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Point de presse de Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et M. Éric Caire, député de La Peltrie

Version finale

Tuesday, April 17, 2018, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures dix-neuf minutes)

Mme Roy : Oui. Bonjour, tout le monde. Je vais y aller d'une déclaration qui est fort importante ce matin, compte tenu de la situation à nos frontières.

Alors, l'été dernier, on se souviendra que la CAQ avait sonné l'alarme devant l'afflux de migrants qui se précipitaient à la frontière. Les gouvernements agissaient de façon irresponsable en laissant croire aux migrants qu'ils allaient tous pouvoir entrer au Canada. Maintenant, tout le monde comprend que ce n'est pas si simple que ça. Les migrants, nous devons les accueillir, nous en occuper dans tous les domaines. Malheureusement, des milliers d'entre eux n'obtiendront pas le statut de réfugié et devront, vous le savez, retourner chez eux. C'est la réalité. Et vu l'incapacité du gouvernement canadien à traiter les demandes dans un délai raisonnable, ils seront retournés chez eux après peut-être même des années installés ici. Les bras ouverts de M. Trudeau, ça faisait de belles images sur Twitter, mais, au bout du compte, c'était cruel pour eux. C'était comme de la fausse représentation.

Aujourd'hui, le gouvernement du Québec crie à l'aide parce que les services publics en éducation, en santé et en aide sociale sont saturés. Le gouvernement demande à Ottawa de payer sa part de la facture, et nous sommes d'accord. Nous aurions aimé cependant qu'il fasse cette demande avant la vague de migrants en 2017, que nous avons connue, mais nous ne ferons pas de politique aujourd'hui sur cet enjeu.

Le Québec a déjà fait plus que sa part dans la dernière année, vous en conviendrez, et, sur cette question, je crois que nous devons résolument mettre la partisanerie de côté. Nous invitons chacun des élus à l'Assemblée nationale à montrer un front uni en présentant unanimement ces demandes au fédéral, tous unis. Nous croyons que d'une seule voix, nous pourrions demander à Ottawa de rediriger les réfugiés en tenant compte du poids démographique de chaque province. Je vous annonce d'ailleurs que je vais déposer tout à l'heure une motion en ce sens au salon bleu.

Alors, au lieu de prendre en charge la moitié des réfugiés qui arrivent au Canada, comme c'est le cas actuellement, le Québec devrait en prendre un peu moins du quart. Bien sûr, nous devrons tenir compte des cas particuliers, comme les réfugiés qui arrivent ici alors que des membres de leur famille sont déjà ici. Mais, en bout de ligne, le nombre de réfugiés que nous recevons par année devrait tenir compte du poids de notre population par rapport aux autres provinces.

Je suis convaincue que l'immense, l'immense majorité des Québécois  vont aussi nous appuyer en ce sens. Le Québec n'a pas les capacités d'accueillir toute la misère du monde. Le gouvernement fédéral doit faire sa part. Le reste du Canada aussi doit faire sa part, et nous devons tous faire comprendre à M. Trudeau que, sur cette question, le Québec est uni. Le premier responsable de l'afflux de migrants, c'est M. Trudeau lui-même qui a voulu briller à travers le monde. C'est le Québec maintenant qui est pris avec les conséquences, et on n'acceptera pas un refus ou de la tergiversation. J'invite tous les partis à montrer un front uni, uni avec le gouvernement et l'État québécois. Et j'invite d'ailleurs tous les parlementaires, tout à l'heure, à voter en faveur de la motion que nous déposerons au salon bleu et qui va en ce sens. Voilà.

Le Modérateur : On va se limiter à une question et une sous-question par journaliste. Donc, Louis Lacroix, Cogeco Nouvelles.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, Mme Roy, M. Bonnardel, M. Caire. Il y a eu aujourd'hui le départ ou, en fait, la démission du caucus libéral du député d'Argenteuil, Yves St-Denis. Comment vous réagissez, en tant que femme, face aux agissements de M. St-Denis qui reconnaît avoir envoyé des photos sexuellement explicites à une employée du Parti libéral? Quelle est votre réaction par rapport à ça?

Mme Roy : C'est inacceptable, inacceptable. Quand j'ai entendu ça ce matin, j'ai dit : Bien, voyons donc, envoyer de la pornographie à une employée, quel manque de jugement. Quel mononcle! Je ne peux pas croire. Je ne peux pas croire.

Et vous êtes là, M. Lacroix, je sais que vous l'avez questionné... parce qu'il y a deux sujets, là. Il y aurait de la pornographie qui aurait été envoyée... en fait, il l'a avoué lui-même, là — quel manque de jugement — et, par ailleurs, il y aurait également une enquête en cours au sein du Parti libéral pour un dossier de harcèlement. Alors, ça, c'est deux dossiers, et moi, la question que je me pose, c'est : Depuis quand est-ce que M. Couillard sait que ça traîne au sujet de son élu, là? On parle de faits qui se sont passés en 2014, plus un dossier de harcèlement.

