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Point de presse de M. Benoit Charette, député de Deux-Montagnes, et Mme Sylvie D'Amours, députée de Mirabel

Version finale

Tuesday, October 17, 2017, 13 h 10

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures onze minutes)

M. Charette : Bon après-midi. C'est un plaisir de vous retrouver aujourd'hui pour aborder un sujet qui est bien important, celui des crues printanières de mai dernier. Ça fait déjà plus de cinq mois que les événements sont derrière nous, mais malgré tout, malgré tout, on voit que le gouvernement a tardé à donner le suivi approprié aux sinistrés eux-mêmes. Et j'ai le plaisir d'être aux côtés du maire de Deux-Montagnes, de ma collègue de Mirabel, Sylvie D'Amours, deux personnes qui pourront témoigner des lacunes observées au cours des dernières semaines.

Dans le cas de Deux-Montagnes, c'est particulier : une ville qui a été durement touchée, on parle de plus de 300 ou environ 300 résidences. Quelques dizaines de résidences ont été affectées au point où elles sont considérées aujourd'hui perte totale. Donc, on devine bien, pour les citoyens, le drame que ça implique. Surtout que plusieurs d'entre eux sont toujours tenus à l'écart de leur résidence. Plusieurs sont encore à l'hôtel. Bref, des drames humains qui se sont vécus au cours des dernières semaines. Et ce qui est dommage dans le suivi accordé au niveau du gouvernement, c'est qu'on ne se donne pas les outils pour éviter que pareille situation se reproduise.

Dans le cas de la ville de Deux-Montagnes, une demande formelle a été adressée au gouvernement il y a plusieurs semaines, sinon quelques mois de ça, pour venir renforcer, sinon compléter, sinon rehausser à certains endroits la digue qui vient protéger la ville. Et malheureusement, après plusieurs mois d'attente, on n'a toujours pas de réponse du gouvernement. On a tous senti, ces derniers jours, un changement de température, on se rapproche de l'hiver, et les citoyens aujourd'hui sont très inquiets de voir cet hiver s'amorcer, une fonte des neiges, au printemps, qui risque de reproduire exactement les mêmes effets que l'année dernière sans qu'aucune intervention du gouvernement du Québec n'ait eu lieu. Donc, c'est inquiétant.

Donc, aujourd'hui, notre demande, elle est fort simple, fort raisonnable : permettre à la ville de Deux-Montagnes de compléter cette digue pour éviter que des citoyens subissent le même malheur qui les a frappés le printemps dernier avec les conséquences que l'on connaît sur des vies humaines, c'est bien certain, mais aussi tous les frais engendrés. Donc, si on devait reproduire le même cycle par manque de prévoyance, ce serait tout simplement inexcusable. Donc, sans plus tarder, je vais laisser la parole à mon collègue et ami maire de Deux-Montagnes pour qu'il puisse davantage illustrer la situation propre à sa ville. Merci.

M. Martin (Denis) : Merci, M. Charrette. Merci de votre présence. J'aimerais présenter le projet au niveau de la digue et faire un petit historique de qu'est-ce qu'il s'est passé à la ville de Deux-Montagnes, quand même, depuis le printemps.

Donc, à la suite des crues printanières de 2017, la ville de Deux-Montagnes a subi, à l'instar d'autres villes québécoises, des crues des eaux records. Les 6 et 7 mai, la crue des eaux a monté, dans le lac des Deux Montagnes, jusqu'à 24,79 mètres, fracassant un record vieux de plus de 100 ans. La ville de Deux-Montagnes a particulièrement été touchée avec plus de 275 résidences affectées par cette inondation. Plusieurs dizaines de résidences sont perte totale. Pendant l'opération de nettoyage qui a suivi ce triste événement, ce sont près de 2 000 tonnes de déchets qui ont été envoyées dans les sites d'enfouissement. Ce tonnage ne comprend pas les maisons qui seront démolies au cours des prochaines semaines. Les infrastructures municipales ont également durement été affectées, la station de pompage des eaux usées, etc. Sans l'intervention de l'armée pour sécuriser l'une de nos stations, une catastrophe écologique majeure aurait eu lieu.

