(Huit heures trois minutes)
M. Lisée
: Alors, dans plusieurs
régions du Québec, le pire n'est pas passé, le pire est à venir dans les jours
prochains. Donc, nous appelons les citoyens à redoubler de résilience et à la Sécurité
publique d'être présente. On voit qu'il y a quelques zones qui ont été
négligées. Certains citoyens se sentent oubliés. Je pense, c'est important,
dans cette phase-ci de la crise, d'apporter secours à tous ceux qui en ont
besoin, et on fera les bilans après, de voir qu'est-ce qui a été manquant dans
la planification, dans la priorisation des choses.
C'est clair que l'ensemble des citoyens
n'ont pas été égaux dans la crise. Est-ce que c'est parce qu'il n'y avait pas
assez de ressources? Est-ce que c'est parce que la répartition des ressources
n'était pas adéquate? Ce sont de vraies questions. On les posera la semaine
prochaine. Aujourd'hui, ce qui est important, c'est que les ressources soient
au rendez-vous pour l'ensemble des citoyens qui vont voir une crue des eaux
dans certaines régions du Québec, alors que dans d'autres, comme on le sait, il
y a un retrait des eaux. Alors, mobilisation, vigilance, coopération,
solidarité, c'est le maître mot dans les jours qui viennent. On sait que les situations
sont parfois tendues. Il y a de la mauvaise humeur qui s'exprime ici et là. Ce
n'est pas le moment. C'est le moment de travailler ensemble pour sauver un
maximum de sinistrés.
Alors, une autre crise ce matin, à 10
heures à Dorval, à l'assemblée générale des actionnaires de Bombardier. Malheureusement,
le gouvernement Couillard a manqué l'occasion hier d'avoir une position
constructive dans le débat, c'est-à-dire de dire, une fois pour toutes, que les
hausses de rémunération proposées par le conseil d'administration n'étaient pas
acceptables. M. Couillard avait l'occasion de se ranger du côté non seulement
du Parti québécois et de 93 % des Québécois, mais de la Caisse de dépôt,
de Teachers, du Fonds de solidarité et donc des actionnaires institutionnels
qui sont des spécialistes de ce genre de chose et qui disent la même chose que
nous : la hausse de rémunération n'est pas acceptable et il y a des
problèmes de gouvernance.
M. Couillard, hier, aurait dû mettre son
poids dans la balance, son poids moral dans la balance. Il a préféré rester sur
ses déclarations antérieures où il met son poids dans la balance du côté des
hausses de rémunération et de la gouvernance actuelle. Alors, si aujourd'hui
les actionnaires n'arrivent pas à avoir les changements désirés, bien, ils
pourront dire que Philippe Couillard a fait partie du problème... Je vais
recommencer. Ils pourront dire que Phillipe Couillard a fait partie du problème
plutôt que de faire partie de la solution.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, M. Lisée. On va aller au micro de droite, M. Laforest. Merci d'avoir
une question, une sous-question.
M. Laforest (Alain) :
Bonjour, M. Lisée. Qu'est-ce que vous pensez du fait que... non, je vais la
formuler autrement. Est-ce que vous considérez que l'annonce de ce matin de M.
Beaudoin, c'est un faux départ?
M. Lisée
: Bien, c'est
une demi-mesure. C'est une mesure, mais c'est une demi-mesure. Et moi, je
serais très intéressé de voir comment la caisse et le Fonds de solidarité
réagissent à cette demi-mesure. Ce n'est pas ce qu'ils avaient demandé. Ils ont
demandé le retrait de M. Beaudoin du conseil d'administration. Là, il se retire
à moitié, donc c'est une demi-mesure.
M. Laforest (Alain) : Quel
impact ça risque d'avoir sur l'entreprise, selon vous, tout le battage qu'on
fait depuis un mois?
