(Douze heures quarante-neuf minutes)
M. Legault
: Oui.
Bonjour, tout le monde. Philippe Couillard défend la famille libérale. Je
comprends les Québécois d'être déçus, déçus, entre autres, de l'attitude de
Philippe Couillard qui refuse de rompre avec le passé, qui refuse de prendre
ses responsabilités.
On vit actuellement une crise, une crise
de confiance à l'égard de nos institutions, et c'est le devoir du premier
ministre de poser un geste fort. La CAQ a proposé, de façon très constructive,
que Philippe Couillard prenne l'engagement qu'à l'avenir les nominations de
dirigeants de la SQ, de l'UPAC et du DPCP soient faites par un vote du deux
tiers à l'Assemblée nationale. Donc, c'est pour l'avenir. Ça aurait été simple
pour Philippe Couillard d'accepter cette proposition, on aurait pu l'appuyer,
mais il a refusé. Il a préféré continuer à appuyer le vieux système d'influence
libérale.
Et ce matin, on a des exemples très
concrets de comment fonctionnait ce système d'influence libérale. On voit que
la responsable du financement du Parti libéral pendant 10 ans, Violette
Trépanier, orchestrait les nominations dans la fonction publique et parlait
même avec des cabinets de ministre au sujet de projets de contrat avec le gouvernement.
Donc, on est dans une situation où, ce matin, j'ai demandé spécifiquement à
trois reprises à Philippe Couillard au moins de condamner les façons de faire
de Violette Trépanier et de l'ancien gouvernement. Il a refusé. Il a patiné, il
a refusé. Philippe Couillard préfère son rôle de chef du Parti libéral à son
rôle de premier ministre du Québec.
La Modératrice
: On va
passer à la période de questions en commençant par Alain Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) :
Bonjour. M. Couillard ne cesse de dire que c'est des histoires du passé et
M. Couillard, selon les derniers coups de sonde, est à 36 % dans les
intentions de vote. Vous dites qu'il y a une crise de confiance, effectivement,
on l'a vu dans le dernier sondage, là, où, entre autres, pour l'UPAC, on se
posait la question : est-ce qu'il y avait de l'interférence? Mais sur les
intentions de vote, l'aiguille ne bouge pas, M. Legault.
M. Legault
: Oui. Bien,
écoutez, vous le savez, là, vous avez de l'expérience, c'est toujours la
dernière chose qui bouge, hein, le vote. Ce qui bouge en premier, c'est est-ce
qu'on a confiance ou pas confiance dans le gouvernement puis on voit que, sur
cet aspect, bien ça bouge dans les sondages.
Maintenant, ce qui est important de dire
aussi, c'est que la CAQ existe depuis cinq ans. Depuis 45 ans au Québec, les
gens sont habitués de voter, quand ils sont souverainistes, pour le PQ; quand
ils sont fédéralistes, pour le Parti libéral. Donc, ça ne changera pas du jour
au lendemain, mais moi, j'ai confiance que ça va finir par coller puis ça va
commencer à avoir des impacts sur le vote des Québécois.
M. Laforest (Alain) : Ce
matin, M. Lisée a clairement dit : Il y a suffisamment d'éléments dans ce
qui est révélé par le bureau d'enquête pour que la police s'intéresse à du
parjure. Est-ce que vous êtes dans la même veine que lui?
M. Legault
: Bien, oui.
Je pense qu'effectivement, de toute évidence, Mme Trépanier devrait être
rencontrée pour mettre en opposition les faits qui sont dévoilés puis ce
qu'elle a dit devant la commission Charbonneau. Bien, bien plus grave que ça,
comment se fait-il que Philippe Couillard, d'abord, qui était ministre à
l'époque, qui est aujourd'hui premier ministre, qui ne veut pas dénoncer ces
façons de faire? Tu sais, puis là il compare avec quand j'ai été président
d'honneur d'une campagne de financement puis là il parle de la CAQ. La CAQ n'a
jamais été au pouvoir.
