(Quatorze heures huit minutes)
Le Modérateur
: Mesdames
et messieurs, bonjour. Je vous souhaite la bienvenue et je vous remercie de
votre présence pour cette conférence de presse.
Je m'appelle Sébastien Gariépy. Je suis
conseiller en communications au ministère des Affaires municipales et de
l'Occupation du territoire et ministère de la Sécurité publique. Et c'est avec
grand plaisir aujourd'hui que je vais être maître de cérémonie pour vous.
En gros, voici comment va se dérouler
l'annonce : on aura une allocution du ministre Martin Coiteux à propos de
l'adoption du projet de loi n° 121, qui augmente l'autonomie et les pouvoirs
de la ville de Montréal, viendra ensuite une allocution du maire de Montréal,
M. Denis Coderre, et enfin il y aura une période de questions avec les
représentants des médias qui sera animée par la directrice des communications
et attachée de presse du ministre Martin Coiteux.
Alors, M. le ministre, la parole est à
vous, s'il vous plaît.
M. Coiteux : Alors, merci,
merci beaucoup. Alors, bien, d'abord, j'aimerais évidemment saluer, pour
commencer, le maire de Montréal, Denis, hein?
M. Coderre (Denis) : Merci,
Martin.
M. Coiteux : Très heureux
qu'on soit arrivés à ce jour, qui est un jour historique pour Montréal, mais
aussi un jour historique pour le Québec.
Évidemment, je veux saluer aussi la présence
de mes collègues du caucus puis en particulier du caucus montréalais, hein?
Donc, on a beaucoup de députés dans notre caucus qui sont des Montréalais, qui
représentent des circonscriptions montréalaises.
Il y en a un, ceci dit, qui n'est pas d'une
circonscription montréalaise, hein? Alors, Pierre Michel, je suis content qu'il
soit avec nous aussi aujourd'hui parce que Pierre Michel préside la Commission
de l'aménagement du territoire, une commission qu'on a tenue très, très, très
occupée tout au long des travaux qui ont abouti effectivement aujourd'hui à l'adoption
de ce projet de loi n° 121.
Mais ce projet de loi n° 121, comme
je vais vous l'expliquer dans un instant ou vous le redire dans un instant, il
s'inscrit dans une vision beaucoup plus vaste de redéfinition des relations
entre le gouvernement du Québec et les municipalités; c'est ce qui a tenu
Pierre Michel très occupé à la Commission de l'aménagement du territoire au
cours des quelques derniers mois.
Alors, je suis particulièrement fier de
nous voir tous réunis aujourd'hui pour souligner l'adoption du projet de loi
n° 121, Loi augmentant l'autonomie et les pouvoirs de la Ville de
Montréal, métropole du Québec. Comme ministre responsable de Montréal et
surtout comme Montréalais, c'est avec fierté, et je dirais même fébrilité, que
je souligne l'adoption unanime, mesdames et messieurs, unanime par l'Assemblée
nationale de ce projet de loi. Non seulement ce projet de loi est bénéfique
pour Montréal, les Montréalais, les Montréalaises, mais il marque... et les
Québécois et les Québécoises dans l'ensemble, parce que, quand Montréal va
bien... tout comme lorsque les régions vont bien, Montréal va bien; lorsque
Montréal va bien, l'ensemble des régions du Québec également vont bien. Mais ce
projet de loi maintenant adopté, cette loi maintenant adoptée marque l'aboutissement
d'une trilogie législative majeure pour le Québec.
Je suis donc très fier de piloter depuis
plus d'un an cette grande réforme des relations Québec-municipalités. Et, si
vous me permettez, je vais prendre quelques minutes pour vous expliquer quelle
est cette vision de cette redéfinition de nos relations avec les municipalités.
Vous savez, le gouvernement qui a les
rênes des décisions au Québec depuis avril 2014, c'est un gouvernement tourné
vers le changement, c'est un gouvernement qui, dans plusieurs domaines, apporte
des changements significatifs, une transformation du Québec dans plusieurs
domaines pour le bénéfice de ses citoyens. Et nous-mêmes, comme gouvernement...
Notre État québécois, il doit aussi se transformer, et nous l'avons transformé
de manière très profonde au cours des dernières années. Cette transformation,
elle opère dans tous les secteurs d'activité du gouvernement.
Vous savez, on est arrivés au
gouvernement, on avait une crise des finances publiques qui était majeure, qui
était majeure. Et non seulement on a rétabli la situation financière du Québec,
mais on est devenus une juridiction en Amérique du Nord qui est citée en
exemple. On a une cote de crédit aujourd'hui qui n'est pas en menace d'être
revue à la baisse. On a une meilleure cote de crédit que celle de l'Ontario.
Essayez de vous rappeler la dernière fois que vous avez vu ça. C'est majeur. On
avait un problème de chômage et de création anémique d'emplois. Aujourd'hui, on
est l'une des juridictions qui crée le plus d'emplois. Et, à toutes fins
pratiques, aujourd'hui notre grand défi collectif, c'est d'amener plus de
personnes capables d'occuper les postes qui sont en demande dans toutes les
régions du Québec, et bien entendu à Montréal également. On n'a pas de chômage
au Québec, on a une création d'emplois qui est sans précédent.
Je suis avec le maire de Montréal, je suis
avec mes collègues montréalais. On parle de Montréal aujourd'hui, innovation
majeure dans le transport collectif avec le projet de REM, Réseau électrique
métropolitain, un partenariat innovant avec la Caisse de dépôt et placement,
une façon totalement différente de faire les choses. Alors, lorsque je vous dis
ou... et le premier ministre l'a réitéré à plusieurs reprises, lorsque je vous
dis que le premier ministre... que peu importe qui va observer la situation,
lorsqu'on vous dit qu'on a un gouvernement de la transformation, n'en doutons
pas une seule seconde parce que c'est ça qui est en train de s'accomplir sous
les yeux de tous les Québécois, de toutes les Québécoises.
Et, dans le monde municipal aussi, mes
chers amis, il y a une petite révolution qui s'est mise en branle à partir de
2014, à partir d'avril 2014, et elle a commencé dès le discours inaugural du
premier ministre. Le premier ministre a dit : C'est fini, le temps où on
appelait les municipalités des créatures de l'État, et on va le démontrer, on
va le démontrer par des gestes très concrets. On va donner plus d'autonomie à
l'ensemble des villes du Québec et on va être capables de reconnaître que des
villes comme Québec et Montréal, et Montréal, ont des spécificités, des besoins
particuliers et jouent un rôle particulier pour l'ensemble des Québécois. Et
non seulement on va donner plus d'autonomie à toutes les villes, mais on va
être capables de reconnaître le statut particulier, le contexte particulier
d'une ville comme Montréal, qui est la métropole de tous les Québécois. Alors,
ce n'est pas seulement la fin du temps des créatures, c'est la fin du
mur-à-mur. Et cette transformation du Québec qu'on accomplit dans toutes les
sphères, c'est également une transformation de nos relations avec les
municipalités. La plus grande décentralisation des pouvoirs vers les
municipalités de l'histoire du Québec, dans les faits, c'est ça qu'on a
accompli depuis notre arrivée au gouvernement en avril 2014. Et c'est un point
de départ, mes amis, ce n'est pas le point d'aboutissement. Il y aura d'autres
gestes qui vont être posés au cours des prochaines années parce qu'on travaille
désormais en partenaires, et des partenaires vont trouver toujours des
nouvelles idées, des nouvelles façons d'améliorer les services aux citoyens en
travaillant ensemble.