Et vous êtes là, M. Lacroix, je sais que vous avez fait une entrevue avec lui relativement au harcèlement qui aurait eu cours avec une ou des employées de son bureau, je l'ignore. Et on lui a posé une question, et M. St-Denis a répondu… et là je vais mettre mes lunettes parce que je suis tombée sur le derrière. M. St-Denis a répondu, parce qu'on lui disait qu'il y avait cette enquête de harcèlement au bureau, il a dit, et je le cite : «Oui, des fois, ça sort carré avec mon staff. Mais le lendemain, elles sont heureuses parce qu'elles savent sur quel pied danser.» Quel mononcle macho! C'est inacceptable, des propos comme ça.

Alors, un, c'est une attitude inacceptable. Deux, on n'envoie pas du matériel porno. Quel manque de jugement d'un élu. Et, trois, depuis quand est-ce que M. Couillard est au courant de ces allégations, et qui sont plus que des allégations, puisque St-Denis a avoué qu'il a envoyé une photo porno? Et de savoir qui est sur la photo, là, ça a zéro importance, là. Ça ne se fait juste pas.

M. Lacroix (Louis) : M. Bonnardel, sur le même thème, vous avez eu quelques conflits en Chambre avec M. St-Denis. Pouvez-vous nous en parler un peu? Quelle a été votre relation avec lui en Chambre?

M. Bonnardel : Pas très bonne. Il était assis près de moi, puis c'était tout le temps… toujours un élu qui essayait d'intervenir lors des questions que M. Legault posait au premier ministre, jusqu'à tant que je lui dise, là, de se taire puis d'arrêter tout ça. On peut comprendre la joute politique, là, mais il est arrivé un moment où je lui ai dit : Là, c'est assez. J'ai interpellé le président de l'Assemblée nationale, puis quelques semaines après… quelques jours après, on l'a déménagé. Mais, à la base, ça reste un colon.

Le Modérateur : François Cormier, TVA.

M. Cormier (François) : Bonjour. Sur votre motion, est-ce que les leaders ont dit qu'ils allaient l'appuyer?

Mme Roy : Moi, j'attends des nouvelles.

M. Cormier (François) : Est-ce que vous pensez qu'ils vont l'appuyer?

Mme Roy : Bien, j'attends des nouvelles, et là, pour le moment, on en fait l'annonce officiellement et on attend des nouvelles des autres partis.

Mais ce matin, c'est… Le Québec et tous les élus du Québec doivent s'unir sur cette question. Ce n'est pas… Vous savez, l'arrivée, là, des migrants par le bois, là, actuellement au Québec… L'année passée, on en a reçu, là… on en a reçu près de 25 000. Cette année, ce sera encore pire parce qu'on nous dit qu'on pourrait recevoir jusqu'à 400 personnes par jour. Ça, c'est 12 000 par mois. Faites le calcul. Durant l'été, c'est 36 000. Il y en a déjà 5 000 d'entrés. Ça déborde, et le gouvernement a dû l'admettre hier. Notre capacité d'accueil est saturée.

Donc, ce n'est pas une question partisane. L'immigration, ça ne devrait pas être, au Québec, une affaire de partis politiques, mais ça devrait être une affaire de société. Et ce matin, ce qu'on dit, c'est : Tous les élus de l'Assemblée nationale, soyons unis. Demandons à Ottawa de prendre ses responsabilités, puisque les réfugiés, les demandeurs d'asile, ça relève exclusivement du fédéral. Qu'Ottawa paie la facture de 146 millions qu'il nous doit pour l'année dernière — ça fait juste un an que je leur demande si on a les sous pour le faire, là — et, de deux, qu'on s'assure que l'on puisse recevoir uniquement la part que nous sommes capables de bien accueillir.

Et, puisque nous sommes à l'intérieur du Canada, je pense que tous les élus doivent être d'accord, et les citoyens qui nous écoutent, à l'effet que ces gens qui arrivent de façon... moi, je dis illégale, par les bois, d'autres diront irrégulière, là, par les bois, là, eh bien, doivent être répartis à la grandeur du Canada en fonction de notre capacité d'accueil et surtout de notre poids démographique.

Et je pense que tous les élus comprennent ça, tous les citoyens comprennent ça, et, ce matin, c'est la raison pour laquelle nous faisons une motion, pour demander justement d'avoir un parlement du Québec uni derrière cette question qui est très importante. Ces gens arrivent, là, au moment où on se parle, là, et il faut être capable de les accueillir, mais arrive un certain moment où on ne peut plus les accueillir. Donc, prenons nos responsabilités et surtout, de façon unie, demandons à Ottawa de prendre les siennes et de faire en sorte que ces gens-là puissent être répartis en fonction du poids démographique de chaque province.