Là, ce qu'il s'agit ici, là, ce dont on
parle, c'est, d'un côté, collecter de l'argent puis, en échange, avoir une
nomination ou un contrat. C'est très grave, puis M. Philippe Couillard, il a
l'air de trouver ça normal, ne dénonce pas trop. Pourtant, Marc Bibeau a eu 40
contrats depuis que M. Philippe Couillard est premier ministre. Donc, il ne
peut pas dire, là : Ah! il n'y a plus rien qui se fait.
Donc, il y a son chef de cabinet qui était
au centre, là, du trafic d'influence de Violette Trépanier et puis de Marc Bibeau
qui est encore là, lui aussi. Philippe Couillard ne veut pas non plus changer
les règles. Il veut continuer à nommer le chef de la police, le chef de l'UPAC,
le chef du DPCP. Pourquoi il tient tant que ça à ce que ça soit les libéraux
qui gardent tout ce pouvoir-là? Je pense qu'il y a des questions, puis les
Québécois, je comprends qu'ils soient déçus, je comprends qu'ils aient perdu
confiance.
La Modératrice
:
Mathieu Boivin, Cogeco.
M. Boivin (Mathieu) : Ce
matin, M. Caire a parlé d'une vérification exhaustive de tous les emplois qui
pourraient être attribuables à une allégeance et même à des dons libéraux.
Comment est-ce qu'on y arrive exactement? Parce que là, on parle d'un méchant
contrat, là.
M. Legault
: Bon, d'abord,
moi, je commencerais, étant donné que Philippe Couillard dit qu'il est pur et
blanc, par toutes les nominations qui ont été faites sous le gouvernement de M.
Couillard. Deuxièmement, je pense qu'on peut avoir quelqu'un d'indépendant,
puis quand je dis indépendant, là, je souhaiterais, s'il est vraiment sérieux
de faire le travail, qu'il choisisse cette personne-là ou ces personnes-là avec
les groupes d'opposition, qu'on regarde les C.V. Est-ce qu'il y a des personnes
qui, de toute évidence, n'ont pas le C.V., n'ont pas les compétences pour
occuper un poste? Puis c'est surtout sur ces personnes-là qu'on devrait
concentrer nos efforts, les rencontrer, leur demander s'ils ont parlé à
Violette Trépanier, comment ils ont obtenu ce poste-là alors qu'ils n'ont pas
la compétence. C'est ça qu'il faut faire comme recherche, puis, si M. Couillard
était sérieux, bien, il ferait cette enquête.
M. Boivin (Mathieu) : Sur une
base comme celle-là, vous pourriez faire perdre leur emploi à des gens?
M. Legault
: Écoutez,
s'il y a des gens qui ont eu des emplois seulement parce qu'ils ont donné de
l'argent au Parti libéral puis qu'ils n'avaient pas les compétences, je pense
que les Québécois ne souhaitent pas que ces personnes-là gardent leur emploi.
M. Boivin (Mathieu) : Autre
chose. Ce matin, le président du Conseil du trésor, M. Moreau, a paru très
fâché par le travail qui est fait par nos collègues de l'Agence QMI. Il
a parlé d'un acharnement qui ressemble à de l'acharnement thérapeutique, un tir
groupé, quelque chose qui est délibéré contre le gouvernement libéral.
Réagissez donc à cette interprétation-là.
M. Legault
: D'abord,
il avait l'air pas mal moins fâché quand mon collègue Éric Caire lui a posé des
questions. Il n'a pas osé se lever parce qu'il fait partie des vieux ministres,
là. Il a laissé Martin Coiteux, un nouveau ministre, essayer de montrer la
virginité du nouveau Parti libéral.
Maintenant, écoutez, quand on est rendu
qu'on a une enquête de l'UPAC sur un ancien premier ministre, qu'on a toutes
les révélations qu'on a vues sur Marc Bibeau puis Violette Trépanier, comment
Pierre Moreau peut-il blâmer les journalistes de poser des questions, de
révéler effectivement des dossiers dans lesquels il y a eu effectivement un
trafic d'influence? Moi, je ne vois pas comment ils peuvent blâmer les
journalistes, là. C'est même surprenant qu'on n'en parle pas plus au Québec. Un
ancien premier ministre, Jean Charest, est enquêté par l'Unité permanente
anticorruption. Ce n'est quand même pas rien, là.