Alors, plus que jamais, le rôle des
municipalités est clé pour faire face aux enjeux, notamment ceux qui sont
causés par les changements climatiques, la criminalité et surtout pour la prospérité
de l'ensemble des régions. Au ministère des Affaires municipales et de
l'Occupation du territoire, il y a déjà plusieurs dossiers qui cheminent dans
le cadre de cette nouvelle façon de voir notre partenariat avec les villes, qu'on
pense à la nouvelle approche du Fonds d'appui au rayonnement des régions, où le
consensus local fera avancer nos régions plus vite et plus loin. Le projet de
loi n° 122, qui a été adopté à la fin de la session dernière, a représenté
un geste sans précédent vers une plus grande autonomie pour les villes de
reconnaître que chacune des villes a ses spécificités, de reconnaître que
chaque région est unique et que toutes les municipalités n'ont pas les mêmes
besoins.
Alors, c'est ça qui a constitué, en fait,
le fil conducteur de cette trilogie de projets de loi, qui sont devenus des
lois : le projet de loi n° 109, qui est devenue la loi de la capitale
nationale pour Québec; le projet de loi n° 122, qui est devenu la loi
reconnaissant les municipalités comme des gouvernements de proximité; et
aujourd'hui le projet de loi n° 121, qui est devenu loi, au cours des
dernières heures, pour le statut particulier de la métropole. Alors, je suis
fier de dire que la boucle pour cette étape fort importante, ce nouveau départ,
bien, cette boucle, nous l'avons bouclée.
Je vais vous rappeler des éléments plus
particuliers de la genèse de ce projet de loi n° 121. D'abord, le
8 décembre 2016, on présentait le projet de loi n° 121 en Chambre. Mais
la même journée, avec le maire de Montréal, on concluait, on signait ensemble
une entente-cadre, on adoptait ensemble et on voulait donner vie, y compris
dans les dispositions législatives, à un Réflexe Montréal fort important. La
reconnaissance des spécificités de Montréal doit aller aussi dans la prise en considération
de Montréal et de son caractère spécifique dans nos lois, nos règlements, nos
politiques publiques, et en même temps une déclaration sur la reconnaissance du
statut particulier de la métropole.
Notre fil conducteur pour le travail qui a
donné lieu à cette loi, c'était de permettre à Montréal d'avoir des outils de
développement économique dont elle a besoin pour assumer pleinement son rôle.
C'était aussi d'aider... de donner à Montréal les outils pour qu'elle puisse
encore davantage contribuer au mieux-vivre à Montréal pour l'ensemble de ses
résidents. Montréal a un modèle d'inclusion social très, très poussé. Montréal
a un modèle d'inclusion des nouveaux arrivants, de respect de la diversité, de
l'accueil de la diversité, et Montréal, dans la mesure où elle avait cette
volonté d'aller plus loin, souhaitait avoir des pouvoirs particuliers,
notamment dans le domaine de l'habitation, notamment dans le domaine de la
lutte aux situations d'itinérance, notamment en matière d'accueil et
d'accompagnement des nouveaux arrivants et dans d'autres domaines également.
Donc, il y avait cette vision non seulement du développement économique, mais
il y avait cette vision très sociale du mieux-vivre à l'intérieur de Montréal.
Et bien entendu, puisqu'il s'agit d'une
métropole sophistiquée capable de prendre des décisions... Évidemment, il y
avait plusieurs entraves qui existaient et qui obligeaient Montréal à composer
avec des dispositions législatives qui l'empêchaient d'avoir toute la flexibilité
dont elle avait besoin. Et donc, pour nous, c'était développer Montréal, c'était
vivre à Montréal et c'était décider à Montréal. C'était ça qui était notre fil
conducteur.
Développement économique, je ne vais pas
énumérer tout, mais il y a quelque chose de significatif que nous avons
accompli par le biais de ce projet de loi n° 121. Montréal, désormais, va
pouvoir intervenir de façon positive dans son développement économique, notamment
pour attirer des entreprises en ayant cette capacité d'agir et de donner une
aide directe à des entreprises. Et ça, on a décidé de le faire, M. le maire,
vous le savez, d'une façon innovante, d'une façon moderne. Alors, le ministère
de l'Économie, qui représente le gouvernement du Québec ici et Montréal, plutôt
que d'agir en rangs dispersés, ils vont agir de façon convergente. Ils vont
travailler en partenaire, et, dans le cadre de ce partenariat, d'une vision
économique commune, bien, Montréal va avoir de grandes libertés en matière de
développement économique, et on va appuyer ça, comme gouvernement, avec un
fonds de développement qui, à terme, d'ici cinq ans, va atteindre
50 millions de dollars par année.
D'autre part, une série d'aides au statut
de métropole seront consolidées en un seul versement pérennisé de
83 millions de dollars, qui sera indexé. Alors, ça aussi, c'est une
avancée majeure. Donc, une abolition du plafond de subvention aux entreprises
dans le cadre de l'élaboration d'une vision économique commune avec le
gouvernement, la possibilité aussi d'accorder des aides directes et des crédits
de taxe aux entreprises, qui va être désormais, et également beaucoup plus
simple, et surtout permise, parce qu'avant il y avait des interdits, un nouveau
cadre réglementaire pour régir les sociétés de développement commercial. Et aussi,
Montréal étant une ville également festive, M. le maire, très, très, très animée,
parmi les nombreuses mesures, il y a celle de lui permettre aussi de fixer les
heures d'exploitation des établissements détenant un permis d'alcool ainsi que des
établissements commerciaux.
Mais maintenant, et je l'ai mentionné, des
pouvoirs reconnus en matière d'immigration, en matière d'itinérance, en matière
d'habitation. Habitation, ça va être très important. Ça va être très important.
Nous en sommes à négocier les derniers détails de tout ça, mais on a déjà bien
avancé. Écoutez, Montréal va pouvoir se donner son propre programme en matière
d'habitation plutôt que de n'appliquer que le programme de la Société
d'habitation du Québec. Et donc nous aurons un nouveau modèle où, plutôt que
dicter à Montréal quoi faire pour construire les unités qu'on va lui donner, on
va lui donner les budgets puis on va laisser Montréal faire son propre
programme. C'est une avancée majeure. Pourquoi? Parce que Montréal veut jouer un
rôle de leadership là-dedans et Montréal a toute la maturité nécessaire pour
faire les meilleurs choix. Ce n'est pas au gouvernement du Québec de faire les
choix au niveau des quartiers. Alors, il y aura là des avancées majeures.
Montréal pourra aussi, avec des pouvoirs
accrus, intervenir davantage pour préserver son patrimoine, pour assurer la
santé et la salubrité par des immeubles qui sont en bon état, également. La
capacité de se prévaloir d'un droit de préemption lorsqu'elle veut acquérir un
immeuble. Il y a plusieurs pouvoirs importants qui ont été donnés, des pouvoirs
en matière de culture et patrimoine, notamment la capacité pour Montréal de
bénéficier d'une délégation dans l'application des politiques du ministère de
la Culture et des Communications.
