(Dix heures quarante-huit minutes)
M. Legault
: Oui.
Bonjour, tout le monde. Donc, comme vous le savez, le budget fédéral va être
déposé demain. Malheureusement, je crains que ça soit encore un constat d'échec
pour le gouvernement de M. Couillard. Si on se rappelle le bilan de Philippe
Couillard dans ses négociations avec Ottawa, bien, d'abord : négociation
sur les transferts en santé, échec; négociation sur l'aide à Bombardier, échec;
négociation pour avoir notre part de la construction des bateaux, échec; négociation
pour ne pas que des avantages injustes soient donnés à Terre-Neuve par rapport
à Hydro-Québec, échec. Et donc ce qu'on se rend compte, c'est que, dès que M.
Couillard est appelé à négocier avec Ottawa, il devient comme invisible. Ça
devient comme un fantôme, là, on entend à peine un soupir.
Pourtant, dans le budget de demain, on
devrait entendre parler d'un autre sujet qui est très important, c'est la
Banque de l'infrastructure du Canada. Or, il y a donc, dans cette banque, pour
ce qui est du siège social, des centaines d'emplois très payants qui sont en
jeu puis ça devrait revenir au Québec, à Montréal, parce que, quand on regarde
l'expertise qu'on a en infrastructures, d'abord, il faut savoir que la Banque
Nationale est la banque au Canada qui investit le plus en infrastructures.
Deuxièmement, quand on regarde les firmes d'ingénierie comme SNC-Lavalin, c'est
à Montréal qu'il y en a le plus, de firmes d'ingénierie. Troisièmement, la
Caisse de dépôt investit beaucoup dans les infrastructures depuis longtemps,
puis même, avec le REM, va maintenant se lancer dans la gestion des
infrastructures. Quand on regarde la gestion des caisses de retraite au
fédéral, Investissements PSP, le siège social est à Montréal.
Donc, l'expertise en matière
d'infrastructures est à Montréal. Or, ce qu'on entend actuellement, c'est que
l'Ontario fait des pressions pour que le siège social soit installé à Toronto,
puis on a un premier ministre du Québec qui est muet, qui est nonchalant dans
ce dossier. Donc, on se serait attendu à ce que Philippe Couillard soit sur
toutes les tribunes pour demander, exiger que la Banque de l'infrastructure du Canada
ait son siège social à Montréal. Si j'étais premier ministre du Québec, je
serais sur toutes les tribunes, avec la Banque Nationale, avec la Caisse de
dépôt, avec les différents intervenants au Québec, pour exiger qu'on mette le
siège social à Montréal. Pourtant, on ne voit nulle part Philippe Couillard.
Donc, la CAQ va déposer une motion
aujourd'hui pour demander que le siège social de la Banque de l'infrastructure
du Canada soit installé à Montréal. J'espère qu'on aura l'appui de tous les
partis et j'espère que ça permettra à Philippe Couillard de se réveiller, hein,
puis de faire preuve enfin de leadership, parce que, quand on est premier
ministre du Québec, c'est notre responsabilité fondamentale de défendre les
intérêts du Québec face à Ottawa.
Journaliste
: Il n'est
pas un peu tard? Est-ce que, vous-même, vous ne réagissez pas un peu tard?
M. Legault
: Bien, non,
je ne pense pas qu'il soit trop tard. Ce n'est pas sûr que ce soit dans le budget
demain, on me dit que la décision n'est pas prise. Mais ce qui me surprend,
c'est que le premier ministre n'en ait pas encore parlé. Donc, je ne pense pas
qu'il soit trop tard, mais il faut agir parce qu'on parle, là, d'investissements
de dizaines de milliards de dollars, puis, comme je vous le dis, je le répète,
l'infrastructure est au Québec.
La Modératrice
:
D'autres questions?
Journaliste
: Qu'est-ce
que ça vous dit, M. Legault, qu'hier le cabinet de M. Coiteux informe les
médias que M. Coiteux a été mal informé par le ministère des Transports?