La Modératrice
:
Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) :
Bonjour, M. Legault. Vous avez Sonia LeBel maintenant dans votre équipe,
quelqu'un qui connaît bien le dossier, tout le dossier de la commission
Charbonneau. Je présume que vous l'avez consultée à la suite de ce qui a été
révélé ce matin. Est-ce qu'elle vous a conseillé de prendre position, d'avoir
une opinion comme quoi ça prendrait une enquête pour parjure pour Mme
Trépanier?
M. Legault
: Bien, je
l'ai consultée, là, mais évidemment, il a été très clair avec Mme LeBel, Me
LeBel, dès le début, que moi, je ne veux pas avoir accès à des informations
confidentielles. Cependant, elle a de l'expérience et puis, oui, elle m'a
consulté... je l'ai consultée.
M. Gagnon (Marc-André) :
Qu'est-ce qu'elle vous a dit?
M. Legault
:
Concernant?
M. Gagnon (Marc-André) :
Bien, concernant les révélations de ce matin.
M. Legault
: Bien, je
pense que... concernant quelles révélations?
M. Gagnon (Marc-André) :
Bien, sur...
M. Legault
: Vous
parliez, là, de l'enquête qui va être faite par le DPCP. Effectivement, c'est permis
en vertu de l'article 20, c'est ce qu'elle m'expliquait et puis c'est une bonne
chose que le DPCP ait demandé aux policiers de venir enquêter sur ce qui s'est
fait ou ce qui ne s'est pas fait au DPCP.
M. Gagnon (Marc-André) :
Excellent. M. Couillard, en Chambre, ce matin, vous a rappelé qu'il a quand
même annoncé des modifications quant au processus de nomination dans la haute
fonction publique. Pour vous, ça, ce n'est pas suffisant?
M. Legault
: Bien,
écoutez, il veut continuer à les faire tout seul, les nominations. Il nous
dit à l'avance : On va vous montrer les C.V. dans certains cas. Mais
il refuse un vote du deux tiers. Donc, il veut continuer que ça soit les
libéraux qui nomment les personnes importantes, qui nomment le chef de police,
le chef des poursuites puis le chef des enquêtes.
La Modératrice
: Hugo
Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) : Oui,
bonjour, M. Legault. Vous n'avez pas l'impression un peu de tirer dans toutes
les directions depuis la semaine dernière? Parce qu'on vous entendait, bon, ce
matin, réclamer cette vérification sur les nominations partisanes. La semaine
dernière, vous vouliez que la Vérificatrice générale se penche sur les baux de
M. Bibeau. Hier, il y avait cette sortie sur les nominations aux deux tiers,
bon, puis là j'en oublie sans doute. Il me semble que ça fait beaucoup de
mesures...
M. Legault
: Je ne
pense pas que vous en oubliez, là, mais on voit qu'il y a comme un petit délai.
Dans le temps, on parlait des Maritimes, là. On est dans une situation où j'ai
demandé qu'il y ait une vérification des 40 baux de Marc Bibeau signés par
Philippe Couillard. Les premiers jours, il a refusé; après, il a accepté une
motion. Donc, une chance que la CAQ a proposé ça.
Maintenant, la CAQ proposait déjà depuis
un certain temps que le directeur de l'UPAC et le directeur de la Sûreté du
Québec soient nommés par un vote du deux tiers. On a ajouté, avec ce qui s'est
passé depuis une semaine, puis je pense que c'est tout à fait normal, avec ce
qui s'est passé, les allégations d'Yves Francoeur par rapport au DPCP, qu'aussi
le DPCP soit nommé aux deux tiers.