M. Cormier (François) : Oui, c'est bien statistiquement, là, mais moi, si je suis un migrant puis j'arrive au Québec, je ne veux pas nécessairement être envoyé à Vancouver ou à Toronto, là. Si je choisis d'arriver par là, si j'ai de la famille à New York, je ne veux pas m'en aller à l'autre bout du pays.

Est-ce qu'on peut vraiment légalement faire ça, les envoyer où on veut? On ne pourrait pas...

Mme Roy : Tout à fait. Je vous rappellerai que l'année dernière, ça a été fait. D'ailleurs, quand on s'est rendu compte que notre frontière était une passoire puis que ça débordait de partout, là — je vous ramène à l'été dernier, là — ce qu'il a fallu faire, après se rendre compte qu'on a utilisé le Stade olympique et puis des ressources des centres d'hébergement en catastrophe, on s'est rendu compte que ça craquait de partout, qu'on n'avait pas les ressources, qu'on n'a pas les bras, qu'on n'a pas les femmes et les hommes nécessaires pour accueillir tous ces gens-là. Ce qu'on a fait, ils sont rentrés, on a traité quelques documents, et ensuite ces gens-là ont été placés à bord d'autobus puis ont été envoyés à Cornwall. Donc, ça a été fait, l'année passée, par le gouvernement libéral actuel, qui est là, et c'est tout à fait légal.

Le Modérateur : Patricia Cloutier, Le Soleil.

Mme Cloutier (Patricia) : Oui, bonjour. Concrètement, comment ça va fonctionner? Est-ce qu'à partir de tel nombre d'immigrants, là, on ferme les portes du Québec... de migrants, là, irréguliers, on ferme les portes, on les envoie ailleurs. Par exemple, est-ce que ça pourrait dire, au mois de juillet, par exemple : Oh! On a atteint notre capacité d'accueil?

Concrètement, là, votre idée, comment elle va se faire?

Mme Roy : Le gouvernement nous disait hier, ils étaient quatre ministres pour... ils viennent de voir la lumière, là, ils viennent de se rendre compte que ça déborde puis que notre système, la capacité d'accueil est pratiquement atteinte... Elle est atteinte, c'est saturé. Le gouvernement nous dit qu'à la fin avril on n'est plus capables de recevoir... fin avril, là, nous sommes, quoi, le 16, aujourd'hui, 17, aujourd'hui, 16, 17. Donc, la capacité d'accueil, elle est déjà saturée, parce que les 24 000 et quelques que nous avons accueillis l'année dernière, ces gens-là, leurs dossiers ne sont toujours pas traités, et la plupart... et plusieurs sont encore ici.

Et la façon dont ça va s'articuler, là, il faudrait demander au ministère comment il va faire, mais ça se fait dans la mesure où, un, il a annoncé qu'il le ferait, et nous sommes d'accord avec le fait qu'il faille faire en sorte que ces gens-là soient répartis ailleurs puisque notre capacité maximale est atteinte. Et, de deux, comme j'ai répondu à votre collègue, ça s'est fait l'année dernière. On a envoyé des gens à Cornwall, en Ontario.

Naturellement, on nous dit qu'il y a un comité qui est mis sur pied depuis l'année dernière. Je pense que c'est le temps, là, que le comité donne des résultats concrets.

Mme Cloutier (Patricia) : Mais la proportion de migrants, ça compterait aussi ceux qui sont arrivés en 2017, pas seulement ceux... votre proposition, dans le fond, là, ça compterait aussi ceux qui sont arrivés en 2017, pas seulement ceux qui sont à venir, là, par rapport à la répartition.

Mme Roy : Notre proposition, c'est... actuellement, si toutes les ressources sont en train de craquer, il faut arrêter, ce n'est pas compliqué. Si on n'a pas les ressources, on n'a pas les femmes, on n'a pas les hommes, on n'a pas les bras puis on n'a plus l'argent parce que Ottawa ne nous rembourse pas ce qu'on a déjà payé pour le moment, on ne peut plus recevoir, on ne peut plus recevoir.

Mme Cloutier (Patricia) : Mais ce que je vous demande précisément, c'est ceux qui sont arrivés l'an passé, en 2017, est-ce qu'avec votre proposition ça serait : O.K., bien, vous, là, vous n'avez pas de famille à Montréal, on vous met dans un autobus et on va vous placer ailleurs, maintenant qu'ils sont arrivés depuis plusieurs mois, ou ce serait plus pour les nouveaux qui arrivent?

