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Point de presse de M. Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport

Version finale

Tuesday, May 15, 2018, 16 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures)

M. Proulx : Alors, bonjofur, à tous et à toutes. Écoutez, je dépose, ce matin... cet après-midi, pardon, le projet de loi n° 185, le titre : reportant la prochaine élection scolaire générale et permettant au gouvernement d'y prévoir l'utilisation d'un mode de votation à distance.

Écoutez, c'est un projet de loi pour reporter la prochaine élection générale scolaire, qui aura le 4 novembre 2018 si ce projet de loi là n'est pas adopté, l'objectif étant de le reporter à 2020. Pourquoi 2020? Pour deux raisons. La première, c'est que nous sommes actuellement, en 2020, dans un espace où il n'y a pas d'autres élections pour venir interférer avec l'élection scolaire, et, deuxièmement, nous souhaitons être en mesure d'intégrer un mode de votation à distance dans l'avenir. Vous savez que l'élection provinciale aura lieu le 1er octobre prochain et l'élection scolaire, si rien n'est fait, le 4 novembre, ce qui, d'abord, cause un certain souci ou, en tout cas, des défis particuliers au Directeur général des élections pour favoriser la participation. Et, en même temps, on pense que, pour valoriser la participation et pour augmenter cette participation, il est intéressant de réfléchir à un mode de votation à distance, voire un mode électronique.

Alors, au-delà des problèmes de logistique dont j'ai parlé pour le DGE, on souhaite donc, par ce projet de loi, viser l'ensemble des commissions scolaires francophones et anglophones. Dans les faits, si on pouvait introduire un nouveau vote de... un nouveau mode, pardon, de votation à distance, comme je viens de le dire, on pourrait, oui, améliorer, je pense, les résultats, et, en même temps, permettre à plus de gens d'y participer, l'objectif étant de déposer ce projet de loi, et, avec l'accord des autres formations politiques, d'être en mesure de l'adopter rapidement. J'ai déjà des contacts de faits avec chacune des formations, comme je vous l'ai déjà dit, et avec des députés indépendants, l'objectif étant aussi de déposer une motion unanime à l'Assemblée nationale demandant au Directeur général des élections de procéder à cette analyse et de nous proposer, dans un délai acceptable pour nous permettre de l'introduire en 2020, un nouveau mode de votation à distance.

Ce n'est pas un projet de loi partisan, loin de là, ça a été discuté avec l'ensemble des collègues. J'ai eu ces discussions avec le Parti québécois, avec la Coalition avenir Québec, avec Québec solidaire, avec Mme Ouellet ce matin, donc l'objectif étant de pouvoir reporter les élections pour favoriser la participation, mais surtout pouvoir y inclure ce nouveau mode de votation à court terme.

Vous aurez peut-être compris, en lisant le projet de loi, qui est très court, que, d'abord, ça nous prend une modification législative, parce que la loi sur les élections prévoyait la date, alors on reporte la date. Dans un deuxième temps, on s'assure de ne pas créer d'élection partielle dans ce délai-là, donc on pourvoit aux différentes vacances. On rembourse les dépenses électorales qui auraient été encourues — la loi sur les élections prévoit déjà que, si des candidats ont dépensé des sommes en vue de leur élection en 2018, ils pourront être remboursés — et on se donne également le pouvoir réglementaire, si la solution électronique, par exemple, ou ce mode de votation à distance qui est proposé par le DGE convient et est applicable dès 2020, que nous puissions, sans avoir à modifier la loi, permettre son introduction dans cette élection. Voilà. Allez-y.

Mme Cloutier (Patricia) : Je veux savoir, M. Proulx, vous dites que vous avez parlé à différents partis d'opposition. Est-ce que vous êtes certain de pouvoir le faire adopter?

M. Proulx : Ah! écoutez, je ne suis pas certain parce que, dans les faits, on va faire cet appel au cours des prochains jours. Le projet de loi est maintenant déposé. Donc, les partis et les députés pourront manifester leur intérêt et nous dire ce qui en est. Maintenant, ça fait déjà un certain temps que je discute de cela avec les principaux partis à l'Assemblée nationale. J'ai même eu l'occasion de les rencontrer à au moins deux occasions à part, ensemble et séparément, pour pouvoir discuter de cette option. Sincèrement, très honnêtement, sans encore une fois vouloir en faire un débat partisan, tous et toutes, de toutes les formations à qui j'ai parlé, ont vu du bon sens dans ce projet de loi là, dans cette proximité qui est complexe entre les deux scrutins, mais surtout cette opportunité de moderniser ou de réviser un peu nos façons de faire des élections.