Finalement, dans la question de décider à Montréal,
je vais juste peut-être mentionner quelques petites choses ici. Je ne veux pas
prendre trop de votre temps. Mais la charte était très restrictive en ce qui
concerne les organismes avec lesquels Montréal doit composer. Quand c'est écrit
dans une loi puis que le temps... il y a une évolution de la société, puis il y
a des nouveaux besoins qui se créent, ou il y a d'autres façons de faire les
choses qui deviennent les façons modernes de faire les choses, c'est embêtant
d'avoir tout ça dans une loi. Pourquoi on ne dirait pas simplement que Montréal
va se doter des institutions dont elle a besoin, et celles qui seraient
périmées, elles peuvent être remplacées par d'autres? Ce n'est pas au gouvernement
du Québec à prendre de telles décisions.
Montréal également va pouvoir décider dans
une série d'autres domaines. Elle va, par exemple, pouvoir créer une société
paramunicipale en matière de stationnements et de bornes de recharge
électrique. Ça peut vous apparaître quelque chose de naturel. Dites-vous bien
qu'elle n'a pas le droit de le faire en vertu des lois existantes, ce qui est
en soi une aberration.
Le Réflexe Montréal va être dans la charte
de Montréal, et donc ça lui donne un aspect, là... on vient cristalliser cette
disposition dans un texte de loi important. Il y a plein d'autres choses, puis
je suis sûr que le maire va parler de certaines choses qui l'intéressent
particulièrement, mais laissez-moi simplement dire la chose suivante : On
dit que Montréal est la locomotive de l'économie québécoise. Toutes les régions
du Québec vont bien à l'heure actuelle. Toutes les régions vont bien. C'est le
plein-emploi partout, mais le dynamisme qu'on sent à Montréal depuis quelques
années, cet essor économique de Montréal qu'on voit dans tous les domaines, eh
bien, il a participé, de façon très puissante, au dynamisme de l'ensemble de
l'économie québécoise, et c'est parce qu'on travaille tous en partenaires.
Et ce qu'on fait aujourd'hui, et ça a été
une adoption unanime à l'Assemblée nationale, c'est un signal puissant qu'on a
envoyé, ce qu'on fait aujourd'hui, c'est qu'on met dans un texte de loi...
on concrétise cette vision de partenariat, où tous ensemble on va travailler
pour que Montréal ait tous les moyens de ses ambitions, qu'elle soit capable de
porter ses ambitions très, très haut et qu'en portant très haut ses ambitions,
elle joue pleinement son rôle de dynamo de l'économie du Québec et, en
travaillant avec l'ensemble des régions, qu'elle fasse avancer le Québec, qui
se transforme, qui se transforme parce qu'il y a une impulsion, puis cette
impulsion-là, elle est à tous les niveaux de gouvernement et elle est
certainement à Montréal. Merci.
M. Coderre (Denis) : Alors,
évidemment, dans un premier temps, je salue Martin, M. le ministre, pour avoir
contribué à livrer cette marchandise. Je veux saluer mon collègue et ami Pierre
Desrochers, qui finit en beauté son mandat avec un statut de métropole et te
remercier de tout le travail que tu as accompli. Si Montréal est de retour sur
la mappe avec toute sa fierté et toute sa gestion, bien, c'est aussi à cause de
toi, puis je veux te remercier devant le caucus montréalais du gouvernement.
Je salue évidemment tous mes collègues et
amis, les... Vous savez, ce que je trouve intéressant de ce projet de loi là,
c'est que tout le monde y a contribué. C'est qu'autant du côté du caucus
montréalais, vous avez aussi l'avantage d'avoir plusieurs ministres à
l'intérieur, donc David Heurtel ou bien Kathleen. Il y a des éléments
importants pour le modèle montréalais, les députés, évidemment Filomena, Marc,
Robert et les autres, David. On a toujours travaillé ensemble pour assurer de
se doter d'un modèle montréalais qui puisse jouer pleinement son rôle de
métropole.
Je veux, dans un premier temps, dire à
quel point il est important de souligner que le gouvernement a livré la
marchandise, parce que ce n'est pas juste le statut de métropole, c'est le
nouveau partenariat entre les municipalités, le monde municipal, le
gouvernement du Québec. On a vu également des choses du côté d'Ottawa, mais
spécifiquement, dans le contexte de l'Assemblée nationale du Québec, on a un
premier ministre, M. Couillard, qui a livré la marchandise. Tous mes collègues
de l'Union des municipalités du Québec, puis on revient de loin... rappelons-nous,
il y a quatre ans, là. On revient de loin et on voulait se donner cette
force, ce contrepoids constructif et positif qui allait nous permettre,
justement, de démontrer que, un, on ne peut pas faire une politique mur à mur
quand on parle en termes des municipalités. On doit reconnaître le rôle
important de la capitale nationale, l'autonomie et la capacité de reddition de
comptes par rapport aux municipalités et se doter d'un statut de la métropole
qui reflète la réalité du XXIe siècle.
Dans les 20 prochaines années, 75 %
de la population mondiale va se retrouver dans les villes. Donc, il est
important qu'à l'intérieur des métropoles du monde, qu'on puisse avoir les
coudées franches, et le gouvernement de M. Couillard a bien compris. Et je
pense que, dans un premier temps, bon, M. le député de Champlain, qui a eu
beaucoup de travail de ce temps-là avec le fer de lance qui était le ministre
responsable de l'Occupation du territoire, du monde municipal et puis de la
Sécurité publique, les planètes se sont bien alignées, puis aujourd'hui on a
livré la marchandise. Et ce qui est important dans ce projet-là, dans cette
loi-là qui est votée à l'unanimité, je parlerai de l'opposition par la suite, mais
c'est quelque chose qui est un outil qui est vivant. On se donne des outils à
la hauteur de nos ambitions pour jouer pleinement notre rôle, tant sur le plan local
que sur le plan québécois et à l'échelle du rôle que les métropoles doivent
jouer.
Mais, en même temps, il y a une nouveauté,
qui est essentielle et importante, c'est le Réflexe Montréal. Ça veut dire que,
oui, on est plus... Aujourd'hui, on ne doit plus se considérer comme des
créatures des provinces, mais on est un plein partenaire et on a un rôle
complémentaire à jouer, et qu'autant Montréal, par exemple, dans le projet de
développement économique, où on a redéfini la façon de s'entendre sur un plan
directeur, au même titre que quand on va parler d'intégration des nouveaux
arrivants, au même titre où on va parler de gestes concrets, que ça soit en
santé publique ou peu importe, la notion de Réflexe Montréal est essentielle.
Il y aura aussi des travaux. Je vois mon
collègue et ami Sébastien Proulx. L'avenir aussi nous amène à avoir une série
de groupes de travail sur la question des immeubles scolaires. En aménagement
du territoire, quels outils on a de besoin pour assurer une plus grande
accessibilité, pour qu'on puisse assurer une plus grande efficience pour que
nos enfants puissent aller... on puisse répondre aux besoins des parents et des
enfants? Mais ça, c'est un statut qui va durer au moins les deux prochaines
années, puis par la suite, il y aura des recommandations.
Ce qui est important à l'intérieur de ce
statut, évidemment, on parle de l'habitation. On va se donner des outils et les
pouvoirs de pouvoir gérer les besoins réels en matière de logement social et
abordable, mais également, quand on va définir des nouveaux quartiers, d'avoir
les outils pour pouvoir jouer un rôle de premier plan. Quand on va parler...
moi, je crois à la mixité sociale. Ça veut dire que, quand on va faire des
grands développements, on a des mesures de compensation pour acheter des
terrains et, par la suite, faire du logement social, mais le pouvoir de typologie
des permis nous permet de dire déjà : Voici le type d'immeubles qu'on veut
puis qu'est-ce qui doit être à l'intérieur.