Mme Roy : Dans le fin détail, là, moi, je crois qu'on est sur le bord de fermer les portes des centres et qu'il faut agir, alors... Et moi, ce que je souhaite, c'est que les dossiers de ces 24 000 quelques soient traités rapidement, soient traités parce qu'ils sont encore là, puis il y a ceux des années antérieures aussi. Donc, il faut faire quelque chose, et ça presse, et je pense qu'on va pouvoir y arriver si l'Assemblée nationale lance un message fort, uni. On dit : Ottawa, écoutez, là, occupez-vous de ce qui se passe. Ça ne peut plus fonctionner comme ça fonctionne actuellement et ça ne peut pas fonctionner comme ça a fonctionné l'année dernière. Prenez vos responsabilités.

Et ces gens-là qui, je vous ferai remarquer, ne sont pas canadiens, lorsqu'ils arrivent ici, ne sont pas réfugiés non plus, il faut qu'il démontre qu'ils sont des véritables réfugiés. Donc, ils sont des demandeurs d'asile, nous avons une responsabilité de nous en occuper. Alors, le Canada a cette responsabilité-là, qu'il prenne ses responsabilités.

Le Modérateur : Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, bonjour. Avez-vous été surprise d'entendre le gouvernement hausser le ton hier et croyez-vous que c'est un ton électoraliste?

Mme Roy : C'est la proposition que j'allais faire, alors que le gouvernement la fasse, je me dis : Enfin, ils ont compris qu'il se passe quelque chose, puis il y a une problématique avec l'arrivée de migrants, de clandestins qui passent par les bois. Écoutez, on a des postes frontaliers, ils font exprès pour les éviter, ce n'est pas pour rien. Donc, il y a une problématique à cet égard et il faut que le gouvernement fédéral prenne ses responsabilités et que le gouvernement du Québec allume, à ce moment-ci. Bien, comme on dit : Mieux vaut tard que jamais, mais on trouve qu'il est très tard.

Mais, cela dit, demeurons unis et demandons à Ottawa de réagir, là. Il faut qu'Ottawa agisse.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Estimez-vous que les ministres étaient sincères hier ou qu'ils ont, disons, modulé leur ton, en sachant qu'il y a certaines préoccupations, au sein de l'électorat québécois, liées aux migrants?

Mme Roy : On dit que la bonne foi se présume.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Très bien. Concernant Kinder Morgan, le projet de pipeline, appuyez-vous la participation non sollicitée de M. Fournier dans le débat sur le pipeline, un débat qui concerne, au premier chef, la Colombie-Britannique et l'Alberta? Et appuyez-vous sa proposition d'évaluation environnementale conjointe entre le fédéral et les provinces qui sont concernées par un projet d'infrastructures?

Mme Roy : Je vais laisser mon collègue le leader répondre. Merci.

M. Bonnardel : Bien, écoutez, j'ai une réponse à ça, c'est que l'autonomie des provinces, pour nous, est importante, tout comme l'ancien projet d'Énergie Est. Comme vous le savez, notre formation politique, notre chef, à la base, avait demandé que les redevances, acceptabilité sociale, protection de l'environnement... pour nous, il était hors de question de donner libre passage à un pipeline sans que notre province, notre nation soit informée de quelle façon ça allait se faire.

Donc, pour nous, que le fédéral mette une sorte d'épée de Damoclès sur la Colombie-Britannique, je pense qu'il faut protéger cette autonomie puis, encore une fois, que le gouvernement se dise, M. Fournier en tête, là : Moi, j'endosse ça, même il faut aller plus loin. Il faut leur dire : Non, ce n'est pas vrai qu'on va se faire imposer un pipeline de cette manière. Puis je pense que la Colombie-Britannique, ce qu'eux demandent présentement, bien, c'est à eux de définir de quelle façon ils souhaiteraient que ce pipeline puisse se rendre à l'Ouest. Voilà.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, vous estimez que les provinces devraient même avoir un droit de veto sur les projets transfrontaliers qui revêtent peut-être même un intérêt national?

M. Bonnardel : Bien, il faut minimalement que les provinces soient informées. Si Terre-Neuve, demain matin, décidait de développer Churchill Falls parce que le contrat se termine et décidait de vendre de l'électricité vers l'Ontario ou vers l'Ouest, puis que les lignes électriques passaient sur le territoire québécois, je pense qu'on pourrait se questionner puis de se dire : Un instant, là, il faut trouver...

M. Bélair-Cirino (Marco) : Un droit de veto? Est-ce qu'on a droit de vie ou de mort sur un projet?

M. Bonnardel : Bien, il faut minimalement que le fédéral comprenne qu'on a ce pouvoir, cette autonomie, ce que les Pères de la Confédération souhaitaient quand le Canada est né. Je pense que cette autonomie est importante dans une certaine mesure puis je pense qu'il faut discuter, il faut trouver un terrain d'entente.

