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Point de presse de M. Marc Bourcier, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’électrification des transports

Version finale

Thursday, November 30, 2017, 13 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures trente minutes)

M. Bourcier : Mesdames messieurs, merci d'être là. En tant qu'ex-enseignant pendant 35 ans, j'ai souvent rêvé du jour où nos commissions scolaires montreraient l'exemple et éduqueraient nos jeunes au réchauffement climatique et aux effets néfastes de la pollution des transports sur la santé humaine. En tant que porte-parole du Parti québécois en électrification des transports, c'est très important pour moi. Mais le contraire se produit à l'heure actuelle, avec 8 000 autobus scolaires propulsés au diesel au Québec : pollution de l'air pour nos enfants, gaz à effet de serre pour notre planète. Seulement 1 % des autobus scolaires du Québec sont électriques, zéro émission.

Le projet d'électrification du transport scolaire au Québec, c'est réalisable maintenant, mais ça prend l'envoi d'un signal clair à l'endroit de nos commissions scolaires pour qu'elles électrifient leurs flottes en achetant ceux du Québec, fabriqués ici, propulsés par notre électricité propre et en faisant travailler du monde d'ici également. Malheureusement, le gouvernement libéral vient d'envoyer le signal inverse avec un règlement qui favorisera l'achat d'autobus propulsés au diesel américain, qu'on importe allègrement d'Oklahoma, de Géorgie ou encore de Caroline du Nord, un règlement qui porte de cinq à huit ans la durée maximale d'un contrat de transport d'élèves pour l'ensemble des catégories d'autobus, incluant ceux propulsés au diesel.

C'est une occasion ratée, mesdames messieurs, un net recul du gouvernement, qui ne fait pas ce qu'il prône comme message. Les libéraux ne font que retarder l'électrification des transports et se comportent en amateurs. Est-ce qu'on veut créer notre richesse ici, au Québec, ou l'importer des États-Unis? Le choix qui s'offrait aux libéraux était pourtant clair : des autobus électriques fabriqués au Québec ou des autobus importés des États-Unis propulsés au diesel? Ils ont choisi les autobus américains. De l'électricité achetée chez nous ou du carburant fossile importé d'ailleurs? Bien évidemment, les libéraux ont choisi de subventionner notre dépendance au pétrole. Ça coûte presque 70 millions par année en carburant diesel pour faire rouler nos autobus scolaires sur les routes du Québec. Imaginez si tout cet argent-là demeurait chez nous.

Mais il y a plus. On met aussi en péril la santé de nos enfants. Toutes ces émanations de carburant provenant des autobus sont néfastes et nuisent à leur santé, des études d'impact menées en Californie et en Colombie-Britannique le prouvent. Qui parmi vous n'a pas circulé près d'un tuyau d'échappement d'autobus? Qui parmi vous ne se souvient pas des émanations de CO2 provenant de tous les autobus stationnés dans les cours des écoles et des polyvalentes du Québec? Au Parti québécois, nous sommes préoccupés par cette décision invraisemblable de l'État, qui doit pourtant donner l'exemple dans ce dossier. Les commissions scolaires voulaient un signal clair, comme les Québécois, d'ailleurs, dans le sens de l'électrification du transport scolaire. Il y a eu zéro signal.

Ironiquement, c'est une occasion ratée par le ministre de l'Électrification des transports, qui vient de favoriser les carburants fossiles dans tous les autobus scolaires du Québec. Il est tout simplement non cohérent avec le titre qu'il porte. Je l'entendais hier parler d'une ouverture vers une technologie innovante pour se déplacer, je constate plutôt une fermeture. Entre la politique des libéraux et la logique, il y a toute une marge. J'ai pourtant eu plusieurs discussions avec ces gens-là où on me disait : Ah! inquiète-toi pas, ça s'en vient. J'ai plutôt l'impression de m'être fait avoir comme l'ensemble de ceux qui croient en l'électrification des transports au Québec.

L'ex-enseignant en moi est également très inquiet, car je pense aux enfants que j'ai côtoyés pendant si longtemps et qui allaient tous les jours prendre leur autobus pour retourner à la maison. Car, pour tous les élèves du Québec, ne nous trompons pas, le diesel, c'est le choix du gouvernement libéral pour les véhiculer, malgré tout ce qu'il peut payer comme publicités dans les médias.

Les transporteurs scolaires choisiront donc le véhicule le moins coûteux, américain, et le plus polluant, en étant subventionnés pour le diesel en plus, une vision digne de 1950. Le gouvernement vient par le fait même de subventionner les futurs problèmes de santé respiratoire de nos propres enfants. Nous, au Parti québécois, on veut une vision de 2030, avec des autobus scolaires construits ici et propulsés à l'électricité. On veut protéger la santé des enfants et faire la promotion du nationalisme québécois. C'est notre devoir, c'est notre engagement auprès des Québécoises et des Québécois.

La Modératrice : Merci. Des questions? Pas de questions. Merci.

(Fin à 13 h 36)

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