To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Geneviève Guilbault, députée de Louis-Hébert

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Geneviève Guilbault, députée de Louis-Hébert

Version finale

Monday, October 16, 2017, 14 h 30

Hall du 1er étage, hôtel du Parlement

(Quatorze heures trente-cinq minutes)

Le Modérateur : Bonne fin d'après-midi à tous. Nous allons débuter le point de presse avec la députée de Louis-Hébert. On va se limiter à une question par journaliste, compte tenu du fait qu'on doit aller rejoindre nos gens à l'intérieur, donc on va tenter d'y aller rondement. Mme Guilbault est prête à répondre à vos questions. Marc-André Gagnon, Journal de Québec, Journal de Montréal.

M. Gagnon (Marc-André) : Alors, je peux m'avancer. Pour commencer, donc, vous serez porte-parole en matière de famille. Quels seront pour vous les premiers dossiers que vous allez aborder, là, en la matière?

Mme Guilbault : Bien, il y a plusieurs choses. D'abord, pour ce qui concerne, à proprement parler, le ministère de la Famille, moi, je veux me pencher sur tout le développement des garderies qui offrent des horaires atypiques. On sait que c'est un problème qui est très répandu au Québec, beaucoup de gens ont des horaires atypiques, soirs, fins de semaine, même, à une certaine période, l'été. Alors, on veut essayer d'obtenir des actions du gouvernement dans ce sens-là.

Deuxième chose qui est importante pour nous et que ma collègue, ma prédécesseure, Mme D'Amours, avait déjà amorcée, c'est toute la question du congé parental pour les gens qui adoptent un enfant. Donc, actuellement, les gens qui adoptent bénéficient d'un congé parental qui est moins long que ceux qui donnent naissance naturellement à un enfant, et nous, on estime que c'est le droit des gens qui adoptent d'avoir un congé similaire. Alors, l'attachement, l'adaptation et tout ça est aussi important en adoption qu'en naissance.

Et dernière chose très importante pour moi, j'en ai beaucoup parlé, très importante pour la CAQ puis pour la majorité des familles au Québec, toute la question de la conciliation travail-famille. Moi, je veux vraiment me pencher là-dessus, voir est-ce qu'on peut faire quelque chose pour améliorer la vie de ces familles-là. Si oui, comment? Donc, c'est quelque chose que je vais regarder de très près.

M. Gagnon (Marc-André) : ...ma sous-question, je voulais juste vous donner l'occasion de mettre la table un peu, êtes-vous déçue que Véronyque Tremblay n'ait pas été nommée à la Famille comme plusieurs le croyaient? Parce que d'une certaine façon, si ça avait été le cas, vous auriez donc livré bataille en quelque sorte.

Mme Guilbault : Bien, écoutez, moi, je... c'est la décision de M. Couillard. Il a décidé de la nommer déléguée aux Transports, et M. Fortin, j'en suis certaine, va faire de son mieux à la Famille. Je me sens tout aussi à l'aise face à M. Fortin que face à Mme Tremblay. En revanche, Mme Tremblay a été, comme je le disais, nommée aux Transports, alors je m'attends par contre de sa part à ce qu'elle puisse se commettre un petit peu plus sur notamment le fameux projet du troisième lien dont elle a semblé vouloir déjà se distancer dans les récentes entrevues qu'on a pu lire du moins. Alors, si elle peut nous livrer de l'information plus précise sur un échéancier puis sur le fameux bureau de projet qui nous a coûté à peu près 20 millions jusqu'à maintenant, ce serait bienvenu.

Le Modérateur : Caroline Plante, La Presse canadienne.

Mme Plante (Caroline) : Bonjour. Félicitations.

Mme Guilbault : Bonjour. Merci.

Mme Plante (Caroline) : Juste avoir vos impressions sur le fait que M. Couillard ait scindé les ministères de l'Éducation et de la Famille. Est-ce que c'était une bonne décision?