Le droit de préemption sur un terrain, ça
aussi, c'est important, sur un immeuble. C'est important pour nous, pour
l'avenir, qu'est-ce qu'on veut faire dans notre propre aménagement puis le plan
qu'on s'est donné, d'aménagement urbain. C'est des choses qui créent des
milieux de vie. C'est ces éléments qui permettent la rétention des familles, de
se donner les outils nécessaires pour assumer pleinement, dans notre
développement, avec les infrastructures, l'habitation, l'augmentation de la
densité puis de s'assurer qu'on puisse gérer des choses adéquatement.
Quand je parle de Réflexe Montréal, bien,
on parle de tout l'ensemble. Ça veut dire que quand on va parler de quelque projet
de loi que ce soit, bien, on va être en mesure de se parler. Si vous avez quelque
chose qui touche la santé, oui, c'est une juridiction provinciale, mais il y a
des réalités d'application, au niveau de la santé publique, où on doit
réfléchir qu'est-ce qu'on doit faire dans telle ou telle situation? Je parle, par
exemple, de l'itinérance. Ça, donc, c'est des choses, pour moi, qui sont
essentielles et qui démontrent à quel point on a un gouvernement qui est à l'écoute.
Je veux évidemment remercier l'opposition,
parce que, hein, ça aurait pu être plus long que ça, mais finalement... Carole
Poirier, notamment, que je veux saluer puis je veux remercier. Il y a eu des...
On peut être en désaccord sur des points, mais, au bout de la ligne, de voir
que ça a été adopté à l'unanimité, je pense qu'il faut le saluer et de se dire
que la métropole, ça touche tout le monde. On a un gouvernement qui avait une
vision, qui a réalisé ce qu'il disait, qui a tenu promesse, et ça, c'est important,
qui a redéfini ce partenariat entre les municipalités, entre la métropole et le
gouvernement. Mais, en même temps, on avait aussi besoin, tant au niveau de la
CAQ qu'au niveau du Parti québécois, on avait besoin aussi de leur appui, et je
pense qu'aujourd'hui le message qu'on envoie, de voter ça à l'unanimité, envoie
un message extrêmement fort, et c'est pour le bien-être de tous, à mon avis.
C'est sûr que M. le ministre a donné les grandes
lignes de ce qui se retrouve à l'intérieur de ce statut. Sur le plan économique,
le fait d'avoir une capacité subventionnaire supplémentaire, une capacité de
compensation... meilleur exemple, pour les commerces de proximité, ça veut dire
que, si on fait des travaux, on est en mesure, on a la capacité d'établir des
mesures de compensation pendant les travaux où on va... évidemment, les
redditions de comptes de part et d'autre, et puis, à ce moment-là, concrètement,
on peut aider. De développer des commerces de proximité par les sociétés de
développement commercial, bon, bien, ça, à ce moment-là, ça nous permet aussi
d'avoir comme toile de fond, en termes économiques, sur la base locale, dans
les arrondissements, d'assurer ces commerces de proximité.
Mais il y a des enjeux qui sont plus
macros puis qui ont un impact aussi, tant au niveau du Québec que du Canada. C'est
toute la question de l'intégration, la question de notre immigration, d'être un
fer de lance en matière d'intégration, pour la francisation et tout ça, et de
travailler en collaboration avec Mme la ministre Kathleen, avec nous autres.
Évidemment, quand on va parler
d'aménagement, il y a d'autres projets de loi qui existent, puis on travaille
en collaboration, notamment en matière d'environnement, parce qu'on ne peut pas
faire de développement économique sans faire de la cohésion... sans prendre en
considération la cohésion sociale et le développement durable. Donc, tout ça
mis ensemble, bien, ça vous donne un projet de loi qui... et une loi,
maintenant, qui va nous donner les outils nécessaires pour répondre aux besoins
d'une population, mais également jouer pleinement notre rôle sur la scène
québécoise comme métropole pour l'ensemble des Québécois.
Ce qui devient intéressant aussi, on a mis
sur pied, nous, une maison des régions qui déjà nous connecte avec l'ensemble
des régions pour que l'on puisse être un catalyseur, un facilitateur et de travailler
en collaboration. Donc, moi, je pense qu'à la lumière de cette loi-là, on ne
peut qu'être satisfaits. Je veux dire, c'est exceptionnel, c'est vraiment... Oui,
c'est une journée historique, parce qu'à partir de maintenant, avec ce
troisième projet de loi qui est loi maintenant, on vient de redéfinir la
réalité municipale et puis, avec ce Réflexe Montréal, on va être en mesure... et
tout le processus de reddition de comptes par rapport au projet de loi
n° 122, qui est loi maintenant, l'autonomie municipale, bien, ça va nous
permettre de jouer pleinement notre rôle et puis d'aller et de regarder l'avenir
d'un oeil encore meilleur pour la population.
Alors, je veux vous remercier, cher
Martin, merci à tous, merci députés, Marc, que je n'ai pas oublié de saluer
tantôt, à Geoff, évidemment, toute la question autochtone, s'il y a quelque
chose qui demande aussi une spécificité, c'est au niveau des autochtones
urbains. On a vécu, la semaine dernière, un moment unique, la métropole de la
réconciliation, où on a ajouté un symbole autochtone sur notre drapeau pour
vraiment démontrer à quel point on veut tous et toutes travailler ensemble pour
faire une différence. Il y a des enjeux qui touchent évidemment Verdun,
Île-des-Soeurs et ces coins-là. Il y a des éléments culturels, puis on a parlé
de patrimoine. Évidemment, avec Isabelle Melançon, Isabelle qui a aussi cette
connaissance et cette expertise. On travaille tous ensemble pour définir une
meilleure qualité de vie pour tous en protégeant ce que nous sommes et en
assurant l'avenir pour tous.
Un petit coucou à mon collègue et ami
aussi Robert Poëti qui a joué aussi, à sa façon, au fil des ans, un rôle dans
ce processus également. Alors, je veux vous remercier et puis je suis prêt à
répondre à vos questions.
La Modératrice
: Merci.
Nous allons passer à la période des questions. On va commencer en français
suivi de l'anglais. Puisque les élus devaient être libérés à 15 heures,
nous allons prendre une question et une sous-question.
M. Lessard (Denis) : Oui. M.
Coiteux, le projet de loi aurait pu être adopté en juin, il aurait pu être
adopté dans un mois, vous donnez ça, c'est un cadeau que vous faites à M.
Coderre à la toute veille des élections. Est-ce que vous ne pensez pas que ça
risque d'être vu comme une intrusion, une intervention dans la campagne
municipale?
M. Coiteux : Non, je ne
penserais pas. J'aurais bien aimé qu'il soit adopté en juin, mais on n'était
juste pas prêts pour l'adoption en juin parce qu'on n'avait pas terminé le
travail en commission. Parce que vous vous rappellerez qu'on avait le projet de
loi n° 122 qui nous a tenus occupés pendant de longs mois et on arrivait
qu'il nous restait quelques jours à peine avant l'ajournement. Alors, ce qu'on
a fait, évidemment, c'est qu'on a travaillé pendant l'été et, dans les
meilleurs délais, on a pu sortir le projet de loi.
