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Point de presse de M. Nicolas Marceau, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances

Version finale

Tuesday, November 21, 2017, 16 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures vingt et une minutes)

M. Marceau : O.K. Alors, je réagis donc aujourd'hui à la mise à jour. Alors, tout d'abord, Philippe Couillard prend véritablement les Québécois pour des idiots. Il insulte l'intelligence des Québécois.

On a assisté aujourd'hui au déclenchement de la campagne électorale libérale, campagne qui n'est pas financée par les fonds du Parti libéral, mais plutôt par l'argent des Québécois, qui a été financée par des coupures importantes dans les services depuis plusieurs années, depuis trois ans, par la souffrance, donc, de nos parents, de nos enfants, de nos malades. C'est le stratagème auquel on a eu droit aujourd'hui.

M. Couillard nous avait dit que c'était nécessaire de couper, alors que tout ce qu'il voulait, c'était financer sa campagne électorale. Et les marges de manoeuvre dont on nous disait qu'on voulait les rebâtir, ce n'était pas pour le Québec qu'on voulait rebâtir des marges de manoeuvre, c'était bel et bien pour le Parti libéral du Québec.

En passant, ça fait trois ans que je vous dis, que je vous ai annoncé ce qui s'en venait. Et je n'ai pas de grand mérite de vous avoir annoncé ce à quoi on assiste aujourd'hui; c'était évident, quand on constatait les dégâts causés par l'austérité. Les investissements qui sont annoncés aujourd'hui dans nos services publics ne sont pas à la hauteur des dégâts qui ont été causés ces dernières années.

Ça, ici, ça nous illustre ce qui s'est passé en santé depuis 2014. Et ça montre, en rouge, le manque à gagner à chacune des années si le budget de l'État avait augmenté tel que prévu à 4 %, tel qu'il avait été annoncé par les libéraux en campagne électorale. Et, pour cette année, donc, il manque 1,4 milliard, et le total de ce qui manque, c'est 4 milliards. C'est 4 milliards de souffrances, là.

En éducation, c'est le même portrait. En éducation, on nous avait dit que la croissance des dépenses serait de 3,5 %. Et il manque à chaque année des montants substantiels. Pour cette année, c'est 1 milliard. Et, là encore, le total de ce qui manque, c'est 3,5 milliards de dollars. Ça, ce sont des services à nos enfants, des soins à nos malades qui n'ont pas été donnés et qui ont des conséquences non seulement au moment où il y a absence de service, mais qui ont des répercussions à très long terme.

Le gouvernement, donc, a choisi d'utiliser la marge de manoeuvre qu'il s'est constituée par la souffrance des Québécois, par la négligence des Québécois, pour réduire l'impôt sur le revenu des particuliers. Or, la majorité des Québécois auraient préféré qu'on mette l'argent pour mieux s'occuper de leurs parents, pour mieux s'occuper de leurs enfants, pour mieux s'occuper de nos malades. Dans le cas de leurs parents, je vous rappelle les cas de maltraitance dans les établissements, dans les centres d'hébergement. Je vous rappelle le rapport de la Protectrice du citoyen, qui était on ne peut plus limpide, malheureusement. Dans le cas de nos enfants, je vous rappelle qu'au Québec il y a des écoles dans lesquelles il y a des champignons. Je vous rappelle qu'on a retiré de nos classes les orthopédagogues et puis les gens qui aidaient nos enfants avec des difficultés d'apprentissage.

Puis, dans le cas de nos malades puis de nos soins de santé, je vous rappelle que l'essentiel de l'argent des dernières années, le peu qu'il y a eu est allé à l'augmentation du salaire des médecins. C'est donc dire que les Québécois ont souffert à cause de la négligence et des stratégies électoralistes de M. Couillard et de M. Leitão. Et, je le répète, toute cette souffrance, toute cette négligence n'était pas nécessaire, contrairement au discours de MM. Couillard et Leitão. Les Québécois auraient préféré qu'on s'occupe de leurs parents, de leurs enfants, des malades. Et, entre 278 $ et les soins à leurs proches, c'est clair que les Québécois choisissent les soins à leurs proches.

De notre côté, je vous répète ce que nous vous avons déjà dit : Nous allons réinvestir dans les services publics et nous allons réparer les dégâts. Et je conclus en vous disant que — en introduction, je vous disais que M. Couillard prend les Québécois pour des idiots — moi, j'ai confiance dans l'intelligence des Québécois. Les Québécois sont avisés et ils sont capables de comprendre les manoeuvres électorales de M. Couillard. Et je suis convaincu que, le moment venu, ils sanctionneront M. Couillard. Merci.

