(Neuf heures seize minutes)
M. Gaudreault : Oui. Alors,
bonjour à tous et à toutes. Merci beaucoup d'être ici et bonne Journée mondiale
de l'eau à tous et à toutes. Merci aux groupes d'être ici en grand nombre. C'est
extrêmement important d'être ici, à l'Assemblée nationale. Alors, le Parti
québécois, évidemment, veut souligner de façon importante, avec nos collègues
ici, la Journée mondiale de l'eau par trois propositions que nous faisons.
La première, c'est... et Le Devoir
nous le rappelle de façon importante ce matin, donc l'importance de détenir un
portrait fiable de l'évolution de la situation des déversements d'eaux usées.
Vous vous souvenez des «flushgate», entre autres à Montréal et à Québec. On a
appris que le ministère de l'Environnement ne permettra plus à des associations
comme le Regroupement des organismes de bassins versants, par exemple, d'avoir
accès à l'information de dernière main et à jour sur le contenu des
déversements. On trouve ça inacceptable. Il faut ramener cette information.
Deuxième demande que nous faisons au Parti
québécois, l'opposition officielle, c'est de réduire l'usage des pesticides les
plus dangereux via, par exemple, des modifications législatives, des
modifications réglementaires, mais aussi de l'information, de l'éducation, de
la sensibilisation, notamment auprès des milieux agricoles. On pense aux
néonics, on pense à l'atrazine également et d'appliquer le principe de précaution
qui est prévu dans la Loi sur le développement durable à l'égard de la mise...
de l'usage, c'est-à-dire, de ces pesticides les plus dangereux.
Et, troisième point, et ça nous fait
plaisir de vous l'annoncer aujourd'hui, nous déposerons bientôt... je déposerai
bientôt à l'Assemblée nationale un projet de loi proclamant le mois de juin le
mois de l'eau. On a déjà le mois de l'arbre, par exemple, qui est le mois de
mai. Alors, on pense que le mois de juin devrait être le mois de l'eau. Alors,
voilà, merci et je cède la parole à ma collègue et amie Manon.
Mme Massé : Oui. Merci, Sylvain.
Alors, bonjour, tout le monde. Merci, tout le monde, d'être là. Effectivement,
cette journée internationale de l'eau, c'est comme un rappel annuel que l'eau,
c'est la base de la vie. Ce n'est pas rien, ça, là. L'eau, ce n'est pas quelque
chose comme le reste des affaires, c'est la base de la vie. Pas d'eau, pas de
vie.
Alors, dans ce sens-là, pour nous, à Québec
solidaire, il est évident que la menace des hydrocarbures est de loin la menace
la plus grande pour nos cours d'eau, pour nos prises d'eau. On a un gouvernement
qui, malheureusement, en matière du Règlement de prélèvement des eaux et leur
protection, n'a pas su protéger adéquatement les sources d'eau potable de nos municipalités.
Et on se retrouve dans une situation où nos municipalités… il y en a plus de
300 d'ailleurs qui, l'an dernier, ont demandé d'être exemptées de ce
règlement-là pour être capable d'en imposer qui protège plus, qui protège mieux
l'eau potable, les sources d'eau pour les gens de leur coin. Paradoxe, ils ne
peuvent pas l'appliquer parce qu'il faut que le ministre de l'Environnement
donne son accord.
Alors donc, ce cercle vicieux doit cesser.
Pourquoi? Parce que quand tu as plus de 138 municipalités... quand tu as 138
municipalités, pardon, qui adoptent un règlement, qui attendent après que le
ministre de l'Environnement donne son O.K. pour qu'ils puissent protéger les
sources d'eau de leur monde, il y a quelque chose qui ne marche pas. La
fracturation hydraulique, le transport pétrolier, traverser nos rivières avec
un pipeline, tout ça met en péril la vie, et dans ce sens-là, pour nous, si le
gouvernement n'est pas capable de protéger notre eau, bien, au minimum, il faut
qu'il permette aux municipalités de le faire.
Alors, moi, aujourd'hui, je vais bien sûr
faire une déclaration, mais aussi et surtout, appuyée par mon collègue du Parti
québécois et peut-être d'autres collègues, je ne le sais pas, déposer une
motion à l'effet qu'on protège une des sources d'eau les plus importantes d'eau
potable, les plus importantes pour les Québécois et les Québécoises. Ça
s'appelle les Grands Lacs. Alors, il faut que le gouvernement canadien et le
gouvernement des États-Unis continuent d'investir pour nous assurer que cette
source-là d'eau, un des plus grands bassins versants pour le fleuve
Saint-Laurent et etc., soit protégé, soit nettoyé, permette aux gens d'avoir de
l'eau potable à tous les jours ainsi que les générations futures.