Maintenant, quand on voit qu'il y avait un
système presque complet, avec Violette Trépanier, pour les nominations dans la
fonction publique, bien, c'est notre rôle, à l'opposition, de faire des
suggestions. Puis moi, je pense que Philippe Couillard a souvent accepté nos
suggestions, puis on espère qu'il va continuer de le faire. Mais il y a
toujours un petit délai. Ça lui prend un certain temps. On dirait qu'il n'a pas
le réflexe de l'intégrité, Philippe Couillard.
M. Lavallée (Hugo) :
Qu'est-ce que vous pensez de la contre-attaque de M. Couillard, justement, qui
tentait ce matin de vous associer, bon, au financement politique au Parti
québécois à l'époque où vous y étiez, qui a soulevé des doutes sur les manières
de faire? Est-ce que vous craignez que ça puisse influencer l'électorat que de
tenter un peu de vous associer à ces scandales?
M. Legault
: De toute
évidence, c'est ce qu'il essaie de faire, mais il y a toute une différence
entre collecter de l'argent puis donner des contrats ou des nominations à ces
personnes-là qui nous ont donné de l'argent. Moi, jamais je n'ai donné une
nomination ou un contrat en échange de l'argent. De toute évidence, les
libéraux l'ont fait. Donc, on compare des pommes puis des bananes, là.
La Modératrice
: Merci.
Catherine Lévesque, Huffington Post
Mme Lévesque (Catherine) :
Bonjour, M. Legault.
M. Legault
: Bonjour.
Mme Lévesque (Catherine) :
Votre collègue M. Caire l'a dit tantôt, mais je voulais l'entendre de vous. Est-ce
qu'Yves Francoeur serait bienvenu à la CAQ aux prochaines élections?
M. Legault
: Écoutez,
avant que quelqu'un se joigne à la CAQ, là, moi, je rencontre cette
personne-là, je lui demande si, cette personne-là, si elle est d'accord avec le
programme de la CAQ, hein? On a un programme bien clair. Donc, c'est la
première étape qu'on aurait besoin. Mais je ne connais pas Yves Francoeur, je
ne l'ai jamais rencontré, puis la première chose qu'il faudrait savoir, c'est :
Est-ce qu'il est d'accord avec le programme de la CAQ?
Mme Lévesque (Catherine) :
O.K. Donc, ce n'est pas un oui, ce n'est pas un non pour l'instant, c'est...
M. Legault
: C'est ça.
Mme Lévesque (Catherine) :
Puis je voulais juste revenir sur ce que vous avez dit tantôt sur Philippe
Couillard qui essaie de démontrer la virginité, là, du Parti libéral. Est-ce
que vous êtes en train d'insinuer finalement qu'il met de l'avant ses nouveaux ministres,
ceux qui n'étaient pas là pendant l'ère Charest, pour essayer de se donner
carte blanche?
M. Legault
: Bien,
écoutez, Éric Caire est porte-parole en matière d'affaires du Conseil du
trésor, il a posé des questions ce matin. Le président du Conseil du trésor,
qui est un vieux ministre, a refusé de se lever. C'est l'ancien président du
Conseil du trésor, qui est un nouveau ministre, qui s'est levé. Mais on ne peut
pas nier puis oublier le fait qu'actuellement, chez les libéraux, il y a 31
députés, dont 15 ministres, qui étaient là du temps de Violette Trépanier, Marc
Bibeau, Jean Charest. Donc, on ne peut pas nier ça, là.
La Modératrice
: Merci.
Est-ce que c'est fini, oui?
Mme Lévesque (Catherine) :
Non, mais je veux juste préciser. Dans le fond, ce que vous pensez qu'il fait,
sa stratégie, finalement, c'est de toujours faire répondre les nouveaux ministres?
Est-ce que c'est ça que vous pensez qu'il fait?
M. Legault
: Bien,
écoutez, c'est ce qu'on a vu ce matin, là, hein? Pierre Moreau ne s'est pas
levé.
La Modératrice
: Merci.
Alain Laforest.
