(Quatorze heures trente-cinq minutes)
Le Modérateur
: Bonne
fin d'après-midi à tous. Nous allons débuter le point de presse avec la députée
de Louis-Hébert. On va se limiter à une question par journaliste, compte tenu
du fait qu'on doit aller rejoindre nos gens à l'intérieur, donc on va tenter
d'y aller rondement. Mme Guilbault est prête à répondre à vos questions.
Marc-André Gagnon, Journal de Québec, Journal de Montréal.
M. Gagnon (Marc-André) :
Alors, je peux m'avancer. Pour commencer, donc, vous serez porte-parole en
matière de famille. Quels seront pour vous les premiers dossiers que vous allez
aborder, là, en la matière?
Mme Guilbault : Bien, il y a
plusieurs choses. D'abord, pour ce qui concerne, à proprement parler, le ministère
de la Famille, moi, je veux me pencher sur tout le développement des garderies
qui offrent des horaires atypiques. On sait que c'est un problème qui est très
répandu au Québec, beaucoup de gens ont des horaires atypiques, soirs, fins de
semaine, même, à une certaine période, l'été. Alors, on veut essayer d'obtenir
des actions du gouvernement dans ce sens-là.
Deuxième chose qui est importante pour nous
et que ma collègue, ma prédécesseure, Mme D'Amours, avait déjà amorcée, c'est
toute la question du congé parental pour les gens qui adoptent un enfant. Donc,
actuellement, les gens qui adoptent bénéficient d'un congé parental qui est
moins long que ceux qui donnent naissance naturellement à un enfant, et nous,
on estime que c'est le droit des gens qui adoptent d'avoir un congé similaire.
Alors, l'attachement, l'adaptation et tout ça est aussi important en adoption
qu'en naissance.
Et dernière chose très importante pour moi,
j'en ai beaucoup parlé, très importante pour la CAQ puis pour la majorité des
familles au Québec, toute la question de la conciliation travail-famille. Moi,
je veux vraiment me pencher là-dessus, voir est-ce qu'on peut faire quelque
chose pour améliorer la vie de ces familles-là. Si oui, comment? Donc, c'est
quelque chose que je vais regarder de très près.
M. Gagnon (Marc-André) :
...ma sous-question, je voulais juste vous donner l'occasion de mettre la table
un peu, êtes-vous déçue que Véronyque Tremblay n'ait pas été nommée à la
Famille comme plusieurs le croyaient? Parce que d'une certaine façon, si ça
avait été le cas, vous auriez donc livré bataille en quelque sorte.
Mme Guilbault : Bien, écoutez,
moi, je... c'est la décision de M. Couillard. Il a décidé de la nommer
déléguée aux Transports, et M. Fortin, j'en suis certaine, va faire de son
mieux à la Famille. Je me sens tout aussi à l'aise face à M. Fortin que
face à Mme Tremblay. En revanche, Mme Tremblay a été, comme je le
disais, nommée aux Transports, alors je m'attends par contre de sa part à ce
qu'elle puisse se commettre un petit peu plus sur notamment le fameux projet du
troisième lien dont elle a semblé vouloir déjà se distancer dans les récentes
entrevues qu'on a pu lire du moins. Alors, si elle peut nous livrer de l'information
plus précise sur un échéancier puis sur le fameux bureau de projet qui nous a
coûté à peu près 20 millions jusqu'à maintenant, ce serait bienvenu.
Le Modérateur
:
Caroline Plante, La Presse canadienne.
Mme Plante (Caroline) :
Bonjour. Félicitations.
Mme Guilbault : Bonjour. Merci.
Mme Plante (Caroline) : Juste
avoir vos impressions sur le fait que M. Couillard ait scindé les ministères
de l'Éducation et de la Famille. Est-ce que c'était une bonne décision?
Mme Guilbault : Je vous
dirais que tout ce qui peut mettre en relief l'importance et la singularité du ministère
de la Famille, pour moi, est une bonne nouvelle. Encore là, c'est une décision
de M. Couillard, donc je lui laisse la liberté d'en gérer les retombées.