Les élections scolaires sont, je dirais, un banc d'essai intéressant pour le mode de votation à distance et le vote électronique. On en est tous d'avis. On pense que le Directeur général des élections a besoin d'un délai pour pouvoir faire des travaux en ce sens, pour lesquels il est déjà sensibilisé, parce que ce n'est pas la première fois qu'on en parle. Alors, on pense que dans ce délai-là, de deux ans, il pourra y arriver. Et il y a consensus aussi chez les fédérations des différentes commissions scolaires qui ont accepté ce report, qui ont accepté cette opportunité de voir un mode de votation à distance s'introduire dans cette élection probable et surtout de le reporter à l'automne 2020, sachant qu'en 2018 c'est le provincial, en 2019 ça sera le fédéral, en 2020 ce serait les scolaires, et en 2021, les élections municipales.

Mme Cloutier (Patricia) : Et 5 % des gens à peu près votent aux élections… aux dernières élections.

M. Proulx : Du côté francophone.

Mme Cloutier (Patricia) : Du côté francophone effectivement. Ça serait quoi, votre objectif, tu sais, pour que ça soit des élections…

M. Proulx : Ah, je n'ai pas… Bien, je n'ai pas d'objectif, puis parce que ce serait… Ça ne serait pas le moment de pouvoir en discuter pour deux raisons. La première, c'est que je ne sais pas encore quel mode de votation le Directeur général des élections nous proposerait. Donc, je ne suis pas en mesure de juger de ce qui en sera. Je pense qu'on verra en temps et lieu ce qui en est, l'objectif étant, oui, d'augmenter la participation, bien entendu, parce qu'on a décidé de mettre les débats de structure de côté, mais aussi de permettre à cette élection de se tenir dans un cadre qui lui donne la chance de se tenir pour vrai et convenablement.

L'élection provinciale étant le 1er octobre, vous aurez compris que ça veut dire qu'on pourrait se retrouver avec de l'affichage superposé durant ces élections générales provinciales et générales scolaires, qu'il y aurait, bien entendu, des gens intéressés à participer aux différentes élections qui ne pourraient pas le faire ou devraient se diviser, que le Directeur général des élections doit prévoir du personnel, des budgets, des listes électorales à mettre à jour. Ce ne sont pas les mêmes listes pour les circonscriptions électorales que pour les circonscriptions scolaires. Alors, ça augmente le niveau de travail.

Moi, très honnêtement, je pense que, lorsqu'a été mise en place la loi fixant l'élection générale provinciale au 1er octobre 2018, on n'a pas saisi, à ce moment-là, cette opportunité, soit de déplacer ou d'aménager un espace pour permettre aux élections scolaires d'avoir lieu. C'est peut-être un oubli, je n'en sais rien, je n'y étais pas.

Mme Senay (Cathy) : M. Proulx, il y avait un article, dans Le Devoir, ce matin, d'un professeur à la retraite qui disait : C'est la quatrième fois qu'il va y avoir un report d'élections scolaires, ça rend cette élection-là très fragile. Et ça, c'est un quatrième report depuis 1976. C'est quand même énorme.

M. Proulx : Bien, écoutez...

Mme Senay (Cathy) : Êtes-vous en train de fragiliser cette élection-là?

M. Proulx : Moi, je ne pense pas. Je pense que laisser le scrutin ainsi va fragiliser davantage la participation. Pourquoi? Parce qu'il y a cette proximité qui ferait en sorte que peut-être que des gens ne sortiront pas deux fois dans le même mois pour aller voter, peut-être. Deuxièmement, le Directeur général des élections a besoin de ces espaces pour pouvoir travailler, a besoin de cette planification et cette préparation. D'amener un mode de votation à distance qui serait le vote électronique, une première dans nos élections, au Québec, à mon avis, ce n'est pas pour fragiliser, mais c'est pour renforcer ces élections.

On le fait par un changement législatif, ce n'est pas un décret du gouvernement, cette fois-ci, qui va décider à quel moment on va le faire, ce sera l'Assemblée nationale, si elle est unanime pour pouvoir le faire, alors je ne pense pas qu'on fragilise, je pense qu'au contraire on donne de la force à cette élection. Peu importe les positions des différents partis, je pense que tous ont compris l'opportunité de le faire dans cette optique. Tant qu'à tenir des élections — on veut tenir des élections — faisons-les dans un contexte qui est favorable pour la tenue de celles-ci.