Mme Guilbault : Je vous dirais que tout ce qui peut mettre en relief l'importance et la singularité du ministère de la Famille, pour moi, est une bonne nouvelle. Encore là, c'est une décision de M. Couillard, donc je lui laisse la liberté d'en gérer les retombées. Mais moi, dans tous les cas, je vais faire du dossier des familles une priorité, puis ça va revêtir la même importance pour moi que si ça avait été scindé. Je suis quand même contente qu'il y ait un ministre à temps plein sur le dossier, que ce soit M. Fortin ou une autre personne, mais c'est certain qu'un ministre à temps plein sur un dossier a plus de temps à consacrer qu'un ministre qui partage le dossier avec un des plus gros portefeuilles du gouvernement.

Mme Plante (Caroline) : Même s'il y avait une suite logique entre Famille et Éducation, le parcours... Donc, si la CAQ arrivait au pouvoir, prenait le pouvoir en 2018, vous seriez favorable à ce que ces deux ministères-là restent séparés?

Mme Guilbault : Bien, ça, c'est une question qui serait évidemment abordée si on est élus et qui serait gérée par le chef, M. Legault. Moi, je me rangerais à sa décision quelle qu'elle soit. Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Nicolas Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : Sur la famille et tout ça, vous avez parlé d'horaires atypiques dans les CPE et tout ça. Est-ce que vous êtes favorable au maintien actuel des formes de CPE sur son financement, que ce soit accessible pour les gens? Parce qu'évidemment il a aussi été question de donner de l'argent aux familles, qu'elles puissent avoir le choix. Votre position plus clairement là-dessus.

Mme Guilbault : Bien, c'est certain que je ne dévoilerai pas aujourd'hui l'entièreté ou le détail des propositions qu'on envisage de mettre sur la table parce que...

M. Vigneault (Nicolas) : Mais qu'est-ce que vous pensez du système actuel quand même?

Mme Guilbault : Bien, c'est un système qui a évidemment des qualités et des défauts. Nous, on est en faveur du modèle des garderies, notamment des garderies privées non subventionnées. On pense que c'est un modèle d'affaires intéressant, on pense qu'il faut le soutenir, qu'il faut l'encourager.

Maintenant, les CPE sont là, ils existent, c'est correct aussi. Donc, on a une espèce de modèle mixte, actuellement, au Québec. Nous, on compose avec ça, on pense que c'est une bonne chose. Maintenant, est-ce qu'on peut faire mieux? Certainement. Il y a encore des gens qui n'ont pas de place ni en CPE ou ailleurs. Il y a encore toute une question de financement ou de soutien, notamment. Vous savez qu'il y a le projet de loi n° 143, dont on va débuter les consultations particulières la semaine prochaine, donc là aussi il y a des enjeux, notamment question du ratio et tout ça.

Donc, il y a un ensemble de facteurs sur lesquels on va se pencher, sur lesquels moi, je vais me pencher, parce que c'est certain que je viens d'être assermentée, donc je vais prendre connaissance plus en détail de tout ça. Mais on va vous arriver, au cours de la prochaine année, avec plusieurs propositions, je vous dirais, dans le dossier de la famille, en vue de la prochaine campagne électorale.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Catherine Lévesque, Huffington Post.

Mme Lévesque (Catherine) : Bonjour. Félicitations. Vous êtes décrite comme un vent de renouveau à la CAQ. Dites-moi, est-ce que, justement, votre arrivée a favorisé ou va favoriser plutôt, aux prochaines élections, l'arrivée de jeunes et de femmes, au sein de la Coalition avenir Québec?

Mme Guilbault : Bien, c'est une question très intéressante que vous me posez, et ma réponse, c'est que je le souhaite. C'est exactement le signal que je souhaite, que le résultat de l'élection dans Louis-Hébert envoie à toutes les femmes, à toutes les familles du Québec, à tous les jeunes, à toutes les personnes qui hésiteraient peut-être à se lancer en politique ou qui seraient rebutées ou... bon, pour toutes sortes de raisons évidentes. Ce n'est pas un choix qui est facile, mais oui, si ça peut envoyer un signal positif, un message mobilisateur à l'ensemble des gens qui souhaitent se lancer en politique pour les bonnes raisons, moi, j'en suis très heureuse.