M. Lessard (Denis) : ...au
début ou la veille du tout début de la campagne.
M. Coiteux : Oui, mais c'est
parce qu'on n'a pas été capables de terminer le projet de loi n° 122 à
temps pour faire aussi le 121 à la dernière session, mais ça a toujours été
notre intention de livrer cette trilogie de projets de loi le plus rapidement
possible, en respectant les travaux parlementaires.
M. Lessard (Denis) : Ma
sous-question, M. le maire : Ça vous donne beaucoup de pouvoirs
habilitants dans toutes sortes de... Quel est le premier geste vous entendez
faire? Est-ce qu'il faut se tourner vers les heures d'ouverture des commerces,
rapatrier des pouvoirs des arrondissements vers le central?
M. Coderre (Denis) : Premièrement,
non. Premièrement, je veux dire que je suis en élection depuis 1987, ça fait
que ce n'est jamais à la dernière minute de toute façon, là. Puis chose
certaine, ça fait depuis très longtemps, depuis même avant la campagne
électorale provinciale, qu'on a poussé ça. N'oubliez pas que c'est le fruit également
du livre blanc et le livre bleu de l'UMQ et de la Fédération québécoise des
municipalités. Ça fait qu'il n'y a pas personne qui est surpris aujourd'hui que
ce projet de loi là va arriver. On est contents que tout le monde livre la
marchandise et, si ça a été voté à l'unanimité, c'est parce que tout le monde
était d'accord aussi avec ça.
Moi, je pense qu'il y a deux éléments qui
vont être importants. On a un plan d'action pour l'habitation. L'habitation, ça
va être quelque chose qui est essentiel. On va finaliser, comme a dit le
ministre, concernant la Société d'habitation du Québec, mais ces pouvoirs
habilitants vont nous permettre de développer un modèle montréalais. Il y a des
réalités de logement abordable, de logement social, mais, quand on parle
d'habitation, on parle aussi de développement de quartiers. Ça veut dire qu'on
va avoir les outils nécessaires pour définir entre nous déjà les besoins sur le
terrain.
Il y a la réalité de la typologie au
niveau du permis. Pour moi, c'est très important parce qu'on pousse toujours la
mixité sociale, mais d'avoir cette capacité, dès l'émission du permis, je pense
que ça envoie des messages aussi importants. On a, comme vous le savez, mis sur
pied un plan d'action pour une Stratégie centre-ville notamment. Donc, cette
Stratégie centre-ville demande une augmentation de la densité de la population.
Quand on parle de rétention des familles, on parle nécessairement de milieux de
vie, que ça soit des espaces verts, des parcs et tout ça, mais c'est également
toute la question de l'habitation.
On a déjà mis sur pied un plan au niveau
du développement économique. Ce développement économique, avec les SDC, on va
pouvoir mettre tout de suite la main à la pâte, là, pour avoir cette stratégie
cohérente avec les outils, mais... On a déjà beaucoup de choses, beaucoup de
pain sur la planche. En quatre ans, on en a fait tellement du côté de Montréal,
dans notre premier mandat de notre administration, qu'on est en mesure
maintenant, avec ces outils supplémentaires, d'aller davantage plus loin dans
tout ce qui touche les ressources humaines.
M. Lessard (Denis) : ...pouvoirs
d'arrondissements versus le central.
M. Coderre (Denis) : Non, ça,
on ne touche pas à ça du tout, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir. Au
contraire, on s'est donné, nous... Moi, je crois aux arrondissements. Moi, je
pense que les arrondissements font la force de la métropole, alors qu'on soit à
Saint-Léonard, qu'on soit à Lachine, la force de chacun de ces quartiers puis
chacun de ces arrondissements fait la force, mais cette complémentarité assure
une belle diversité. Alors, pour moi, il n'y a pas de problème. De toute façon,
on a mis sur pied une réforme de financement des arrondissements qui fonctionne
très, très bien. D'avoir des mesures d'harmonisation, c'est la même poche qui
paie, ça fait qu'il faut avoir aussi cette capacité de payer par rapport aux
services, mais on n'a jamais coupé dans les services de toute façon, mais on
est rendu à une autre étape.
Moi, je pense que la question de
l'habitation... Il a parlé tantôt de transport, ce n'est pas dans la loi, mais
on a mis des fonds majeurs pour le Réseau électrique métropolitain, notre plan
d'action au niveau de la STM, le projet de loi de l'époque, hein, on se
souviendra, qui a créé l'agence régionale des transports métropolitains, qui va
complètement changer la métropole.
Alors, quand vous mettez tout ça ensemble,
là, c'est comme les pièces du puzzle, puis là on a un portrait global qui va
nous permettre justement d'être une métropole à notre mesure. Oui?
M. Boivin (Mathieu) : M. le
maire, on dit souvent dans le monde municipal qu'on est très limités dans les
revenus. On est limités à l'assiette fiscale foncière. Est-ce qu'il y a des
pouvoirs habilitants qui vous permettraient d'aller chercher de nouveaux
revenus pour la ville de Montréal là-dedans?
M. Coderre (Denis) : Moi, je
pense qu'évidemment on a déjà une capacité de taxation nous-mêmes. Il y a la
réalité de la taxe d'essence, tout ça, mais je pense que ce qui est important à
l'intérieur de ça, c'est de développer... de créer de la richesse et de créer
du développement. Donc, toute la notion du fonds de 50 millions de
dollars, ça, ça va nous permettre de jouer aussi un rôle pour créer de la
richesse davantage.
L'autre élément, c'est que, quand on va
parler au niveau de la capacité de réduction fiscale au niveau des entreprises,
sur le non-résidentiel, nous, maintenant, on l'a mis à 1 % pour être
compétitifs. Vous avez cette capacité... parce qu'on a, nous, évidemment, là une
politique au niveau de l'évaluation foncière qui est neutre puis qui
fonctionne, mais, si on est en mesure d'avoir des mesures subventionnaires ou
compensatoires par rapport à des gestes ponctuels, si, par exemple, on fait
Saint-Denis, bien, à ce moment-là, on va être en mesure d'accompagner les
commerces pour qu'on puisse les aider à passer au travers tout en ayant des
mesures qui permettent l'achalandage et tout ça.
Donc, je pense qu'on est rendus dans cette
étape-là, puis le Réflexe Montréal, s'il y a des besoins supplémentaires qui
vont aider tout le monde, on a, de toute façon, un plan directeur au niveau du
développement économique qui va nous permettre de regarder... Mais moi, je vais
vous dire qu'à l'intérieur de ce que j'ai là on a les outils qui vont nous
permettre d'aller plus loin.
M. Boivin (Mathieu) : Je n'ai
pas compris votre réponse. Est-ce que vous allez aller chercher de nouveaux
revenus?
M. Coderre (Denis) : Je vais
parler plus tranquillement.
M. Boivin (Mathieu) : Non,
non, inquiétez-vous pas pour moi, juste répondre : allez-vous aller
chercher des nouvelles...
M. Coderre (Denis) : J'ai
répondu.
M. Boivin (Mathieu) : ...des
nouveaux revenus par la taxation grâce à de nouveaux pouvoirs?