Je passe maintenant la parole à Anne-Céline
Guyon, l'initiatrice de l'événement aujourd'hui.
Mme Guyon (Anne-Céline) : Bonjour
à tous. Très contente vraiment d'être ici aujourd'hui avec le Parti québécois,
avec QS, avec toutes ces organisations pour dire qu'aujourd'hui, dans le cadre de
la Journée mondiale de l'eau, nous sommes ici avant tout pour protéger cette ressource
indispensable à la vie.
Comme vous le savez, la Fondation Coule
pas chez nous, le 1er mars dernier, a lancé une grande campagne, une nouvelle
campagne originale, qui s'appelle la bière Coule pas chez nous!, une bière dont
le slogan principal est Une bière pour vos rivières. Pourquoi une bière?
Bien, parce qu'avec 24 microbrasseries partenaires nous avons décidé de mettre
vraiment en exergue la question de la protection de l'eau, parce que l'eau est
plus que jamais en danger avec l'éventuel passage du projet d'oléoduc Énergie
Est au Québec. Les microbrasseries, si elles sont embarquées aussi facilement
avec nous, c'est parce qu'elles ont tout de suite vu qu'effectivement leur
secteur économique en particulier pourrait être mis en danger avec un
déversement éventuel dû à ce projet de pipeline là.
Les microbrasseries nous le disent tout
simplement, en fait, elles nous disent : Pas d'eau, pas de bière, puis pas
de bière, pas de... C'est clair, le message, il est simple mais tellement vrai.
Et donc, nous... tu sais, la fondation, donc, est vraiment très fière de cette
campagne. C'est un succès incroyable, et je pense que le succès de la campagne,
depuis le 1er mars, puisque même on en est à un stade où nous sommes presque à
sec dans nos stocks, et nous sommes très fiers aujourd'hui d'annoncer d'ailleurs
que nous rebrassons et nous repartons une «batch» grâce, encore une fois, aux
microbrasseurs qui sont extrêmement motivés à continuer cette campagne.
Mais nous continuons justement la campagne
pour continuer à protéger l'eau potable, à dire non à l'oléoduc Énergie Est.
Et, si la population québécoise embarque autant dans la campagne, pour nous,
c'est un signe indéniable que l'opposition à Énergie Est au Québec est toujours
aussi forte, ne faiblit pas et, au contraire, continue à gagner de l'ampleur.
Donc, on est vraiment, encore une fois, fiers de lancer cette campagne-là et
d'être ici aujourd'hui avec les autres organisations pour dire non à Énergie
Est, mais dire non aussi aux autres menaces auxquelles fait face l'eau potable
au Québec.
Devait suivre normalement aujourd'hui une
collègue, Carole Dupuis, du réseau vigilance hydrocarbures Québec. Malheureusement,
Mme Dupuis n'a pas pu être ici avec nous aujourd'hui, mais elle m'a envoyé une
partie de son texte, donc je vais vous le lire très rapidement. Donc, le réseau
vigilance hydrocarbures Québec, qui, vous le savez, est un regroupement de plus
de 130 comités citoyens, a envoyé aujourd'hui aussi, dans le cadre de la
Journée mondiale de l'eau, à chaque parlementaire une carte postale illustrant
l'insuffisance des distances entre les puits de forage et les réserves d'eau
potable imposées par le règlement sur le prélèvement des eaux et leur
protection.
Selon Carole Dupuis, la caricature qui a
été envoyée aujourd'hui, de Pierre Brignaud, montre les fissures qui peuvent
remonter des forages horizontaux jusqu'à la nappe phréatique et contaminer
l'eau potable. De plus, on sait qu'une bonne partie de l'eau gorgée de
substances toxiques servant à la fracturation reste dans le sol et qu'il
n'existe aucune technique, à l'heure actuelle, encore établie pour décontaminer
les eaux de reflux qui en sont retirées. Permettre de tels procédés en 2016 est
clairement une décision irresponsable qui doit être renversée.
Donc, autant au nom de la Fondation Coule
pas chez nous qu'au nom également de Regroupement Vigilance Hydrocarbures
Québec, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, nous sommes fiers d'offrir une
bière Coule pas chez nous!, dans un premier temps, donc à M. Sylvain
Gaudreault du Parti québécois puis à Mme Manon Massé du parti Québec
solidaire, et, en même temps, de leur remettre la fameuse caricature du
Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec qui illustre les dangers que
représente la fracturation hydraulique pour notre ressource qui est l'eau
potable. Merci à tous, et je passe la parole, je pense...
