To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d’opposition, M. François Bonnardel, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de finances, et Mme Sylvie D'Amours, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de famille

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d’opposition, M. François Bonnardel, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de finances, et Mme Sylvie D'Amours, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de famille

Version finale

Wednesday, March 29, 2017, 12 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures quarante-huit minutes)

M. Legault : Oui, bonjour, tout le monde. On a beaucoup parlé de l'usure des ponts de Québec au cours des derniers jours. Moi, je voudrais vous parler aujourd'hui de l'usure des libéraux.

On a des libéraux qui se vantent de réduire le fardeau fiscal des Québécois, mais, quand on additionne impôts, taxes et tarifs, on voit que les familles québécoises sont perdantes depuis trois ans, malgré ce qui a été annoncé dans le budget d'hier. Je rappelle que, contrairement à ses promesses, Philippe Couillard a augmenté les tarifs de garde, il a augmenté les tarifs d'électricité de plus que l'inflation. Il a augmenté les taxes scolaires de plus que l'inflation puis il prévoit le faire encore cette année, alors qu'il avait promis le contraire. Il a coupé dans les transferts aux municipalités, ce qui a poussé les municipalités à augmenter, dans plusieurs cas, les taxes municipales de plus que l'inflation.

Les études de la CAQ sont rigoureuses, on a une augmentation du fardeau fiscal — quand je dis «fardeau fiscal», je le définis, impôts, taxes et tarifs — en moyenne de 1 1300 $ par famille. Or, avec l'abolition de la taxe santé de 400 $ par famille et la grosse annonce de baisse d'impôt de 55 $ par personne, donc 1 $ par semaine, ce n'est pas comme ça qu'on va soulager les familles du Québec.

Donc, Philippe Couillard a trahi ses promesses, et ce qu'on voit aussi, c'est l'autre endroit où le Parti libéral est usé, c'est quand on parle d'économie. Vous avez sûrement remarqué, dans le budget, hier, la péréquation, qui est payée par le reste du Canada au Québec, passe de 10 milliards par année à 11 milliards par année. Pourquoi? Parce que le Québec fait moins bien que ses voisins. Donc, le Québec est aujourd'hui plus dépendant, au niveau de ses finances publiques, du reste du Canada que jamais. Pourquoi? Bien, parce que la croissance économique n'est pas au rendez-vous. On le voit, c'est un échec annoncé, dans le budget, le ministre prévoit, pour 2017, une croissance économique de seulement 1,7 % au Québec, comparativement à 2 % en Ontario, 2,2 % aux États-Unis.

Donc, ça veut dire que l'écart de richesse du Québec va continuer de grandir. Non seulement on ne le réduit pas, mais on va le grandir selon les propres prévisions du ministre, et puis j'inclus même les prévisions des cinq prochaines années, prévoient même que, par la suite, ce sera 1,6 %, 1,5 %, 1,4 %. Donc, on n'arrive pas, au Québec, à créer des emplois bien payés puis on se retrouve dans une situation où on a un gouvernement qui manque d'ambition, qui se contente d'une croissance économique de 1,7 %, alors qu'on aurait besoin d'au moins 2,5 % pour être capable de faire du rattrapage avec nos voisins puis pour être capable d'être moins dépendant de la péréquation.

La Modératrice : On va prendre les questions. Oui, Mathieu Boivin, Cogeco.

M. Boivin (Mathieu) : Est-ce qu'on peut les prendre sur un autre sujet que...

M. Legault : Tous les sujets sont permis.

M. Boivin (Mathieu) : Tous les sujets? On va vider le dossier tout de suite. Qu'est-ce qui vous est passé par la tête quand vous nous avez parlé du pont de Québec comme une structure qu'on pourrait éventuellement détruire?

M. Legault : Bon, regardez, on a actuellement un gouvernement libéral qui pousse très rapidement sur un projet de SRB, hein? On a même... On avait mis 12,5 millions d'études. Dans les documents d'hier, il y a même le tracé, hein, puis on ajoute un autre 56 millions. Le tracé, là, il est décidé, selon les documents du gouvernement libéral, on passe sur le pont de Québec. Il y a des experts qui sont venus dire que le pont de Québec n'était pas sécuritaire. En plus, on veut faire passer le SRB. On dit : On va être obligés de descendre le tablier. Moi, je trouve que Jean-François Lisée, là, en se moquant des déclarations d'hier, n'est pas très responsable. C'est comme si ça ne l'intéressait pas, la sécurité du pont de Québec. Puis moi, j'en profite, là, pour demander encore une fois à Philippe Couillard de nous donner des études qui viennent confirmer qu'il n'y a pas de problème de sécurité sur le pont de Québec.

