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Point de presse de M. Benoit Charette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports

Version finale

Tuesday, April 10, 2018, 13 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures dix-sept minutes)

M. Charette : Merci. Bon après-midi. Effectivement, la semaine dernière, on apprenait que la ligne de Deux-Montagnes allait subir les premiers travaux du Réseau express métropolitain.

Au niveau de la Coalition avenir Québec, c'est un projet qu'on a appuyé dès le départ. On sait qu'un projet de cette ampleur-là ne se fait pas sans conséquences, mais, en même temps, notre préoccupation, à ce moment-ci, c'est de limiter les conséquences négatives.

Or, au départ, on nous annonçait que les travaux devaient débuter essentiellement dans deux années. C'est l'échéancier qui nous avait été donné. Là, on apprenait la semaine dernière que les travaux préparatoires vont débuter aussi tôt que le 27 avril prochain, entraînant la fermeture de la ligne elle-même, là, les soirs et les fins de semaine, les soirs, à partir du… en fait, du vendredi soir au dimanche en fin de journée.

Ça met un petit peu dans l'embarras bien des citoyens qui n'avaient pas vu venir cette éventualité. Et, même lorsque j'ai eu l'occasion de questionner le ministre des Transports la semaine dernière, lui-même semblait un peu pris au dépourvu de la vitesse à laquelle cette annonce a été faite et surtout, pour nous, l'absence de véritables mesures d'atténuation.

Par la suite, on apprenait qu'il y avait un scénario qui était proposé, soit d'amener les gens de la ligne de Deux-Montagnes en autobus directement au niveau du métro Montmorency à Laval. On peut comprendre que, oui, ça demeure une mesure d'atténuation. En même temps, il faut évaluer sa pertinence ou son efficacité. Pour celles et ceux qui connaissent la région, on parle de la ligne de Deux-Montagnes, qui est passablement dans l'ouest, au nord-ouest de Montréal, et là on parlerait d'amener en autobus les gens sur le côté de Montmorency, métro Montmorency à Laval, qui, lui, est dans l'est. Donc, déjà, un détournement, par rapport à la destination, qui est assez important, et rendu au métro, par la suite, il y aura des changements de ligne qui seront nécessaires. Bref, on parle d'un temps de déplacement qui sera invariablement beaucoup plus long.

Et, en matière de transport collectif, c'est simple, on veut un service qui soit efficace. Et, pour que les gens le retiennent, il faut que ce service-là soit avantageux par rapport aux véhicules, notamment. Et on a le sentiment, de notre côté, que la mesure d'atténuation qui est proposée ne rencontre pas ces deux objectifs-là, et malheureusement on aura sans doute beaucoup de gens qui n'auront d'autre choix que de retourner vers leurs véhicules.

Ce qui est heureux, il y a des alternatives, et on aura l'occasion, dans quelques instants, de vous en parler. Cependant, pour s'ouvrir à ces alternatives-là, il faut être ouvert à d'autres modes de transport, et c'est pour ça qu'au niveau de la Coalition avenir Québec, au fil des années, on a multiplié les interventions préconisant une plus grande place à l'économie, soit de partage, l'économie collaborative, qui sont des formes différentes et qui peuvent s'appliquer très certainement au milieu du transport et qui permettent souvent l'atteinte d'un objectif beaucoup plus facilement. Je vous parlais d'efficacité, je vous parlais de la fiabilité. Donc, on a quelque chose de pertinent à vous proposer.

Donc, c'est quelque chose qui pourrait être mis en place très rapidement en autant que la collaboration avec les gens de l'ARTM, le ministère des Transports, s'établisse, c'est-à-dire un service qui pourrait être déployé aussi rapidement que pour la fermeture prévue le 27 avril prochain. Après, on aura tout le temps nécessaire pour parler des mesures d'atténuation lorsque la ligne de Deux-Montagnes sera fermée de façon définitive pendant un certain nombre de mois pour la construction du REM. Bon, il y a tout de même urgence d'agir présentement pour ces mesures qui seront en place, là, dès les prochains jours, soit la fin du présent mois.

Donc, c'est au gouvernement d'agir. On va souhaiter, de notre côté, qu'il y ait cette rencontre le plus rapidement possible entre les différentes organisations en cause, et il faut laisser place à de nouveaux partenaires potentiels. Et, pour moi, c'est avec plaisir que je vais vous introduire maintenant M. Ducas, qui est le président de la compagnie Netflix et…

M. Ducas (Marc-Antoine) : Netlift.

M. Charette : Pas Netflix, quel lapsus, mais Netlift, effectivement. Je suis certain que ça s'est produit à quelques occasions.

