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Point de presse de Mme Diane Lamarre, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et d’accessibilité aux soins

Version finale

Thursday, October 5, 2017, 11 h 10

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures huit minutes)

Mme Lamarre : Bonjour. Alors, on a un problème au niveau de notre système de santé, et il se répète encore cette fois-ci. Les ententes qui sont signées par le gouvernement avec les fédérations médicales sont secrètes. Et demain, on nous annonce qu'on va pouvoir nous en parler, mais nous, ce qu'on veut, c'est avoir le texte détaillé complet rendu public dès demain. On veut l'avoir au complet.

Pourquoi? Parce que, depuis des années, ce gouvernement-là nous a habitués à faire des chèques en blanc, à ne pas s'assurer d'avoir les garanties qui permettent à la population d'être sûre qu'elle va avoir les services auxquels elle a droit.

Ce n'est pas compliqué, au lieu de payer après, nous, on paie avant. On paie, on donne de l'argent, après ça, on croise les doigts, on ferme les yeux, ont dit : J'espère que ça va marcher puis que les citoyens vont avoir accès à des services. Et on se rend compte, 15 ans plus tard, qu'on n'en a pas de services, on n'a pas le retour sur l'investissement, on n'a pas les garanties de services. Alors, nous, on demande clairement le dépôt de l'entente complète entre la FMOQ et le gouvernement.

La Modératrice : Questions?

M. Boivin (Mathieu) : Excusez-moi, j'ai manqué le début de votre point de presse, madame. J'imagine que vous croyez qu'on donne encore de l'argent sans qu'il n'y ait le moindre résultat puis on fait à l'aveugle.

Mme Lamarre : Exactement. On a 255 millions, là, qui sont officiellement donnés, sur la table. On le sait, c'est ça qui a été consenti, le 10 % sur trois ans, et on n'a rien en retour. On n'a pas de garantie de service. Alors, ça fait 15 ans qu'on donne, qu'on donne, qu'on donne et qu'on n'a pas le retour sur l'investissement, qu'on n'a pas la garantie d'accès qui est promise de fois en fois.

M. Boivin (Mathieu) : Et pourquoi, selon vous? Est-ce que c'est, comme on le dit souvent, parce que c'est un gouvernement de médecins pour les médecins?

Mme Lamarre : Oui, parce que c'est un gouvernement qui n'est pas capable de prendre ses responsabilités puis de dire : Attention, moi, je détermine qu'est-ce que j'ai besoin pour la population et je vais m'assurer qu'après ça on répartira l'argent, quand les services auront été rendus. Nous, on donne l'argent d'abord puis on espère que ça va donner des résultats. Et un qui est très éloquent là-dessus ce matin, c'est Claude Castonguay, c'est le père de l'assurance maladie, et je le cite : «Le gouvernement a cédé à la FMOQ — la Fédération des médecins omnipraticiens — la répartition des enveloppes de rémunération et aucune modification n'a été apportée à la rémunération à l'acte.»

Alors, on cède des montants astronomiques. 255 millions, là, il faut bien entendre que pour le soutien à domicile, l'augmentation, c'est 69 millions, et on donne 255 millions sans rien n'avoir attaché avec ça comme garantie. On le donne avant. La même chose, on a donné des inscriptions avant d'avoir les résultats d'accès puis de prise en charge. Alors, c'est ça qu'on dénonce aujourd'hui et on dit : Nous, là, ça devrait être fini, cette époque-là. Les ententes, on devrait avoir au moins des éléments d'entente préliminaires qui sont rendus publics avant que les ententes soient signées et dans le cas de l'entente que le ministre a consenti...

M. Boivin (Mathieu) : Mais vous ne savez pas, madame... Vous demandez qu'elle soit publiée, cette entente-là. Vous ne le savez pas s'il y a pas des contreparties aux 255 millions.

Mme Lamarre : Ce qui est sûr, c'est que l'argent est servi, est promis avant d'avoir les résultats. L'argent est promis, on a 255 millions qui est promis. Ce n'est pas... et c'est un 10 % d'augmentation sur une rémunération qui est déjà importante, mais c'est promis, peu importe ce qui va arriver après.

L'exemple, là, de 2017, de décembre 2017, pour le taux d'inscriptions, bien, l'argent, il a été donné aux médecins, puis on n'aura pas notre cible. On est à 76 %, on voulait avoir 85 %. Mais il est parti, cet argent-là. Il est parti, il n'est plus disponible pour le soutien à domicile, pour la première ligne, réparti auprès d'autres professionnels.

M. Boivin (Mathieu) : Excusez-moi de vous reposer la question, mais, si c'est un aussi mauvais geste que ça, ça s'explique comment, au départ? Je vous ai soumis l'hypothèse…

Mme Lamarre : Par une espèce de naïveté, complicité d'un gouvernement de médecins envers les médecins plutôt qu'envers les citoyens.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce qu'on devrait retirer la gestion de ces enveloppes-là des mains des fédérations?

Mme Lamarre : Excusez-moi, je n'ai pas entendu.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce qu'on devrait retirer la gestion de ces enveloppes-là des mains des fédérations?

Mme Lamarre : Absolument. Je pense qu'il faut qu'un gouvernement qui… ce n'est pas son argent, au gouvernement, c'est l'argent des citoyens. Et, à partir du moment que, à répétition, on n'a pas rencontré les cibles d'accès que le gouvernement s'est fixées… Aujourd'hui, on le voit, les cibles de chirurgie en cancer, là — on ne parle pas d'enlever un ongle incarné, là, on parle de cibles de chirurgie en cancer — ce n'est pas atteint. Il y a quelque chose qui fait qu'à l'intérieur de cette autonomie qu'on donne aux fédérations de gérer des enveloppes astronomiques, les résultats pour la population ne sont pas là.

Alors, il faut faire autrement, et donc, nous, on va scruter attentivement les engagements que le gouvernement a pris ou n'a pas pris, compte tenu qu'il a avancé une somme très importante de 255 millions et qu'il donne des miettes pour la population, entre autres pour le soutien à domicile. Merci.

(Fin à 11 h 14)

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