To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Jean-François Lisée, chef de l’opposition officielle, et Mme Diane Lamarre, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et d’accessibilité aux soins

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Jean-François Lisée, chef de l’opposition officielle, et Mme Diane Lamarre, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et d’accessibilité aux soins

Version finale

Wednesday, June 7, 2017, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-neuf minutes)

M. Lisée : On a annoncé, en janvier dernier, que le Parti québécois allait centrer son action économique sur le nationalisme économique, et j'ai annoncé que les politiques d'achats québécois allaient être au centre de ça. Alors, je suis heureux de voir qu'après février, mars, avril, mai, juin, donc après cinq mois, le chef de la CAQ a finalement pris connaissance de nos propositions, mais partiellement. Donc, par exemple, il n'a pas compris qu'en matière de transports publics, les États-Unis demandent 60 % de contenu américain. Alors, lui, il ne demande que 25 % de contenu québécois ici. Pourquoi? Pour des grands projets, c'est clair qu'on devrait être au niveau des Américains. Pour le projet comme le REM, il n'y a aucune raison qu'on soit moins ambitieux que les Américains. C'est la raison pour laquelle il y a une usine de Bombardier à Plattsburgh, c'est pour satisfaire cette demande de 60 % de contenu américain. De la même façon, je propose dans toutes les chambres de commerce où je vais et devant tous les auditoires qui veulent nous entendre que les achats institutionnels dans les cafétérias de CHSLD et d'hôpitaux, il y ait un critère de 60 % d'aliments québécois. En ce moment, c'est 0 %.

Alors, je ne sais pas pourquoi c'est si difficile pour M. Legault puis M. Couillard de comprendre que les autres sociétés, dans le respect des accords internationaux, sont ambitieuses pour l'achat chez nous. Alors, j'ai demandé à M. Marceau de développer une politique d'achats chez nous pour le Québec, les institutions, les municipalités. C'est ce que nous allons faire. Maintenant, que M. Legault, sur le tard, se réveille sur ce sujet-là, bien, c'est bien. Lorsqu'il formera l'opposition, il pourra appuyer les politiques du gouvernement du Parti québécois, mais je le trouve toujours un peu à la traîne là-dessus.

Cela dit, aujourd'hui, on veut vous parler de l'inquiétude palpable qu'on sent dans la population québécoise face à la possibilité qu'il y a ait un grand nombre d'urgences qui soient fermées cet été. On est à trois semaines du début des vacances, et le ministre de la Santé est clairement en mode contrôle des dommages parce qu'il envoie une lettre en panique à l'ensemble des directions générales du réseau, des gens qui sont ses employés, des gens qu'il a nommés, des gens à qui il parle chaque semaine, des gens à qui il donne des ordres, pour leur dire : Ça ne marche pas. Le ministre de la Santé, il vient de se rendre compte que son système ne fonctionne pas puis qu'il va y avoir des urgences qui vont être fermées cet été dans un certain nombre de régions du Québec.

Alors, écoutez, c'est son propre échec, et là nous, on craint, Diane et moi, les gens du Parti québécois, que des citoyens québécois souffrent cet été de l'échec des réformes Barrette. Alors, nous demandons au moins de l'information, qu'il nous dise, là, d'ici la fin de la session, quelles sont les urgences dont il pense qu'elles vont être fermées pour que les gens puissent prendre des mesures alternatives. Il faut de l'information. Quand l'État québécois ne peut pas rendre un service essentiel, bien, il doit au moins dire aux gens : Bien, n'allez pas ici, ça va être fermé, allez là à la place, et quel est son plan B.

On n'est plus au moment, là, de dire que des réformes vont fonctionner. On est à minuit moins une. Tous les médecins du Québec ont pris leurs vacances, ont indiqué depuis longtemps qu'ils seraient absents. Le ministre se réveille. Bien là, il ne faut pas que les Québécois et les Québécoises en besoin de soins urgents en fassent les frais. Diane.