Maintenant, quand un journaliste, qui aujourd'hui est habillé en noir, qui vient poser la question à plusieurs reprises : Si le pont n'est pas sécuritaire, est-ce que vous excluez de le démolir?, j'aurais dû répondre, et c'est ce que je vais vous répondre aujourd'hui : Nous n'avons pas l'intention de démolir le pont de Québec. J'aurais dû répondre ça.

M. Boivin (Mathieu) : Une autre question. Sur la sécurité possiblement compromise à l'aéroport Montréal-Trudeau, le reportage de J.E. hier nous dit qu'il y a des employés qui avaient tous les accès sécuritaires et même accès aux avions de ligne qui pouvaient avoir consulté des sites de radicalisation islamique. Est-ce que, selon vous, il y a un enjeu important ou est-ce qu'au contraire on a bien réagi puis la situation a été gérée comme il fallait?

M. Legault : Non, non. C'est très inquiétant, très, très inquiétant, puis je trouvais que les réponses de Martin Coiteux ce matin étaient très floues, très vagues, pas trop rassurantes. C'est très grave, là, quand on dit : Il y a des employés de l'aéroport, hein... on sait comment s'est arrivé à plusieurs reprises dans le monde que des actes de terrorisme se sont passé dans des aéroports, donc il faut s'assurer qu'il y a un suivi de fait sur chacune de ces personnes-là qui est allée consulter des sites qui pourraient les amener à la radicalisation.

Puis je n'ai pas senti, là, cette grande préoccupation de la part de Martin Coiteux. Je n'ai pas senti qu'il y avait de plan. Tout ce qu'il nous a dit, c'est : J'ai parlé aux autorités, incluant au fédéral, et c'est tout. Il n'y a pas de plan. Il ne s'est pas assuré qu'on mettait des mesures en place.

M. Boivin (Mathieu) : C'est déjà mieux que l'autoroute 13.

M. Legault : C'est déjà une bonne amélioration par rapport à l'autoroute 13. Et puis, bien, vous me faites rappeler que, quand on parle de la sécurité du pont de Québec, après ce qui est arrivé sur l'autoroute 13, je pense qu'on a des raisons parfois de s'inquiéter.

La Modératrice : Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Oui, donc le même journaliste habillé en noir

M. Legault : Oui, en noir. Nous ne souhaitons pas démolir le pont de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Oui. Et lors de ce point de presse, justement, je vous ai amené le fait que le pont de Québec a une valeur patrimoniale. Donc, aujourd'hui, vous reconnaissez que c'était une erreur de laisser cette porte-là ouverte. Vous avez vous-même dit, puis là c'est à vous d'assumer vos propos, là, que c'est une option que vous ne pouviez pas écarter.

M. Legault : Nous ne souhaitons pas démolir le pont de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Oui. C'était une erreur de laisser cette porte-là grande ouverte?

M. Legault : Nous ne souhaitons pas démolir le point de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Comment vous vous êtes senti en Chambre? Tout à l'heure, on a bien vu, là, que le Parti québécois, les péquistes et les libéraux, se sont un peu moqués de vous lorsque la motion a été adoptée.

M. Legault : Je pense que Jean-François Lisée puis les libéraux savent très bien ce qui est arrivé. Nous ne souhaitons pas démolir le pont de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Alors, toujours dans le domaine de l'erreur, mais sur un autre projet...

M. Legault : Je n'ai jamais dit ça, hein? Je vous fais juste remarquer que je n'ai jamais dit ça.

M. Gagnon (Marc-André) : Oui, tout à fait. Non, j'ai bien entendu que vous aviez répété la même ligne. Mais sur le SRB, ça, est-ce... Donc, c'est une erreur de mettre 56 millions, de réserver 56 millions de dollars au budget pour un projet comme ça?

M. Legault : Bien, ce que je ne comprends pas, c'est qu'on fait avancer le projet du SRB avant le projet du troisième lien. On n'examine même pas la possibilité que le SRB passe sur le troisième lien. Donc, pourquoi on ne veut pas regarder tous les scénarios? Et, si je me fie à l'étude qui a été faite par la ville de Lévis, là, puis il semble y avoir une chicane entre le maire de Lévis puis le maire de Québec, c'est que le SRB ne viendra pas réduire le nombre d'automobilistes parce que le nombre d'automobilistes est en croissance.