Le Modérateur : Caroline Plante, LaPresse canadienne.

Mme Plante (Caroline) : Oui. Mme Roy, sur les migrants toujours, est-ce que ce n'est pas là un jeu dangereux, c'est-à-dire est-ce qu'on ne risque pas d'attiser, d'encourager, dans la population, des sentiments de haine envers tous les immigrants, des sentiments, finalement, anti-immigrants dans la population?

Mme Roy : Vous êtes en train de me dire que le gouvernement libéral, quatre ministres libéraux, hier, ont soufflé sur les braises de l'intolérance. C'est ça que vous êtes en train de me dire parce que nous disons que la proposition qui a été faite hier, de dire à Ottawa : Il faut faire quelque chose, il faut limiter l'accès parce que ça déborde, nous sommes d'accord avec ça.

Mme Plante (Caroline) : Mais vous dites en même temps que c'est électoraliste. Est-ce qu'il n'y a pas là un message qu'on envoie?

Mme Roy : Moi, je n'ai pas dit ça, je n'ai pas parlé d'électoralisme. Au contraire, je dis qu'il ne faut pas que l'immigration devienne un projet d'un parti, mais c'est un projet de société et que nous avons une occasion ici... Il se passe... la dynamique n'est plus la même, là. Ce n'est plus 2 000 demandeurs d'asile que nous recevons, là. On est rendus à 24 000 l'année dernière puis, cette année, on s'attend peut-être au double, à la vitesse où vont les choses, là.

Donc, il y a une capacité d'accueil du Québec, et là elle est largement, mais largement dépassée. Et ce que je dis, c'est que nous croyons et nous demandons à tous les élus de l'Assemblée nationale de faire front commun, de demeurer unis pour qu'Ottawa prenne ses responsabilités, un, paie la facture, et deux, fasse en sorte que ces gens qui passent par les bois pour entrer au Canada, et la moitié, hein, plus de 50 % arrivent par le Québec, là, puis il y a peut-être même des passeurs qui sont là-dedans, là... pour faire en sorte que ces gens-là soient répartis à la grandeur du pays en fonction du poids démographique. Je pense qu'il n'y a rien là-dedans qui attise quelque haine que ce soit. C'est plutôt responsable.

Le Modérateur : Geneviève Lajoie, Journal de Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour. M. Caire, peut-être une petite question sur le fait que 7 000 pièces d'équipement électronique destiné aux services d'urgence québécois dorment dans les entrepôts du gouvernement. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Caire : Bien, d'abord, je suis toujours un peu mystifié de voir la capacité, qui semble infinie, du CSPQ à être associé à des fiascos et à de la mauvaise gestion. Moi, j'ai vraiment hâte que le président du Conseil du trésor mette minimalement cette organisation-là en tutelle. De toute évidence, ils sont incapables de gérer quoi que ce soit de façon efficace, d'une part.

D'autre part, c'est extrêmement préoccupant, parce que souvenez-vous de cette situation qui avait été dénoncée, où le système RENIR n'était pas déployé, ce qui occasionnait des zones de patrouille, des zones d'intervention qui n'étaient pas couvertes par les télécommunications et donc qui laissait les gens isolés, les intervenants isolés. Donc, on comprend que ça, ça s'inscrit dans ce cafouillage-là et que ce n'est pas réglé.

Et ce qui m'attriste encore plus, c'est quand on me dit : Ça a été acquis il y a 10 ans, mais ça ne sera pas désuet, quand on sait à quelle vitesse les technologies évoluent. Moi, c'est quand le CSPQ me dit qu'on continue à déployer SAGIR, mais ça va rester dans les coûts initiaux, quand bien même on aurait 10 ans de retard. Je veux dire, ils ont une capacité à fabuler qui est beaucoup plus grande que leur capacité à régler des problèmes, et donc ça, c'est extrêmement préoccupant.

Mme Lajoie (Geneviève) : C'est du gaspillage?

M. Caire : Bien, c'est du gaspillage, ça, c'est clair puis, écoutez, mais c'est pire que ça. Là, on essaie de nous faire accroire que c'est devenu une économie d'échelle, parce que, comme on les a achetés au prix d'il y a 10 ans, si on les avait acquis aujourd'hui, ce serait plus cher. Mais ce que ces incompétents notoires n'ont pas pensé, c'est que, si on les avait déployés il y a 10 ans, ça ferait 10 ans qu'on les a à l'usage et que peut-être que ça aurait contribué à donner une meilleure couverture puis un service plus efficace. Alors, c'est du grand n'importe quoi.