M. Lisée
: Bien, vous
voyez que, quoi qu'on dise à l'Assemblée nationale, les actionnaires et les
critiques, les spécialistes, les analystes ailleurs qu'au Québec considèrent
que la décision du conseil d'administration est mauvaise. Alors, ce n'est pas
le fait que, nous, on a dit la même chose que les actionnaires qui porte
ombrage à la réputation de Bombardier. Bombardier a tiré dans le pied de sa
propre réputation. Pour nous, dès le premier jour, on a dit : Ne faites
pas ça, c'est mauvais pour votre réputation, et nous pensons que c'est une
mauvaise décision.
Alors, Bombardier n'a pas correctement
défendu sa réputation, et M. Couillard ne les a pas aidés à défendre leur
réputation en revenant sur une très mauvaise décision qui est cette hausse de rémunération
de 50 %.
Le Modérateur
: Merci.
M. Vigneault, Radio-Canada, micro de gauche.
M. Vigneault (Nicolas) : Mais
quand même le fait que M. Beaudoin accepte de ne plus être président exécutif,
ça veut dire que sa rémunération, de toute évidence, pourrait passer de 3,
4 millions de dollars par année, autour de 300 000 $, ce qui est
le salaire normal d'un président de conseil d'administration. Pour vous, ce
n'est pas satisfaisant, ça?
M. Lisée
: Bien,
écoutez, il y a l'ensemble de la rémunération des six dirigeants principaux qui
est excessive. Je veux dire, l'augmentation de 50 % est excessive. On sait
qu'il y a plusieurs cas récents de grandes compagnies, que ce soit Swissair,
Imperial Brands, Thomas Cook, où il y a eu le même débat et où les conseils
d'administration ont décidé de retirer leur proposition d'augmentation de
rémunération, des normes... le plus grand investisseur privé au monde,
BlackRock; le plus grand investisseur public au monde, le fonds norvégien, ont
décidé qu'à partir de maintenant ils allaient réclamer des baisses de rémunération,
c'est-à-dire des augmentations qui seraient liées, en certains cas, à
l'augmentation de rémunération des salariés, alors rien à voir avec ce genre de
dérive scandaleuse qu'on a connue dans énormément de grandes compagnies dans le
monde.
Donc, Bombardier n'est pas au diapason de
ce qui se passe dans les grandes entreprises comme Bombardier et le gouvernement
Couillard non plus. Le Parti québécois, oui, nous, on pense qu'il y a ce
mouvement mondial de modération de rémunération des hauts dirigeants. On doit
s'inscrire là-dedans, c'est ce qu'il faut faire. Malheureusement, M. Couillard
a manqué le bateau.
M. Vigneault (Nicolas) : Sur
un autre sujet, M. Lisée, vous avez lu, hier, notamment sur notre site
Internet, j'imagine, le REM, on va déposer un projet de loi aujourd'hui, qui va
donner quand même beaucoup de pouvoirs au gouvernement en matière
d'expropriation. Votre réaction là-dessus? Est-ce que ça vous inquiète de voir
qu'on pourrait exproprier beaucoup de gens pour le projet?
M. Lisée
: Bien, bien
sûr. On va être vigilants là-dessus parce que nous, on a réclamé une commission
parlementaire sur le REM. Bon, là, on va avoir un projet de loi. Donc, on va
demander des consultations et on pourra avoir une discussion sur le REM à
travers ce projet de loi là.
Nous sommes parfaitement favorables à un
investissement massif dans le transport en commun, électrique de surcroît, à
Montréal, bien sûr. Mais, dans le projet de REM tel que proposé, est-ce qu'on
en a pour notre argent? Est-ce qu'on a fait les bons choix et est-ce que, dans
ce cas-ci, le rendement de la caisse... qui paie pour le rendement de la
caisse? Alors, nous, on pense qu'il y a des questions très importantes qui
doivent être posées, qui appellent réponse. Cette commission parlementaire va
nous permettre de poser ces questions-là, mais on va voir.