Mme Lamarre : Évidemment, on parle de l'urgence, on parle de situations où se cogner le nez à la porte d'une urgence qui est fermée sans le savoir, ça peut avoir des conséquences très graves sur la santé, sur la vie, sur la mort des gens, même. Alors, c'est vraiment une situation extrême, et je vous dirais, ce qui nous fait craindre aussi la situation extrême, c'est que, si ça avait été seulement deux ou trois territoires du Québec qui avaient été à découvert, bien, le ministre aurait envoyé une demande à ces deux ou trois territoires là, à ces deux ou trois CISSS là. Or, ce n'est pas ça. La lettre qui est envoyée, elle est destinée à tous les présidents-directeurs généraux de tous les CISSS et CIUSSS, à tous les directeurs de services professionnels et à toutes les directions générales de médecine générale. Alors, ça veut dire que, dans tous les territoires, il y a des zones qui ne sont pas couvertes et il y a des périodes de temps dans les urgences qui sont problématiques.

Alors, c'est vraiment une situation jamais vue et c'est un peu un effet boomerang. C'est-à-dire que le ministre a tellement insisté pour déplacer les médecins qui faisaient de l'urgence à l'extérieur que là il les rappelle en urgence. Ça montre son improvisation. Et pendant les projets de loi n° 10, n° 20, on lui a demandé sur quoi il basait ses ratios, ses fameux ratios, un pour 250, un pour 500. Il n'a jamais voulu nous donner des chiffres qui démontraient que l'ensemble des besoins de la population seraient protégés. Et c'est ça qu'on voit actuellement, c'est que la population n'est pas protégée. Et, à trois semaines des vacances, le ministre doit nous faire la démonstration qu'il va vraiment régler tous les problèmes qui sont vraiment là sur le terrain actuellement.

Alors, nous, on lui dit… Hier, je lui ai demandé de nous donner la liste des hôpitaux où il y aurait des découvertures et toutes les régions, puis le nombre de médecins qui manquaient. Selon l'Association des médecins d'urgence, Dr Mathieu, il manquerait une centaine de médecins. Le ministre a dit qu'il n'arrivait pas exactement au même chiffre, mais, si on avait été à deux, trois médecins, au lieu de 100, je pense qu'il se serait empressé de nous dire qu'il en manquait juste deux, trois.

Alors, il en manque, il en manque beaucoup, et là on est en mode panique, et c'est préoccupant pour la population. Et c'est un des premiers devoirs d'un ministre de la Santé de s'assurer que les urgences des hôpitaux soient assurées à travers le Québec et qu'on n'ait pas ce genre de découverture massive là.

M. Lisée : Tu veux parler des 33?

Mme Lamarre : Oui. Alors, ça, dans les mesures que le ministre a imposées pour déplacer les médecins, vous savez qu'il y a des... les médecins de famille peuvent faire une année supplémentaire de formation qui les rend, finalement, capables de bien fonctionner à l'urgence. Donc, on appelle ça les médecins d'urgence 3, donc c'est un programme de trois ans.

Il y en a eu 33 qui ont été formés l'année passée, il y en a seulement cinq qui ont trouvé un poste en urgence, parce que les autres, les besoins de contingentement étaient tellement restreints pour leur permettre de travailler en urgence, il n'y avait pas de place pour eux à l'urgence. Le ministre disait : Restez en prise en charge, ne travaillez pas à l'urgence. Et là il les rappelle en urgence. On sait que certains d'entre eux, ils sont allés travailler ailleurs, ils sont allés travailler en Ontario, parce qu'ils avaient fait cette formation spécifique là et ils voulaient travailler dans ce domaine-là.

Alors, on le voit, il y a plusieurs manoeuvres que le ministre a prises, a volontairement prises, et qui ont des conséquences très, très négatives, et qui mettent à découvert notre système d'urgence au Québec pour l'ensemble des citoyens. Encore une fois, je vous le dis, si ça avait été deux ou trois CISSS ou CIUSSS, moi, je pense qu'il aurait juste à ces deux, trois CIUSSS là. Il n'aurait pas envoyé une lettre à l'ensemble de tout le réseau pour dire : Attention, on a un gros problème, et ça commence dans trois semaines.

Le Modérateur : Merci, Mme Lamarre, M. Lisée. On va aller au micro de gauche. M. Boivin, Cogeco. Merci d'avoir une question et une sous-question.

M. Boivin (Mathieu) : M. Lisée, vous blâmez le ministre Barrette à peu près exclusivement pour la situation. Est-ce qu'il est possible, par ailleurs, que les médecins qui sont dédiés exclusivement à l'urgence, pas d'autres qui ont des prises en charge, mais exclusivement à l'urgence, travaillent beaucoup moins en moyenne que ce qui serait attendu d'eux?

