(Neuf heures trente-deux minutes)
M. Gaudreault : Alors,
bonjour. Ça me fait plaisir de vous rencontrer aujourd'hui concernant une interpellation
que nous allons faire à l'Assemblée nationale sur la situation en Estrie,
région qui est prise pour acquise par les libéraux.
Mais avant, quand même, de parler de cette
interpellation, je tiens à profiter de l'occasion pour dire un mot sur le fait
que le Parti québécois est déçu du retrait des États-Unis, la décision de M.
Donald Trump, le président, de se retirer de l'Accord de Paris sur les changements
climatiques qui a été signé à l'occasion de la conférence sur les changements
climatiques qu'on a appelée la COP21, à Paris, en décembre 2015. Alors, nous croyons
que les États-Unis, comme un des plus grands émetteurs mondiaux de gaz à effet
de serre, devraient certainement respecter cette entente, cet accord.
Évidemment, du côté du Parti québécois, ça
ne brouille pas nos objectifs et notre volonté très, très ferme de continuer de
lutter contre les gaz à effet de serre. C'est la raison pour laquelle on pousse
continuellement dans le dos du gouvernement pour qu'il respecte lui aussi ses engagements
de réduction de 37,5 %, sur la base de 1990, d'ici 2030, notamment par une
proposition très forte que nous avons faite au Parti québécois, qui est celle
d'avoir une loi-cadre sur l'atteinte des cibles de réduction de gaz à effet de
serre. Alors, on est déçu de cette décision de M. Donald Trump, mais il faut évidemment
que le Québec poursuive dans son objectif.
Maintenant, pour revenir au sujet du jour,
qui est celui de l'interpellation sur la situation en Estrie, on a jugé
important de parler de l'Estrie aujourd'hui. Vous savez, on a fait une série de
régions depuis le début de la session parlementaire, Saguenay—Lac-Saint-Jean,
Abitibi, Gaspésie, etc. Maintenant, on va s'intéresser particulièrement à la
région de l'Estrie, où on a constaté que le gouvernement libéral, malgré la
présence de cinq députés, d'un ministre important, le ministre de la Culture,
qui est député de Sherbrooke, c'est une région qui est laissée à l'abandon par
le gouvernement libéral.
On en veut pour preuve quelques éléments,
dont celui-ci, qui est un tableau, au fond, qui est tiré des chiffres de l'Institut
de la statistique du Québec. Alors, c'est vraiment des chiffres qui sont
vérifiés, validés, neutres, objectifs, et qui démontrent une baisse d'emplois
très nette dans la région de l'Estrie depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement
libéral, en 2014, par rapport à la période du Parti québécois qui était aux
commandes à ce moment-là.
Alors, pour vous donner un exemple, 2013, il
y avait 155 500 emplois en Estrie. On est aujourd'hui à 153 000 emplois
en Estrie. Encore récemment, au mois d'avril, la compagnie G-Spek de Magog a
annoncé la fermeture, là, c'est-à-dire la perte de 130 emplois dans son
entreprise. Même Desjardins nous dit, et, encore là, c'est des chiffres
qui sont neutres, qui sont objectifs, nous dit qu'il y a une diminution des investissements
du côté de l'Estrie. En 2014, il y en avait pour plus d'un milliard. On est
aujourd'hui autour de 950 millions d'investissements en Estrie.
Alors, vous voyez, c'est une région qui
est laissée à l'abandon par le gouvernement libéral, malgré qu'il y a des
projets intéressants en Estrie, et c'est là-dessus qu'on veut questionner le
gouvernement aujourd'hui. Par exemple, qu'est-ce qui arrive avec l'aéroport de
Sherbrooke qui veut se développer? Sherbrooke est la seule ville au Canada de
plus de 200 000 habitants qui n'a pas de services aériens réguliers.
Alors, c'est absolument inacceptable.
Il y a aussi le projet de centre
d'excellence en sûreté aéroportuaire qui est en attente de soutien, là. Il y a
le parc éco-industriel Valoris, il y a l'agrandissement du parc du Mont-Orford
qui est toujours en attente. D'ailleurs, c'est assez étonnant de voir l'aveu du
gouvernement, d'un député libéral, M. Pierre Reid, qui a démissionné de son
poste de président de la commission parlementaire sur les transports et l'environnement
à l'automne dernier. Pourquoi? Parce qu'il disait qu'il voulait plus s'occuper
de son comté parce qu'il y avait des baisses d'emplois puis il y avait de
l'insécurité économique dans sa circonscription. Alors, il faut le faire. Donc,
il faut que le Parti libéral cesse de prendre la région de l'Estrie pour
acquise et qu'il s'en préoccupe.
Alors, il y a une série d'autres dossiers,
évidemment, qu'on va aborder, dont la ligne Northern Pass qui va traverser le
Mont-Orford, dont le besoin pressant d'agrandissement d'écoles primaires. On va
y travailler, on va poser des questions là-dessus aussi et une série d'autres
questions pour s'assurer que les gens qui habitent en Estrie aient les
investissements et les services auxquels ils ont droit de la part du
gouvernement du Québec.
(Fin à 9 h 37)