(Onze heures sept minutes)
M. Paradis (Lévis) : Merci
d'être là, et je vais commencer de façon particulière, d'abord, en vous
présentant les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui : Mme Gail
Ouellette, qui est présidente du Regroupement québécois des maladies
orphelines; M. Jacques Dagnault, qui, lui, est président de l'Association des
patients immunodéficients du Québec; Mme France Emond, qui est atteinte d'une
maladie non diagnostiquée; de Mme Rosemary Tiklé, qui, elle, est atteinte
d'angio-oedème idiopathique; et de Valérie Guyot, qui, elle, est atteinte du
syndrome d'Ehlers-Danlos.
Alors, si ces noms-là ne vous disent rien
et si vous dites : Bien, de quoi parle-t-il, c'est exactement pourquoi
nous sommes ici aujourd'hui. On est ici aujourd'hui pour, ensemble, exiger une
stratégie québécoise en matière de maladies rares qui affectent des milliers de
patients au Québec. Et là je vous surprendrai probablement, une maladie rare,
c'est une maladie qui touche une personne sur 2 000, beaucoup plus répandue
qu'on ne le pense, 6 % à 8 % de la population. On dénombre près de
1 000 maladies rares au Québec. Globalement, près d'un demi-million de
personnes sont touchées, en grande majorité également des enfants. C'est ça, le
scénario des maladies rares, d'où l'importance de notre rencontre aujourd'hui
et de cette exigence que l'on a d'avoir un plan québécois structuré concernant
les maladies rares.
Les maladies rares peuvent être beaucoup de
choses, peuvent prendre beaucoup de formes. Et là, histoire de comprendre le
phénomène... puis c'est drôle, hein, parce que je vous dis comprendre le
phénomène, mais c'est un peu ça qu'une stratégie nous permettra de faire aussi,
de comprendre, d'informer, de communiquer, d'accompagner. Ça peut être des
maladies génétiques, ça peut être des cancers rares, des maladies auto-immunes,
des malformations congénitales, des maladies d'origine toxique. Ce n'est pas un
langage avec lequel on est familier. Et là comprenez que les problématiques,
pour ceux qui sont atteints, elles sont nombreuses : difficultés d'accès
au bon diagnostic, à un traitement, bien sûr, le manque d'information, l'impact
sur la vie professionnelle — pas besoin de vous faire vraiment de
dessin — les coûts élevés des rares médicaments qui servent également
au traitement.
Au Québec, souvent, les patients sont
laissés pour compte par le système de santé alors qu'ailleurs, en Europe, dans
les pays industrialisés, on a déjà commencé à agir. On trouvait important de
faire en sorte qu'on puisse faire quelque chose. La France, notamment, en est
un bon exemple. C'est assez étonnant, parce qu'en 2010 il y a eu, il y a déjà
eu une volonté d'agir. L'ex-ministre libéral de la Santé, Yves Bolduc, avait
annoncé son intention d'établir une stratégie québécoise en matière de prise en
charge des maladies rares. Il y a un mandat qui avait été confié, alors c'était
un fait, à l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux, c'est
l'INESSS. Et suite à ça, bien sûr, bien, on avait décidé de commencer les
travaux en se basant sur les expériences étrangères pour arriver à un rapport
qui devait et qui aurait dû permettre de mettre en place un comité pour aller
vers l'avant, vers l'avenir. C'est le Dr Juan Roberto Iglesias, qui était l'ex-P.D.G.
de l'INESSS, actuel secrétaire du Conseil exécutif, qui expliquait que les
travaux de l'INESSS devaient servir de base au déploiement de la stratégie québécoise
sur les maladies rares.
Alors, en novembre 2011, suite au rapport
de l'INESSS, il est là, Yves Bolduc avait annoncé officiellement la création d'un
comité pour avancer sur le dossier. Le problème, c'est que le rapport que j'ai
en main est resté sur les tablettes.
Pendant que le Québec ne fait rien, la
France, elle, a décidé d'agir, je vous l'ai dit. En Europe, on bouge. La France
a lancé son plan national sur les maladies rares en 2005, troisième mouture maintenant.
Alors, on avance parce que c'est important. En 2009, l'Alberta s'est dotée d'un
programme de médicaments pour les maladies rares. Ce n'est pas encore une
stratégie nationale, mais c'est un pas dans la bonne direction. C'est la
première province canadienne à agir de la sorte.