M. Legault
: Bien, je
pense que ce qu'on voit, là, avec la crise de la semaine dernière, c'est que la
responsabilité ministérielle n'a plus aucun sens au Québec, hein? C'est comme,
on se dit : Comme ministre, je n'ai pas été informé, donc, qu'est-ce que
vous voulez, je n'ai pas été informé; comme s'il n'y avait pas de devoir, un,
de leadership d'aller appeler soi-même; deuxièmement, mettre une structure pour
s'assurer qu'on soit informés quand c'est important. C'est au ministre à
s'assurer, là, à quel moment on m'appelle, à quel moment on ne m'appelle pas et
puis que l'information soit fiable. Il y a une différence entre 30 véhicules,
300 véhicules.
Journaliste
: Le gouvernement
veut protéger Martin Coiteux et Laurent Lessard?
M. Legault
: Bien,
c'est comme s'il n'y avait pas d'intérêt, c'est comme si Philippe Couillard
était au-dessus de ça. C'est comme s'il disait : Ça, c'est de la gestion
quotidienne, ça ne me regarde pas puis ça ne regarde pas mes ministres. Bien,
je m'excuse, là, mais le premier ministre et les ministres ont une
responsabilité, même dans la gestion quotidienne, surtout quand il y a des
crises prévisibles comme la tempête de neige qui était annoncée la semaine
dernière.
Donc, actuellement, c'est comme si on
voulait se laver les mains puis de trouver des coupables parmi les
fonctionnaires, mais que les ministres ne soient plus imputables au Québec.
C'est un changement. Il y a déjà eu un ministre des Transports, Jean Campeau
pour ne pas le nommer, qui avait démissionné dans une situation bien moins
grave que celle-là.
Journaliste
: Est-ce
que vous croyez, vous, que M. Coiteux pensait... en fait, a été informé qu'il y
avait seulement 30 voitures de prises sur la 13, à 7 h 30 le matin?
M. Legault
: Bien, écoutez,
s'il le dit, je suppose que c'est la vérité, mais c'est inacceptable. C'est
inacceptable, un, qu'il l'ait su si tard puis, deux, qu'il n'ait pas eu la
bonne information. Donc, ça veut dire qu'il a mis en place des personnes qui ne
sont pas fiables. Tu sais, moi, là, si je viens me présenter avec des informations
devant vous, là, puis que je dis des choses qui sont totalement inexactes,
bien, ça veut dire que je me suis fié à des gens sur lesquels je n'aurais pas
dû me fier. C'est ma responsabilité d'embaucher des gens fiables, de mettre en
poste, surtout aux postes clés, des personnes fiables. Bien, de toute évidence,
il ne l'a pas fait.
M. Bellerose (Patrick) : ...à
travers les médias, est-ce que vous saviez qu'il y avait 300 voitures de prises
et pas 30?
M. Legault
: Bien, écoutez,
on avait, à la radio, des gens qui parlaient de centaines de voitures. Donc, probablement
que M. Coiteux, je ne sais pas, n'a pas écouté les nouvelles. Je sais qu'il
était... Il y en a qui l'ont vu souper au Concorde, là. Est-ce qu'il s'est couché
sans regarder les nouvelles puis il s'est levé tard, le matin? Je ne le sais
pas, là, mais, bon, je ne pense pas que ça soit un menteur, mais je pense que
ce n'est pas un bon gestionnaire.
M. Lecavalier (Charles) : Qu'est-ce
que ça dit sur son entourage aussi, son chef de cabinet, son attaché de presse,
ses attachés politiques?
M. Legault
: Effectivement,
là, on parle beaucoup des fonctionnaires, mais on sait en pratique que le chef
de cabinet, il est supposé être en lien presque constant avec les personnes
clés, sous-ministre et autres personnes fonctionnaires.
M. Lecavalier (Charles) : Est-ce
que tous ces gens-là n'ont pas écouté les nouvelles, n'ont...
M. Legault
: Est-ce que
c'est M. Coiteux qui ne parle pas à son directeur de cabinet? Est-ce que c'est
son directeur de cabinet qui dort, lui aussi, au gaz? Moi, j'ai été ministre,
là, puis je peux vous dire que le lien, il est constant.
M. Lecavalier (Charles) : Est-ce
qu'on devrait savoir qu'est-ce que M. Coiteux faisait ou M. Lessard faisait le
soir et le matin, mardi soir et mercredi matin?