Mme Lamarre : Non. À ce niveau-là, en général, les médecins qui travaillent à l'urgence font vraiment... répondent bien aux demandes. Parce qu'il y a des contingentements, il y a des obligations pour ces médecins-là, et ils les offrent. C'est sûr qu'il y a des heures de soir, de nuit aussi. Alors, c'est sûr que ça, c'est un... mais ce n'est pas là le problème.

Le problème, il est vraiment qu'on a historiquement eu des cohortes de jeunes médecins qui arrivaient dans les urgences pour venir à la rescousse, assurer les services de base, et là, cette année et depuis deux ans, en fait, le ministre leur a dit, par les projets de loi, par le projet de loi n° 10 et n° 20 : Vous allez rester sur le terrain, vous ne viendrez pas à l'urgence, parce qu'on en a trop des médecins qui veulent aller à l'urgence. Il a mal calculé et là il s'en rend compte trois semaines avant que la population soit mise à risque.

M. Boivin (Mathieu) : M. Lisée, je voudrais vous entendre aussi sur le nouveau porte-parole de Québec solidaire, votre ami M. Nadeau-Dubois, qui a fait son apparition hier à l'Assemblée nationale et qui nous a dit : Désormais, je ne suis plus d'accord avec la violence politique, je la dénonce explicitement. Par contre, la désobéissance civile, c'est du cas par cas, il faut voir. Qu'est-ce que vous pensez de sa position sur la question?

M. Lisée : Je vais le laisser se dépatouiller avec ses nombreuses contradictions et ses nombreuses déclarations contradictoires, juste au cours des trois dernières semaines.

Le Modérateur : Merci. M. Laforest, micro de droite.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, Mme Lamarre, M. Lisée. Êtes-vous en guerre ouverte avec M. Legault?

M. Lisée : Non, écoutez, je suis content que M. Legault, finalement, adopte une partie de notre programme sur le nationalisme économique québécois, sur la nécessité d'avoir de l'achat local. Je le trouve timide, je le trouve brouillon. Les proportions qu'il a données aujourd'hui sont trop timides. Ça dépend des cas. Dans le cas du matériel roulant lourd, ça devrait être 60 %; lui, il dit 25 %, je ne sais pas pourquoi, et c'est des choses qui peuvent varier selon le type d'achat.

Nous, on l'a dit, lorsque les institutions québécoises servent de l'alimentation, ça doit être 60 % d'aliments québécois dans l'assiette, peu importe la compagnie locale ou étrangère qui fait la distribution. Dans d'autres cas, ça peut être plus, dans d'autres cas, ça peut être moins. C'est pourquoi on est en train d'étudier sérieusement ce cas-là et on va avoir une politique robuste d'achat chez nous, lorsqu'on sera au gouvernement. On va la présenter avant l'élection.

M. Laforest (Alain) : Ça, ce n'est pas ma deuxième question, mais c'est juste ma première que je reviens. Vous avez répliqué quand même assez rapidement, là. M. Legault termine son point de presse, vous avez attendu à peu près une dizaine de minutes dans le coin, et tout de suite, alors que vous deviez parler de santé, vous avez décidé de parler de nationalisme économique. Il y a un terrain à occuper, là, dans le nationalisme économique.

M. Lisée : Bien, écoutez, nous, on a choisi un peu d'être dans la continuité de ce que les gouvernements du Parti québécois ont fait depuis le gouvernement Lévesque, le gouvernement Parizeau, Bouchard, Landry, Pauline Marois, le Parti québécois a toujours réinventé le nationalisme économique selon les défis du moment, et nous allons le refaire.

Alors, je comprends que notre programme est très attrayant et que des gens qui ont moins d'idées veuillent nous nous en piquer. Je prends ça comme... vous savez, la copie est une forme de flatterie. Encore faudrait-il qu'ils y réfléchissent un peu plus longtemps avant de lancer des chiffres qui ne sont pas assez ambitieux.

M. Laforest (Alain) : Ma deuxième question.

Le Modérateur : Vous avez droit à une deuxième, M. Laforest.

M. Laforest (Alain) : Étiez-vous à M. Obama hier?

M. Lisée : Oui.

M. Laforest (Alain) : Et est-ce que vous considérez que le fait que M. Trudeau n'ait pas assisté au discours, mais a créé un buzz en allant souper avec lui puis en diffusant des photos, ça risque d'indisposer autant notre voisin américain?