La Modératrice
: Mme Alice-Anne Simard.
Mme Simard (Alice-Anne) :
Bonjour, tout le monde. Mon nom est Alice-Anne Simard, je suis directrice
générale d'Eau Secours! En fait, tout d'abord, merci, tout le monde, est ici
pour souligner l'importance de l'eau.
Au Québec, on prend souvent pour acquis
qu'on a une eau potable en grande quantité et de bonne qualité, mais la réalité,
en fait, c'est que plusieurs menaces pèsent sur cette ressource-là. Et
présentement, la plus grande menace à l'eau potable, c'est sans contredit le
développement de l'industrie des hydrocarbures. On a qu'à penser, par exemple,
à Énergie Est qui menace l'approvisionnement en eau potable de 3 millions
de Québécois et de Québécoises, ou bien à Pétrolia, en fait, qui prévoit faire
de la fracturation hydraulique cet été à Anticosti, alors qu'il a été démontré
que cette technique-là contamine les nappes phréatiques.
Qu'est-ce que fait le gouvernement libéral
devant cette menace-là? Rien. Pire encore, il adopte, il modifie des lois pour
aider encore plus les compagnies pétrolières et gazières à venir menacer notre
eau. Les projets qui menacent directement l'eau potable au Québec,
présentement, pullulent, mais le gouvernement libéral continue son
aplaventrisme devant les lobbys pétroliers et gaziers, plutôt que de jouer son
rôle de protection de notre ressource la plus vitale. Armées de la loi
n° 106 sur les hydrocarbures, du Règlement sur le prélèvement des eaux et
de leur protection et de la bénédiction du gouvernement libéral, les compagnies
pétrolières et gazières s'en viennent au Québec, sont prêtes à venir envahir
notre territoire, à venir exproprier des citoyens et des citoyennes, si c'est
nécessaire, à venir contaminer leurs nappes phréatiques et à venir polluer nos
cours d'eau.
La bataille contre l'industrie des
hydrocarbures commence au Québec. En fait, il y a plusieurs citoyens et
citoyennes qui se battent depuis des années déjà pour protéger leur eau. Le cas
le plus flagrant présentement, là, c'est à Gaspé que ça se passe. Là-bas, il y
a un groupe de citoyens, qui s'appelle Ensemble pour l'avenir durable du Grand
Gaspé, qui se bat depuis 2012 contre Pétrolia qui fore à moins de 400 mètres
des maisons. Le désespoir des gens là-bas, là, est de plus en plus palpable. On
assiste vraiment, en fait, au sacrifice d'une population en échange de quelques
sous pour des compagnies. Puis qu'est-ce qui se passe présentement à Gaspé, là,
c'est seulement un avant-goût de ce qui attend tout le Québec.
On se vante, au Québec, là, d'avoir une
grande quantité d'eau potable, mais, en fait, comme le gouvernement libéral
semble avoir renoncé à son rôle de protecteur de cette eau-là, de gardien de
cette eau-là, les citoyens et les citoyennes vont devoir prendre le relais et
barrer la route aux compagnies pétrolières et gazières si on veut encore
pouvoir dire, dans quelques années, qu'on a une eau potable de bonne qualité au
Québec. Merci.
La Modératrice
: M.
Daniel Desgagné.
M. Desgagné (Daniel) :
Mesdames, messieurs, Mmes, MM. les journalistes, je vous remercie de votre
présence et je remercie particulièrement la Fondation Coule pas chez nous et
Eau Secours! qui nous permettent aujourd'hui de vous adresser nos inquiétudes.
Aujourd'hui, on souligne la Journée mondiale de l'eau, mais qu'en est-il au
Québec? Il y a de nombreux problèmes reliés à l'eau au Québec. Pour n'en nommer
que quelques-uns provenant des plans directeurs de l'eau des 40 organismes de
bassins versants, les espèces exotiques envahissantes, entre autres le
myriophylle à épi, les algues bleu-vert, la carpe asiatique, dont vous avez
entendu parler dernièrement, des décrochements des bandes riveraines, des
installations septiques non conformes, du gaspillage d'eau potable, des surverse,
des inondations, et là je ne vous parlerai pas des risques émergents comme le
transport des hydrocarbures que mes collègues viennent de vous parler.
Le Québec a besoin d'une stratégie de
l'eau forte et des ressources conséquentes à long terme pour répondre aux
besoins pressants de toutes les régions du Québec, et je répète, toutes les
régions du Québec, y compris le Nord, où présentement, il n'y a pas de gestion
de l'eau par bassin versant et il y a des centaines de projets au Nord,
d'exploitations minières entre autres.
