(Seize heures six minutes)
M.
Bonnardel
:
Alors, merci d'être là. Écoutez, les Québécois ne sont pas dupes, les Québécois
n'ont pas une poignée dans le dos. Je leur dirais aujourd'hui : Il était
temps. On redonne aujourd'hui le 1 000 $ en baisses d'impôt qu'on a
pris dans leurs poches dans les dernières années. On leur redonne
1 000 $ parce que, si ça n'avait pas été de la CAQ... Depuis voilà au
moins deux ans, on a vu le fardeau fiscal des Québécois augmenter
considérablement par des augmentations de taxes de toutes sortes. Bien, si ça
n'avait pas été des sondages, si ça n'avait pas été de Louis-Hébert... Les
libéraux ne le font pas par conviction aujourd'hui, là, ils le font par
opportunisme, parce qu'on est à quelques mois des prochaines élections. Les
baisses d'impôt, on avait la marge de manoeuvre pour l'annoncer au mois de mars
dernier. Le 100 $ que nous souhaitions donner aux parents... aux écoles,
on va le donner aux parents. Bravo! On aurait pu l'annoncer en septembre dernier.
Alors, encore une fois, mon indice de
cynisme, aujourd'hui, est à 100 %. Je pense que les Québécois, je l'ai
mentionné, ne sont pas dupes, ils n'ont pas une poignée dans le dos puis ils
voient très bien aujourd'hui que les libéraux jouent à peu près leur dernière
carte avant le budget de mars prochain. Puis je vous dirais : Imaginez si
on mettait fin à tout le gaspillage que l'on voit, que ce soit dans les
ressources informatiques, que ce soit aux petits amis qui sont placés à gauche
puis à droite. Bien, vous le voyez aujourd'hui, on rentre en campagne
électorale, ou à peu près, avec l'annonce de M. Leitão aujourd'hui.
Mme Lamontagne (Kathryne) :
Avez-vous l'impression de vous être fait voler vos idées?
M.
Bonnardel
:
Bien, bravo! Je vous dirais : Il était temps. M. Leitão reprend aujourd'hui
ce que moi, j'ai mentionné maintes et maintes fois au salon bleu, ce que M. Legault
a mentionné maintes et maintes fois à la période des questions. Je me réjouis.
La CAQ a toujours été un panier d'idées depuis les cinq dernières années. Bien,
on va recontinuer de travailler pour faire les propositions qui vont être
intéressantes aux Québécois d'ici la prochaine élection.
Encore une fois, les Québécois ne sont pas
dupes, là. On est allé chercher plus de 1 000 $ dans leurs poches
dans les quatre dernières années, puis aujourd'hui on leur remet ce qu'on leur
a pris. Bien, les Québécois sont capables de juger puis de voir aujourd'hui que
c'est par opportunisme crasse politique qu'on fait ces annonces aujourd'hui, et
ce n'est pas par conviction, parce que les libéraux, dans les quatre dernières
années, ont été des taxeurs en série. C'est ça, le vrai portrait.
M. Boivin (Mathieu) : La
question de ma collègue, c'était : Est-ce que ça vous tanne de vous faire
voler vos idées?
M.
Bonnardel
:
Moi, ça ne me dérange pas du tout qu'on prenne nos idées. Encore une fois, je
pense que, depuis la naissance de la CAQ, on a vu le Parti libéral prendre
maintes et maintes fois les idées qu'on a mises sur la table. Je pense que les Québécois,
aujourd'hui, sont capables de voir qu'entre la copie et l'original... bien, ils
choisiront, je l'espère, l'original en 2018.
M. Boivin (Mathieu) :
Les chiffres qui ont été véhiculés, là, dans la conférence de presse sont
exacts? C'est bel et bien 1 200 $ pour une famille de deux adultes,
deux enfants?
M.
Bonnardel
:
On propose 1 000 $ en baisses d'impôt combinées avec mars dernier
plus le 100 $ qu'on va donner aux parents qui ont des enfants d'âge
scolaire, donc un 100 $ qui va être versé en janvier prochain, qu'on
aurait pu, selon moi, verser dès le mois de septembre dernier. Même chose pour
la baisse d'impôt. Donc, oui, un 1 200 $ qui est annoncé, oui.
M. Boivin (Mathieu) :
Vous êtes pogné pour dire bravo?
M.
Bonnardel
:
Bien, je vous le dis, encore une fois, les Québécois ne sont pas dupes face à une
situation où je considère que c'est de l'opportunisme politique d'annoncer ça
aujourd'hui. Puis, encore une fois, ce n'est pas par conviction que M. Couillard
puis M. Leitão le font, là. Ils sont obligés parce qu'ils voient les
sondages, parce qu'ils voient la partielle qu'il y a eue dans Louis-Hébert,
puis ils voient aussi que notre message... Parce que les Québécois le
ressentent, là. Nous, c'est par conviction qu'on le dit depuis deux ans, deux
ans et demi, là, qu'il fallait baisser les impôts des Québécois, là, parce que
le fardeau fiscal des Québécois augmente sans cesse. Bien, aujourd'hui, on a la
marge de manoeuvre pour le faire. On aurait pu l'annoncer en mars dernier, on
aurait pu, encore une fois, donner le 100 $ aux enfants d'âge scolaire au
mois de septembre dernier. On a décidé de ne pas le faire pour faire ces
annonces-là aujourd'hui.