Mais moi, dans tous les cas, je vais faire du dossier des familles une
priorité, puis ça va revêtir la même importance pour moi que si ça avait été
scindé. Je suis quand même contente qu'il y ait un ministre à temps plein sur
le dossier, que ce soit M. Fortin ou une autre personne, mais c'est
certain qu'un ministre à temps plein sur un dossier a plus de temps à consacrer
qu'un ministre qui partage le dossier avec un des plus gros portefeuilles du
gouvernement.
Mme Plante (Caroline) :
Même s'il y avait une suite logique entre Famille et Éducation, le parcours... Donc,
si la CAQ arrivait au pouvoir, prenait le pouvoir en 2018, vous seriez
favorable à ce que ces deux ministères-là restent séparés?
Mme Guilbault : Bien, ça,
c'est une question qui serait évidemment abordée si on est élus et qui serait
gérée par le chef, M. Legault. Moi, je me rangerais à sa décision quelle
qu'elle soit. Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Nicolas Vigneault, Radio-Canada.
M. Vigneault (Nicolas) :
Sur la famille et tout ça, vous avez parlé d'horaires atypiques dans les CPE et
tout ça. Est-ce que vous êtes favorable au maintien actuel des formes de CPE sur
son financement, que ce soit accessible pour les gens? Parce qu'évidemment il a
aussi été question de donner de l'argent aux familles, qu'elles puissent avoir
le choix. Votre position plus clairement là-dessus.
Mme Guilbault : Bien, c'est
certain que je ne dévoilerai pas aujourd'hui l'entièreté ou le détail des
propositions qu'on envisage de mettre sur la table parce que...
M. Vigneault (Nicolas) :
Mais qu'est-ce que vous pensez du système actuel quand même?
Mme Guilbault : Bien, c'est
un système qui a évidemment des qualités et des défauts. Nous, on est en faveur
du modèle des garderies, notamment des garderies privées non subventionnées. On
pense que c'est un modèle d'affaires intéressant, on pense qu'il faut le soutenir,
qu'il faut l'encourager.
Maintenant, les CPE sont là, ils existent,
c'est correct aussi. Donc, on a une espèce de modèle mixte, actuellement, au
Québec. Nous, on compose avec ça, on pense que c'est une bonne chose.
Maintenant, est-ce qu'on peut faire mieux? Certainement. Il y a encore des gens
qui n'ont pas de place ni en CPE ou ailleurs. Il y a encore toute une question
de financement ou de soutien, notamment. Vous savez qu'il y a le projet de loi
n° 143, dont on va débuter les consultations particulières la semaine
prochaine, donc là aussi il y a des enjeux, notamment question du ratio et tout
ça.
Donc, il y a un ensemble de facteurs sur
lesquels on va se pencher, sur lesquels moi, je vais me pencher, parce que
c'est certain que je viens d'être assermentée, donc je vais prendre
connaissance plus en détail de tout ça. Mais on va vous arriver, au cours de la
prochaine année, avec plusieurs propositions, je vous dirais, dans le dossier
de la famille, en vue de la prochaine campagne électorale.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Catherine Lévesque, Huffington Post.
Mme Lévesque (Catherine) :
Bonjour. Félicitations. Vous êtes décrite comme un vent de renouveau à la CAQ.
Dites-moi, est-ce que, justement, votre arrivée a favorisé ou va favoriser
plutôt, aux prochaines élections, l'arrivée de jeunes et de femmes, au sein de
la Coalition avenir Québec?
Mme Guilbault : Bien, c'est
une question très intéressante que vous me posez, et ma réponse, c'est que je
le souhaite. C'est exactement le signal que je souhaite, que le résultat de
l'élection dans Louis-Hébert envoie à toutes les femmes, à toutes les familles
du Québec, à tous les jeunes, à toutes les personnes qui hésiteraient peut-être
à se lancer en politique ou qui seraient rebutées ou... bon, pour toutes sortes
de raisons évidentes. Ce n'est pas un choix qui est facile, mais oui, si ça
peut envoyer un signal positif, un message mobilisateur à l'ensemble des gens
qui souhaitent se lancer en politique pour les bonnes raisons, moi, j'en suis
très heureuse.