Le gouvernement adoptera son budget dans
six jours. Nos attentes au ROBVQ sont claires : financement pour la
protection des sources d'eau potable pour les municipalités, financement pour
la conservation des milieux humides, financement des actions des plans directeurs
de l'eau des organismes de bassins versants. Il est grand temps que le
gouvernement fasse de l'eau une priorité et investisse massivement pour
protéger nos lacs et rivières, notre patrimoine collectif, notre eau potable.
Merci beaucoup.
La Modératrice
: Mme
Alizée Cauchon.
Mme Cauchon (Alizée) :
Bonjour. Alizée Cauchon, pour Équiterre. L'eau est également polluée par de
nombreux pesticides. Il est reconnu qu'il y a présence généralisée, dans nos
rivières des zones agricoles, des insecticides de la famille des
néonicotinoïdes. Selon la Stratégie québécoise sur les pesticides 2015‑2018,
48 % des cours d'eau en milieu agricole contiennent de 20 à 33 pesticides
différents. On observe, dans certains cours d'eau, des dépassements des
critères de qualité pour de l'eau pour un ou plusieurs pesticides. Au Québec,
on retrouve l'atrazine dans 98 % des échantillons prélevés par le
ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre
les changements climatiques dans les rivières des régions dont la culture
prédominante est le maïs.
J'aimerais rappeler que l'atrazine est le
pesticide le plus utilisé au Québec et jugé par le ministère de l'Environnement
comme l'un des pesticides les plus préoccupants pour l'environnement et la
santé humaine. Ces données alarmantes nous ont menés, chez Équiterre, à faire
des analyses d'échantillons d'eau du robinet provenant d'eau de surface des
villes de Montréal et de Toronto. Ces analyses, faites par Sébastien Sauvé,
professeur titulaire en chimie environnementale à l'Université de Montréal,
démontrent la présence d'atrazine dans l'eau potable des villes de Montréal et
de Toronto à des concentrations plus élevées que la norme européenne, mais sous
la norme moins sévère des recommandations pour la qualité de l'eau potable au
Canada. Une proportion importante des échantillons analysés pour Montréal
dépasse, pendant plusieurs mois, la norme de potabilité de l'Union européenne
où l'atrazine est interdit depuis 13 ans.
Or, Santé Canada analyse les concentrations
d'atrazine dans les eaux souterraines qui représentent une fraction des sources
d'eau potable au Québec, alors que l'eau potable de près de 70 % des
Québécois, soit 5,7 millions de personnes, provient d'eau de surface, donc
des fleuves, des lacs et des rivières. Nous sommes donc inquiets des effets sur
les écosystèmes aquatiques, les animaux et la santé humaine des pesticides dans
les cours d'eau du Québec. Nous demandons que Santé Canada adopte le même
principe de précaution pour protéger l'environnement et la santé des Canadiens
et des Canadiennes, que le fait l'Union européenne sur la question des
pesticides. Enfin, Québec doit mettre en oeuvre le plus rapidement possible sa
stratégie québécoise sur les pesticides. Nous devons protéger notre eau.
La Modératrice
: Merci.
M. Christian Simard.
M. Simard (Christian) : Oui,
bonjour. À Nature Québec, on est membres de l'Union internationale pour la
conservation de la nature. Cette Journée mondiale de l'eau est essentielle, est
importante à souligner au Québec. À Nature Québec, on est sensibles à tous les
milieux, particulièrement aux milieux aquatiques qui sont essentiels au
maintien de la vie. On intervient dans plusieurs dossiers. On salue l'intervention
de Coule pas chez nous avec lesquels on travaille très, très fort dans le
dossier d'Énergie Est. On est aussi impliqués à Anticosti. On avance à
Anticosti, mais il faut empêcher, cet été encore, la fracturation hydraulique
potentielle sur cette île-là aux rivières extrêmement fragiles, de réputation internationale
comme rivières à saumon, notamment la rivière Jupiter, donc on y travaille.
On travaille aussi au port de Québec, où
on veut rebrasser des sédiments contaminés dans un projet d'agrandissement qui
semble un peu absurde, et on veut stocker les sols contaminés dans des pains
qu'on va laisser aux intempéries directement dans la construction du quai. Ça
nous apparaît aberrant à l'heure où on doit protéger, entre autres, les bélugas
du Saint-Laurent, qui sont très, très sensibles à cette contamination.
