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Point de presse de M. Jean-François Lisée, chef de l’opposition officielle et M. Gaétan Lelièvre, porte-parole de l’opposition officielle en matière de pêcheries

Version finale

Tuesday, May 16, 2017, 11 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante minutes)

M. Lisée : Bonjour, mesdames messieurs. Nous avons appris ce matin que, lorsqu'il était directeur général de la ville de Gaspé, Gaétan Lelièvre, en 2008 et 2009, a posé des gestes contraires à l'éthique et à la déontologie en acceptant des faveurs d'une firme d'ingénierie. M. Lelièvre vous dira, il a fait état de chacun de ces éléments aux procureurs de la commission Charbonneau. Cependant, il ne les avait communiqués ni au public ni à la direction du Parti québécois au moment de sa candidature en 2012, en 2014 ou à aucun moment jusqu'à aujourd'hui.

Le Parti québécois est la principale force d'assainissement de la vie politique et économique au Québec. C'est nous qui avons introduit le financement populaire des partis politiques avec René Lévesque. C'est nous qui avons, avec Pauline Marois, exercé une pression énorme pour obtenir la création de l'UPAC et la mise sur pied de la commission Charbonneau. Au pouvoir, le Parti québécois a cassé la pratique des prête-noms au niveau québécois et introduit l'assainissement du financement politique au niveau municipal. C'est nous également qui avons assujetti les contracteurs du secteur public, notamment les firmes d'ingénierie, à des tests d'intégrité avant l'obtention de tout contrat.

Comme chef du Parti québécois, je compte proposer aux Québécoises et aux Québécois de prolonger cette action pour une société plus éthique lors du prochain mandat du Parti québécois. Nous sommes donc extrêmement préoccupés de toute information ou de toute action qui pourrait être perçue comme un manquement à l'éthique.

Personne ne met en cause la grande qualité du travail effectué par Gaétan Lelièvre pour la Gaspésie et sa contribution à nos débats sur l'importance des régions. Cependant, ses actions d'il y a neuf ans lorsqu'il était D.G. de sa ville puis sa décision de ne pas rendre publiques ces informations dommageables pour lui et pour notre formation politique doivent être sanctionnées. C'est pourquoi j'ai demandé à Gaétan de quitter aujourd'hui le caucus du Parti québécois jusqu'à nouvel ordre, le temps de donner aux autorités compétentes le loisir d'effectuer toute éventuelle vérification, si elles le jugent opportun, et le temps nécessaire de voir si d'autres informations s'ajoutent au dossier. Gaétan.

M. Lelièvre : Bonjour. J'ai consacré ma vie et mon énergie au service des gens de la Gaspésie et des régions. À l'âge de 21 ans, j'ai débuté ma carrière comme directeur général d'une MRC et j'ai toujours attaché la plus haute importance à la défense des régions et des gens de mon coin de pays.      Cependant, je me rends compte que je n'aurais jamais dû accepter certains avantages offerts, je dis bien offerts, à de nombreuses reprises où j'ai décliné, mais à quelques reprises certains avantages ont été acceptés. Je me suis donc mis dans une situation d'apparence de conflit d'intérêts, et c'est pourquoi je tiens à présenter mes excuses aux citoyens, d'abord de mon comté, aux gens de mon entourage, à mes amis, et aux collègues du caucus du Parti québécois, et à mon chef, actuellement.

Ces éléments étaient tous connus des enquêteurs de la commission Charbonneau, qui m'avaient interrogé à ce sujet. L'UPAC était probablement saisie de tous ces éléments-là, pour avoir eu de nombreuses correspondances entre la commission Charbonneau et mes procureurs. Cependant, je me rends compte aujourd'hui que j'aurais dû informer, oui, idéalement, le chef du Parti québécois et mes collègues de ces éléments qui, pour l'époque, ne m'apparaissait pas opportuns de dévoiler. Mais aujourd'hui, avec toute la transformation, toute l'importance que prennent l'éthique et la déontologie, on doit être plus blanc que blanc. Donc, je tiens à réitérer mes excuses et mes regrets à l'égard de tous ceux qui m'ont entouré au plan professionnel, au plan politique, si ces choses-là peuvent les choquer ou les avoir dérangés.

Après discussion avec mon chef, j'accepte et je comprends la décision de suspension du caucus pour une période indéterminée. Je comprends que les gestes ont et doivent avoir des conséquences, surtout pour un parti qui a tant fait pour promouvoir l'intégrité et l'éthique dans la vie politique et économique, en commençant par René Lévesque, un valeureux Gaspésien qui a tout mon respect.

Comme député, j'entends continuer à défendre jour après jour les intérêts de mon comté, de ma circonscription comme député indépendant. Et, en terminant, je tiens à réitérer pour moi toute l'importance de vous confirmer aujourd'hui, devant tous les gens qui nous écoutent, que jamais Gaétan Lelièvre n'a posé un geste illégal. Gaétan Lelièvre a toujours géré, administré les biens publics, dans l'ensemble des fonctions que j'ai occupées depuis l'âge de 20 ans, avec la plus grande rigueur. Mais aujourd'hui je constate qu'il aurait fallu en faire plus, notamment au niveau éthique. Mais au plan légal, au plan du respect des lois, j'ai toujours attaché la plus grande importance, et je défie n'importe qui d'arriver à une preuve contraire. Mais j'accepte la décision de mon chef aujourd'hui et je la comprends, et c'est avec beaucoup d'humilité que je me présente devant vous. Et, encore là, mes principales pensées vont pour ma famille, qui ont été mentionnés dans quelques-unes de ces correspondances, mes amis, et les gens qui ont confiance en moi, puis mes électeurs. Merci beaucoup.

M. Lisée : Merci. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 46)