M. Laforest (Alain) : Mais
juste un complément d'information, M. Legault, parce que vous disiez tout à
l'heure, là : J'étais président — puis on vous a déjà posé la
question — j'étais président de la campagne de financement. Est-ce
que vous reniez le fait que le Parti québécois, actuellement, alors que vous
étiez président de la campagne de financement, a quand même joué dans un
système de prête-noms? Il y a 600 000 $ qui est réclamé par le DGE.
M. Legault
: Oui. Mais
moi, je n'ai jamais... Moi, ce que j'ai fait comme président honoraire, là, j'ai
fait un pitch à un conseil national du PQ pour inciter tous les militants à
ramasser de l'argent de façon légale. Mon rôle s'est arrêté là. Maintenant, les
enquêtes qui ont lieu, que ça soit au PQ, au Parti libéral, que ça se
poursuive. La CAQ a remboursé, même si on n'était pas obligés de le faire, des
montants qui ont été ramassés par l'ADQ avec des prête-noms.
M. Laforest (Alain) : 48 000 $
à peu près, là.
M. Legault
: Dans ce
coin-là. Donc, on est dans une situation où la CAQ n'a pas rien à se reprocher,
puis la CAQ, surtout, surtout, surtout, n'a jamais donné de contrat ou de
nomination en échange de contributions politiques puisqu'on n'a jamais été au
gouvernement.
M. Laforest (Alain) : …ce qui
est en cause, c'est François Legault, l'ancien ministre de l'Éducation,
l'ancien ministre de la Santé du Parti québécois qui était là à l'époque où il
y a des contributions qui sont réclamées.
M. Legault
: Oui. Bien,
moi, je peux vous dire, comme ancien ministre du Parti québécois, que je n'ai
jamais donné une nomination ou un contrat en échange d'une contribution
politique. Ça, je peux vous assurer de ça.
La Modératrice
: Merci.
On va passer aux questions en anglais. Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) : Hello, Mr. Legault. You suggested that Mr. Couillard is taking a
partisan approach and he is prioritizing his role as a leader of the Liberal
Party over his role as Premier. Why do you say that?
M. Legault
:
Right now, clearly, there is a crisis in Québec, a crisis of confidence in our
institutions, and it's the duty of the Premier to ensure that confidence is
there, that we take action to restore this confidence. And this is why, the
CAQ, we put some constructive solutions on the table.
We suggested that, in the
future, the leaders of the Sûreté du Québec, of the Commissioner of the UPAC
and of the DPCP, that they be appointed by a two third majority vote at the
National Assembly, but Mr. Couillard said no. He refused our suggestion to
change the system. And speaking about this system, we saw this morning exactly
how it was working at the Liberal Party. The funding officer of the Liberal
Party, Violette Trépanier, orchestrated appointments with the public service and
she also had a word to say in contracts with the Government.
So I asked, this morning,
Philippe Couillard three times if he condemned these practices, and he refused.
So that's why I said that I think that, instead of being the Premier of all
Quebeckers, he chooses to defend the Liberal family.
Mme Johnson (Maya) : This morning, Mr. Lisée said essentially that he's tired of this
ongoing Liberal saga and he feels it's distracting from the real issues that
Quebeckers are concerned about, namely healthcare, for example. Can you tell us
what you think could be done to reduce wait times in the healthcare system and
to unclog our emergency rooms?
M. Legault
:
Yes. we have to remember, I was the one who put in place the first GMF. Right?
And at the time, those clinics, they were supposed to
be open every night and during weekends, on Saturday and Sunday. Mr. Couillard
has been the Minister of healthcare for five years. He decided to not push on
the doctors to assume this charge of being responsible for seven days a week.
So right now, we see Mr.
Barrette saying that we will open or transform some clinics in superclinics and
these clinics will be open seven days a week, including the Saturday afternoon
and the Sunday afternoon. But that's not enough. We must ask all family doctors
to do their part in order to make sure that, like right now, we have 40% of the
patients going to urgencies that must be treated with a clinic, not in a
hospital.
So right now I think that
there's a lack of courage, a lack of courage from Mr. Couillard and from Mr.
Barrette, and they were not able to convince the family doctors to be in charge
of the first line for seven days a week. Merci.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
(Fin à 13 h 7)