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Point de presse de Mme Catherine Fournier, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration et de diversité

Version finale

Tuesday, April 17, 2018, 14 h 58

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures cinquante-huit minutes)

Mme Fournier : Alors, je tenais aujourd'hui à réagir, au nom du Parti québécois, à la motion présentée par la CAQ, donc la Coalition avenir Québec, au sujet des demandeurs d'asile.

Alors, pourquoi on a refusé d'appuyer la motion de la CAQ? En fait, c'est très simple, c'est parce qu'encore une fois la CAQ nous fait la démonstration de son amateurisme en présentant une motion tout à fait simpliste, et je vous invite à penser un peu comment la motion de la CAQ pourrait s'appliquer.

Alors, la motion de la CAQ disait qu'il fallait qu'on puisse répartir les demandeurs d'asile selon le poids démographique des différentes provinces au Canada, alors qu'on sait qu'il y a plus de 50 % des demandeurs d'asile qui se présentent à la frontière du Québec. Alors, comment est-ce que c'est possible de répartir selon le poids démographique? Est-ce que la CAQ envisage de placer des autobus à la frontière puis de vraiment comptabiliser chaque demandeur d'asile qui arrive et de l'envoyer dans les différentes provinces canadiennes selon le poids démographique? Ça ne s'applique pas. Ça ne règle pas le nœud du problème.

Et, de l'autre côté, on voit que le gouvernement du Québec, donc le gouvernement libéral, improvise complètement dans le dossier. Hier, ils ont fait littéralement un show de boucane, là, avec quatre ministres qui ont dit qu'à partir de 85 % de taux d'occupation dans les centres d'hébergement, eh bien, ce serait tout, qu'on ne pourrait plus accueillir des demandeurs d'asile. Mais qu'est-ce qu'il va arriver si ces personnes-là continuent de se présenter à nos frontières? Est-ce que les libéraux sont en train de dire qu'on va les laisser de côté, qu'ils vont demeurer dans la rue? Réalistement, ce n'est pas quelque chose qui peut être appliqué. On a des devoirs, des devoirs humanitaires.

Mais, dans un autre sens, la chose qui est tout à fait vraie, c'est que le gouvernement fédéral doit déployer plus de ressources, doit rembourser les provinces pour toutes les dépenses qui ont été occasionnées par les demandeurs d'asile, parce qu'actuellement les budgets ne sont pas du tout adaptés, quand on sait qu'habituellement le Québec, par exemple, accueillait entre 2 500 et 3 000 demandeurs d'asile, et, l'année dernière, ça a été 25 000. Cette année, on peut en attendre encore plus.

Alors, bien sûr, nous, on est d'accord avec le remboursement du 146 millions de dollars qu'a exigé le gouvernement du Québec. C'est même quelque chose qu'on demandait depuis l'été dernier. D'ailleurs, les libéraux ne s'étaient pas manqués de nous traiter de tous les noms pour exiger du gouvernement fédéral qu'il assume, au fond, ses responsabilités. C'est juste normal, c'est de la juridiction du gouvernement fédéral de pouvoir s'occuper des demandeurs d'asile. Alors, c'est une demande qui est tout à fait légitime. On est très heureux que le gouvernement libéral ait enfin acquiescé à notre demande d'envoyer la facture à Ottawa suite à la question que j'avais posée au ministre Heurtel au mois de février dernier.

Alors, ça, ça a été fait. On attend toujours, évidemment, la réponse du fédéral, mais ça ne dénoue pas le noeud du problème. Vous le savez, il y a plus de 50 % des migrants qui passent par la frontière du Québec, donc par les chemins irréguliers, dont le chemin Roxham en Montérégie. Et ça, ça s'explique de façon très simple, c'est en raison de l'accord sur les pays tiers sûrs, donc, qui lie le Canada avec les États-Unis et ce qui fait en sorte que les migrants ne peuvent pas se présenter aux postes réguliers des frontières, sans quoi ils vont se faire retourner tout simplement aux États-Unis. C'est pour ça qu'ils doivent passer par les chemins irréguliers.