Alors, ce qu'on dit aujourd'hui, c'est
très simple. Parce qu'il y a une volonté, parce qu'il y a 500 000 Québécois
touchés, parce qu'il y a près de 1 000 maladies rares au Québec, des gens
confrontés à des traitements à trouver, à des diagnostics pas faciles, à de l'information
et de la communication qui doit trouver sa place quelque part, nous exigeons
que le Québec se dote d'une stratégie nationale sur les maladies rares pour
donner suite au rapport de l'INESSS et à l'engagement du Parti libéral du Québec
en 2011, engagement qui a été oublié.
Pour bien comprendre ce que ça veut dire
que tout ça, parce que je vous parle de choses que l'on découvre, en tout cas
pour plusieurs d'entre vous, je cède maintenant la parole à Mme Gail Ouellette,
qui est généticienne et présidente du Regroupement québécois des maladies
orphelines. Gail, à vous la parole.
Mme Ouellette (Gail) : Merci.
Merci, M. Paradis. Pour mettre un visage encore plus humain aux maladies qui
ont été données ici, je voulais juste vous donner quelques indications que ce
que peuvent vivre des personnes avec les maladies rares.
Mme Valérie Guyot, par exemple, elle a été
malade toute son enfance, mais c'est seulement dans la trentaine qu'on a trouvé
ce qu'elle avait, la maladie qu'elle avait, une maladie héréditaire connue. Et
encore aujourd'hui elle doit se débrouiller elle-même pour trouver des
spécialistes qui connaissent et qui doivent la suivre. Et on n'a pas de
clinique pour cette maladie-là au Québec, alors qu'il y en a ailleurs dans le
monde, et maintenant la première en Ontario, là, depuis quelques semaines.
Mme Tiklé, elle, a été frappée, dans la
trentaine, d'une maladie. Donc, ce ne sont pas toutes des maladies... 75 %,
c'est chez les enfants, mais ça peut frapper n'importe qui, n'importe quand. Et
elle, c'est une maladie dont on connaît le nom, mais dont on ne connaît pas la
cause.
Mme France Emond, elle, cinq personnes de
sa famille ont des signes et des symptômes continuellement, un enfant qui a
passé tous les tests et examens possibles, mais elle fait partie des 50 %
de personnes ayant des maladies rares qui sont non diagnostiquées.
Oui, ça peut arriver qu'on ne puisse pas
diagnostiquer une maladie rare, c'est une nouvelle maladie, mais on n'est pas
certain qu'on a tous les mécanismes qu'il faut pour vraiment élucider les
maladies chez les gens au Québec. M. Dagnault va parler lui-même tantôt. Donc,
oui, le Canada et le Québec, étant donné que le système de santé est
provincial, est un des seuls pays industrialisés qui ne s'est pas doté ni d'une
définition, d'une reconnaissance, de politiques, de programmes, alors certainement
pas un plan national.
Donc, c'est ce qu'on aimerait pour qu'il y
ait des... mettre en place des programmes pour justement former les médecins,
les éduquer sur... pas les 7 000 maladies rares, mais sur la problématique
et les enjeux, réduire les délais de diagnostic — il existe des
outils diagnostiques maintenant qu'on peut utiliser — dépister les
maladies traitables chez les bébés du Québec, créer des centres spécialisés
pour la prise en charge, améliorer l'accès aux traitements et aux médicaments,
améliorer l'accès aussi aux soins psychosociaux, parce que l'impact
psychosocial de ne pas avoir de maladie diagnostiquée, donc pas de services, ou
même quand on a une maladie diagnostiquée, de perdre son travail, d'avoir un
entourage qui ne nous comprennent pas, parce qu'ils ne comprennent pas la
maladie, l'impact sur l'école, et beaucoup de gens vivent une précarité
financière due à cette situation... Donc, nous demandons, comme en 2010 et
comme en 2012... on a aussi pensé avoir un comité pour élaborer une stratégie,
donc on demande ce comité qui n'a jamais eu lieu pour faire cette stratégie
nationale pour les maladies rares.
Dernière chose, on aimerait que ce soit
aussi avec l'engagement des patients. Nous, on regroupe 31 associations de
maladies rares au Québec et beaucoup de patients qui n'ont pas d'association et
on aimerait faire partie prenante des solutions pour les maladies rares et
toujours en tenant compte du contexte économique et organisationnel de notre
système de santé, mais on pense qu'on peut adapter notre système de santé à la
rareté. Merci beaucoup.