Est-ce que l'accumulation de dérogations
nécessaires pour ce projet-là est opportune ou excessive? Je n'ai pas la
réponse à cette question-là maintenant, mais c'est clair que, pour le gouvernement
Couillard, il n'y a rien de trop beau pour le REM au niveau financier, au
niveau environnemental, au niveau de l'expropriation.
Nous, on veut le succès de ce projet.
Maintenant, on veut voir la facture au complet, l'état des dommages. Est-ce
qu'il y a des dommages collatéraux aussi qui peuvent être mitigués d'une façon
ou d'une autre? Donc, notre position, c'est une position de vigilance et de
critique constructive, mais, jusqu'à maintenant, il y a des questions
auxquelles nous n'avons pas eu de réponse. Nous allons nous servir de cette
commission parlementaire pour les obtenir.
Le Modérateur
: Merci.
Micro de droite, M. Lachance.
M. Lachance (Nicolas) : Le
projet Dix30 d'une clinique privée-publique, projet pilote, que pensez-vous de
la part, là, du gâteau qui a été offerte par M. Barrette, là, à même sa
circonscription?
M. Lisée
: Lorsqu'on
regarde l'ensemble du dossier, bon, d'abord, la base même de cette idée qu'on
va donner à une clinique privée un certain nombre du budget et des opérations
chirurgicales pour faire un «benchmarking» pour essayer de déterminer le coût
réel dans le public, c'est extrêmement discutable en soi parce que les
conditions du privé ne sont pas les mêmes que celles du public. Alors, si on
voulait un «benchmarking», il fallait créer quelque chose à l'intérieur du
système public pour voir combien ça coûte vraiment dans des conditions du
public.
Une fois qu'on a pris cette mauvaise
décision, le choix des lieux pose question parce que, bon, c'est dans le comté
du ministre, ça, c'est transparent, c'est une clinique qui avait des problèmes
financiers et c'est clair que la décision du ministre de choisir cette clinique
lui permettait de, disons, régler ses problèmes ou, du moins, de gérer ses
problèmes financiers. Est-ce que ça a été un facteur dans le choix du ministre?
On ne le sait pas. C'est une question intéressante.
Et deuxièmement, pourquoi est-ce que, lorsqu'il
y avait trois cliniques qui avaient été choisies, celle-ci a eu une activité
folle, alors que les autres n'ont pas eu d'activité ou presque? Ce sont toutes
des questions qui sont sans réponse et qui soulèvent des inquiétudes.
M. Lachance (Nicolas) : Vous
avez vu la mairesse de Pohénégamook qui se plaint que, lorsque les eaux se sont
retirées en 2015, le gouvernement Couillard les a un peu abandonnés. Est-ce que
vous n'avez pas l'impression que ça pourrait arriver encore, cette fois-ci?
M. Lisée
: Nous, notre
vigilance, elle est énorme. C'est pourquoi, hier, j'ai demandé au premier
ministre de s'assurer que l'armée restera pour l'opération de rétablissement et
de nettoyage en évoquant des questions de salubrité et de santé publique qui se
posent réellement, parce que, dans le Richelieu, par exemple, ils sont partis
alors que rien n'avait été fait. Et c'est clair que la crise nous montre qu'il
y a des zones d'ombre, qu'il y a des lieux qui n'ont pas été priorisés et donc il
y a des citoyens qui n'ont pas été aussi bien servis que d'autres.
Il faut s'assurer que ça ne soit pas le
cas à l'avenir et qu'ils soient correctement indemnisés. Mais ce que je dis aujourd'hui,
c'est que les gens qui sont en besoin doivent le dire et le dire fort maintenant,
et c'est très bien. Et il faut qu'on réponde à leurs cris de détresse maintenant
et qu'ensuite on fasse le bilan de pourquoi est-ce qu'il y a eu, à certains
endroits, de la détresse et à d'autres endroits qui ont été priorisés.
M. Lachance (Nicolas) : Vous
parlez de Pohénégamook, dans ce cas là, ou...