M. Coderre (Denis) : Non, le
rôle de ce projet de loi là, ce n'était pas de taxer davantage ou d'aller
chercher des mesures fiscales davantage. On en a déjà, des mesures fiscales. Ce
que les gens veulent, c'est d'avoir des capacités. La ville, ce qu'elle veut,
c'est des capacités, donc cette capacité au niveau de la réduction de taxes,
cette capacité d'aller chercher des mesures compensatoires. Je ne pouvais même
pas subventionner. Là, je suis capable de subventionner.
On est en train de se donner un plan
d'action. Les Electrolux de ce monde, là, où j'étais dans la salle d'attente
puis dire : On va-tu se faire un comité d'étude pour voir comment qu'on
puisse recadrer les employés? Bien là, non, on va avoir une capacité de
consolidation puis on a une capacité, par exemple, de faire des plans d'action
quand on va aller chercher des entreprises ici. Il y a déjà des mesures qui
existent puis il y a des programmes. On n'est pas dans... L'autonomie ne veut
pas dire indépendance, là. On n'est pas dans notre vase clos, là. On travaille
tous ensemble à la lumière également de notre politique économique, puis
travailler avec les programmes déjà existants, et puis ça va nous permettre de
créer cette richesse-là.
Mais il n'a jamais été question depuis le
début, hein, puis c'est vrai pour Régis, puis c'est vrai pour les autres, de
faire une refonte fiscale. C'était de nous donner des outils d'autonomie, de
reddition de comptes, qu'on ne soit pas pris par la main continuellement. On
est capables de gérer nous-mêmes. On est élus pour ça.
M. Boivin (Mathieu) : Est-ce
qu'il y a de l'argent neuf?
M. Coderre (Denis) : Oui, bien
oui. On parle du 83 millions, notamment, qui est pérennisé. On parle…
M. Boivin (Mathieu) : C'est
neuf?
M. Coderre (Denis) : Oui,
parce que ça venait à la fin. Il y a le 50 millions également. Il va y
avoir des mesures… Là, je vais attendre qu'on finalise l'entente au niveau de
l'habitation. À l'habitation, ça va être très, très clair que ça va refléter
les besoins. Ce n'est pas juste… Ce projet de loi là, cette loi-là n'est pas
juste une dévolution de pouvoirs. Il y a les outils qui vont avec puis les
moyens qui vont avec.
Mme Lévesque (Catherine) :
Bonjour. Une question du collègue de Montréal, tout d'abord, à propos de Projet
Montréal qui vient d'annoncer qu'ils veulent forcer tout projet de plus de huit
logements à avoir au moins 20 % des unités qui auraient trois chambres ou
plus. Avec les nouveaux pouvoirs que vous allez avoir avec ce projet de loi…
M. Coderre (Denis) : Vous vous
trompez. Moi, je ne suis pas l'opposition de l'opposition. Alors…
Mme Lévesque (Catherine) :
Est-ce que vous allez proposer quelque chose dans ce sens-là, des quotas?
M. Coderre (Denis) : Est-ce
que je vais proposer quelque chose pour l'habitation?
Mme Lévesque (Catherine) :
Est-ce que vous allez avoir…
M. Coderre (Denis) : Est-ce
qu'on pourrait avoir une copie du projet de loi, s'il vous plaît, qu'on puisse…
Mme Lévesque (Catherine) :
Est-ce que vous allez demander à avoir des plus grands logements?
M. Coderre (Denis) : Répondez
à votre personne de Montréal, là, qu'on a non seulement une capacité en termes
d'habitations… Je vous ai parlé de typologie, je vous ai parlé de mixité
sociale, j'ai parlé de logement social, de logement abordable. C'est
historique. On a la capacité de régler la marchandise. Il y a des gens qui
peuvent dire des choses; nous, on livre la marchandise puis aujourd'hui on
vient de démontrer que notre administration, tout ce qu'on a fait, le
leadership qu'on a pris avec un gouvernement qui est ouvert et qui, réellement,
croit aux municipalités, bien, ça donne ce que ça donne. Alors, moi, je pense
que les Montréalais sont très, très fiers et que maintenant on va avoir cette
capacité d'habitation.
Mme Lévesque (Catherine) : Je
dois en comprendre que vous n'allez pas imposer des quotas pour avoir des plus
gros logements.
M. Coderre (Denis) : Non, vous
ne devez rien comprendre. Moi, je ne réponds pas à ce que les autres font. Moi,
ce que je peux vous dire, par exemple, c'est qu'on a un plan d'action, on sait
où est-ce qu'on s'en va, puis je ne suis pas l'opposition de l'opposition.
Mme Lévesque (Catherine) :
Très bien. Sur un autre sujet, sur Uber, Québec doit déposer un projet… bien,
en fait, doit annoncer s'il prolonge le projet pilote bientôt. Vous, est-ce que
vous êtes d'accord à ce que le projet pilote soit prolongé et sinon…
M. Coderre (Denis) : Moi, je
suis contre Uber. Ce n'est pas compliqué, là.
Mme Lévesque (Catherine) :
Donc, vous voulez que le projet pilote se finisse.
M. Coderre (Denis) : Je veux
dire, ils ont des choses à faire. On va attendre ce que le projet pilote… Ce
qu'on était d'accord, c'est qu'on va regarder les recommandations puis c'est
quoi, l'impact, puis, après ça, on verra. Mais moi, je pense qu'on est capable
de trouver des moyens, en autant… Tu sais, tout ce que je veux, là, c'est qu'on
soit capable d'avoir un équilibre autant pour les chauffeurs de taxi qui ont
mis leur chemise là-dedans, là, puis d'autres formes de transport. Ça, c'est la
première étape.
La deuxième, on a déjà discuté sur des
mesures de compensation, de toute façon. Ça fait partie du projet pilote, et
puis on verra par la suite, mais je ne suis pas un adepte d'Uber.
Mme Plante (Caroline) :
Bonjour, M. Coderre. Oui, avec le n° 121, est-ce que vous avez tout ce
qu'il vous faut? Est-ce que c'est la fin de vos demandes?
M. Coderre (Denis) : Ils le
souhaitent, mais c'est le début d'un nouveau chapitre exceptionnel qui va nous
permettre... Ce qu'on ne parle pas assez, là, je veux dire, là, puis qui est vraiment
majeur, puis je l'ai dit, là, en décembre dernier, là, c'est le Réflexe
Montréal.
Mme Plante (Caroline) :
Avez-vous d'autres demandes?
M. Coderre (Denis) : Non, non,
attendez, là, je suis bien parti.
Mme Plante (Caroline) : Oui,
mais c'est un peu ça, ma question.
M. Coderre (Denis) : Non, non,
mais attendez, je suis bien parti. Le Réflexe Montréal, c'est quoi? Ça veut
dire que, peu importe le projet de loi, peu importent les plans d'action que
vous faites, il va y avoir un réflexe, si on est capables de se parler, pour
assurer qu'on puisse... en fait, pour assurer le succès de l'affaire dans un
contexte montréalais pour qu'on puisse aider les autres davantage.
Donc, le projet de loi n° 121 nous
donne une panoplie de pouvoirs qui, à mon avis... qui me satisfait, qui nous
satisfait, mais, en même temps, il y a un Réflexe Montréal qui va nous
permettre de grandir. Donc, cet élément-là, pour moi, là, il est majeur parce
que ça vient redéfinir les paradigmes d'un partenariat entre deux niveaux de gouvernement.