Mme Lévesque (Catherine) : Puis est-ce que vous y croyez au vent de renouveau du Parti libéral? Justement, ils ont mis de l'avant des jeunes, plus de femmes. Qu'est-ce que vous pensez du remaniement ministériel de la semaine dernière?

Mme Guilbault : Bien, je dirais que ce n'est pas la première fois que le Parti libéral s'inspire de la CAQ dans ses décisions, et, de manière générale, je ne commenterai pas comme tel le remaniement de M. Couillard, dans le sens où c'est sa décision puis, encore là, c'est lui qui va devoir en gérer les retombées.

Nous, on va continuer de faire notre travail comme on le faisait et puis... Donc, j'espère que M. Fortin sera attablé à ses dossiers rapidement, parce que moi, je compte m'y mettre puis je compte mettre de la pression sur le gouvernement, comme tous mes collègues dans leurs dossiers respectifs.

Mme Lévesque (Catherine) : Juste pour être certaine, vous dites que c'est en réaction à... Tous ces changements-là qu'ils ont faits, c'est en réaction à votre victoire dans Louis-Hébert?

Mme Guilbault : Bien, on peut penser qu'il y a un parallèle entre le résultat de l'élection dans Louis-Hébert et le fait qu'il a voulu notamment mettre des nouveaux visages de l'avant dans son Conseil des ministres, plus de femmes, plus de jeunes. Alors, je pense que oui, c'est une possibilité. Maintenant, comme je disais, c'est sa décision. Les raisons pour lesquelles il les a prises et les retombées de cette décision-là, ce sera à M. Couillard de les gérer.

Le Modérateur : Hugo Pilon-Larose, La Presse.

Mme Guilbault : Bonjour.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Bonjour. Les CPE ont fêté cette année leurs 20 ans. Est-ce que vous croyez qu'on doit investir davantage dans ce réseau-là pour créer plus de places en CPE?

Mme Guilbault : Nous, ce qu'on croit, c'est qu'il faut investir d'abord dans les enfants, dans les services aux enfants et non dans le béton ou dans les infrastructures. Tout à l'heure, j'ai dit que nous, on encourage beaucoup le modèle d'affaires que sont les garderies privées non subventionnées. C'est vraiment une forme d'entrepreunariat que nous, on souhaite soutenir. Mais, comme je disais, les CPE sont là. C'est une bonne chose, on veut continuer aussi à les soutenir, mais on veut s'assurer que les investissements vont vraiment aux services aux enfants et non dans les structures ou les infrastructures.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Et les chercheurs qui ont peur, justement, qui disent que le service offert dans les garderies privées non subventionnées est moins bon que ce qui est offert dans les CPE, est-ce que ça vous inquiète, vous, d'entendre ça ou...

Mme Guilbault : Bien, vous savez, j'ai évoqué tout à l'heure, là, le fait qu'on va bientôt amorcer les consultations particulières du projet de loi n° 143 qui aborde notamment ces diverses notions là ou ces divers enjeux là. Alors, j'aurais l'occasion de faire valoir la position de la CAQ sur cette question-là au cours des prochaines semaines et d'entendre d'ailleurs divers intervenants dans le cadre des consultations particulières qui débutent mardi prochain.

Le Modérateur : On va tenter d'y aller rondement toujours. Mathieu Boivin, Cogeco Nouvelles.

M. Boivin (Mathieu) : Bonjour, Mme Guilbault. Félicitations.

Mme Guilbault : Merci beaucoup.

M. Boivin (Mathieu) : Rappelez-moi, s'il vous plaît, à titre de porte-parole des dossiers famille, quelle est la position de la CAQ actuellement sur les frais de service de garde.