M. Lisée : Écoutez, je pense que les relations internationales du Québec ou du Canada doivent se faire de façon très ouverte et très générale. Lorsqu'un ancien président américain vient sur le territoire québécois ou canadien, c'est normal qu'on le rencontre. Et donc je pense que les présidents actuels... tu sais, M. Sarkozy était venu, alors que c'était M. Hollande qui était président, je veux dire, c'est arrivé régulièrement...

M. Laforest (Alain) : Mais jevous parle de la présence ou de la non-présence de M. Trudeau, mais du buzz créé après, là.

M. Lisée : Franchement, ça ne me dérange pas. Je veux dire, il a fait son choix de le rencontrer plutôt que d'être présent. Pour moi, je trouve que c'était une bonne chose qu'il y ait une rencontre, comme... lorsque n'importe lequel des anciens présidents américains vient sur le territoire canadien, la forme de la rencontre m'importe peu.

Le Modérateur : Merci. M. Vigneault, micro de gauche.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Lisée, sur la grève des ingénieurs, il y a beaucoup de gens qui demandent au gouvernement d'intervenir cette fois-là pour mettre fin à cette grève-là, notamment en raison de l'impact sur l'économie. Turcot, on parle de dépassements de coûts. Il y a Bitume Québec qui vient de dire : Pour l'économie du Québec et certaines entreprises, c'est critique, ce qui se passe présentement.

M. Lisée : Bien, c'est critique à cause de l'incapacité du gouvernement de régler ses conflits. On a eu une loi spéciale sur les juristes, on a eu une loi spéciale sur la construction, alors que personne n'avait réglé, et là ils parlent d'une loi spéciale pour les ingénieurs, mais ils sont incapables de gérer correctement leurs relations de travail. C'est quand même extraordinaire.

Alors, nous, on sait qu'il y a un réel problème qui a été identifié, par la commission Charbonneau entre autres, c'est l'absence de savoir-faire en ingénierie à l'intérieur du gouvernement québécois, et il faut réussir à pallier ça. Les ingénieurs disent : Écoutez, si vous ne nous donnez pas des salaires plus importants, on n'arrivera pas à attirer de la compétence.

Alors, quel est l'écart qui doit être franchi entre la position des ingénieurs et la position du gouvernement? Je ne suis pas à la table des négociations et je ne peux pas vous donner un chiffre. Mais ce que je peux constater, c'est l'incapacité de M. Moreau de régler des conflits avec des gens qui sont essentiels à l'économie du Québec.

M. Vigneault (Nicolas) : Mais à la lumière, quand vous regardez le portrait du dossier actuel, est-ce que vous concédez, en fait, les augmentations de salaire demandées par les ingénieurs?

M. Lisée : Comme je viens de le dire, on n'est pas à la table des négociations et donc on ne fera pas la négociation. Cependant, ce qui est certain, c'est qu'il y a un argument qui est fort, il faut que l'État québécois ait la capacité d'attirer de la compétence. Maintenant, l'autre argument fort, c'est que le gouvernement du Québec doit finir par régler une couple de dossiers en négociant plutôt qu'en allant toujours en loi spéciale.

Le Modérateur : Merci. M. Boivin, Le Soleil.

M. Boivin (Simon) : Bonjour. Vous, à titre de chef du Parti québécois, quelle est votre position sur la désobéissance civile?

M. Lisée : Écoutez, j'ai beaucoup de respect pour Gandhi et Martin Luther King, qui étaient dans des situations d'injustice intolérable. Je pense que ce n'est pas le cas au Québec. Alors, si c'était le cas, ça se saurait.

M. Boivin (Simon) : M. Legault n'est plus intéressé à avoir des députés péquistes dans sa formation. Il ne fera pas d'effort pour en recruter. Est-ce que, selon vous, c'est signe que votre formation est de moins en moins attirante ou la sienne de plus en plus attirante pour des candidats intéressants?

M. Lisée : Écoutez, c'est intéressant parce qu'il était ici à quelques reprises au cours des dernières années et il vous a annoncé l'imminence de l'arrivée de députés péquistes dans son groupe. Alors, maintenant, il doit constater son échec absolu et il fait semblant qu'il n'en veut plus, hein? Vous savez, il y a une fable de La Fontaine là-dessus, hein? Elles sont trop mûres et bonnes pour les goujats, hein? C'est ça.

Le Modérateur : Merci. Mme Plante, micro de gauche.