M. Legault
: Bien,
qu'il fasse ce qu'il voudra, c'est plus ou moins important. Ce qui est important,
c'est qu'il aurait dû être en contrôle de la situation. Déjà, dans l'après-midi
de mardi, on voyait des nombreux carambolages en Estrie, on voyait des gens qui
étaient pris dans leur auto.
Donc, à ce moment-là, il me semble que,
quand on a un petit peu de leadership, on dit : Je vais m'impliquer, là.
C'est le chef d'orchestre qui doit s'assurer qu'on a le personnel suffisant,
qu'on en ajoute rapidement quand c'est nécessaire, qu'on se coordonne avec les
autres ministres, les autres ministères importants, mais ce n'est pas ça qui a
été fait, là. Les deux ministres se sont réveillés mercredi matin puis là ils
ont appris tout ça.
M. Boivin (Mathieu) : Vous
avez demandé que des gens perdent leur emploi pour que quelqu'un au bout du
compte soit imputable. Vous n'avez pas l'air parti pour obtenir satisfaction,
là. Il y a une sous-ministre qui a perdu un petit bout de sa carte de visite...
M. Legault
:
Effectivement, là, ce qu'on a vu, c'est que certaines personnes ont perdu des
responsabilités, mais gardent leur plein salaire. Ce n'est pas ce que j'appelle
l'imputabilité puis ce n'est pas ce que j'appelle des conséquences. Mais le
premier problème, c'est le ministre, puis je dirais même le premier ministre
qui semble s'en foutre, là, puis qui accepte d'avoir des ministres qui ne sont
pas responsables.
M. Bélair-Cirino (Marco) : La
semaine dernière, par voie de communiqué, vous avez jeté le doute sur
l'enquêteur externe qui a été nommé, Florent Gagné. Quelle importance
accorderez-vous à son rapport?
M. Legault
: Bien, pas
une très grande importance, hein, parce qu'on l'a vu à la commission
Charbonneau aller défendre l'indéfendable, d'aller défendre son ministère puis
d'aller tenter d'expliquer qu'on s'était fermé les yeux puis que pendant des
années on avait payé des extras puis on avait payé des contrats à 20 %,
30 % de plus que le marché, puis c'était normal. C'est cette personne-là
qui va aller juger de la gestion de la semaine dernière. Je trouve que ce n'est
pas la bonne personne pour aller enquêter sur la bonne gestion avec ce qu'il a
dit à la commission Charbonneau.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Est-ce que le premier ministre a nommé un de ses amis? Est-ce que c'est un
allié du gouvernement libéral? Il ne jouit pas d'une indépendance réelle selon
vous?
M. Legault
: Bien,
en tout cas, c'est quelqu'un qui a défendu le gouvernement libéral à la commission
Charbonneau.
M. Lacroix (Louis) :
Hier, là, le gouvernement... en fait, l'attaché de presse du ministre Coiteux
nous a fait parvenir, à plusieurs journalistes, les deux rapports, là, qui ont
été faits par le COG, là, puis qui faisaient état de la non-information, si on
veut, qu'on avait transmise à M. Coiteux. Pourtant, il n'y avait rien qui
nous a été transmis par le bureau du ministre des Transports. M. Lessard
était tenu, semble-t-il, dans l'ignorance de cette démarche-là, là, qui était
faite par le ministère de la Sécurité publique. Avez-vous l'impression qu'on
est en train d'essayer de lancer Laurent Lessard en dessous des roues de
l'autobus?
M. Legault
: Bien,
écoutez, c'est sûr que, quand on entend que la SQ a appelé 100 fois le
ministère des Transports, il semble y avoir sûrement plus de responsabilités
dans le cafouillage au ministère des Transports. Ça ne veut pas dire que la
Sécurité publique puis la SQ sont blanches comme neige, c'est le cas de le
dire. Donc, on est dans une situation où il y a des responsabilités partout,
mais là où il y en a le plus, c'est du côté des Transports. Mais là il faut
faire la différence entre les fonctionnaires puis le politique, tu sais.
Je l'ai déjà dit, là, moi, j'ai été
ministre, hein, et je l'ai vu, je ne vous donnerai pas de noms, mais il y a des
ministres qui se font gérer par leur sous-ministre, hein, des ministres qui
n'ont pas l'expérience d'avoir géré des grosses structures. Mais je pense qu'on
a exemple, là, d'un ministre qui sent que ce n'est pas lui le patron. Moi,
parfois...