M. Paradis (Lévis) : Merci,
Gail. Et je vais maintenant inviter Jacques à prendre la parole et à se
présenter lui-même parce que ça va ajouter également au portrait qu'on vous
présente ce matin. Jacques.
M. Dagnault (Jacques) :
Bonjour. Je suis Jacques Dagnault et je vais vous parler un peu de mon cas. Le
plus longtemps que je me souvienne dans mon adolescence, j'ai toujours été malade.
Et quand je parle de maladie, j'avais deux, trois sinusites par année, des
pneumonies à chaque année ou à peu près, et personne ne pouvait diagnostiquer
ce que j'avais. Donc, si je me réfère à l'école, quand j'allais à l'école, et
surtout en hiver, vous pouvez imaginer que je manquais de l'école, évidemment.
Et je me retrouvais avec une enfance, une adolescence beaucoup plus compliquée
que la normale, que les amis que j'avais. Donc, j'ai vécu tout ce
temps-là jusqu'à l'âge de 33 ans.
À 33 ans, ma famille a décidé de dire :
Jacques, si tu ne veux pas mourir, tu es mieux de te faire soigner. Et c'est là
que j'ai consulté un pneumologue, et après avoir fait des tests, il me dit :
M. Dagnault, on a trouvé la solution pour vous et venez nous voir. Je m'en vais
le voir, et la solution, c'était de m'enlever un poumon, d'avoir une chirurgie,
enlever un poumon. Il dit : Regardez, avec vos cicatrices que vous avez
dans vos poumons, ça fait que le poumon droit est affecté. On va vous
l'enlever, vous allez être correct.
Après avoir réfléchi une semaine, j'ai
décidé d'y aller pour subir cette intervention, et le matin même de mon
intervention, j'étais assis pour prendre une radiographie et est arrivé un
médecin, qui s'appelle Dr de Jesus, que j'ai vu 15 minutes de ma vie, et il m'a
dit : M. Dagnault, je soupçonne que vous êtes immunodéficient. Et si vous
voulez, on va arrêter la chirurgie, on va vous faire un simple test de sang,
une prise de sang, et, avec ça, on va vous déterminer si vous êtes
immunodéficient. Comme de fait, j'ai fait prendre ma prise de sang, et dans un
clin d'oeil, ils ont trouvé que j'étais vraiment immunodéficient. Donc, j'étais
déficient en IGG, qui est facile à déterminer.
Et à la suite de ça, ils m'ont donné des
immunoglobulines, et après, plus aucune sinusite, plus aucune pneumonie, et ma
vie a changé, quand je dis que ça a basculé, et là j'ai commencé à
vivre normalement. Après avoir vécu 33 ans d'enfer, me voilà à vivre
normalement, comme les autres.
Ce que je dis aujourd'hui, c'est que, si
les médecins seraient un peu plus à l'affût après qu'ils voient un patient qui
a eu 15, 20 sinusites, des pneumonies à répétition, pourquoi qu'ils ne se
posent pas une question à savoir si son système immunitaire est défectueux? Il
y en a qui sont proactifs, mais il y en a encore tellement qui s'imaginent que
la maladie rare, d'être immunodéficient, c'est fait pour les autres.
Nous, en tant qu'association, on a un
mandat de donner plus d'informations aux médecins, aux spécialistes, pour
déterminer vraiment que la maladie rare que nous avons peut-être détectée. Il
en reste 1 000 dans la province de Québec encore qui vivent une vie
d'enfer, qui pourraient, seulement d'une prise de sang, avoir leur vie changée.
Voilà, c'est mon histoire.
Le Modérateur
: Merci beaucoup
à vous trois. Nous allons maintenant passer à la période des questions. Nicolas
Vigneault, Radio-Canada.
M. Vigneault (Nicolas) :
Quels sont les besoins les plus criants, présentement, ou quel type de
structure vous voyez comme programme pour venir en aide à ces gens-là, par
exemple?
Mme Ouellette (Gail) : Bien,
nous, on pense que c'est l'information et la formation qui est la clé de base.
D'ailleurs, nous, au regroupement, on a créé un centre d'information et de
ressources en maladies rares, seul centre qui existe même au Canada, et puis on
a des professionnels qui répondent aux questions. Quelques professionnels nous
contactent, mais c'est surtout des patients.