Donc, Nature Québec intervient dans plusieurs
dossiers que ça soit les prises d'eau potable de la ville de Québec, là, dans
le bassin de la prise d'eau potable de la rivière Saint-Charles, et ce qu'on
constate dans tous les dossiers, le Québec ne semble plus assuré contre les
dégâts d'eau. C'est un problème majeur, un laisser-aller, une stratégie de
l'eau vague qui fait l'objet d'une consultation aussi vague et fermée. On
semble diluer littéralement la politique de l'eau et on ne montre pas de
volonté politique d'examiner le projet du port de Québec. On laisse le fédéral
examiner à notre place. Il y a un abandon généralisé des responsabilités.
Dans le dossier, par exemple, du lac
Saint-Charles, a-t-on entendu le ministère de l'Environnement, a-t-on dit :
Oui, c'est essentiel? A-t-on donné un appui à la ville de Québec dans ce
dossier-là? Non. Et c'est extrêmement malheureux de sentir ça, de voir ça et on
se réserve des problèmes majeurs que ça soit pour la préservation des rives à
cause des changements climatiques, que ce soit pour les dégâts causés par les
projets pétroliers. Donc, il faut réagir maintenant. Nature Québec est de tous
les combats et va supporter toute initiative, de l'opposition entre autres,
pour améliorer les choses. C'est important que les Québécois, là, ne laissent
pas abandonner cette ressource majeure qu'est l'eau au Québec. Merci.
La Modératrice
: Merci.
On va maintenant passer à la période de questions. Je vous demanderais de poser
une question, une sous-question et de rester sur le sujet du jour, s'il vous
plaît, par respect pour les groupes. Je crois qu'on va tout de suite passer en
anglais. Raquel Fletcher de Global.
Mme Fletcher (Raquel) :
Est-ce qu'il y a quelqu'un qui parle anglais?
Des voix
:...
Mme Fletcher (Raquel) : Vous?
OK.
Une voix
: ...
Mme Fletcher (Raquel) : Ah!
non, ce n'est pas grave.
La Modératrice
: De
toute façon, M. Gaudreault et Mme Massé parlent anglais.
Mme Fletcher (Raquel) :
Pouvez-vous vous présenter d'abord?
M. Simard
(Christian) : My name is Christian Simard, I'm
director of Nature Québec.
Mme
Fletcher (Raquel) : OK. And what is the international
day of water and what does it have to do with Energy East?
M. Simard (Christian) : I think the link is direct because, you know, with Energy East
there is a risk. During construction it will cross 600 rivers, sometimes we
don't know exactly how they will do, they don't know itself how they will cross
this river. They still… and during the operation. You know, it's a huge, it's
an important, it's the most important pipeline project in terms of capacity,
and it can leak, and it will leak but we don't know exactly now… how… non, when.
We don't know exactly when it will leak but it will leak a day and it's a
problem, and, in Nature Québec, we have a group of specialists in terms of…
specialists of the rivers and biologists on fishes and we know, we see that they don't consider, Énergie Est do not consider the Saint
Lawrence River in their own zone of study. It's almost absurd. And their study
of impact is so weak in so… in many rivers, in most rivers, they say there is
no fish presence. It's absurd to say there is no fish presence in a river in Québec, you know.
And that's what we are so
involved with partners, with parties of opposition, with Coule pas chez nous Foundation,
with all the groups against this projet, because it is… You know, it's directly
involved in question of climate change. It will change the climate. It will
change, locally and globally, the structure of our economy, and we will
maintain the… our society in
the age of carbon, in the age of petroleum. And we have to do better in Québec and we have all the tools to put the
transition quickly. And clearly, for us, petroleum projects in Gaspésie, in
Anticosti, and even on questions of rails and pipelines is directly against
this transition, and it has to be beaten, and we have to struggle against this situation.
Mme Fletcher (Raquel) : So what are you doing here, today? What are you asking for the Government to do?
M. Simard (Christian) : You know, the Government seems so, you know… there is no clear political will. It's like if
they say : Protection of environment and protection of water, it's against
economical development, and we have to be, you know, cool in the question of
preserving water because sometimes it could affect projects.
If a project affects a so
important resource, it's a bad project. And we have to sustain good economical
projects and make some choice, not… You know, it's not a Chinese buffet. You
don't have to develop on any… just job is job. We cannot have this way of
thinking, job is job. We can create good jobs in Québec, good sustainable jobs, with transition. But, you know, the
projects like Énergie Est do not really create jobs, but create risk, create
problems in Québec without any
advantage. It is still against even our renewable energy. And that's why we
have to make some choice. There is no clear choice in favor of water in terms
of budget, in terms of rules and in terms of protection of drinkable source,
and that's why we are here today, to say… We profit of this symbolic day to say :
Tomorrow, no symbol, but act. Thank you.
Mme
Fletcher (Raquel) : Merci.
La Modératrice
: Merci.
(Fin à 9 h 39)