M. Ducas (Marc-Antoine) : Ça arrive à l'occasion.

M. Charette : Et, dans les faits, on veut être bien clairs au niveau de la Coalition avenir Québec, on ne fait pas la promotion d'une entreprise en particulier, on fait la promotion d'un système de pensée qui est différent, qui amène des résultats certainement plus efficaces qu'à l'heure actuelle. Et ce sera à ces entreprises ou à cette plateforme, maintenant, de se démarquer et de faire leur place dans un marché qui pourrait être drôlement intéressant pour la réalité des usagers de la route, notamment. Donc, sans plus tarder, je laisse la parole à M. Ducas, qui est le président de Netlift.

M. Ducas (Marc-Antoine) : Merci, M. Charette. Bonjour à tous. D'abord, permettez-moi de remercier M. le député de Deux-Montagnes, M. Charette, de retenir Netlift dans cette démarche.

Je rappelle effectivement qu'il y a deux semaines la population de Deux-Montagnes en particulier, mais de nombreux citoyens qui doivent se déplacer durant les week-ends, donc entre le vendredi soir et le dimanche, ont appris qu'à cause des travaux du Train de l'Est on se retrouvait dans une situation où les gens, bien qu'ils aient acheté leur titre de transport en commun, se retrouvaient confrontés à une problématique, qui n'est pas inhabituelle quand on fait des projets de transport collectif, celle de voir suspendre leur service. Ça crée évidemment beaucoup d'inquiétudes, et, en l'espace de quelques jours, j'ai mobilisé mon équipe pour essayer, dans le fond, de proposer une solution alternative et complémentaire à ce que les gens sont en mesure d'attendre de leurs services publics.

La façon dont ça se positionne actuellement n'est pas très compliquée. Ce sont des gens qui travaillent normalement durant le week-end et qui comptent sur le train pour se rendre, typiquement, entre Deux-Montagnes et le centre de Montréal. C'est un parcours qui prend environ 32, 34 minutes pour pouvoir faire ce trajet-là. Or, comme le disait M. Charette, l'alternative proposée crée des perturbations importantes dans l'horaire de travail de ces personnes-là.

La proposition qui est soumise n'est pas absolument nouvelle. On travaille là-dessus depuis des années. C'est essentiellement une solution de microtransit, qui combine les modes automobiles pour permettre aux gens de ne pas faire de compromis sur la qualité, la vitesse et surtout le prix des déplacements qu'ils doivent faire. Parce qu'on comprend bien ce que vous avez dit, c'est une chose de se retourner vers son automobile, mais ça va impliquer des coûts supplémentaires. Il va falloir se payer du stationnement pour aller travailler, de 20 $ à 30 $ par jour. Sinon, il va falloir prendre des taxis qui vont encore plus faire monter la facture.

On ne peut pas demander à la population de trouver seule… de se dépanner seule. Le travail que nous avons fait et ce qu'on propose comme solution aux résidents là-bas est essentiellement de se baser sur le prix de leurs billets de train et de simplement coordonner de la mobilité avec ce qu'on appelle du microtransit, des navettes. Les gens vont pouvoir partir directement de Deux-Montagnes, de se rendre jusqu'à la gare et de le faire en mode planifié, pour un prix, pour les autorités, qui est de l'ordre de 0,25 $ du kilomètre-passager ou encore quatre fois moins cher que le mode de transport collectif actuel et comparable.

Donc, c'est dans cet esprit-là que l'économie de partage, l'économie collaborative peut venir parfaitement en aide au mode structurant. Puis on est comme ça, les modes ferroviaires, les modes lourds sont une épine dorsale de la mobilité du Grand Montréal. Tout le monde le comprend, tout le monde est d'accord avec ça, il y a des moments et des conditions où on doit faire appel à des nouvelles solutions. Et c'est la raison pour laquelle on tend la main aux autorités aujourd'hui en leur proposant de valoriser les véhicules qui sont déjà en place, l'inventaire disponible qu'on peut mettre au service de la population pour des mesures temporaires, des mesures de secours et d'avoir le temps, par la suite, de réfléchir un petit peu à ce que seront les prochains grands travaux.

Donc, essentiellement, c'est le but de la proposition aujourd'hui. On tend la main aux autorités, et ça nous fait plaisir de collaborer avec vous sur cette question-là. Merci.

M. Charette : C'est très gentil. Peut-être, en terminant, tout simplement mentionner, à travers des mesures de cette nature-là, on atteint les deux objectifs prévus en matière de transport collectif, c'est-à-dire l'efficacité et aussi la fiabilité d'un service et sans doute à moindres coûts. Donc, c'est une option qui est à considérer.

Et, peu importent les formules qui seront retenues, dans le cas présent, on doit avoir une solution qui soit applicable dans les tout prochains jours puisque le 27 avril arrive rapidement. Et c'est ce qui pourrait être possible à travers la mesure proposée aujourd'hui. Donc, merci pour votre attention.

(Fin à 13 h 26)

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