdants dans une région comme la nôtre mais pour tout le Québec au complet. Sur la Côte-Nord, Optilab, ça n'a pas de bon sens, c'est non, pas question d'aller de l'avant. Et redescendez de votre planète, M. Barrette, et écoutez la population. Voilà.

La Modératrice : Merci. On va maintenant passer à la période de questions. Pas de questions? Merci beaucoup.

(Fin à 13 h 26)