Considérant que la ville de Deux-Montagnes est une municipalité de banlieue fortement urbanisée, il est impératif de trouver une solution en vue de contrer les risques d'une inondation. Le secteur inondé est situé tout près d'une aire TOD, «transit-oriented development», au niveau du nouveau... qui comprend la future gare du train, le REM. Il est donc impensable de dévitaliser ce secteur en le laissant à la merci d'une autre catastrophe appréhendée.

La solution permanente est la construction d'une digue sur le bord du lac des Deux Montagnes, dans une zone qui reste à définir. Ce type de digue permet de prévenir ou, à tout le moins, de diminuer les conséquences des crues des eaux. Une digue a déjà été aménagée, il y a plusieurs années à Deux-Montagnes, en bordure du parc Aimé-Struthers, en face du chemin du Grand-Moulin. Cette digue a permis de protéger, lors des récentes inondations, un vaste secteur de la ville en dépit du fait que la rivière des Mille Îles a atteint des niveaux records également.

La ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, voisine, possède aussi une digue. Ce printemps, en ajoutant quelques sacs de sable, cette digue a peu affecté l'ensemble des citoyens au niveau des inondations. Ces éléments permettent de conclure de l'efficacité de digues pour protéger des zones urbanisées. Par ailleurs, l'aménagement de digues peut être fait, de nos jours, en respect de l'environnement. Il ne s'agit pas ici de construire une digue en béton armé, mais bien plutôt d'une digue végétalisée.

La ville de Deux-Montagnes a obtenu la signature de plusieurs citoyens. Donc, 2 200 ont signé une pétition. Ça représente 25 % de la population d'âge adulte. C'est pris très au sérieux, au niveau de la ville de Deux-Montagnes, pour l'aide au niveau de leurs concitoyens. La ville est en contact avec le ministère du Développement durable, Environnement et Changements climatiques en vue d'obtenir des autorisations en vue d'ériger une digue.

Plus spécifiquement, en vertu de l'article 31.6 de la Loi de la qualité de l'environnement, une municipalité peut faire la demande d'un décret de non-assujettissement puisque les travaux sur les berges du lac des Deux Montagnes sont requis pour prévenir une catastrophe appréhendée. Le gouvernement du Québec a d'ailleurs accordé un décret, le 462-2017, à la région de la Mauricie cette année pour les mêmes motifs que ceux invoqués par Deux-Montagnes. La ville de Deux-Montagnes a également transmis une demande de subvention pour la digue au gouvernement fédéral, projets d'infrastructures, une aide du gouvernement du Québec sera également pertinente. La ville de Deux-Montagnes a requis les services d'une firme spécialisée en environnement pour effectuer une analyse sur les impacts environnementaux et la faisabilité de la future digue à Deux-Montagnes. Une étude sur les impacts hydriques a également été commandée auprès d'une firme de génie spécialisé.

Conséquemment de ce qui précède, la ville de Deux-Montagnes désire obtenir les autorisations nécessaires, décrets, certifications d'autorisation en vue de construire une digue et de hausser certains murets existants de manière à prévenir, voire même contrer une catastrophe appréhendée. Les études démontrent très bien que c'est seulement quelques endroits, au niveau de la ville de Deux-Montagnes, qui serviraient à protéger l'ensemble du secteur. Contrairement à ce qu'on peut penser, ce n'est pas que les riverains, ce n'est surtout pas les riverains, qui sont affectés par cette inondation du printemps, mais l'ensemble du centre de la ville qui a subi les dommages les plus importants.

Donc, une telle digue est prête à construire, et nous demandons l'autorisation immédiate du gouvernement pour que des travaux puissent être débutés dès l'automne. Il faut se mettre à la place des citoyens qui présentement sont en rénovation et qui se demandent vraiment si ça va valoir la peine en vue d'une catastrophe appréhendée qui pourrait se prévenir le printemps prochain. Donc, mettez-vous à la place de ces citoyens-là. La demande est urgente, et je fais appel à vous... d'y remédier rapidement. Merci.