Et c'est le chemin Roxham, qui est très connu, qui est préféré par les demandeurs d'asile d'un peu partout aux États-Unis, peu importe qu'ils viennent de la côte Est, de la côte Ouest. Les gens se déplacent littéralement pour venir traverser au Québec parce que c'est le chemin qui est le plus sécuritaire et c'est le chemin qui est le mieux organisé. C'est pour ça que nous, dès le mois d'août, ma collègue Carole Poirier avait exigé que l'on puisse suspendre l'accord sur les pays tiers sûrs pour que vraiment les gens puissent se présenter aux postes transfrontaliers qui sont le plus près d'où ils se situent et qu'ils ne viennent pas tous, justement, au Québec, ce qui explique pourquoi il y a plus de 50 % des demandeurs d'asile qui viennent ici, au Québec.

Alors, si on veut vraiment résoudre le problème, il faut que le gouvernement du Québec puisse exiger ça du gouvernement fédéral, parce que d'ailleurs le gouvernement fédéral s'attend à des demandes plus concrètes du gouvernement du Québec. Et nous, on le dit, le gouvernement libéral, ici, n'en fait vraiment pas assez pour mettre sur la table tout ce qu'il attend de la part du gouvernement fédéral. Bien sûr, il y a le remboursement, mais il faut plus que ça.

Alors, demain, ils ont enfin une rencontre. Ça fait plus d'un an qu'ils devraient avoir mis leurs demandes sur la table, mais maintenant, on s'attend à ce que le gouvernement du Québec soit sérieux, arrive préparé à la rencontre avec le gouvernement fédéral, qu'il se tienne debout aussi puis qu'il répète que c'est la responsabilité du gouvernement fédéral d'agir. Ça, c'est très important. Alors, non seulement le remboursement, non seulement l'accélération de l'octroi des permis de travail et des demandes de traitement aussi pour les réfugiés, mais également, finalement, suspendre l'entente sur les pays tiers sûrs, c'est vraiment essentiel pour qu'on puisse résorber la situation qui prévaut actuellement à nos frontières.

Mme Lajoie (Geneviève) : Quelle est votre position, vous, au Parti québécois? Est-ce que vous êtes pour, vous êtes en faveur? Parce que le gouvernement, ce qu'il a dit hier, c'est : Bien, écoutez, là, nos services, c'est saturé, on ne peut plus accueillir autant de migrants. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça?

Mme Fournier : Bien sûr que les ressources sont saturées. Les organismes ne peuvent plus répondre aux demandes.

Mme Lajoie (Geneviève) : Il faut accueillir moins de migrants?

Mme Fournier : Le gouvernement n'a pas agi assez rapidement. C'est sûr que notre réseau ne peut pas prendre le flot qu'on est en train de voir, puis ça va être en augmentation dans les prochains mois.

Mme Lajoie (Geneviève) : Donc, il faut diminuer le nombre de migrants.

Mme Fournier : Il faut prendre les mesures nécessaires pour que les demandeurs d'asile puissent être reçus dans des conditions qui vont leur permettre d'être bien accueillis. En ce moment, au Québec, on reçoit plus de la moitié, on n'est pas capables de prendre ça. Mais pourquoi ils viennent chez nous? C'est à cause du chemin Roxham.

Mme Lajoie (Geneviève) : La question, c'est : C'est quoi, la position du Parti québécois? Est-ce qu'on doit diminuer le nombre de migrants qui restent au Québec, qu'on accueille ici...

Mme Fournier : Le gouvernement fédéral, c'est lui qui peut avoir un contrôle sur ce qui se passe à notre frontière. Bien sûr, nous, on aimerait pouvoir agir et dire : Oui, nous allons suspendre l'entente sur les pays tiers sûrs, et d'ailleurs on milite pour ça. Nous, on est indépendantistes, on croit que ça devrait être le gouvernement du Québec qui puisse prendre ses propres décisions.