Mme Plante (Caroline) : Bonjour, M. Lisée. En vue des prochaines élections en 2018, visez-vous la parité au niveau des candidatures péquistes? On en parlait en fin de semaine chez les libéraux, donc on vise la zone de parité. C'est la même chose chez vous?

M. Lisée : Bien, on vise la zone de parité puis on vise à l'atteindre pour avoir un conseil des ministres paritaire, alors ce qui nous oblige, dans la désignation de nos candidats et de nos candidates, d'avoir en vue, en tête, la formation de ce conseil des ministres paritaire. C'est une contrainte importante, et on est contents de relever ce défi.

Mme Plante (Caroline) : Donc, la moitié de vos candidats seront des femmes aux prochaines élections?

M. Lisée : Vous savez, il y a des comtés qui sont prenables puis il y en a qui ne le sont pas. Alors, ce qui est important, c'est que, dans les comtés prenables, on ait suffisamment de femmes dans la zone de parité pour pouvoir former la moitié d'un conseil des ministres.

Le Modérateur : Merci. M. Bellerose, micro de droite.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Lisée. Je comprends que vous avez appelé hier Gabriel Nadeau-Dubois pour lui souhaiter la bienvenue à l'Assemblée nationale. J'aimerais savoir qu'est-ce que vous lui avez dit et est-ce que ça signifie que la hache de guerre est enterrée.

M. Lisée : Bien, écoutez, je pense que c'est la courtoisie élémentaire, lorsqu'un nouveau député vient à l'Assemblée nationale, de lui souhaiter la bienvenue. On l'aurait fait en discours s'il n'y avait pas eu M. Obama hier. Et puis ce que j'ai fait, je lui ai laissé un message. Je n'ai pas réussi à lui parler directement. Il m'a répondu par texto.

En plus, c'est mon voisin, hein? Donc, je travaillais avec Françoise David. Rosemont—La Petite-Patrie, moi, j'ai Rosemont, M. Nadeau-Dubois a La Petite-Patrie. Et très régulièrement il y a la rencontre des élus de Rosemont—La Petite-Patrie, et on travaille sur des dossiers communs. Alors, je lui ai dit que je serais content de continuer à travailler avec lui sur les dossiers pour nos concitoyens.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, est-ce que ça annonce un apaisement des relations?

M. Lisée : Bien, écoutez, on va avoir un candidat péquiste dans le comté de Gouin, ils ont annoncé qu'il y aurait un candidat QS dans le comté de Rosemont. Donc, ce sont des adversaires politiques, et plus ils auront de succès, plus les libéraux ou les caquistes auront de chance de former le gouvernement. Alors, ce sont des adversaires, mais je suis toujours courtois avec les adversaires.

Le Modérateur : Merci. En anglais, M. Authier.

M. Authier (Philip) : Good morning.

M. Lisée : Good morning.

M. Authier (Philip) : Perhaps I can get you to put your commentator's hat on. What did you think of Mr. Obama's speech? His message, sorry.

M. Lisée : Well, I think he was on point on some of the big issues of the time. On equality, he was very on point on inequality on the environment, of course on the separation that we see more in the U.S. than elsewhere, but that is worrisome that people tend to get information just from sources that validate their own views. And now we shifted from disagreeing on opinions to disagreeing about facts. I think he was on point on that.

He had a lot of applause every time he spoke about the environment, and sitting there, I say : Well, he's the one who tried to stop the Keystone project, and we're the ones who are trying to stop Énergie Est's project. So I found some kinship in the strength with which he opposed these pipelines.

M. Authier (Philip) : We saw yesterday Gabriel Nadeau-Dubois arrive on the scene. A few minutes ago, Mr. Legault said he's given up trying to poach your MNAs to his… He says it's no longer an objective. I think that means he's given up.

Are we now… And also we have Gabriel Nadeau-Dubois saying : We're going to run 125 candidates. So are we now looking at a standard election? The next campaign, every… all bets are off on deals, and we have a real campaign with the various parties? Just didn't hear you on that yet.

M. Lisée : Exactly so.

Le Modérateur : Merci. Mme Johnson.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Lisée. We also heard Barack Obama say yesterday that if women were to run every country for, say, two years, then the world would be a better place, and he said that he does think he will see a female president in his lifetime. And switching back to Québec politics and gender parity in terms of candidates, that's something that the Premier talked about this past weekend.

Where do you stand on that? Where do you see the Parti québécois in the next election in terms of the number of female candidates running?