Mme Lévesque (Catherine) : Puis
est-ce que vous y croyez au vent de renouveau du Parti libéral? Justement, ils
ont mis de l'avant des jeunes, plus de femmes. Qu'est-ce que vous pensez du
remaniement ministériel de la semaine dernière?
Mme Guilbault : Bien, je
dirais que ce n'est pas la première fois que le Parti libéral s'inspire de la
CAQ dans ses décisions, et, de manière générale, je ne commenterai pas comme
tel le remaniement de M. Couillard, dans le sens où c'est sa décision puis,
encore là, c'est lui qui va devoir en gérer les retombées.
Nous, on va continuer de faire notre
travail comme on le faisait et puis... Donc, j'espère que M. Fortin sera
attablé à ses dossiers rapidement, parce que moi, je compte m'y mettre puis je
compte mettre de la pression sur le gouvernement, comme tous mes collègues dans
leurs dossiers respectifs.
Mme Lévesque (Catherine) :
Juste pour être certaine, vous dites que c'est en réaction à... Tous ces
changements-là qu'ils ont faits, c'est en réaction à votre victoire dans
Louis-Hébert?
Mme Guilbault : Bien, on peut
penser qu'il y a un parallèle entre le résultat de l'élection dans Louis-Hébert
et le fait qu'il a voulu notamment mettre des nouveaux visages de l'avant dans
son Conseil des ministres, plus de femmes, plus de jeunes. Alors, je pense que
oui, c'est une possibilité. Maintenant, comme je disais, c'est sa décision. Les
raisons pour lesquelles il les a prises et les retombées de cette décision-là,
ce sera à M. Couillard de les gérer.
Le Modérateur
: Hugo
Pilon-Larose, La Presse.
Mme Guilbault : Bonjour.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Bonjour.
Les CPE ont fêté cette année leurs 20 ans. Est-ce que vous croyez qu'on doit
investir davantage dans ce réseau-là pour créer plus de places en CPE?
Mme Guilbault : Nous, ce qu'on
croit, c'est qu'il faut investir d'abord dans les enfants, dans les services
aux enfants et non dans le béton ou dans les infrastructures. Tout à l'heure,
j'ai dit que nous, on encourage beaucoup le modèle d'affaires que sont les
garderies privées non subventionnées. C'est vraiment une forme
d'entrepreunariat que nous, on souhaite soutenir. Mais, comme je disais, les
CPE sont là. C'est une bonne chose, on veut continuer aussi à les soutenir,
mais on veut s'assurer que les investissements vont vraiment aux services aux
enfants et non dans les structures ou les infrastructures.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Et
les chercheurs qui ont peur, justement, qui disent que le service offert dans
les garderies privées non subventionnées est moins bon que ce qui est offert
dans les CPE, est-ce que ça vous inquiète, vous, d'entendre ça ou...
Mme Guilbault : Bien, vous
savez, j'ai évoqué tout à l'heure, là, le fait qu'on va bientôt amorcer les
consultations particulières du projet de loi n° 143 qui aborde notamment
ces diverses notions là ou ces divers enjeux là. Alors, j'aurais l'occasion de
faire valoir la position de la CAQ sur cette question-là au cours des
prochaines semaines et d'entendre d'ailleurs divers intervenants dans le cadre des
consultations particulières qui débutent mardi prochain.
Le Modérateur
: On va
tenter d'y aller rondement toujours. Mathieu Boivin, Cogeco Nouvelles.
M. Boivin (Mathieu) :
Bonjour, Mme Guilbault. Félicitations.
Mme Guilbault : Merci
beaucoup.
M. Boivin (Mathieu) :
Rappelez-moi, s'il vous plaît, à titre de porte-parole des dossiers famille,
quelle est la position de la CAQ actuellement sur les frais de service de
garde.
Mme Guilbault : Les frais de
service de garde, bien, vous savez qu'ils ont été haussés, en fait, nous, ce
qu'on qualifie de choc tarifaire sans prédécent, si on en juge par le nombre
d'ententes de paiement qui a été passé entre les familles et Revenu Québec. M.