Mais, en ce moment, on relève du gouvernement fédéral, qui ne prend pas ses responsabilités, qui permet que le chemin Roxham puisse continuer d'être emprunté par plus de la moitié des personnes qui souhaitent demander l'asile au Canada. C'est sûr que les gens viennent au Québec parce qu'ils sont au courant que le chemin, il est plus sécuritaire, que le chemin, il est plus organisé. Et ensuite, c'est nos ressources qui sont débordées.

C'est pour ça qu'on dit que la solution de la CAQ aussi, c'est simpliste. On ne peut pas simplement prendre les gens qui arrivent au Québec, les envoyer dans les autobus, dans les autres provinces. Il faut qu'on puisse agir en amont de ça. Et comment on peut agir en amont? C'est en suspendant l'entente sur les pays tiers sûrs, et ça, ça devrait être vraiment la responsabilité du gouvernement fédéral.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais, à l'heure actuelle, le Québec doit accueillir tous les réfugiés qui se présentent à la frontière, puis vous espérez, dans le fond, que le gouvernement fédéral paie la note.

Mme Fournier : Actuellement, pour les réfugiés, pour les demandeurs d'asile qui viennent au Québec, bien sûr, parce que c'est la responsabilité du gouvernement fédéral de faire en sorte que ces gens-là puissent, premièrement, avoir des permis de travail rapidement et que les demandes aussi de réfugiés puissent être traitées rapidement. Et ce qu'on voit, en ce moment, c'est que ça peut prendre plusieurs années avant que les demandeurs d'asile ici puissent avoir une réponse, et donc évidemment il faut qu'on puisse ajouter des ressources.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais, si les ressources sont là, si le financement d'Ottawa est aussi garanti, il peut y avoir 5 000, comme 25 000 ou 50 000 réfugiés ou demandeurs d'asile au Québec. Le nombre vous importe peu, il faut qu'il y ait les ressources pour les accueillir, c'est ça que vous dites.

Mme Fournier : C'est notre responsabilité humanitaire d'accueillir les réfugiés, d'accueillir les demandeurs d'asile, mais, en contrepartie, il faut que le fédéral mette les ressources appropriées. Si le fédéral... bien, je veux dire, ils ne peuvent pas non plus... il y a des ressources limitées, puis ça, on en est bien conscients. Alors, si on dit qu'il y a des ressources limitées, bien, il faut prendre des mesures pour expliquer que ce n'est pas tous les demandeurs d'asile, d'abord, qui vont obtenir le statut de réfugié.

Puis malheureusement il y a une espèce de mirage aussi qui a été évoqué l'été dernier, bon, il y a eu plusieurs reportages qui ont été faits sur cette question-là. Donc, il y a beaucoup de gens qui pensent qu'ils peuvent venir ici, au Québec, au Canada et obtenir le statut de réfugié très facilement. Ce n'est pas comme ça que ça se passe. Mais, en même temps, ça prend plusieurs années, puis ça aussi, c'est irresponsable de la part du gouvernement fédéral de laisser les choses aller. Les gens s'installent, les gens commencent à s'intégrer aussi, ont même des enfants ici, au Québec, au Canada, puis finalement, bien, reçoivent leur réponse, par exemple, quatre ans plus tard, puis là ils doivent retourner dans leur pays d'origine. Alors, c'est un manque d'humanisme.

Alors, il faut vraiment qu'on puisse augmenter les ressources pour traiter, là, donc, les demandes de réfugiés beaucoup plus rapidement. Ça, c'est une condition.

M. Lavoie (Gilbert) : Mais, en attendant, la solution de la CAQ est d'en mettre un certain pourcentage à bord des autobus, les envoyer en Ontario ou ailleurs... ce que vous dites, c'est qu'il faut augmenter les ressources. Mais est-ce à dire qu'à partir du moment où c'est la responsabilité du fédéral, que le fédéral devrait même bâtir des infrastructures au Québec pour les accueillir puis s'en occuper, ou bien si c'est le Québec qui continuerait de les accueillir en recevant l'argent du fédéral? Les ressources, là, ça va être qui, les ressources? Ça va être le fédéral ou ça va être le Québec?