C'est exactement comme quand on nous a dit : Oui, on paie des iPad plus chers en achats regroupés qui si vous allez vous-même personnellement chez Wal-Mart, mais c'est parce qu'on a pris la garantie prolongée. C'est du grand n'importe quoi, et cette organisation-là, elle est devenue nuisible. Il est grand temps que quelqu'un au gouvernement fasse quelque chose pour régler ça.

Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être sur un autre sujet, il y a La Meute qui a présenté un manifeste, hier, avec, bon… demandant moins d'immigrants, une charte des valeurs, fini les cours d'éthique et culture religieuse. Est-ce que, selon vous, c'est une plateforme politique, ça?

Mme Roy : Ce qu'ils font les regarde, là. Moi, je n'ai aucun intérêt envers La Meute.

Mme Lajoie (Geneviève) : Avez-vous trouvé que ça ressemblait… d'une plateforme politique? Craignez-vous peut-être de la compétition de la part de La Meute sur le plan politique?

Mme Roy : On vit dans un pays libre. Les gens ont le droit de faire ce qu'ils veulent jusqu'à tant que ça ne dépasse pas les règles, et, à certains égards, je me méfie de La Meute.

La Modératrice : Patrick Bellerose, Journal de Québec.

M. Bellerose (Patrick) : Oui, bonjour. Une question peut-être pour M. Bonnardel. Donc, votre candidat Youri Chassin dit qu'il ne croit pas au mythe de l'État au service du bien public, se dit pour la privatisation progressive de la SAQ, se prononce contre les CPE. Il se dit aussi pour une réduction importance du nombre d'employés de l'État. Est-ce que les positions de M. Chassin représentent bien les valeurs de la CAQ?

M. Bonnardel : Vous savez, on recule en arrière. Quand on a vu Martin Coiteux arriver pour le Parti libéral du Québec, M. Coiteux avait eu des idées qui étaient beaucoup plus à droite que sa formation politique. Pierre Karl Péladeau, qui a mis en lock-out de multiples employés, est-ce que ses idées politiques représentaient cette social-démocratie que le PQ défend?

Alors, M. Chassin a eu des idées, beaucoup, beaucoup d'idées. Maintenant, il sera avec notre formation politique dans les prochains mois pour cette bataille électorale du 1er octobre. Et nécessairement, on souhaite d'être au gouvernement, puis, par la suite, ce sont des débats qu'on fera pour notre formation puis répondre aux aspirations des Québécois.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, vous êtes confiant que M. Chassin va, disons, se modeler dans le moule de la CAQ?

M. Bonnardel : Bien, je pense qu'on est une coalition. Donc, dans une coalition, on amène des gens qui sont peut-être de gauche, de centre, de centre-droite, de droite. On trouve les meilleures idées pour répondre, encore une fois, aux aspirations des Québécois. Puis on est très heureux, très heureux de la nomination et de l'arrivée de M. Chassin qui va nous amener des idées qui vont nous faire avancer autant en santé, autant en éducation et autres, en économie. Donc, là-dessus, M. Legault l'a dit, c'est une belle prise pour notre formation politique, puis on est fiers.

M. Bellerose (Patrick) : Question pour Mme Roy. Le maire de Louiseville a ramené l'idée de... en fait, a évoqué l'idée de ramener la prière au conseil de ville ainsi que le crucifix. Êtes-vous en faveur de l'idée?

Mme Roy : Il y a une décision qui a été rendue par la Cour suprême, là, pas de prière à l'hôtel de ville, là. Alors, on respecte les décisions de la Cour suprême.

M. Bellerose (Patrick) : Mais M. Couillard dit : On peut porter un signe religieux même si on est policier. Est-ce que, par conséquent, on ne devrait pas aussi permettre de faire la prière au conseil de ville?

Mme Roy : Je lui ferais lire la décision de la Cour suprême, si j'étais vous.

Le Modérateur : Antoine Robitaille, Le Journal de Québec.

M. Robitaille (Antoine) : Quand M. Legault avait parlé de... s'était inquiété de la frontière en disant qu'elle allait devenir une... elle était en train de devenir une passoire, les libéraux avaient dit que vous alimentiez la peur, que finalement la CAQ alimentait la peur.

Est-ce qu'aujourd'hui vous considérez qu'avec la sortie d'hier, où on dit : Il y a des limites à l'accueil qu'on peut avoir, ça ne vous donne pas un peu raison?

Mme Roy : Ça nous donne totalement raison. Ça nous donne totalement raison, et moi, ce qui m'insulte dans tout ce débat-là, c'est qu'on l'a toujours fait de façon respectueuse, et nos adversaires politiques, les libéraux pour ne pas les nommer, nous regardent toujours de haut avec beaucoup de mépris en donneurs de leçons.