M. Lisée : I liked the speech, but I thought it odd that he said only two years. Why only two years? I think we can have it more than two years, and it's… I'm looking forward to that. Yes, we have taken a position a while back that the next government of the Parti québécois would have parity, and that means that, in choosing our candidates we have to have this in mind, and we're going be on the parity zone in terms of candidates in the field next year.

Mme Johnson (Maya) : And, if you were to come to power, would you also aspire to gender parity within your cabinet?

M. Lisée : Yes, that's the aim. I mean, we've taken a clear position that the cabinet will be half and half, men and women, and because we've taken this position, it means that, in choosing our candidates, we have to prepare for that.

Le Modérateur : Merci. Mme Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Mme Lamarre, you mentioned a boomerang effect with this CIUSSS — I don't know how to say that in English — and the emergency rooms. Can you explain what you mean by a boomerang?

Mme Lamarre : Yes, because two years ago Mr. Barrette decided that we had too much physicians in emergency rooms and he said : They have to go out the hospital and go back somewhere else. And at this moment, he urged them to come back and to insure that essential services in all emergency rooms will be guaranteed for summer time.

So we are at three weeks of beginning of holidays, and he is in a kind of panic, urging physicians that he ask them to go out emergency rooms to come back as soon as they can. And so, you know, he puts himself and he puts all the patients and all the citizens in a situation where they can arrive at an emergency room… and we don't like to say that, but actually it happens in Chauveau and in Jeffery Hale hospital, in Québec city. So we had some emergency room that may be not opened at some period of time at least.

So we urge him to say clearly, to be transparent and to at least tell Quebeckers where it will be closed and where it will be opened. And there is… you know, he has to look at this. So it's a kind of… it's a real boomerang effect. He's just having what he asked for. But he asked this too much and, you know, he said yesterday that that was administrators who were too much enthusiastic. Until now, they do what he asked them to do. So that's his own responsibility.

Mme Fletcher (Raquel) : And you said before that you questioned the ratios that were in bills 10 and 20. What were those ratios and what were your questions about them?

Mme Lamarre : …physicians who were allowed to work in emergency, you know, MU3, they had a third year specialty in emergency room, they were supposed to take 250 patients in follow-up, you know, in regular office, and having to do that and to fulfill this obligation, they were not available enough in emergency rooms. So that's a kind of example.

But more of that, we had 33 new graduate physicians, MU3, ready for emergency room and only five of them succeeded in having a job in emergency room because, you know, the CISSS and CIUSSS, they have been told to have less physicians in their emergency rooms that they used to have and to employ less of them.

Mme Plante (Caroline) : M. Lisée, la semaine dernière, vous disiez que le progrès sur le plan constitutionnel devait être mesurable. Alors, en fin de semaine, M. Couillard a répondu à ça, il a dit : Oui, c'est facilement mesurable, parce qu'à chaque fois qu'on va conclure une entente avec une autre province ou avec le gouvernement fédéral, ça va vouloir dire qu'on va avoir avancé dans le Canada. Alors, qu'est-ce que vous répondez à ça?

M. Lisée : Je réponds qu'il dit n'importe quoi, parce que des ententes, il y en a eu avec René Lévesque, il y en a eu avec Lucien Bouchard, il y en a eu avec Jean Charest, il y en a eu avec Philippe Couillard. Je veux dire, dans le cours normal des choses, on s'entend avec nos voisins et parfois malgré les tensions avec le gouvernement fédéral. Et donc M. Couillard essaie de trouver une façon de dire que zéro résultat, ça va être un bon résultat ou que les résultats courants de la vie courante vont être un bon résultat.

Alors, non, nous, on dit : Écoutez, vous avez décidé de faire une grande campagne auprès de la société civile, auprès de la population, pour changer les esprits au Canada envers, par exemple, la possibilité que le Québec soit reconnu comme nation dans la Constitution. Alors, dans un an ou à peu près, on ira mesurer si maintenant la population canadienne est favorable à ce que le Québec soit reconnu comme nation dans la Constitution. Alors, ils ont plus d'un an pour le faire. Ils ont annoncé qu'ils le feraient, et on va mesurer des vrais progrès. Merci.

Journaliste : ...façon de le mesurer.

M. Lisée : Sa façon à lui, c'est ambition zéro. Alors, soit il est sérieux puis il y aura des progrès, soit il n'est pas sérieux puis ça sera un échec.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 56)

Participants


Document(s) Related