Mme Guilbault : Les frais de service de garde, bien, vous savez qu'ils ont été haussés, en fait, nous, ce qu'on qualifie de choc tarifaire sans prédécent, si on en juge par le nombre d'ententes de paiement qui a été passé entre les familles et Revenu Québec. M. Couillard s'était engagé à ne pas augmenter les frais de garderie en 2014 et, une fois élu, l'a fait.

Bon, alors, nous, on considère qu'il a renié sa parole, et moi, comme porte-parole en matière de famille, je vais continuer de dénoncer le fait qu'ils n'auront plus cette promesse-là et son manque d'intégrité envers les citoyens.

M. Boivin (Mathieu) : Mais quelle est la position de la CAQ sur le sujet? En proposez-vous le gel? En proposez-vous une modulation, une indexation? Quelle est votre position actuelle?

Mme Guilbault : Bien, encore une fois, je vais devoir solliciter votre patience en disant que nos propositions plus concrètes, plus détaillées vont venir en cours de mandat ou, en tout cas, d'ici la prochaine élection. Notre équipe est en train de travailler sur des propositions bien concrètes, des engagements pour la prochaine plateforme électorale...

M. Boivin (Mathieu) : Mais au-delà des engagements à venir, la plateforme actuelle de la CAQ, rappelez-la-moi, s'il vous plaît.

Mme Guilbault : Bien, comme je vous dis, nous, on est en train d'analyser, de travailler sur les propositions qui vont faire l'objet de la prochaine plateforme électorale. Alors, je ne veux pas dévoiler tout de suite l'ensemble des détails de ce qu'on a à proposer.

Et pour le reste, évidemment, comme vous savez, je viens d'être assermentée. Donc, je vais prendre connaissance plus en détail des positions actuelles, mais c'est toujours sous réserve du fait qu'on en a d'autres, des nouvelles, qui s'en viennent pour la prochaine année.

M. Boivin (Mathieu) : Me diriez-vous, s'il vous plaît, si le service... le réseau de CPE est actuellement en surplus de places ou en manque de places?

Mme Guilbault : Je vous avoue que je n'ai pas... À ma connaissance, il manque des places, d'où l'importance d'avoir d'autres modèles de garderies au Québec. Mais, encore une fois, je viens d'être assermentée, donc plutôt que de me hasarder à des réponses improvisées, je vais préférer vous revenir au cours des prochains jours.

Le Modérateur : Marie-Michèle Sioui, Le Devoir.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour, Mm Guilbeault. Au-delà des CPE et garderies, est-ce qu'on devrait aider les familles qui font le choix de garder leur enfant à la maison?

Mme Guilbault : Bien, ça, c'est une proposition qui est intéressante, qui mérite certainement d'être étudiée. Vous savez que notre coalition jeunesse ou, en tout cas, notre groupe de la relève a voté une résolution, une proposition en ce sens-là au dernier congrès jeunesse. On n'a pas encore eu l'occasion de l'étudier en caucus, donc on n'a pas encore établi notre position officielle là-dessus, mais on salue en tout cas le débat des idées puis l'effervescence des idées chez nos jeunes. Et on pourra vous revenir, dans les prochaines semaines, avec une position plus précise.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Êtes-vous en faveur, oui ou non, du fractionnement du revenu?

Mme Guilbault : Même chose, je vais prendre le temps, ça, de me familiariser avec le détail du dossier puis je pourrai vous revenir aussi dans les prochaines semaines.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : À quel moment on vous a annoncé que vous alliez être chargée des dossiers famille?

Mme Guilbault : En fin de semaine, hier, en fait, plus précisément.

Le Modérateur : Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Félicitations.

Mme Guilbault : Merci.

M. Laforest (Alain) : Dans une autre vie, vous avez travaillé pour Jacques Dupuis, vous avez travaillé pour Martin Coiteux aussi.

Mme Guilbault : Oui.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que vous avez fait pour les deux?