Mme Porter (Isabelle) : Moi, j'aurais une question sur un autre sujet. Quelle est votre position sur la volonté de Guy Ouellette de réintégrer la présidence de la Commission des institutions?

La Modératrice : On va commencer par les questions sur le sujet, s'il vous plaît, puis on se reparlera de ça.

M. Boivin (Mathieu) : M. Marceau, vous êtes quand même un peu embêté, admettez-le, par l'importance, quand même, des baisses d'impôt qui sont annoncées aujourd'hui, fussent-elles financées par les souffrances des Québécois.

M. Marceau : Vous savez, les baisses d'impôt sont à la hauteur de la négligence du gouvernement libéral à l'endroit des Québécois. Elles sont à la même hauteur.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais une baisse d'impôt maximum de 278 $, là — parce que, pour d'autres personnes, ça va être...

M. Marceau : Ça va être plus faible que ça, oui.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : ...60 $, là — est-ce que vraiment ça peut faire pencher la balance?

M. Marceau : Je ne crois pas.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que ça peut faire voter les gens différemment, selon vous?

M. Marceau : Je ne crois pas. Je crois que les gens ont constaté les dégâts. Je crois que la priorité des Québécois, c'est qu'on rétablisse les services. Et je crois que le gouvernement fait fausse route. D'autant que la manoeuvre est grossière, elle est indécente. On a coupé pendant des années, et là on donne un bonbon électoral. Les gens sont capables de voir ça. C'est une manoeuvre de campagne électorale, là. La campagne électorale, elle est désormais déclenchée, d'une certaine manière. Et les Québécois sont capables de lire ce qui se passe.

M. Lessard (Denis) : En tout respect, manoeuvre électorale... Déposer un budget sans déposer de crédits, est-ce que ce n'était pas aussi une manoeuvre préélectorale ou... Non?

M. Marceau : Il n'y avait absolument... Tout ce qu'il y avait à savoir était, à l'époque, très clair et très évident, dans le budget que j'avais présenté, absolument. Le taux de croissance des budgets en santé, en éducation, les hausses de tarifs, quand il y en avait, ce qui se passait avec le fardeau fiscal, tout était clair et net. De savoir précisément combien il va y avoir au ministère du Transport, je ne pense pas que ça change quelque chose au portrait, je suis désolé.

La Modératrice : Merci. Est-ce qu'on passe aux questions en anglais?

Mme Sioui (Marie-Michèle) : Bien, est-ce que... Je voudrais juste en poser une autre, dans ce cas-là. Qu'est-ce que vous pensez des hausses? On a annoncé des hausses en Santé puis en Éducation. Je ne sais pas si vous avez pris le temps de regarder les hausses et les pourcentages, là.

M. Marceau : Oui.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : En Éducation, on passe de... une croissance de 3,9 % à 4,2 %. Bon. Est-ce que ça vous semble suffisant?

M. Marceau : Non.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Puis est-ce que ça vous semble plus justifié qu'une baisse d'impôt?

M. Marceau : Regardez, il y a de très légers réinvestissements qui ne compensent absolument pas les dégâts qui ont été causés ces dernières années. On retourne à des niveaux qui auraient dû être pendant les trois dernières années, et qui n'ont pas été, et qui ont causé des dommages importants. On retourne à ce qui aurait dû être. C'est ça, ma réponse.

La Modératrice : En anglais.

Mme Montgomery (Angelica) : So, there was a 2,1 billion dollars surplus, bigger then what was predicted last spring. There has not been any major cut since last spring, so how can you say that this money is coming from the austerity measures?

M. Marceau : It's the — I'm looking for my words, now — the repetition of past surpluses, that we are observing right now. It was fully predicted. It was easy to predict that this surplus would reappear this year, because it has not been used last year. So, it's the same surplus that is repeating itself year after year and it was created by the cuts of the first three years.

Mme Montgomery (Angelica) : Is it also possible that this was created from the strong economy and low unemployment rate?

M. Marceau : Well, the better economy that we have observed in the last year has helped, but it is impossible for that to generate the kind of surplus that we have observed, impossible. I mean, the figures do not add up.

Mme Montgomery (Angelica) : Where is this coming from, do you think?

M. Marceau : It's coming from cuts. And this is imbricated in the budget. The spending side is too low, as a consequence of the cuts that were made in the last three years, and they are repeating themselves. It's as easy as that.

La Modératrice : Merci.

M. Marceau : Merci.

(Fin à 16 h 29)

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