Donc, ça ne réglera pas le problème. Donc, pourquoi veut-on faire souffrir les automobilistes qui souffrent déjà assez actuellement? On a besoin d'un troisième lien. C'est un engagement clair de la CAQ : avec un gouvernement de la CAQ, il y aura un troisième lien. Puis je ne comprends pas qu'après trois ans au pouvoir, on n'ait pas l'évaluation de tous les scénarios, pas seulement le scénario Cadillac, là, où on a un tunnel parfait à 4 milliards, à 30 % de proximité seulement. Tu sais, les sondages qui sont à 3 % d'écart possible, eux autres, ils sont à 30 % d'écart possible, là. Puis il y a d'autres scénarios. On peut avoir un pont qui a une partie en tunnel, une partie en pont. On n'a pas évalué ces scénarios-là. Pourtant, ça a été promis il y a trois ans par Philippe Couillard.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous dites donc qu'avec un gouvernement de la CAQ, il y aura un troisième lien coûte que coûte?

M. Legault : Oui, coûte que coûte. Les automobilistes ont le droit de circuler. Les automobilistes ont le droit de circuler dans des délais raisonnables à Québec comme à Montréal.

La Modératrice : Merci. Nicolas Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : Sur le budget, qu'est-ce que vous auriez fait des surplus du gouvernement? C'est-à-dire plus de baisses d'impôt? Vous dites 55... Ça fait quand même 10 ans qu'il n'y avait pas eu de baisses d'impôt. Est-ce que ça, ce n'est pas une bonne nouvelle? Puis qu'est-ce que vous auriez fait?

M. Legault : Bon, d'abord, rappelons-nous qu'en plus de la taxe santé, Philippe Couillard s'était engagé à prendre 50 % des surplus pour réduire les impôts. Donc, il n'a pas respecté cette promesse-là.

Maintenant, qu'est-ce que j'aurais fait? Bon, d'abord, depuis trois ans, j'aurais accéléré la croissance économique en attirant plus d'investissements privés, j'aurais fait un plus grand ménage dans la bureaucratie dans plusieurs ministères, et, étant donné que ça n'a pas été fait, je n'exclurais pas, à court terme, d'utiliser une partie des versements au Fonds des générations, des versements qui s'élèvent à 2,5 milliards, pour au moins remettre le 800 $ net qu'on a pris dans les poches des familles.

Je vous rappelle, 1 300 $ d'augmentation de taxes et de tarifs; abolition de la taxe santé, 400 $; baisse d'impôt de 110 $ par famille, 55 $ par personne, donc il manque toujours 800 $. Donc, on ne parle même pas de baisses d'impôt, on parle juste de remettre l'argent qu'on a pris dans le portefeuille des familles. Et moi, je pense, là, puis on ne commencera pas la campagne électorale aujourd'hui, c'est que les Québécois ont besoin d'une vraie baisse d'impôt en plus de remettre le 800 $ qui manque dans leurs portefeuilles.

M. Vigneault (Nicolas) : Qu'est-ce que vous faites des services publics à ce moment-là? Est-ce qu'on peut tout faire en même temps?

M. Legault : Oui. Bien, étant donné qu'on rembourse, via le Fonds des générations, 2,5 milliards, bien, ce 2,5 milliards là est disponible. On a besoin d'en prendre à peu près la moitié pour être capables de redonner le 800 $. Et je pense qu'actuellement Philippe Couillard ne réalise pas comment les pères et les mères de famille souffrent et n'arrivent pas à joindre les deux bouts à la fin du mois.

Donc, on ne peut pas mettre... actuellement, là, être actuellement le seul État dans le monde qui prend 2,5 milliards, hein, sur un budget de 100 milliards, c'est 2,5 % du budget, dans un surplus pour rembourser la dette. Dans la situation économique actuelle, avec une faible croissance de 1,7 %, c'est le temps de donner de l'oxygène aux familles, puis moi, j'aurais pris une partie des versements au Fonds des générations pour redonner le 800 $ qui manque aux familles.

M. Vigneault (Nicolas) : Sur Anacolor, peut-être un dossier connexe, il y a un revers de la part du gouvernement. Comment vous l'analysez? Est-ce qu'on devrait aller plus loin, carrément fermer l'entreprise?

M. Legault : Cafouillage, manque de professionnalisme. Comment se fait-il que les avocats de M. Heurtel, du ministre de l'Environnement, n'ont pas réussi à s'assurer que les décisions qui étaient prises étaient légales? Là, on se fait renverser. Écoutez, comme gouvernement, c'est un peu gênant, là. C'est comme si on était une gang d'amateurs dans ce dossier-là. Ça vient juste démontrer que la job n'a pas été faite correctement.

Puis nous, on a offert, depuis des mois, notre collaboration si on a besoin d'adopter rapidement un nouveau projet de loi. Je suis certain que le PQ puis Agnès Maltais feraient la même chose. Mais là ils ont posé un geste qui est illégal, qui a été jugé illégal par le TAQ.