Mme Fournier : Bien, selon les juridictions des différentes provinces, les partages de compétences avec le gouvernement fédéral, c'est la responsabilité du fédéral de s'occuper des demandeurs d'asile...

M. Lavoie (Gilbert) : Alors, il faudrait que le fédéral envoie l'armée puis des loisirs pour les occuper, quoi, ou...

Mme Fournier : Ça devrait être le fédéral. C'est la responsabilité du fédéral, effectivement, du gouvernement du Canada de, donc, s'occuper des demandeurs d'asile, de fournir les ressources supplémentaires pour traiter les demandes rapidement, parce que, si aussi, on pouvait traiter les demandes de réfugiés plus rapidement, évidemment que ça prendrait moins de ressources. Si on pouvait octroyer des permis de travail plus rapidement, évidemment que ça prendrait moins de ressources, parce qu'on a vu qu'il y avait presque 50 millions de dollars qui ont été payés par le gouvernement du Québec cette année en aide sociale, par exemple.

Mais je me souviens très bien d'un reportage cet été qui montrait des demandeurs d'asile qui arrivaient ici, au Québec, et qui n'en voulaient pas, d'aide sociale. Eux, c'est des travailleurs qualifiés, ils étaient prêts à travailler ici, au Québec. Puis franchement, ce n'est pas de la job qui manque au Québec en ce moment. Il y a une rareté de la main-d'oeuvre, il y a de la pénurie dans plusieurs de nos régions.

Alors, si on leur disait : Parfait, vous arrivez ici, vous passez le test de santé, passez le test de sécurité, puis en même temps, là, au même moment, on vous donne un permis de travail. Ça, c'est quelque chose qui est possible. Ça prend seulement un décret ministériel, ça ne prend pas des lourdes procédures administratives. On pourrait le faire. Alors, dans l'entre-temps, c'est sûr que ça prendrait quand même moins de ressources, parce qu'on voit que, dans le 146 millions réclamé au fédéral, la grande partie, c'est pour compenser l'aide sociale qui est due au manque de proactivité, si je peux dire, du gouvernement fédéral à octroyer les permis de travail.

Alors, oui, et traiter par la suite plus rapidement les demandes pour être réfugié, pour que les gens sachent rapidement à quoi s'en tenir et ne pas attendre qu'ils soient déjà intégrés ici, qu'ils aient même fondé une famille avant de leur annoncer qu'ils doivent retourner dans leur pays. Pour nous, c'est inconcevable.

Mme Cloutier (Patricia) : ...si on lève l'accord de pays tiers sûrs, est-ce que vous ne craignez pas que ça amène plus de réfugiés, de demandeurs d'asile? Parce que là ils vont pouvoir passer par les véritables postes frontière, ils vont se dire : Bon, bien, c'est plus ouvert maintenant.

Mme Fournier : En fait, c'est un petit peu plus compliqué que ça. Si on suspend l'entente sur les pays tiers sûrs, les gens qui se présentent aux postes frontaliers vont devoir faire une demande et tant que, la demande, ils n'ont pas de réponse, ils ne peuvent pas venir au Canada. Donc, au lieu d'agir en aval, on agit vraiment en amont, on prévient donc les gens qui peuvent souscrire au statut de réfugié vont pouvoir venir s'installer ici. Donc, ça se passe avant plutôt qu'après, comme c'est le cas actuellement.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mme Fournier, ça poserait le même problème, non? Les gens, en sachant ça, vont juste aller à côté puis traverser légalement la frontière, puis là vont être admis immédiatement au Canada, non?

Mme Fournier : Non. En ce moment, ils sont admis au Canada à cause de l'entente, parce qu'ils peuvent franchir... la seule façon pour eux de venir ici, au Canada, c'est de franchir, donc, avec les passages, là, irréguliers. C'est leur seule méthode.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais si les personnes ne veulent pas attendre, justement, que leur demande soit traitée, en se présentant à un poste frontalier, si l'entente sur les pays tiers sûrs est abolie, ils vont pouvoir juste faire comme ils font présentement, puis ils vont être arrêtés, puis ensuite leur demande va être traitée, non?