Couillard s'était engagé à ne pas augmenter les frais de garderie en 2014 et,
une fois élu, l'a fait.
Bon, alors, nous, on considère qu'il a
renié sa parole, et moi, comme porte-parole en matière de famille, je vais
continuer de dénoncer le fait qu'ils n'auront plus cette promesse-là et son
manque d'intégrité envers les citoyens.
M. Boivin (Mathieu) : Mais
quelle est la position de la CAQ sur le sujet? En proposez-vous le gel? En
proposez-vous une modulation, une indexation? Quelle est votre position
actuelle?
Mme Guilbault : Bien, encore
une fois, je vais devoir solliciter votre patience en disant que nos
propositions plus concrètes, plus détaillées vont venir en cours de mandat ou,
en tout cas, d'ici la prochaine élection. Notre équipe est en train de
travailler sur des propositions bien concrètes, des engagements pour la prochaine
plateforme électorale...
M. Boivin (Mathieu) : Mais
au-delà des engagements à venir, la plateforme actuelle de la CAQ, rappelez-la-moi,
s'il vous plaît.
Mme Guilbault : Bien, comme je
vous dis, nous, on est en train d'analyser, de travailler sur les propositions
qui vont faire l'objet de la prochaine plateforme électorale. Alors, je ne veux
pas dévoiler tout de suite l'ensemble des détails de ce qu'on a à proposer.
Et pour le reste, évidemment, comme vous
savez, je viens d'être assermentée. Donc, je vais prendre connaissance plus en
détail des positions actuelles, mais c'est toujours sous réserve du fait qu'on
en a d'autres, des nouvelles, qui s'en viennent pour la prochaine année.
M. Boivin (Mathieu) : Me
diriez-vous, s'il vous plaît, si le service... le réseau de CPE est
actuellement en surplus de places ou en manque de places?
Mme Guilbault : Je vous avoue
que je n'ai pas... À ma connaissance, il manque des places, d'où l'importance
d'avoir d'autres modèles de garderies au Québec. Mais, encore une fois, je
viens d'être assermentée, donc plutôt que de me hasarder à des réponses
improvisées, je vais préférer vous revenir au cours des prochains jours.
Le Modérateur
:
Marie-Michèle Sioui, Le Devoir.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour, Mm Guilbeault. Au-delà des CPE
et garderies, est-ce qu'on devrait aider les familles qui font le choix de
garder leur enfant à la maison?
Mme Guilbault : Bien, ça,
c'est une proposition qui est intéressante, qui mérite certainement d'être
étudiée. Vous savez que notre coalition jeunesse ou, en tout cas, notre groupe
de la relève a voté une résolution, une proposition en ce sens-là au dernier
congrès jeunesse. On n'a pas encore eu l'occasion de l'étudier en caucus, donc
on n'a pas encore établi notre position officielle là-dessus, mais on salue en
tout cas le débat des idées puis l'effervescence des idées chez nos jeunes. Et
on pourra vous revenir, dans les prochaines semaines, avec une position plus
précise.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : Êtes-vous en faveur, oui ou non, du fractionnement
du revenu?
Mme Guilbault : Même
chose, je vais prendre le temps, ça, de me familiariser avec le détail du
dossier puis je pourrai vous revenir aussi dans les prochaines semaines.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : À quel moment on vous a annoncé que vous alliez être
chargée des dossiers famille?
Mme Guilbault : En fin de
semaine, hier, en fait, plus précisément.
Le Modérateur
:
Alain Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) : Félicitations.
Mme Guilbault : Merci.
M. Laforest (Alain) :
Dans une autre vie, vous avez travaillé pour Jacques Dupuis, vous avez travaillé
pour Martin Coiteux aussi.
Mme Guilbault : Oui.
M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce
que vous avez fait pour les deux?
Mme Guilbault : J'étais,
à l'époque, avec M. Dupuis, ça fait un petit peu plus d'une dizaine
d'années, attachée de presse adjointe et, en 2016, pour M. Coiteux, donc
moins d'un mois, je le rappelle, ça a été très, très bref, directrice des communications.