M. Lisée
: Moi, j'ai vu
aussi à La Visitation, il y a eu des coins où ils attendaient, même dans des
quartiers de Montréal. Il y a eu des lieux qui ont été priorisés, d'autres ne
l'ont pas été. Ça suscite du mécontentement, des questions légitimes qui sont
posées, mais ce que je dis aujourd'hui, c'est qu'il y aura l'heure de ce
bilan-là à faire, mais en ce moment, c'est l'heure de l'action.
Le Modérateur
: Merci.
M. Boivin, micro de gauche.
M. Boivin (Mathieu) : Retour
sur Bombardier. Il y a quelques semaines, au plus fort de la controverse, je
vous avais posé la question : Est-ce que M. Beaudoin peut demeurer en
poste? Vous m'aviez dit : Non, je pense que M. Beaudoin ne peut pas se
maintenir en poste. Pensez-vous toujours que M. Beaudoin devrait quitter plutôt
que de quitter son strapontin pour un autre?
M. Lisée
: Bien, moi,
je suis assez sensible aux arguments de la Caisse de dépôt, aux arguments du
Fonds de solidarité. Et donc, lorsque la ministre Anglade, hier, a dit :
Le conseil d'administration devrait écouter ses actionnaires, alors ce n'était
pas clair, dans sa bouche, si ça voulait dire écouter l'actionnaire majoritaire
ou les actionnaires comme la caisse. Moi, je réponds : les actionnaires
comme la caisse.
M. Boivin (Mathieu) : Est-ce
que M. Beaudoin devrait quitter son poste ou devrait quitter l'entreprise, en
fait?
M. Lisée
: Bien, l'entreprise...
en tout cas, je pense que ce serait sain qu'il ne soit plus président du conseil
d'administration.
Le Modérateur
: Merci.
M. Boivin (Mathieu) : Hier...
excuse-moi, juste un...
Le Modérateur
: Une
dernière, M. Boivin, s'il vous plaît.
M. Boivin (Mathieu) : Un
deuxième sujet. M. Leitão a clairement ouvert la porte à une augmentation des
cotisations au Régime des rentes du Québec pour l'harmonisation avec le RPC. Ça
voudrait dire substantiellement plus cher payer pour les cotisants québécois.
Supportez-vous M. Leitão là-dedans?
M. Lisée
: Bien, nous,
on veut le projet de loi. On veut voir l'impact que ça va avoir sur sur les
retraités, d'abord, positifs, l'impact que ça va avoir sur, justement, les
cotisations des salariés des entreprises, sur l'économie.
On n'est pas fermé à cette
revendication-là parce qu'effectivement il y a un écart de droit entre les
retraités québécois est les retraités canadiens, ce qui faisait un
appauvrissement des retraités québécois. Maintenant, comment ça va être fait, à
quel rythme? Qui va en porter le fardeau? C'est ce qu'on veut voir dans le
détail.
Le Modérateur
: Merci.
Mme Plante, micro de gauche.
Mme Plante (Caroline) : Bonjour,
M. Lisée. Est-ce que M. Fournier s'est parjuré hier en disant, dans le dossier
des documents du PLQ, en disant que c'est la SQ qui avait choisi les mots clés?
M. Lisée
: Bien, il a
induit la Chambre en erreur. Alors, il a fait une erreur, ce serait bien qu'il
s'en excuse.
Mme Plante (Caroline) :
Est-ce que vous allez entamer une procédure en Chambre?
M. Lisée
: On aimerait
qu'il s'excuse et puis on va accepter ses excuses.
Mme Plante (Caroline) :
Allez-vous revenir sur le dossier des documents du PLQ aujourd'hui? Est-ce que,
pour vous, la chose est close? Est-ce que c'est clos ou vous allez revenir là-dessus
aujourd'hui?
M. Lisée
: Vous allez
être présente à la période de questions, vous le saurez à ce moment-là.