Mme Fournier : Oui, je comprends, mais, pour le gouvernement fédéral, ça coûterait beaucoup moins cher d'augmenter les ressources, justement, aux postes frontaliers, traiter les demandes beaucoup plus rapidement. Donc, ils auraient juste ça à gérer. Là, en ce moment, il faut qu'ils paient pour la santé, pour l'éducation, parce que c'est à eux de payer ça parce que c'est de leur juridiction. Alors, pour le fédéral, ce serait une bien meilleure chose aussi, et ça irait beaucoup plus vite, puis on n'aurait pas de fausse promesse aussi pour les gens qui viendraient ici et qui seraient retournés finalement quelques mois, quelques années plus tard.

Mme Cloutier (Patricia) : Qu'est-ce qui les empêche de le faire, selon vous, de suspendre cet accord-là? Qu'est-ce qui empêche le gouvernement fédéral de le faire?

Mme Fournier : Je n'ai aucune idée parce que le gouvernement du Québec n'a jamais exigé au gouvernement fédéral de le faire, et ça, c'est une demande... S'ils cherchent des demandes concrètes, là, il me semble que ça devrait être au sommet de leur liste à demander demain, à la rencontre, ou dans les prochains jours.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Juste une précision. Je comprends que vous étiez opposée à la motion, là, c'est assez clair, mais est-ce que vous êtes aussi contre l'idée derrière la motion que les provinces devraient faire leur juste part dans l'accueil des demandeurs d'asile?

Mme Fournier : Je pense que l'esprit de la motion, c'était de dire : Il ne faut pas que tous les demandeurs d'asile viennent au Québec. Il faut que ça soit réparti pour que les provinces soient capables, justement, de les accueillir, parce que, même si on met plus de ressources, bon, il faut qu'il y ait des organismes disponibles et tout ça. Oui, idéalement, mais avec l'entente sur les pays tiers sûrs, ça réglerait l'affaire parce que, tu sais, si tu es dans l'Ouest, là, des États-Unis, tu ne vas pas te déplacer jusqu'au Québec pour venir traverser la frontière par le chemin Roxham. Tu vas passer par ton poste frontalier qui est plus près de chez toi, plus près d'où est-ce que tu es, d'où est-ce que tu as atterri, à la limite, si tu viens d'un autre pays.

Donc, logiquement, ça va se faire naturellement que les gens vont aller plus dans l'ouest, plus au centre du pays, plus dans l'est, selon où est-ce qu'ils se situent géographiquement.

M. Bélair-Cirino (Marco) : ...arriverait aux mêmes fins.

Mme Fournier : Exactement. On arriverait aux mêmes fins, mais ça, c'est la vraie solution. Ce n'est pas juste de dire : Bien là, vous avez traversé la frontière du Québec; là, on va vous compter, puis là, un sur quatre, vous allez pouvoir rester au Québec; deux sur quatre, vous allez pouvoir embarquer dans l'autobus pour l'Ontario; un de temps en temps, on va vous amener dans les autobus qui partent pour les Provinces maritimes. Ça n'a pas de sens.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais sur le fond, vous n'êtes pas contre l'idée de répartir les réfugiés en fonction du poids démographique.

Mme Fournier : Sur le fond, non, mais c'est parce que concrètement, de dire que c'est possible de faire ça comme ça, magiquement, en claquant des doigts, c'est simpliste. Puis encore une fois, pour nous, ça démontre le manque de sérieux de la Coalition avenir Québec. Ils n'ont pas pris le temps de se pencher vraiment sur la problématique de l'immigration. C'est sûr, les accords, tout ça, bon, c'est peut-être un peu complexe, mais on ne peut pas juste dire que les demandeurs d'asile vont arriver au Québec puis là, magiquement, ils vont pouvoir être répartis dans toutes les provinces canadiennes. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Fournier : Merci.

(Fin à 15 h 13)

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