Mme Senay (Cathy) : Il y a des commissaires qui avaient prévu vraiment, là, de terminer leur mandat, vous leur demandez d'attendre. Vous leur dites quoi?

M. Proulx : Bien, moi, je ne demande pas à personne de travailler de manière forcée. Ce qu'on dit, c'est que les élections scolaires se tiendraient à un autre moment que le 4 novembre 2018. Et, si certains avaient prévu de quitter, souhaitent quitter, ou, pour des raisons personnelles, familiales, de santé, pour toutes sortes de raisons qui ne me concernent pas, décident de mettre fin à leurs activités politiques, à ce moment-là, il y a un mécanisme qui est prévu pour éviter la multiplication des élections partielles avec les coûts, donc ils pourraient, à même les règles qui sont inscrites, donc à l'intérieur du conseil des commissaires, se doter de ce mécanisme pour pouvoir pourvoir à la vacance.

M. Authier (Philip) : ...excusez mon retard, j'étais sur les voitures électriques de votre collègue. Ce mécanisme est prévu dans la loi, mais il y a comme...

M. Proulx : Oui, l'article 199, que je n'ai pas devant moi, là, mais effectivement.

M. Authier (Philip) : Donc, le commissaire peut nommer des remplaçants si quelqu'un quitte. C'est l'autre option que tenir des élections partielles, c'est ça? C'est prévu dans la loi?

M. Proulx : Oui, tout à fait, c'est le choix que nous faisons, c'est le mécanisme que nous proposons pour éviter de se retrouver dans un contexte de multiplication d'élections partielles. D'abord, parce qu'on est en transformation de ces élections, les amener en 2020 pour ajouter une façon de voter différente ou une autre façon, et une autre possibilité d'exprimer son droit de vote, à mon avis, va améliorer les choses. Maintenant, on verra en temps et lieu ce que ça voudra dire concrètement. Mais tout ça pour éviter de tenir des élections à répétition qui, je pense, n'est pas le souhait de l'ensemble des formations politiques ici présentes.

Mme Senay (Cathy) : Et le mécanisme est... concrètement, pour éviter les élections partielles?

M. Proulx : Bien, je n'ai pas l'article 199 avec moi, mais...

Mme Senay (Cathy) : Mais, sans nommer nécessairement l'article...

M. Proulx : Bien, écoutez..

Mme Senay (Cathy) : ...vous pouvez me résumer un peu le mécanisme, ce que c'est?

M. Proulx : Bien, oui. Dans les faits, et comme il est inscrit dans le projet de loi, là, toute vacance à un poste de commissaire survenant avant le 1er novembre 2019 est comblée par le conseil des commissaires de la façon prévue à l'article. Alors, ce qui précède une année de l'élection, alors à ce moment-là c'est le conseil des commissaires qui va établir le remplacement, donc qui prendra la place et en quelles conditions. Et lorsqu'on...

Une voix : ...

M. Proulx : ...oui, voilà, nommé par le conseil des commissaires. Et lorsqu'on est à moins d'une année de l'élection, nous n'avons pas l'obligation de pourvoir. Comme ici, au Québec, si vous êtes à moins de six mois du scrutin, et qu'il y a une vacance à un poste de député, nous ne sommes pas dans l'obligation de tenir une élection partielle.

Mme Lajoie (Geneviève) : Qu'est-ce que vous pensez de la proposition de la CAQ de fermer le Salon de jeu de Québec pour mieux ouvrir un casino en zone touristique?

M. Proulx : Bien, d'abord, j'ai été un peu surpris ce matin parce que j'entendais qu'il y avait une grande annonce du caucus de Québec pour les priorités de la CAQ à Québec. Donc, j'étais surpris de voir la nature de l'annonce. Sans discuter de la question de la santé publique derrière tout ça, parce que je comprends qu'il y a eu des avis dans le passé, je n'ai pas bien saisi la proposition qui est de voir créer un casino au lieu d'avoir un salon de jeu. J'ai l'impression qu'on veut augmenter l'offre, mais la déplacer dans un autre secteur, alors qu'on a déjà un casino dans la région de la Capitale-Nationale et qu'il y a ce salon de jeu qui répond, j'imagine, à des besoins dans la mesure où des gens y vont pour jouer.