Des voix
: ...
M. Legault
: Là,
je parle de M. Lessard. O.K. Écoutez, bon, M. Coiteux, il a une
expérience comme prof aux HEC. Laurent Lessard, je ne sais pas s'il a
l'expérience d'avoir géré beaucoup d'employés, mais on est dans une situation
où c'est comme si les ministres n'étaient plus les patrons, qu'ils étaient
juste des porte-parole, des observateurs. Or, pour moi, là... puis le problème,
il vient peut-être en partie de la fonction publique. Moi, quand j'étais
ministre, là, les fonctionnaires me disaient que j'étais trop impliqué dans le
quotidien. Pour moi, c'est normal que, sur les gros dossiers, le ministre
s'implique puis sache, veuille savoir ce qu'il se passe. Mais là le
gouvernement de M. Couillard, c'est comme s'il y a une certaine
nonchalance. Là, on joue avec des concepts, mais on ne s'occupe pas de la
gestion quotidienne, puis ça vient de haut, ça vient du premier ministre qui
tolère ça chez ses ministres.
M. Lecavalier (Charles) :
M. Legault, sur un autre sujet, qu'est-ce que vous pensez de
Jean D'Amour qui a un attaché politique qui est mairesse et qui reçoit des
subventions, de un, et de deux, que le Commissaire à l'éthique ne voit rien à
redire à ça?
M. Legault
:
Écoutez, là, on avait le transparlementarisme entre Ottawa et Québec,
maintenant on a, avec le Parti libéral, le transparlementarisme entre le
municipal puis le provincial. Ça n'a pas de bon sens, là. On sait, nous autres,
comme députés, que quand on a notre budget, on le donne selon les besoins,
selon un certain nombre de critères objectifs, à certaines municipalités, plus
à certaines qu'à d'autres. Mais là, qu'on ait parmi nos employés une mairesse
qui reçoit de l'argent, écoutez, là, je ne comprends pas. J'espère
qu'aujourd'hui, Philippe Couillard, là — je sais que vous le voyez à
11 h 30 — qu'il va annoncer que cette mairesse-là n'est
plus, à partir d'aujourd'hui, au bureau, là, du député Jean D'Amour.
M. Lecavalier (Charles) :
Mais qu'est-ce que ça vous dit sur le Commissaire à l'éthique qui a dit :
Oui, il n'y a pas de problème? Je veux dire, qu'est-ce que ça prend pour qu'il
y ait un problème?
M. Legault
: Oui, bien,
écoutez, c'est une loi qui est relativement nouvelle, hein, et le bon jugement,
ça ne s'écrit pas toujours dans les lois mais il me semble qu'à sa face même,
d'avoir une employée qui est mairesse, qui reçoit des subventions du
gouvernement, du député, ça n'a pas de bon sens. Il y a un conflit d'intérêts
flagrant. Bon, est-ce que, quand on regarde le détail de loi qu'applique le
Commissaire à l'éthique... puis il semble l'appliquer, là, justement, de façon
très réduite, là, sans en regarder parfois l'esprit, bien, ça pose problème. Ça
pose problème, mais honnêtement, comment…
Moi, ma principale question, là, ce n'est
pas le Commissaire à l'éthique, c'est : comment ça se fait que Philippe
Couillard tolère ça? J'espère qu'il l'a appris ce matin puis j'espère qu'il va
agir dès aujourd'hui.
M. Dion (Mathieu) : Il y a un
article du Maclean's ce matin qui dit que les Québécois sont
individualistes à la lumière de l'autoroute 13. Vous en pensez quoi?
M. Legault
: Bien, c'est
un torchon, tant qu'à moi, des raccourcis, et c'est inacceptable, ce qui est
dit là-dedans. Maintenant, bon, il faut respecter la liberté de presse, mais ça
n'a pas de bon sens puis c'est faux, ce qui est écrit là-dedans.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Est-ce qu'Ottawa devrait vendre l'aéroport Montréal-Trudeau, selon vous?