Mme Guilbault : J'étais, à l'époque, avec M. Dupuis, ça fait un petit peu plus d'une dizaine d'années, attachée de presse adjointe et, en 2016, pour M. Coiteux, donc moins d'un mois, je le rappelle, ça a été très, très bref, directrice des communications.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que vous pensiez de la coalition à ce moment-là?

Mme Guilbault : J'ai toujours été... je dirais, j'ai toujours eu une curiosité envers... une curiosité positive, je dirais, envers la Coalition avenir Québec depuis sa fondation. J'ai eu ma carte de membre en 2016, mais, dans les années précédentes, j'ai quand même toujours suivi ce qui s'est fait. Comme j'ai dit, j'avais même voté pour la CAQ en 2014 dans ma circonscription de Louis-Hébert. Alors, j'avais une opinion, je dirais... bien, je dirais positive somme toute sur la CAQ. En tout cas, je voulais voir ce que ça allait donner. Je sentais qu'il y avait peut-être du potentiel, et l'avenir a confirmé ma clairvoyance.

Le Modérateur : Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Hello, Mme Guilbault.

Mme Guilbault : Hello.

Mme Johnson (Maya) : Congratulations. So, as the critic for families, what will your priorities be?

Mme Guilbault : Well, first of all, I want to keep pressuring the Government into doing so actions regarding all the problem of the day-cares, not enough day-cares who offer extended business hours. We know that a lot of families have to deal with untypical schedules, so they need more places to take care of their children while they work.

Second thing, we want the Government to again make some actions for all families who adopt children to have the same leave of absence as the one who gives birth. We think it's fundamental because of that adaptation and attachment period that is necessary in both situations.

And the third, but nonetheless, all the reality of conciliating work and family, we know that it's the reality of a lot of families in Louis-Hébert and throughout Québec. So I'm going to take a closer look at what we can do to make their lives better and easier.

Mme Johnson (Maya) : You talked about work life balance, more flexibility in terms of day-care and hours. And you, of course, are due to give birth in the months to come. Would it not be helpful to have a day-care at the National Assembly itself, perhaps to encourage more young women to enter politics?

Mme Guilbault : Yes, I think it would be, and my colleagues already asked for it, in the context of all the work that is being done here, to have a new building or all the renovations that's is going on here, so they asked for a day-care to be part of it. The decision hasn't been positive yet, but I intent to work with them to ask for it again, because I think, yes, it would a great asset for all the employees here, at the National Assembly.

Mme Johnson (Maya) : And what do you think the biggest challenges will be for you as you start your new mandate and become a new mother?

Mme Guilbault : You mean my main challenge as a mother or as aMNA?

Mme Johnson (Maya) : In term of work life balance.

Mme Guilbault : Well, I think, just conciliating both, like I said, and it's the reality of a lot of families throughout Québec, so I'll be one of them. I'm lucky enough to have the man — I call him «the man», my husband — so he's going to take care of the baby, so I thank him for that. But not all people have that privilege or can have such a perfect situation. So I think it's important that day-cares can provide them a service and that, yes, we have as much day-cares as we need throughout the province.

Le Modérateur : On va faire un court retour en français. Annie Morin, Le Soleil.

Mme Morin (Annie) : Oui, bonjour. Vous venez de parler de votre conjoint, de votre mari, qui allait prendre soin de votre enfant à sa naissance. On sait qu'au Québec c'est à peu près cinq semaines que les hommes prennent. Dans des pays nordiques, par exemple, je pense que c'est cinq mois. Il y a des politiques gouvernementales qui font en sorte que les pères prennent un congé de paternité. Est-ce que vous croyez qu'on devrait implanter ça ici, au Québec, et qu'on devrait encourager les pères à prendre plus longtemps de congé?

Mme Guilbault : Bien, je ne sais pas si j'ai bien compris votre question, mais c'est sûr que, dans la forme actuelle des congés parentaux, le père, oui, a une petite portion d'environ cinq semaines. Encore là, il y a deux formes, là, de congé de maternité, il y a le long et le court, mais... donc, il y a une petite période, mais le congé parental est disponible pour les deux, ce qui fait que les pères peuvent prendre en somme jusqu'à 30 quelques semaines, presque 40.