Sur l'aspect de santé publique, je répète, ce qu'il faut faire avec Loto-Québec, tant en prévention qu'en sensibilisation... rappeler que, si ce n'est pas l'État qui intervient dans le jeu, ce sera d'autres qui le feront, et qu'à ce moment-là ce seront des gens qui n'auront pas le même but avoué que nous, c'est-à-dire de prévenir pour encadrer cette activité plutôt que de solliciter les gens pour les appauvrir.

Alors, c'est dans ce contexte que je suis surpris de l'annonce. En même temps, j'imagine que vous êtes, comme moi, sur votre appétit, parce que déplacer le Salon de jeu dans un autre secteur de la ville, dans un secteur dit «plus touristique», qu'est-ce que ça veut dire? Où est-ce que c'est? J'imagine qu'ils feront cette annonce-là en temps et lieu.

Mme Lajoie (Geneviève) : Justement. Est-ce que vous trouvez que c'est une bonne idée, encore aujourd'hui, de laisser le Salon de jeu à Place Fleur de Lys?

M. Proulx : Bien, écoutez, moi, je ne suis pas Loto-Québec. Je pense que c'est à Loto-Québec à répondre à cette question-là. Très honnêtement, c'est eux qui voient.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais vous, est-ce que vous jugez que c'est un bon endroit?

M. Proulx : Bien, moi, actuellement, là, je veux dire, je ne suis pas en mesure de juger de la proposition de la CAQ dans la mesure où je n'ai pas, devant moi, ni les données de santé publique ni les rapports de Loto-Québec. Je pense qu'on pourra prendre le temps nécessaire d'analyser la proposition, de voir ce qui en est avec les instances qui réglementent.

Mme Lajoie (Geneviève) : Je ne vous parle pas de la proposition, je… le fait que là, il est à Fleur de Lys.

M. Proulx : Bien, actuellement, le Salon de jeu, là, il est à côté du Centre Vidéotron, il est à côté du Salon de foires. Il était là où était l'hippodrome. Alors, il est dans un secteur où il y a, oui, de l'achalandage, et où il y a toujours eu du jeu dans le passé.

J'entends la sensibilité à l'égard de la santé publique, c'est la raison pour laquelle j'hésite à vous répondre aujourd'hui autrement que de vous dire, tu sais… le prendre là pour l'amener où et à quelles conditions, et ce que ça veut dire, point d'interrogation, sur les enjeux à l'égard de l'offre de jeu ou des revenus et/ou des autres problématiques de santé publique qui touchent Loto-Québec? Alors, c'est pour ça que je ne vous répondrai pas, aujourd'hui, si la proposition de la CAQ est la bonne. Ce n'est pas ma proposition, c'est leur proposition, ils ne disent pas où ils vont l'envoyer. Alors, le prendre là pour l'amener dans un secteur qui ne correspond pas non plus à leurs attentes ne serait pas une bonne idée. Alors, je vais attendre d'avoir une proposition complète de la part de la Coalition avenir Québec, puis je pourrai me prononcer dessus.

Mme Cloutier (Patricia) : Mais, comme ministre de la Capitale-Nationale, est-ce que vous croyez que la Capitale-Nationale peut avoir deux casinos, un à Charlevoix et un à Québec?

M. Proulx : Bien, écoutez, on en a un actuellement. Moi, je ne suis pas un spécialiste du jeu, parce que je ne joue pas. Je ne pense pas qu'on peut prétendre qu'actuellement toutes ces institutions sont à pleine capacité et que ça déborde de gens pour pouvoir y jouer. Alors, dans ce contexte-là, encore une fois, il y a des analyses à faire avec Loto-Québec, il y a l'implantation de toutes ces activités de jeu sur le territoire. Moi, je suis un gars qui vient de la région de la Mauricie. Il y a un salon de jeux en Mauricie, mais il est inévitablement plus petit que celui d'ici. Il y a un casino, à Mont-Tremblant, qui a des revenus des gens de l'extérieur. Peut-être qu'ici, on a davantage de gens locaux qui y vont. Celui de Charlevoix, à ma connaissance, avait de bons résultats, mais on me disait, encore récemment, que le Salon de jeux Québec était très populaire, là, au niveau de l'attrait et au niveau de l'achalandage.