La Modératrice : Merci. Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui. Dans le dossier Anacolor, est-ce que la réduction de la bureaucratie a pu jouer un rôle dans ce cafouillage-là, selon vous?

M. Legault : On ne le sait pas. Je n'en sais pas plus que vous, mais ce qu'on sait, c'est que la partie juridique n'a pas été bien menée par le ministère de l'Environnement. C'est clair.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous dites qu'il faut remettre de l'argent dans la poche des contribuables.

M. Legault : Des familles.

M. Bélair-Cirino (Marco) : De quelle façon? C'est vraiment une baisse d'impôt générale? On revoit les tables d'imposition ou…

M. Legault : Écoutez, nous, on a proposé 1 000 $ par famille, que ce soit le même montant pour tous ceux qui gagnent moins de 150 000 $ par année. Mais honnêtement, là, taxes, tarifs, impôts… Moi, ce que je veux, c'est que les familles aient plus d'argent dans leurs poches. Et on ne peut pas commencer à jouer en disant : Ah! moi, j'ai augmenté les tarifs de garde, je n'ai pas augmenté les impôts. C'est toujours le même portefeuille, là, dans lequel on va chercher l'argent. Donc, peu importe la façon dont on le fait, ce qui est important, c'est au moins remettre le 800 $ qui manque encore aujourd'hui dans le portefeuille des familles.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais est-ce qu'il y a une option que vous privilégiez davantage?

M. Legault : Bien, écoutez, ça fait partie des analyses qu'on fait puis qu'on fera au cours des prochains mois pour se préparer pour la prochaine campagne électorale.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce que le ratio actuel dette-produit intérieur brut est préoccupant?

M. Legault : Oui. Oui et, comme vous le dites si bien, c'est un ratio, hein, dette divisée par le PIB. Quand on compare aux prévisions qui avaient été faites lors de la création du Fonds des générations, là où on s'est le plus trompé, c'est dans le PIB, donc le dénominateur. Donc, c'est pour ça qu'on a besoin de mesures pour accélérer la croissance économique. On ne peut pas juste regarder le numérateur puis dire : On veut réduire la dette. Il faut aussi augmenter le dénominateur, puis le problème qu'on a, c'est que notre dénominateur, notre croissance économique est beaucoup plus faible au Québec que chez nos voisins. Donc, on ne fait pas de rattrapage puis on fait même pire. Donc, ça se creuse, là.

La Modératrice : Martin Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour à tous. Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Oui, bonjour.

M. Croteau (Martin) : Je voudrais juste que vous clarifiiez vos propos, un peu plus tôt. Vous avez dit que, si je comprends bien, un gouvernement caquiste va construire un nouveau pont entre la Rive-Sud et Québec, peu importe le coût?

M. Legault : Bien, écoutez, on va regarder évidemment celui qui est le moins coûteux. Donc, on va regarder différents scénarios.

M. Croteau (Martin) : Non, vous avez utilisé le mot «coûte que coûte»...

M. Legault : Mais on va à tout prix construire un troisième lien. Les automobilistes de Québec ont le droit d'avoir un réseau routier efficace qui leur permet de circuler de Québec à Lévis et de Lévis à Québec dans des délais raisonnables. Ce n'est pas le cas actuellement, puis le SRB ne viendrait pas changer cette situation-là.

M. Croteau (Martin) : Écririez-vous le même chèque en blanc pour la région de Montréal, où, objectivement, les problèmes de circulation sont considérés comme bien pires que ceux de Québec?

M. Legault : Oui, bien, écoutez, il faut être capable, à un moment donné, de faire faire des appels d'offres, de s'assurer qu'on en a pour notre argent, mais il faut s'assurer que le réseau routier fonctionne, que ça soit à Montréal ou à Québec. On est en train de mettre beaucoup d'argent pour remplacer le pont Champlain, on veut mettre de l'argent aussi dans le transport en commun, que ça soit le REM ou la ligne bleue, à Montréal. Je pense que les gens de Québec ont le droit aussi qu'on investisse, puis ce n'est pas suffisant d'investir seulement dans le SRB.

M. Croteau (Martin) : Mais quels sont les projets que vous soutiendrez dans la région de Montréal, qu'un gouvernement caquiste...