Et ça, sur le plan sonnant, ça veut dire que, quand on va faire un projet de développement
économique puis que Montréal est là-dedans, bien, il faut réfléchir ensemble. Ça
veut dire... Tu sais, c'est juste qu'on redéfinit notre façon de s'entendre, et,
pour moi, ça, c'est positif. C'est sûr qu'il peut y avoir des gestes ponctuels à
un moment donné, il peut y avoir des demandes qui relèvent du gouvernement du
Québec, puis, à ce moment-là, on peut le demander.
Mme Plante (Caroline) : En
avez-vous? En avez-vous présentement, des demandes?
M. Coderre (Denis) : Non, mais
j'en ai demandé l'autre fois. On a parlé, par exemple, puis on le remercie, parce
que le ministre Barrette a livré aussi la marchandise avec la ministre
Charlebois, c'était toute la question très concrète des sites d'injection
supervisée, hein? On poussait sur Ottawa, les deux, puis ça marchait. Il y avait
toute la question du naloxone.
Tu sais, il y a des choses... Ce n'est pas
juste une question économique, là, c'est une question de cohésion sociale puis
de se donner des outils qui vont nous permettre d'être efficaces parce qu'on
est là pour servir notre population. On a mis sur pied le Bureau d'intégration
des nouveaux arrivants de Montréal. On travaille ensemble d'arrache-pied avec
le ministère d'Inclusion, et puis les choses fonctionnent à merveille. Donc,
c'est juste que là, maintenant, on a un plan de match, on a une stratégie puis
on a quelque chose qui fait partie d'une loi et qui nous permet de grandir
davantage ensemble.
M. Dugas Bourdon (Pascal) :
Bonjour. Question pour M. Coiteux : Est-ce qu'il y a des pouvoirs que Montréal
obtient aujourd'hui et que Québec n'a pas dans sa loi sur la capitale
nationale?
M. Coiteux : Et vice versa,
hein? Il y a des pouvoirs que Québec a que Montréal n'a pas. Quand j'ai dit que
c'était la fin du mur-à-mur... Alors, Québec, notamment, il y a beaucoup,
beaucoup de dispositions qui touchent la protection de son patrimoine. Québec, également,
est le lieu privilégié des rencontres du gouvernement du Québec. Montréal, peut-être,
aurait aimé avoir une place là-dedans, mais, par contre, Montréal...
M. Coderre (Denis) : Ils
viennent pareil.
M. Coiteux : Mais, par contre,
Montréal a l'abolition des subventions aux... du plafond aux subventions des entreprises,
qui est quelque chose d'unique avec ce partenariat avec le gouvernement sur la
vision économique commune. Il ne s'agit pas de faire la même chose partout, là,
il s'agit de faire la bonne chose partout. C'est très différent.
M. Dugas Bourdon (Pascal) :
Est-ce que c'est possible que Québec, à un certain point, reçoive des pouvoirs
que Montréal a eus aujourd'hui, là, des pouvoirs politiques?
M. Coiteux : Bien, il y a
plein de pouvoirs que Québec et Montréal ont en vertu du projet de loi qui a
été adopté le printemps dernier, qui est celui qui concerne la reconnaissance
des gouvernements de proximité, alors Québec, Montréal, Trois-Rivières,
Drummondville.
M. Dugas Bourdon (Pascal) : ...les
pouvoirs exclusifs que Montréal a, en ce moment, que Québec pourrait également
recevoir?
M. Coiteux : Bien, vice versa,
peut-être qu'il va... Tout à l'heure, on a eu une question : Est-ce qu'il
y aurait d'autres demandes? On verra. Écoutez, ce qu'on fait aujourd'hui, ce
qu'on a fait avec cette trilogie, là, pour nous, c'est un point de départ pour
mieux travailler ensemble avec les municipalités, pour donner des meilleurs
services à nos citoyens. Ce n'est pas le dernier mot en la matière. Il y aura
d'autres gestes très importants, très significatifs, en la matière, que nous
allons continuer de poser.
M. Dugas Bourdon (Pascal) : Ça
se fait comment? Par loi? Par règlement? Si on avait à ajouter des pouvoirs,
là, à...
M. Coiteux : De toutes les
manières possibles : lois, règlements, manières de travailler ensemble,
politiques publiques, de toutes les manières possibles.
M. Coderre (Denis) : Je me
dois de rajouter un petit mot, là, parce que... Tu sais, Régis et moi, là, on
ne s'appelle pas le soir pour faire la vérification des cicatrices puis de se
dire : Tu en as-tu eu plus que moi, là? Je pense qu'il faudrait regarder
il y a quatre ans. C'est important de le mentionner, là, parce qu'il y a des
gens qui ont tendance à penser, là, que régions contre la métropole, Québec
contre Montréal et tout ça... puis c'est important de le dire parce que...
j'aime beaucoup votre question parce qu'il n'y en a pas de chicane, là. Je veux
dire, on s'entend à merveille.
Si on a pu avoir un projet de loi, c'est
parce qu'on avait un gouvernement qui était à l'écoute des municipalités, mais
c'est parce qu'aussi il y avait un contrepoids pour s'assurer que ça ne finisse
pas dans les filibusters à finir, là, hein? Alors là, on n'est pas en
compétition puis on n'est pas jaloux un de l'autre, puis tout le monde comprend
que la métropole a un rôle à jouer puis tout le monde comprend que la capitale
nationale a un rôle à jouer.
D'ailleurs, ce n'est pas pour rien, on a
ouvert une maison des régions à Montréal, où on donne une vitrine à l'ensemble
des régions avec des services cléricaux, qui va nous permettre de développer
davantage les régions, le tourisme, la culture et tout ça, les produits du
terroir, et même de faire ce qu'on appelle du B2B. Donc, les gens... On a même
créé avec les Îles-de-la-Madeleine, avec la MRC du Granit, avec
l'Abitibi-Témiscamingue et puis Kamouraska... On a posé des gestes très, très
concrets. Donc, habituez-vous, là, il n'y en a plus de chicane entre les
municipalités, là. Ça va bien.
M. Dugas Bourdon (Pascal) :
Vous ne craignez pas que M. Labeaume soit jaloux, pas du tout?
Une voix
: ...
M. Coderre (Denis) : O.K. Il
va falloir aller en Chambre bientôt. M. Bovet.
M. Bovet (Sébastien) :
Bonjour. Bonjour, mesdames. Bonjour, messieurs. Vous avez souligné la force des
arrondissements à Montréal, mais y a-t-il trop d'arrondissements à Montréal et
trop de conseillers municipaux dans le conseil municipal, en sachant qu'à
Toronto il y a un maire, 44 conseillers...
M. Coderre (Denis) : Toronto,
c'est Toronto.
M. Bovet (Sébastien) : ...à
Montréal, un maire, 46 conseillers, 18 maires d'arrondissement?
M. Coderre (Denis) : J'ai été
député dans... où il y en avait 75 comtés, au Québec. Non, mais, pour moi, là,
ce n'est pas ça le débat aujourd'hui. Le débat, c'est que, si on regarde dans
l'ensemble, là, toute la réorganisation, tout ce qu'on a fait sur le plan de
l'administration, pour moi, ça, c'est une deuxième affaire, là. Pour moi, ce
n'est pas une priorité de réduire.
M. Bovet (Sébastien) : Donc,
c'est une affaire à venir?