M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce
que vous pensiez de la coalition à ce moment-là?
Mme Guilbault : J'ai toujours
été... je dirais, j'ai toujours eu une curiosité envers... une curiosité
positive, je dirais, envers la Coalition avenir Québec depuis sa fondation.
J'ai eu ma carte de membre en 2016, mais, dans les années précédentes, j'ai
quand même toujours suivi ce qui s'est fait. Comme j'ai dit, j'avais même voté
pour la CAQ en 2014 dans ma circonscription de Louis-Hébert. Alors, j'avais une
opinion, je dirais... bien, je dirais positive somme toute sur la CAQ. En tout
cas, je voulais voir ce que ça allait donner. Je sentais qu'il y avait peut-être
du potentiel, et l'avenir a confirmé ma clairvoyance.
Le Modérateur
:
Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) :
Hello, Mme Guilbault.
Mme Guilbault : Hello.
Mme Johnson (Maya) : Congratulations. So, as the critic for families, what will your
priorities be?
Mme Guilbault : Well, first of all,
I want to keep pressuring the Government into doing so actions regarding all the problem of the day-cares,
not enough day-cares who offer extended business hours. We know that a lot of
families have to deal with untypical schedules, so they need more places to
take care of their children while they work.
Second thing, we want the Government to again make some actions for
all families who adopt children to have the same leave of absence as the one
who gives birth. We think it's fundamental because of that adaptation and
attachment period that is necessary in both situations.
And the third, but
nonetheless, all the reality of conciliating work and family, we know that it's
the reality of a lot of families in Louis-Hébert and throughout Québec. So I'm going to take a closer look at what we can do to make their
lives better and easier.
Mme Johnson (Maya) : You talked about work life balance, more flexibility in terms of
day-care and hours. And you, of course, are due to give birth in the months to
come. Would it not be helpful to have a day-care at the National Assembly itself, perhaps to encourage more young women to
enter politics?
Mme Guilbault :
Yes, I think it would be, and my colleagues already asked for it, in the
context of all the work that is being done here, to have a new building or all
the renovations that's is going on here, so they asked for a day-care to be
part of it. The decision hasn't been positive yet, but I intent to work with
them to ask for it again, because I think, yes, it would a great asset for all
the employees here, at the National Assembly.
Mme Johnson (Maya) : And what do you think the biggest challenges will be for you as you
start your new mandate and become a new mother?
Mme Guilbault :
You mean my main challenge as a mother or as aMNA?
Mme Johnson (Maya) : In term of work life balance.
Mme Guilbault :
Well, I think, just conciliating both, like I said, and it's the reality of a
lot of families throughout Québec, so I'll be one of them. I'm lucky enough to
have the man — I call him «the man», my husband — so he's
going to take care of the baby, so I thank him for that. But not all people
have that privilege or can have such a perfect situation. So I think it's
important that day-cares can provide them a service and that, yes, we have as
much day-cares as we need throughout the province.
Le Modérateur
:
On va faire un court retour en français. Annie Morin, Le Soleil.
Mme Morin (Annie) : Oui, bonjour.
Vous venez de parler de votre conjoint, de votre mari, qui allait prendre soin
de votre enfant à sa naissance. On sait qu'au Québec c'est à peu près cinq
semaines que les hommes prennent. Dans des pays nordiques, par exemple, je
pense que c'est cinq mois. Il y a des politiques gouvernementales qui font en
sorte que les pères prennent un congé de paternité. Est-ce que vous croyez
qu'on devrait implanter ça ici, au Québec, et qu'on devrait encourager les
pères à prendre plus longtemps de congé?
Mme Guilbault : Bien, je ne
sais pas si j'ai bien compris votre question, mais c'est sûr que, dans la forme
actuelle des congés parentaux, le père, oui, a une petite portion d'environ
cinq semaines. Encore là, il y a deux formes, là, de congé de maternité, il y a
le long et le court, mais... donc, il y a une petite période, mais le congé
parental est disponible pour les deux, ce qui fait que les pères peuvent
prendre en somme jusqu'à 30 quelques semaines, presque 40.