M. Legault
: Non, non,
c'est parce que c'est un dossier que je connais bien, hein? Actuellement, on a
un monopole public qui n'est pas efficace, O.K.? Je l'ai connu dans mon
ancienne vie. Quand les employés de l'aéroport demandent d'avoir plus de postes
ou plus d'augmentations de salaire, c'est tellement facile pour ADM de dire oui
puis de refiler la facture aux transporteurs. Il faudrait que les transporteurs
aient un certain mot à dire dans la gestion de l'aéroport pour s'assurer que c'est
efficace.
Mais, honnêtement, passer d'un monopole
public, qui ne fonctionne pas bien, à un monopole privé, ça serait encore pire
parce que, là, il n'y aurait pas de règle pour limiter les profits en plus des
coûts. Parce que la façon que ça fonctionne, les aéroports, c'est une espèce de
«cost plus». On ramasse nos coûts, on divise ça par le nombre de vols puis on
charge ça aux transporteurs. Quand on compare les coûts par vol à Montréal aux
autres aéroports, entre autres aux États-Unis, on n'est pas efficaces déjà.
Donc, il y a un problème, mais moi, je pense qu'il y aurait encore un plus
grand problème si on donnait le monopole au privé.
La Modératrice
:
Questions en anglais, s'il vous plaît.
Mme Fletcher
(Raquel) : Can you just give a resume or a
summary, sorry, of why you think Couillard has been invisible in past
negotiations with Ottawa?
M. Legault
:OK. Every time we
have a negotiation between the Québec Government and
the federal Government, we see that Mr. Couillard is invisible. It was true for
the healthcare transfers, it was true for Bombardier, it was true for the
negotiations with Newfoundland, where they got some guarantee that Hydro-Québec
never got.
So, right now, there's
another important subject : Where will we see the headquarters of the
infrastructure bank of the federal Government? We know that the Ontario Government
is pushing to have this headquarter in Toronto, but we don't hear Mr. Couillard
requesting that this headquarter be in Montreal.
And Montreal, right now,
has a lot more expertise in infrastructure than Toronto or anywhere in Canada,
because we have to remember that the National Bank of Canada is the bank having
most financing of infrastructure. We know that Montreal is the place where we
have most engineers' firms. We know also that the Caisse de dépôt and PSP are
investing billions of dollars in infrastructure already. So we have the expertise.
So I would like to see
Mr. Couillard requesting, with these partners, to have the headquarter in
Montreal. So that's why the CAQ will table a motion today. And I hope we will
get the support of all MNAs and I hope it will wake up Philippe Couillard and
that he will finally show some leadership in these negotiations with Ottawa.
Mme Fletcher (Raquel) : In the issue of Highway 13, the MTQ came out last week, and
said there's been… they've been clawing back jobs of highway workers, there
weren't enough highway workers to be able to, you know, clear the snow off.
Yesterday, I did a story about education, where the transfers that were
announced during the economic update has taken them
five months to transfer to CEGEPs, universities, schools, whatever. And they
say that that's also because there is a lack of people in the Ministry of
Education. Is the civil service being clawed back to the point where we're now
in crisis and we can't deliver our programs?
M. Legault
: I think right now we have enough of civil servants. Maybe we have
too many in the bureaucracy. But right now the problem, the main problem I see
is that there is no more accountability from the Premier and from the ministers.
It's like if they were not responsible to make sure that they have the right
people at the right places. So, right now, I still don't understand why Mr.
Couillard didn't fire Mr. Lessard.
Mme Johnson (Maya) : And what about Mr. Coiteux? Do you think there is a Government operation under way essentially
to protect Mr. Coiteux?
M. Legault
: I think that Mr. Coiteux was… The SQ called a hundred times to the
Ministry of Transport. So we can say that they informed the Ministry of
Transport. They must have been responsible to take care of the people.
Regarding the police, there was some lack, but maybe not as much as in the transports.
But I don't understand why they got the wrong information about the number of
cars blocked on the «autoroute» 13, 30 instead of 300. So we must know.
But I think that what
must have been the priority last week, in the night from Tuesday to Wednesday, it
must have been to take care of the people. And that was the responsibility of
the Ministry of Transport and that's why it's so important for me to make sure that we have somebody accountable for that.
Des voix
:
Merci beaucoup.
(Fin à 11 h 9)