M. Coderre (Denis) : Non,
je ne suis même pas là. Je veux dire, je ne suis même pas là de dire : On
devrait réduire le nombre d'arrondissements puis de réduire le nombre de
conseillers. Je veux dire, il y a des gens qui font un bon travail de proximité
dans leurs arrondissements. Nous, là, ce qu'on voulait s'assurer, là, c'est de
créer... d'avoir des outils pour créer davantage de densité, qu'il y ait
davantage de gens qui restent à Montréal, d'attirer des entreprises avec leurs
familles également pour qu'on puisse créer des nouveaux milieux de vie. Mais
moi, là, ce n'est pas un débat, ce n'est pas dans mes priorités.
M. Bovet (Sébastien) :
Vous me permettrez une question sur un autre sujet. Est-ce que la diffusion de
la déclaration d'Yves Francoeur et son contenu discrédite le président de
Fraternité des policiers de Montréal?
M. Coderre (Denis) : Ça,
c'est une question qui relève de ses membres.
M. Bovet (Sébastien) :
Et vous comme maire de Montréal?
M. Coderre (Denis) :
Regardez, moi, je n'ai pas de commentaires à faire avec ça. Il contrôle ce
qu'il dit puis il vit avec ses paroles. Mais moi, je ne suis pas là pour
déterminer...
M. Bovet (Sébastien) :
Est-ce que vous êtes offusqué ou vexé par ce qu'il dit?
M. Coderre (Denis) :
Hein?
M. Bovet (Sébastien) :
Est-ce que vous surpris, vexé, offusqué par ce qu'il dit?
M. Coderre (Denis) : Ah!
je ne suis pas... Avec tout ce qu'on a vécu depuis trois ans, là, je n'ai pas
d'états d'âme sur nos relations syndicales. Je sais une chose, par exemple :
On a tout réglé, puis, s'il y a une paix syndicale à Montréal, c'est parce
qu'on avait un bon négociateur entre autres et qu'on a fait ce qu'on avait à
faire pour respecter la capacité de payer des gens. Ça fait que je ne suis pas
là pour commenter ce que les gens disent en ce sens.
M. Lessard (Denis) : Mais
vous êtes son employeur ultimement. Vous êtes son employeur.
M. Coderre (Denis) : Je
ne suis pas l'employeur d'un syndicat, là.
M. Lessard (Denis) : Pas
du syndicat, mais du policier. Il y a un lien d'emploi avec la ville.
M. Coderre (Denis) :
Regardez, aujourd'hui, il vit avec ce qu'il dit. Je ne suis pas ici pour
commenter ses propos de toute façon. Il vivra avec ce qu'il a dit, puis on
verra par la suite. Voilà, merci.
La Modératrice
: In
English.
Mme MacKinnon (Catou) :
Mr. Coderre...
M. Coderre
(Denis) : Oh! In English. Of course.
Mme MacKinnon (Catou) :
Yes. What does this change?
M. Coderre (Denis) : You have two hours? No, seriously, that's a valid question.
What it changes? It
changes that we have more tools to work with in housing, economic development. It will provide us especially with the commerce of
proximity. When we have some major work, we will be able to compensate, we will
be able also to subsidise. We have that capacity, at the same time, through
integration, to work with all the stakeholders and be the one pit stop, the
upfront for integration, and that's why we created that office of integration
for the new Montréal… the newcomers. And the series of tools that will be
helpful to play our role as a metropolis.
Mme MacKinnon (Catou) :
Will you keep the bars open later.
M. Coderre (Denis) :
You bet.
Mme MacKinnon (Catou) :
Till what time?
M. Coderre (Denis) :
We had a pilot project that I wanted, and they said no. Now, I have the
capacity to do it. So, first thing first… There is a wonderful word in politics call pilot project. We'll pick it up from there.
Mme MacKinnon (Catou) :
When does that start?
M. Coderre (Denis) : I'll call you.
La Modératrice
: Nous allons prendre deux dernières questions…
M. Coderre (Denis) : After the election. I don't drink during elections.
Une voix
: …
La Modératrice
:D'accord. Une
dernière question.
M. Coderre (Denis) :
You all stick to the bar. Jesus!
Mme Fletcher (Raquel) : You also have the ability to charge some sort of business tax. Is
that correct?
M. Coderre (Denis) :
Lower. To lower it. Not to raise it, to lower it.
Mme Fletcher (Raquel) : Oh! to lower it. O.K. Will you go…
M. Coderre (Denis) :
I don't raise taxes. I want to lower taxes.
Mme Fletcher (Raquel) : Will you do that?
M. Coderre (Denis) :
I'm on it. We already have a working group through our own fiscality, how can
we be more competitive and be helpful. That's the reason why the non-residential
tax was put up 1%, but we will… We'll have all those tools to make sure that we
can have a strong local economy and provide with the tools if we want to bring
more enterprises here in conjunction «avec» the existing program and the
department in Québec for example.
Mme Fletcher (Raquel) : And why is it…
La Modératrice
:
On va prendre une dernière question du prochain micro car on doit quitter
rapidement.
M. Coderre (Denis) :
O.K. Last question. Philip.
M. Authier (Philip)
:
Good day, sir.
M. Coderre (Denis) :
How are you?
M. Authier (Philip)
:
Just a small technical question. The $83 million, which is indexed, what
exactly is that for? I'm fairly familiar with the bill, but that number…
M. Coderre (Denis) :
We had the metropolis fund. That's one of it. We had the advertising. Is that
it?
Une voix
:
…
M. Coderre (Denis) :
Culture. We had a series of agreements that was last by December 31st. Now they
put it as a block and they indexed it. So it means that it's not like we don't
have it anymore. Now we'll have it and for the long term.
M. Authier (Philip)
:
Cultural activities.
M. Coderre (Denis) :
Yes. C'est de la pérennité.
M. Authier (Philip)
:
All right.
Des voix : …
M. Coderre (Denis) :
Sorry, the last question.
M. Authier (Philip)
:
Sorry. I just want a last one. How important is this accomplishment for your
election campaign? It's obviously going to be perceived as part of your
campaign. It's a…
M. Coderre (Denis) :
No. The reality… There's perception, but the reality, Philip, is that I've been
in politics all my life and I've been saying, for the last four years, that we
wanted to have a status for the metropolis. I've been the champion to bring
municipalities together and I think that, if there's a change of tone and a
change of way, the municipality, it's because that we have an open government.
And we've been doing that, so nobody is surprised. So we've done what we had to
do. Alright?
M. Coiteux :
Just one additional comment on this. As I said in French earlier, we did our
best to have all the three legislation projects of this major decentralization
of power from Québec government to municipalities ready, all of them, by last
spring, but we were short of a couple of days to be able to do that. So we
worked this summer in commission so as to be able to do it in the first week of
our parliamentary session. So this is where we are, but we've been working on
this for years and…
M. Authier (Philip)
:
…not trying at all to get reelected.
M. Coiteux : Nothing to do with it. It's got to do with the pace of parliamentary
work, and I think that you understand exactly how it works.
Mme Fletcher (Raquel) : Can you tell us what this means, just give us a more general
comment about what passing this law means for Montréal?
Une voix
: Je suis désolée, on doit vraiment quitter.
M. Coiteux : ...general comment. We did what we said we would accomplish and we
are very proud that we have completed this major triology bills to give more
autonomy to cities and recognize the special status, the special circumstances
of both Québec city and today Montréal. And we are very happy that we've
been working together in partnership on that. Thank you.
Des voix
: Merci.
(Fin à 14 h
58
)