M. Legault : On n'est pas rendus là. On n'est pas rendus là.

M. Croteau (Martin) : Vous n'êtes pas rendus là, mais vous aurez...

M. Legault : On n'est pas rendus là.

M. Croteau (Martin) :  Mais vous êtes prêt à dépenser coûte que coûte dans la région de Montréal aussi?

M. Legault : Non, je n'ai pas dit ça.

M. Croteau (Martin) : Seulement dans la région de Québec.

M. Legault : Je n'ai pas dit ça, là. Non, je n'ai pas dit ça.

M. Croteau (Martin) : Vous avez dit que vous alliez le construire à tout prix.

M. Legault : J'ai dit : On doit avoir un réseau routier efficace qui permet aux gens de se déplacer dans des délais raisonnables à Montréal et à Québec.

M. Croteau (Martin) : Dans la région de Québec, vous êtes prêt à construire une nouvelle servitude coûte que coûte.

M. Legault : À Québec, je vous dis, on a besoin d'un troisième lien.

M. Croteau (Martin) : À Montréal, vous n'êtes pas prêt à ce que ça coûte, peu importe, là. Vous n'avez pas la même générosité pour Montréal.

M. Legault : Bien, je ne vois pas actuellement, là, des problèmes qui sont aussi clairs que la nécessité d'avoir un troisième lien à Québec.

M. Croteau (Martin) : Juste sur un autre sujet. Est-ce que vous êtes favorable à l'interdiction du double emploi chez les officiers de la SQ, comme envisage de le faire M. Coiteux ?

M. Legault : Bon, il y a deux problèmes dans ce qui est arrivé avec le monsieur qui était chez son notaire, là. Je comprends qu'il avait un deuxième emploi qui l'a amené, pendant la pire tempête des dernières années, à aller chez son notaire. Si ça avait été pour des raisons personnelles, parce qu'il s'était acheté une maison puis il s'en allait chez le notaire, ça n'aurait pas été plus acceptable. Bon, moi, je pense que rendu à un certain niveau de responsabilité, c'est le genre d'emploi qui ne devrait pas être cumulé. Ça devrait être une job à temps plein.

Mais, en plus, quand il y a une tempête, quand il y a des circonstances exceptionnelles, bien, les personnes en autorité devraient être présentes, devraient être au coeur de l'action. Donc, cette personne-là était chez son notaire puis Martin Coiteux était en train de manger tranquillement au Concorde. Donc, écoutez, là, à un moment donné, on le savait depuis l'après-midi, le mardi après-midi, qu'il y avait un problème puis que ça s'empirerait durant les prochaines heures. Donc, il faut, à un moment donné, avoir des gens qui prennent leurs responsabilités. Ce n'est pas le temps d'aller chez son notaire puis ce n'est pas le temps d'aller souper tranquillement au restaurant.

M. Croteau (Martin) : Donc, la CAQ serait favorable à un éventuel changement législatif qui interdirait le...

M. Legault : On est ouverts à ça. On est ouverts à ça, oui.

La Modératrice : Merci. Questions en anglais, Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Hello, Mr. Legault. A tribute was paid this morning to Jean Lapierre at the National Assembly and across the political spectrum. Obviously, he was very well respected. What was it about him that you think garnered that respect from all political parties, even if they disagreed with him at times?

M. Legault : You're talking about Jean Lapierre.

Mme Johnson (Maya) :Yes, exactly.

M. Legault : Yes. He was a personal friend of mine, was a friend also of François. So I remember very nice dinners with him and Nicole. And the guy was a hard worker, making sure that he had all information from everybody. He helped me when I was a minister. He helped me when I started the CAQ. He helped me finding my general manager, Brigitte Legault, who worked with him with the Liberal Party of Canada before. He was the type of guy who was, of course, very proud to be from les Îles-de-la-Madeleine, happy guy and a funny guy, and I cannot imagine that he's not there anymore.

Mme Johnson (Maya) : So you felt the difference yesterday, for example, on a budget day, where we used to hearing his analysis and… That was missing.

M. Legault : Yes. Every morning, with Paul Arcand, all politicians listened to what he was saying because the three main subjects of the day were, most of the time, the three subjects he had with Paul Arcand in the morning. So, of course, we were all looking at what he would say, what he was thinking about any kind of subject. So he was the journalist with the most influence of all the journalists in Québec.

Mme Johnson (Maya) : And, Mr. Bonnardel, he was a friend of yours too. You want to see tribute paid to him through the renaming of a route in his own riding. Can you tell us more about that?

M. Bonnardel : Yes. Somebody has sent a letter to the Minister of Transport, asked Laurent Lessard if he can go out with this, last week, and to name a part of the route 112. He was elected four times in Granby, in Shefford, 1979 to 1992. So I hope that we can name a part of this road, 60 kilometers of this road, route Jean-Lapierre.

La Modératrice : Merci.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 8)