Alors, nous, on pense que, si les
médecins, les jeunes médecins et puis même les médecins qui pratiquent, étaient
plus informés sur la problématique et les enjeux, comme je disais, des maladies
rares, des outils qui existent pour diagnostiquer... On ne leur demande pas de
tout savoir, mais s'il y avait au moins un centre où ça, ça existait, si on
avait... on a des experts au Québec de certaines maladies. Nous, on aimerait
qu'ils soient identifiés pour que des médecins dans d'autres hôpitaux, établissements,
régions puissent les consulter. Et on demande évidemment des centres spécialisés
et puis on pense aussi que toutes les personnes qui ont une certaine maladie
rare puissent voir un spécialiste ou un expert au moins une fois par année puis
qu'il y ait un protocole qui soit écrit pour leur prise en charge, donc qu'il
soit de quelque région du Québec possible.
Aujourd'hui, on peut faire les choses par
télémédecine, ce qu'on trouve... ne se pratique pas assez dans les maladies
rares. Alors, ça aussi, c'est facile. Enfin, pour l'accès aux médicaments et
aux services sociaux, tous les programmes de services sociaux, c'est que ceux
qui analysent les dossiers ne les connaissent pas, ces maladies-là. Alors, là
aussi, on demande qu'il y ait une façon à ce que des fonctionnaires, que ce
soit pour le régime... au régime de retraite du Québec, que ça soit pour les
statuts de handicapés, que ça soit pour le patient d'exception puis les
médicaments, que ça soit des gens qui trouvent l'information, qui vont parler à
des spécialistes pour qu'il y ait des bonnes décisions qui soient prises.
Donc, il y a toutes sortes de choses qui
peuvent se faire déjà dans l'organisation de notre système de santé, et c'est
ça qu'on demande, sauf qu'il n'y a personne qui s'assoit pour en discuter de
ces solutions. Nous, en fait, on a fait un sommet, en 2015, dont M. Paradis
a fait référence, où... on a 40 quelques propositions qui sont écrites et qu'on
veut discuter.
M. Vigneault (Nicolas) :
Justement, M. Paradis, est-ce que le gouvernement l'a, la solution? Vous dites
qu'il y a un rapport qui existe depuis 2011. Est-ce que c'est un peu
décourageant de voir que ça ne bouge pas de ce côté-là?
M. Paradis (Lévis) : Je vous
rappellerai seulement les chiffres, puis ils sont déjà inquiétants en soi, et
seulement les chiffres parlent d'eux-mêmes. Près de 1 000 maladies
rares au Québec, 6 % à 8 % de la population, un demi-million de
personnes, 75 % des enfants, suffisamment important pour qu'on décide, en
2010, d'exiger un rapport de l'INESSS, qui a été complété, qui devait donner
suite, par le biais de la mise en place d'un comité, et soudainement plus rien,
silence radio.
Il est temps, maintenant... et là il faut
comprendre que, dans le domaine de la santé, l'ignorance... tu sais, il n'y a
rien de plus dévastateur que l'ignorance. Je ne sais pas ce que j'ai, on ne
peut pas me traiter, l'information ne passe pas. Alors, tout ça passe par la
voie de l'information ou de la formation, de la communication, pour établir une
politique, et les autres l'ont fait, les autres le font. Je pense que le Québec
a tout intérêt maintenant de faire en sorte qu'on puisse aussi suivre le pas et
penser à ceux et celles qui aujourd'hui se demandent : Quel est mon
demain? Parce qu'on a l'impression d'être traité dans l'ombre. Il y a eu une
volonté; maintenant, elle doit s'accomplir. Il y a eu une action; maintenant,
elle doit se poursuivre.
M. Vigneault (Nicolas) :
Peut-être, sur le Conseil national du Parti québécois, je ne sais pas si vous
avez regardé ça un peu, tout ce virage vert, là, notamment, du Parti québécois,
parti vert, entrepreneur vert, tout devient vert.
Votre feeling là-dessus... Est-ce que,
pour vous, le Parti québécois est dans la bonne direction quand, par exemple,
il demande notamment à ce que la Caisse de dépôt retire tous ses investissements
reliés aux entreprises qui sont dans le domaine du pétrole?