Mme Plante (Caroline) :
Quelle suite il pourrait y avoir à ça?
M. Lisée
: Attendez la
période de questions.
Le Modérateur
: Merci.
D'autres questions en français?
M. Laforest (Alain) : En
complémentaire.
M. Lisée
: Ah bon! Un
deuxième tour.
Le Modérateur
:
Dernière, dernière, M. Laforest, mettons.
M. Laforest (Alain) : Bien,
il y en a qui en posent... Oui, une dernière qui va peut-être être une réponse
courte ou une réponse longue, ça va dépendre de M. Lisée. C'est sur une de vos propositions
concernant Bombardier.
Votre critique en matière d'économie a
suggéré, et vous avez suggéré hier aussi d'utiliser les tribunaux. Vous avez
demandé aux investisseurs institutionnels d'utiliser les tribunaux. La réponse
n'a pas été très forte, là. La Caisse de dépôt n'a pas répondu, le Fonds de
solidarité n'a pas répondu, le fonds de pension du Canada possiblement a
entendu parler de cette nouvelle, n'a pas répondu.
Est-ce que vous incitez encore les
investisseurs institutionnels à avoir recours aux tribunaux? Parce
qu'aujourd'hui on apprend que M. Beaudoin fait un pas de côté, mais reste dans
l'entreprise. Ça ne change rien au niveau de la rémunération, là, il semble que
la rémunération va être votée telle quelle. Qu'est-ce que vous leur suggérez
aujourd'hui?
M. Lisée
: Bon, d'abord,
il faut qu'ils voient si leur premier recours est couronné de succès ou non.
Ils le sauront ce matin, et c'est seulement si ce n'est pas couronné de succès,
c'est-à-dire si la caisse échoue à annuler la hausse de rémunération, que cette
option-là devient disponible. Alors, oui, nous, on continue à leur dire que
c'est une option qui est disponible et qu'ils devraient envisager et utiliser.
Maintenant, c'est à la caisse de décider.
Le Modérateur
: Merci.
En anglais, Mme Fletcher.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good morning, Mr. Lisée. What does
this means that Mr. Beaudoin is stepping down as executive chair, but he is
staying on the board of directors?
M. Lisée
: Well, it means that we were right in applying pressure and that it
has some results, but it's a half-measure. Of course, our main concern was not
so much the definition of his post but the exaggerated hikes in remuneration,
and that has not been addressed by the board. We hope that, at the assembly
this morning, they will accept to roll back the hikes that they have proposed.
As for Mr. Beaudoin, we
agree with the Caisse de dépôt
that it would be healthy for Bombardier that he steps down as president of the
board and we'll see what happens.
Mme Fletcher (Raquel) : What do you think that the Premier needs to say in question period today in response to these
elements, but also his answers yesterday?
M. Lisée
: Well, unfortunately, the Premier will be in the Ottawa region today, so he won't be there in
question period. But clearly
his window of opportunity was yesterday, when he could have been part of the
solution by supporting the caisse, and the Fonds de solidarité, and others who
say that these hikes of remuneration should be rolled back. He didn't do that. He
was not part of the solution, he's still part of the problem and certainly he
missed a good opportunity to make his mark.
Le Modérateur
:
Dernière, s'il vous plaît.
Mme Fletcher
(Raquel) : On another subject, the
legalization of marijuana, do you agree or think that the SAQ should be in
charge of distributing legal marijuana?
M. Lisée
: Well, I thought it was premature for Mr. Leitão to say that this was out of the question. We have been calling for a parliamentary commission that would hear all sides of the issue, including the distribution.
We would have liked to hear what the SAQ had to say, what experts had to say,
what happened in Colorado, in Vermont and elsewhere. Did they use the same
distributing system or another? And so I'm really appalled that the Minister
just closed that door as though it was his decision alone to make. I think we
should have a more open debate on the options before making a decision. Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
(Fin à 8 h 20)