Mais force est de constater qu'ils sont obligés d'admettre que nous avions raison, que ça déborde aux frontières, que nous n'avons pas la capacité d'accueil, des discussions que nous aurions aimé avoir il y a deux ans déjà, mais naturellement, pour des raisons probablement et fort probablement électoralistes, le gouvernement a préféré nous démoniser. Mais force est de constater que nous avions raison et nous avons raison, il se passe naturellement, sur l'échiquier mondial, là, des mouvements, et le Québec, collé sur les États-Unis, doit vivre avec ce qui se passe l'autre côté de la frontière.

Donc, il faut que la façon de faire change. Il faut qu'Ottawa prenne ses responsabilités, et nous le disons depuis des années, et particulièrement à l'égard des gens qui traversent les bois pour justement pouvoir entrer au Canada. Il faut agir. Donc, nous avions raison depuis le début, mais je pense qu'ils sont obligés, là, ils sont obligés d'agir parce qu'à ce rythme-là, on parlait de 4 000 personnes par jour. Alors, prenons les trois mois d'été... pardon, 400 personnes par jour. Je reprends. À ce rythme-là, au bout de 10 jours, c'est 4 000; au bout de 30 jours, c'est 12 000, c'est 12 000 personnes par mois, c'est 36 000 personnes durant l'été uniquement, hein, durant les trois mois d'été, que nous pourrions avoir à recevoir. C'est énorme et c'est trop. On n'est pas capables de le prendre.

M. Robitaille (Antoine) : Est-ce qu'il faudrait augmenter les capacités? On a parlé, là, hier, de sonner l'alerte quand il y aurait... ou de même fermer, tu sais, pas nos frontières, mais nos services d'accueil au-delà de 85 % des 1 850 places. Est-ce qu'il faudrait hausser le nombre de places face à ce qu'il s'en vient ou réduire? Qu'est-ce que vous feriez, vous, comme gouvernement?

Mme Roy : Ce qu'on dit, là, c'est que, pour le moment, il y a des services, là, mais là on est à bout de bras dans les services. On manque de femmes, on manque d'hommes pour les donner. On est saturés, on est à pleine capacité. Nous disons au gouvernement fédéral : Prenez vos responsabilités et prenez votre part en fonction du poids démographique des provinces. C'est ce qu'on dit.

Le Modérateur : Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Oui, bonjour. Question de la part de nos collègues d'Ottawa concernant la présence de M. Trudeau en France. Il s'est adressé ce matin à l'Assemblée nationale. La dernière personne à l'avoir fait, et, enfin, il n'y avait pas eu de précédent d'un premier ministre canadien, mais René Lévesque l'avait fait à l'époque, pas de premier ministre québécois depuis.

En tant que parti nationaliste, est-ce que vous y voyez une sorte de glissement dans le rapport France-Québec, que le Canada est peut-être devenu plus important pour la France que le Québec? Comment vous réagissez à ça?

Mme Roy : Pas de réaction particulière. Cela dit, M. Trudeau est en visite là-bas. Le fait qu'il s'exprime devant l'Assemblée nationale, je n'ai pas de problème. C'est son rôle, là, et il doit le faire. Il est quand même le premier ministre du pays, mais je n'embarquerai pas dans des comparaisons comme vous le faites.

Le Modérateur : Martin Croteau, La Presse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, tout le monde. M. Bonnardel, une précision, si vous permettez, sur Kinder Morgan. Vous avez dit que l'autonomie des provinces doit être respectée. Est-ce donc à dire que, si une province refuse qu'un pipeline traverse son territoire, alors ce pipeline doit être... ce projet doit être annulé?

M. Bonnardel : Bien, je pense que chaque province a droit à son autonomie pour ce qui est du transport des ressources, comme le pétrole, et, dans ce cas-ci, la négociation est la meilleure chose à faire. Mais, oui, je crois, moi, en l'autonomie, comme on l'a mentionné lors du projet d'Énergie Est. Et que le fédéral décide d'imposer, ce n'est pas une bonne chose, et je souhaite que la négociation puisse se faire en bonne et due forme pour trouver un terrain d'entente. Et, si la Colombie-Britannique souhaite obtenir des redevances ou autre, bien, c'est à eux de faire ces demandes.

M. Croteau (Martin) : Donc, pour être très clair, une province devrait pouvoir avoir un droit de veto sur un projet.

M. Bonnardel : Bien, peut-être pas un droit de veto, mais, à quelque part, il faut que le fédéral comprenne qu'on ne peut plus imposer, de façon unilatérale, le transport des ressources comme ça sans que les provinces aient un mot à dire.

M. Croteau (Martin) : De façon plus large, la question des pipelines soulève un problème de nature constitutionnelle, c'est-à-dire que les évaluations environnementales sont de juridiction partagée, et je sais que la CAQ propose de rapatrier certains pouvoirs. Le gouvernement québécois réclame de pouvoir mener seul les évaluations environnementales de projets comme les pipelines interprovinciaux.