Mme Morin (Annie) : Est-ce
qu'on devrait avoir une politique faisant en sorte qu'on...
Mme Guilbault : Bien là, on
rentre dans les libertés individuelles, les libertés conjugales. C'est certain
que ça devient une décision qui est à la fois personnelle et conjugale, comme
je viens de dire. Si des pères souhaitent le prendre, moi, je suis, évidemment,
en faveur de ça. Moi, je prône beaucoup la modernité dans toutes les sphères
d'activités de la société et j'en serai un exemple moi-même. Mais c'est certain
que, si la mère veut prendre le congé puis se prévaloir de cette période-là,
vivre l'attachement et tout ça avec son enfant, on ne peut pas non plus l'en
priver.
Mme Morin (Annie) : Croyez-vous
que les pères québécois devraient en faire plus, comme votre conjoint va le
faire, à ce niveau-là?
Mme Guilbault : Je pense que
c'est une question de liberté puis de choix personnel. On ne peut pas non plus
demander aux gens de... on ne peut pas dicter aux gens comment vivre avec leur
enfant. On peut juste mettre à leur disposition tous les moyens possibles pour
que l'un ou l'autre des parents puisse passer le temps qu'il veut avec son
enfant.
Mme Morin (Annie) : ...rapidement,
sur la consultation, le premier ministre, au lendemain de votre élection, a dit
qu'il voulait remettre en question la consultation. Il était question de sa
forme. On a un nouveau ministre maintenant. Là, tout semble aller sur des
roulettes, en fait, et on commence les consultations cette semaine, du moins
dans la région de Québec. Qu'est-ce que vous en pensez que, finalement, on va
de l'avant et que votre élection ne semble pas avoir rien changé?
Mme Guilbault : Bien, nous, on
continue de trouver que c'est une mauvaise décision. Nous, on disait que
d'abord, c'est une commission qui n'a pas lieu d'être, qui est coûteuse
inutilement, que le terme «systémique» est inapproprié, dans la mesure où n'il
y a pas de système de racisme au Québec. Maintenant, s'il décide d'aller de
l'avant, comme le reste, comme l'ensemble des décisions que j'ai commentées tout
à l'heure, c'est lui qui va devoir en gérer les conséquences.
Le Modérateur
: Merci.
Dernière question, Pascal Dugas Bourdon.
M. Dugas Bourdon (Pascal) :
Bonjour. Pouvez-vous préciser ce que vous avez comme plan pour les garderies
aux horaires atypiques? Vers où vous vous en allez avec ça?
Mme Guilbault : En fait,
l'esprit général, c'est de favoriser le développement de plus de garderies qui
vont offrir des horaires atypiques. On parle de soirs, fins de semaine, même
une certaine période estivale, où c'est très difficile d'avoir un endroit où
faire garder son enfant. Donc, le détail de qu'est-ce qu'on va proposer
concrètement, encore là, on va arriver avec plus de détails au cours de la
prochaine année, mais le principe général, c'est vraiment d'augmenter le nombre
d'endroits où on peut faire garder son enfant dans des horaires en dehors du 8
à 5, ou du 8 à 6.
M. Dugas Bourdon (Pascal) : Est-ce
qu'il n'y a pas un risque de désengagement de la responsabilité parentale, à ce
moment-là?
Mme Guilbault : Bien, écoutez,
moi, j'ai parlé à beaucoup de gens durant mon élection partielle puis j'entends
aussi ce qui se passe un peu au Québec. La réalité des gens, c'est qu'il y en a
plusieurs qui travaillent les soirs, les fins de semaine. L'été, ce n'est pas tout
le monde qui peut prendre des vacances en même temps au mois de juillet, parce
que sinon, les services devraient s'arrêter au complet dans la province s'il
n'y avait pas des gens qui travaillent.
Donc, je pense qu'au contraire c'est
moderne. C'est réaliste de dire : Ça prend des endroits pour garder les
enfants de ces gens-là pendant qu'eux travaillent.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, tout le monde. Merci.
(Fin à 14 h 54)