Mme Morin (Annie) : Est-ce qu'on devrait avoir une politique faisant en sorte qu'on...

Mme Guilbault : Bien là, on rentre dans les libertés individuelles, les libertés conjugales. C'est certain que ça devient une décision qui est à la fois personnelle et conjugale, comme je viens de dire. Si des pères souhaitent le prendre, moi, je suis, évidemment, en faveur de ça. Moi, je prône beaucoup la modernité dans toutes les sphères d'activités de la société et j'en serai un exemple moi-même. Mais c'est certain que, si la mère veut prendre le congé puis se prévaloir de cette période-là, vivre l'attachement et tout ça avec son enfant, on ne peut pas non plus l'en priver.

Mme Morin (Annie) : Croyez-vous que les pères québécois devraient en faire plus, comme votre conjoint va le faire, à ce niveau-là?

Mme Guilbault : Je pense que c'est une question de liberté puis de choix personnel. On ne peut pas non plus demander aux gens de... on ne peut pas dicter aux gens comment vivre avec leur enfant. On peut juste mettre à leur disposition tous les moyens possibles pour que l'un ou l'autre des parents puisse passer le temps qu'il veut avec son enfant.

Mme Morin (Annie) : ...rapidement, sur la consultation, le premier ministre, au lendemain de votre élection, a dit qu'il voulait remettre en question la consultation. Il était question de sa forme. On a un nouveau ministre maintenant. Là, tout semble aller sur des roulettes, en fait, et on commence les consultations cette semaine, du moins dans la région de Québec. Qu'est-ce que vous en pensez que, finalement, on va de l'avant et que votre élection ne semble pas avoir rien changé?

Mme Guilbault : Bien, nous, on continue de trouver que c'est une mauvaise décision. Nous, on disait que d'abord, c'est une commission qui n'a pas lieu d'être, qui est coûteuse inutilement, que le terme «systémique» est inapproprié, dans la mesure où n'il y a pas de système de racisme au Québec. Maintenant, s'il décide d'aller de l'avant, comme le reste, comme l'ensemble des décisions que j'ai commentées tout à l'heure, c'est lui qui va devoir en gérer les conséquences.

Le Modérateur : Merci. Dernière question, Pascal Dugas Bourdon.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : Bonjour. Pouvez-vous préciser ce que vous avez comme plan pour les garderies aux horaires atypiques? Vers où vous vous en allez avec ça?

Mme Guilbault : En fait, l'esprit général, c'est de favoriser le développement de plus de garderies qui vont offrir des horaires atypiques. On parle de soirs, fins de semaine, même une certaine période estivale, où c'est très difficile d'avoir un endroit où faire garder son enfant. Donc, le détail de qu'est-ce qu'on va proposer concrètement, encore là, on va arriver avec plus de détails au cours de la prochaine année, mais le principe général, c'est vraiment d'augmenter le nombre d'endroits où on peut faire garder son enfant dans des horaires en dehors du 8 à 5, ou du 8 à 6.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : Est-ce qu'il n'y a pas un risque de désengagement de la responsabilité parentale, à ce moment-là?

Mme Guilbault : Bien, écoutez, moi, j'ai parlé à beaucoup de gens durant mon élection partielle puis j'entends aussi ce qui se passe un peu au Québec. La réalité des gens, c'est qu'il y en a plusieurs qui travaillent les soirs, les fins de semaine. L'été, ce n'est pas tout le monde qui peut prendre des vacances en même temps au mois de juillet, parce que sinon, les services devraient s'arrêter au complet dans la province s'il n'y avait pas des gens qui travaillent.

Donc, je pense qu'au contraire c'est moderne. C'est réaliste de dire : Ça prend des endroits pour garder les enfants de ces gens-là pendant qu'eux travaillent.

Le Modérateur : Merci beaucoup, tout le monde. Merci.

(Fin à 14 h 54)

Participants


Document(s) Related