Est-ce que c'est une proposition qui vous semble adéquate? Est-ce que la CAQ revendiquerait davantage de pouvoir en matière d'évaluations environnementales?

M. Bonnardel : Encore une fois, je pense que ça pourrait faire partie de négociations avec le fédéral quand on demande plus de pouvoirs. Pour nous, il est important d'être capable d'avoir notre mot à dire sur le transport de ces ressources. Même chose si on imposait demain matin ou on trouvait un terrain d'entente avec la Saskatchewan pour leur vendre de l'électricité. Vous comprendrez très bien que nos lignes 735, si l'Ontario dit : Non, on ne veut pas que ça passe chez nous, même si vous avez signé un contrat, on devrait s'entendre.

Donc, pour nous, la négociation est la première chose à faire, et je pense encore une fois qu'on ne peut pas imposer de façon unilatérale une décision comme celle-là.

Mme Plante (Caroline) : Une petite dernière. Vendredi, M. Bonnardel... Vendredi, M. Legault s'est dit prêt à relever le défi de M. Couillard et aller rencontrer la jeune femme qui veut devenir policière et porter son hidjab. Est-ce qu'il y a un rendez-vous qui a été fixé? Est-ce qu'ils vont se rencontrer, disons, cette semaine?

M. Bonnardel : Il n'y a pas de rendez-vous de préparé encore avec cette dame, mais j'ose croire que ce sera peut-être fait dans les prochains jours, mais, à ma connaissance, il n'y a pas de rendez-vous pour le moment.

Mme Plante (Caroline) : Donc, ça va être fait.

M. Bonnardel : Bien oui, si la dame le souhaite, je pense que M. Legault l'a mentionné, je suis persuadé qu'il serait très heureux d'avoir une rencontre avec elle.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Une précision, si vous me le permettez, Mme Roy. En quoi est-il important de savoir quand M. Couilard a été avisé de l'inconduite ou des inconduites de M. St-Denis? On estime que les événements, les premiers événements ou l'unique événement remontent à 2014 mais qu'une enquête a été déclenchée seulement en décembre 2017.

Alors, pouvez-vous m'expliquer la responsabilité de M. Couillard?

Mme Roy : Bien, il y aurait deux enquêtes, selon ma compréhension des choses, entre autres une de harcèlement. Bien, reste à savoir, est-ce qu'on veut mettre le couvercle sur la marmite et ne pas faire de chicane, là, parce que... question de réputation. Mais la question est importante parce que... Est-ce qu'on a une tolérance à géométrie variable? Et lorsque des employés sont harcelés... il y a une politique de harcèlement, là, qui a été adoptée à l'Assemblée nationale, rappelez-vous, il y a quelques années déjà, et je pense que, de un, ça doit être tolérance zéro, il faut agir rapidement.

Alors, est-ce qu'on a agi rapidement du côté libéral? Semble-t-il qu'il y avait déjà des officiers qui étaient au courant de ces choses. Moi, ça m'inquiète. Ça m'inquiète du jugement du premier ministre de laisser un individu qui a si peu de jugement en place et en faire un cas seulement quand ça sort dans les journaux.

Le Modérateur : Merci, tout le monde.

Mme Roy :Oh! Yes, in English.

Mme Senay (Cathy) : Can I ask you, Mrs. Roy, your reaction about Yves St-Denis' sexual misconduct, this other new sexual misconduct story with the Liberals?

Mme Roy : It's totally unacceptable and lacks… we say, in French, un vrai mononcle. You should not say those things, you should not do those things. It's unacceptable to have someone sending pornographic material to an employee, a staff. Unacceptable. Just a big lack of judgment. And I understand that there is two inquiries, one for that…

Mme Senay (Cathy) : Video.

Mme Roy : Yes, pornographic pictures he sent, and he admits he did it. Wow! What a lack of judgment. He admitted, but the question is : Who is on the video? We don't care, it's just unacceptable, you don't do that. And it's not… when you're an MNA, you must have a certain respect for everyone around you, it's normal, but it seems to be difficult for him, because I understand that there is a second inquiry about «harcèlement» in the work field. That's unacceptable.

And my question is : Since when did Mr. Couillard and the Liberals knew about it? That's the big question, because it seems that they only react when it goes public in the newspapers. It's strange.

Mme Senay (Cathy) : Strange, and is it something that should be addressed, it's something that… it's not reassuring that the Quebec Liberals are acting after the fact, when it's in the media?

Mme Roy : Absolutely. It's really scary to see that they react only because it's in the media. So are they trying to hide something? And, from my government, that's not what I am expecting.

Mme Senay (Cathy) : Thank you.

Des voix : Merci.

(Fin à 11 h 52)