M. Paradis (Lévis) : Vous
savez, le Parti québécois est en train de penser à des actions, tente de se
redéfinir. C'est le jeu de la mouvance, position une journée, une autre le
lendemain, accepter, refuser. Moi, je vais laisser au Parti québécois le soin
de tenter de se définir. C'est déjà pas mal complexe, je vais vous dire, pas
facile à suivre. Ce que je vous dirai, de notre côté, cependant, au-delà de ce
qui se passe là, on remarque une chose bien évidente. Nous, nos valeurs, notre
vision, elle est celle que l'on souhaite pour le changement important en 2018.
En 2018, il y aura un message clair, et
les gens pourront, à ce moment-là, faire le choix pour le changement que l'on
souhaite depuis un demi-siècle maintenant. Et toutes ces décisions abondent
dans le même sens. Le véritable choix pour souhaiter avancer dans un Québec à
l'intérieur du Canada tel qu'on le souhaite, au nom des citoyens, avec cette
volonté commune d'avancer vers l'avant, c'est ici que ça se trouve.
Alors, je laisserai au Parti québécois sa
vision à redéfinir, sa vision sur les diversités, sa vision sur le monde vert.
Je pense que, de notre côté, c'est assez clair, notre programme est là, notre
vision est là, et je pense que, de plus en plus, les gens épousent cette
vision-là, et je les invite à faire cette décision, ce choix historique, en
2018.
M. Vigneault (Nicolas) : Mais
en jouant sur le nationalisme, le côté environnemental et tout ça, est-ce que
vous pensez qu'effectivement on essaie d'aller chercher des voix de votre côté?
M. Paradis (Lévis) : C'est-à-dire
que tout parti politique tentera d'aller chercher des sympathisants, des
militants, des membres. Ça fait 50 ans que ces deux visions-là, que la vision
du Parti québécois, que la vision du Parti libéral nous forcent à
l'immobilisme. On aura beau tenter de se redéfinir au jour le jour, on est maintenant
à l'heure des changements. Je pense que la Coalition avenir Québec, la CAQ,
représente le parti du changement.
Le Modérateur
: Raquel
Fletcher, Global. French or English?
Mme Fletcher (Raquel) : En
français, en fait, j'ai une question pour vous, monsieur. Cet après-midi, le ministre
de l'Éducation va faire une annonce par rapport à la maternelle à quatre ans.
Ça, c'est quelque chose que la CAQ a toujours poussé le gouvernement de faire.
On ne sait pas les détails en ce moment, mais est-ce qu'il y a aussi un
avantage au Québec, si on a la maternelle à quatre ans pour les jeunes enfants,
comme vous avez mentionné, qu'ils manquent un diagnostic ou qui sont atteints
d'une maladie rare?
M. Paradis (Lévis) : Bien,
vous savez, mon collègue Jean-François Roberge, qui en a fait grand état... et
là on verra ce qui sera annoncé, mais dans les faits mêmes, le fait de pouvoir
avoir un environnement qui suit l'enfant, permettant de jeter un oeil sur ses
progrès au quotidien en temps réel, permet souvent de jeter un oeil sur une
problématique à laquelle on devra s'adresser.
Alors, plus le jeune, plus l'enfant sera
accompagné, sera dans un mode d'intervention, avec les professionnels
nécessaires, bien, plus on avancera vers un phénomène de prise en charge, si le
besoin exprimé par l'enfant est celui-là. Alors, c'est bien évident que dans
notre tête à nous, l'accompagnement de l'enfant le plus tôt possible permet de
faire changer la vie pour demain.
Mme Fletcher (Raquel) : Qu'est-ce
que vous pensez aussi... parce que le ministre, il a fait une autre annonce ce
matin puis il fait une autre annonce cet après-midi. C'est la dernière semaine
de la session. Est-ce qu'il essaie d'acheter des votes, par exemple? C'est
quoi, votre impression de ça?
M. Paradis (Lévis) : Bien,
écoutez, vous aurez remarqué que les ministres du gouvernement sont très actifs
partout sur le territoire, hein, et assurément, maintenant, on tente de séduire
par des annonces, par des actions. C'est la façon de faire, parce qu'au-delà de
ça, je pense que le gouvernement est bien conscient de la volonté qu'ont les
Québécois maintenant, ce vent de changement qui souffle de plus en plus fort.
Ils sont maintenant conscients de cette réalité.
La CAQ est le changement. La CAQ incarne
le changement, et ce n'est pas à coup de promesses, je pense, dans un cadeau de
fin d'année, qu'on permettra de séduire davantage les électeurs et les
électrices du Québec.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Merci, tout le monde.
(Fin à 11 h 27)