M. Boivin (Mathieu) :
Pensez-vous, M. le présumé ministre des Finances d'un éventuel gouvernement de
la CAQ, que le gouvernement est en train de vous préparer le trou que vous
allez trouver dans les finances publiques si...
M.
Bonnardel
:
Je ne veux pas... Regardez, là. Avec des «si», on va... on va... Non. Nous, on
fait le boulot. Aujourd'hui, les annonces sont... Les annonces du gouvernement,
c'est des annonces, pour moi, qui sont opportunistes, qui augmentent le taux de
cynisme, là, comme ça ne se peut pas. Et je pense que les Québécois ne sont pas
dupes. Ils vont évaluer la situation en se disant : Bien, l'argent que
vous nous redonnez aujourd'hui, c'est ce que vous nous avez pris. Puis nous, on
va se préparer, encore une fois, puis on va continuer de faire un travail
constructif entre opposition et propositions, puis ça a toujours été notre
leitmotiv, puis on va continuer de le faire.
La Modératrice
:
Questions en anglais, peut-être?
Mme Montgomery
(Angelica) : Mr. Bonnardel, the economy
is doing well in Québec and in the rest of Canada, unemployment is quite low
here, in Québec, could that not be the reason why Québec, the province, has
extra revenue and they can offer tax cuts?
M.
Bonnardel
:
You know what? With the announce that we saw with Mr. Leitão today, Quebeckers
are not fooled. The Government is giving back what they take in the pocket of
all Quebeckers and families for the past two, three years. And they're giving
back the $1,000 they take in their pocket for the last two years. So, Quebeckers,
like I said, they're not fooled and they see today that the Government is announcing
that these low tax that they… the $1,000 that they're giving to all the
families is the money they took from them two years ago.
Mme Montgomery
(Angelica) : What were you talking about the
timing? What is it about the timing?
M.
Bonnardel
:
Well, the timing, we're going to be in election in 10 months,
so — we say, in English, opportunism? — opportunism, the
decision, announcement that the Government is making today. And I think that,
like I said, Quebeckers will see the real reason why Mr. Leitão is
announcing, because he's seeing the polls, because he's seeing what happened in
Louis-Hébert.
La Modératrice
:
Une autre question en français...
Mme Porter (Isabelle) :
Sur un autre sujet, tout ce qui s'est passé avec M. Ouellette aujourd'hui.
Quelles sont les intentions de la CAQ concernant la présidence de la Commission
des institutions? Comment est-ce que vous allez vous positionner?
M.
Bonnardel
:
Bien, pour le moment, le Parti libéral a décidé de réintégrer M. Ouellette.
Pour nous, il y a encore beaucoup d'interrogations. Je l'ai mentionné maintes
et maintes fois. Qui dit vrai entre l'UPAC et M. Ouellette? Moi, ce qu'on
sait aujourd'hui, c'est que M. Ouellette est toujours sous enquête. Il n'a
pas été accusé, mais il est toujours sous enquête. Ce matin, on nous a proposé
un nouveau président pour la Commission des institutions. Cette présidence a
été annulée, cette convocation en commission a été annulée à la dernière
minute. Et là on attend de voir qui sera proposé dans les prochains jours.
Mme Porter (Isabelle) :
Mais vous, M. Bonnardel, seriez-vous à l'aise à ce que M. Ouellette
reprenne la tête de la Commission des institutions?
M.
Bonnardel
:
Pas pour le moment.
Mme Porter (Isabelle) :
Non? Pourquoi?
M.
Bonnardel
:
Parce qu'il est toujours sous enquête. Moi, tant que l'UPAC ne me dira pas, ne
nous dira pas qu'il n'y a pas d'accusations... Et c'est ce que je disais depuis
le début, là. M. Ouellette, présentement, a une épée de Damoclès au-delà
de la tête. Il a été réintégré au Parti libéral du Québec, mais pour nous, tant
que l'UPAC ne nous donnera pas tous les éléments pour nous dire que M. Ouellette
est libre comme l'air, que l'enquête est terminée, qu'il ne sera pas accusé, je
pense qu'il est difficile de dire, demain matin, si les libéraux le
proposaient, qu'il redevienne le président de Commission des institutions. Je
dis bien «si».
Mme Porter (Isabelle) :
Qu'en est-il du choix de M. Reid?
M.
Bonnardel
:
Encore une fois, il n'a pas été... Je veux dire, l'annonce comme telle... la proposition
comme telle n'a pas été retenue en commission parlementaire parce qu'elle a été
annulée à la dernière minute. On verra si, dans les prochaines 48 heures
ou 72 heures, on a une annonce. Merci.
(Fin à 16 h 14)