Mme D'Amours : Bien, merci, M. le maire de Deux-Montagnes. Comme vous l'avez entendu comme moi, c'est criant, c'est alarmant. C'est un endroit, à Deux-Montagnes, où on doit sécuriser cette ville-là justement parce que ce n'est pas les riverains qui ont été touchés, c'est le centre de la ville qui a été touché. Donc, il y a un problème qui est majeur là.

Moi, je vais revenir au problème de la digue qu'il y a à Pointe-Calumet. J'ai assisté à une réunion avec des fonctionnaires, et, lorsqu'ils parlaient, c'était très, très pointu comme information. Et, lorsqu'ils parlaient, ils parlaient de temps. Ils parlaient de monter dans la sphère, là, du gouvernement pour savoir... bon, bien, pour avoir les autorisations. Et, lorsque je calculais en les écoutant, ça prenait deux ans.

La digue est fragilisée à Pointe-Calumet. Là, on me dit que ça suit son cours. Mais ça suit son cours à quelle vitesse? À grand V ou à petit v? Moi, je pense que c'est à petit v, et ça devrait être avec un grand V parce que, si on a une crue des eaux comme on a eu cette année, l'année prochaine, au printemps prochain, la digue peut, à tout moment, flancher. Et là on ne parle pas de rebâtir des maisons, on parle de vies humaines. Alors, c'est des projets, c'est des choses qu'on doit faire rapidement. Et on ne doit pas suivre les échelons qu'on devrait faire quand c'est un projet qui n'est pas... quand c'est un problème, c'est-à-dire, qui n'est pas criant.

Le problème de la ville de Deux-Montagnes, c'est aussi criant que la ville de Pointe-Calumet. Les citoyens de Deux-Montagnes devraient être autant pris avec un très grand intérêt que ceux de Pointe-Calumet. Et le ministère devrait travailler à la même vitesse que les villes ont travaillé pour leurs citoyens parce qu'avant tout ce sont les citoyens qui sont pris avec ce problème-là. Les villes ont été au rendez-vous, les villes ont fait ce qu'il y avait à faire. Maintenant, c'est au gouvernement de travailler avec la vitesse grand V et de mettre en sécurité tous les citoyens, peu importe leur lieu de résidence.

Le décret que M. le maire parlait, on devrait l'avoir. On devrait sécuriser les lieux, autant Pointe-Calumet que Deux-Montagnes, et à la vitesse grand V. Moi, je ne peux pas comprendre que le ministère... que plusieurs ministères ne puissent pas s'asseoir à une table et puis dire : On va dire tous ensemble : Oui, ça se fait, et, oui, on y va, on donne le O.K. aux villes pour qu'elles puissent faire les travaux nécessaires pour qu'enfin, avant que la neige, avant que la glace arrivent, ce soit réparé.

Donc, c'est très, très important que le gouvernement entende le message du maire de Deux-Montagnes, qu'il entende le message de tous les citoyens qui sont là, qui sont alarmés parce qu'à à Pointe-Calumet la digue est fragilisée, et, à Deux-Montagnes, on pense qu'il va y avoir un autre problème l'année prochaine si la crue des eaux augmente. Et ce ne sera pas juste de la réparation qu'on va devoir faire, ça va être peut-être des vies humaines qui seront consacrées à autre chose que leur noyau villageois ou leur noyau de ville.

Donc, c'est très, très important, et le gouvernement doit absolument prendre ça très au sérieux et être à l'écoute des maires, qui sont les porte-parole de tous les citoyens de ces villes-là. Merci. Pardon, vas-y.

M. Charette : C'est complet.

Mme D'Amours : Tu ne voulais pas compléter?

M. Charette : Non, ce serait terminé.

Mme D'Amours : Bien, merci. Merci.

(Fin à 13 h 23)

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