Alors, encore une fois, moi, sincèrement pour moi, là, actuellement, ce matin… cet après-midi, est-ce que c'est une priorité, le salon de jeux, est-ce que c'est une priorité de savoir si on peut ou pas avoir deux casinos à Québec, alors qu'on a des enjeux de main-d'oeuvre importants? Il faut créer de la richesse, il faut la répartir équitablement. On a un plan mobilité à mettre en place. Très honnêtement, comme une première sortie d'équipe du caucus ou de l'équipe de la CAQ à Québec, j'ai été surpris, d'abord, de la… du sujet choisi, et deuxièmement, de ne pas connaître la solution au complet. Quand on a le courage de dire qu'il faut le sortir de là, on dit où est-ce qu'il s'en va, et là, actuellement, ce n'est pas dit.

Mme Cloutier (Patricia) : Qu'est-ce qui ne fonctionne pas avec le… c'était-u toujours là-dessus?

Une voix : Non.

Mme Cloutier (Patricia) : Non? Qu'est-ce qui ne fonctionne pas avec le protecteur de l'élève? Qu'est-ce qu'il y a à changer, selon vous?

M. Proulx : Ah! bien, d'abord, le projet de loi est en préavis aujourd'hui, donc vous verrez le projet de loi demain. Mais j'ai déjà dit, sur les orientations, qu'il y avait un enjeu d'indépendance, de perception au niveau de l'indépendance. Et qu'il y avait aussi une réflexion à faire sur la façon dont on peut intervenir pour faire cheminer une plainte à l'intérieur du système scolaire. Donc, je vais réserver mes commentaires à demain, parce que c'est mon obligation de présenter le projet de loi devant les parlementaires d'abord.

Mais vous verrez demain qu'il y a un très grand travail, un gros travail qui a été fait, de la part du ministère, avec les différentes instances. On a consulté tous les groupes. On a travaillé avec le bureau de la Protectrice du citoyen, qui  avait émis un rapport, qui a publié un rapport qui était très sévère à l'égard du protecteur de l'élève — de l'institution, je parle — et je pense — alors, je ne veux pas présumer de leur décision ou de leur intervention demain — je pense qu'ils seront satisfaits du projet de loi. On travaillé avec eux. Pourquoi? Parce que c'est important d'avoir le point de vue de la Protectrice du citoyen.

M. Dutrisac (Robert) : Sur un autre sujet, quel va être votre rôle lors de la prochaine campagne électorale?

M. Proulx : Me présenter dans Jean-Talon pour gagner.

M. Dutrisac (Robert) : Juste ça? Juste ça?

M. Proulx : Intervenir, j'imagine, également puis, vous vous en doutez bien, à Québec, principalement pour soutenir des collègues et soutenir le premier ministre dans tous ses déplacements ou là où est-ce que je serai nécessaire.

M. Dutrisac (Robert) : ...le Alexandre Taillefer, mais pour Québec, c'est ça?

M. Proulx : Ah! bien, écoutez. D'abord, bien, vous connaîtrez éventuellement l'organisation complète de la campagne électorale, mais mon premier rôle à moi, c'est de me faire élire à Québec, et ensuite de soutenir tous les collègues, y compris mon premier ministre, pour former un nouveau gouvernement majoritaire, ce qui est notre souhait.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que vous êtes heureux de l'arrivée de M. Taillefer?

M. Proulx : Ah! oui, oui. Moi, je suis très content de voir qu'il y a des gens différents puis des gens d'autres milieux qui se joignent à nous. Moi, je n'étais pas dans les médias depuis le papier du journal, le papier de M. Lessard, jeudi matin, donc je n'ai pas eu la chance de m'exprimer là-dessus. Je ne suis pas surpris de voir la réaction des gens qui viennent d'autres milieux, qui viennent faire de la politique. Il y en a, mais il n'y en a pas beaucoup et, dans ce contexte-là, des gens qui suscitent autant d'attention, habituellement, c'est une bonne nouvelle dans le milieu politique. C'est la preuve qu'on est capables de faire de l'adhésion.

M. Dutrisac (Robert) : D'habitude, c'est quelqu'un du sérail en quelque sorte...

M. Proulx : Pardon?

M. Dutrisac (Robert) : D'habitude, c'est quelqu'un du sérail ou quelqu'un du parti qui est président de campagne. Là, on prend quelqu'un de l'extérieur pour se...

M. Proulx : Bien, je pense que c'est M. Couillard, d'abord, qui innove un peu. Et c'est tant mieux, de pouvoir sortir en dehors de la boîte et de vouloir repousser, je dirais, les limites de la formation pour montrer qu'on est capables de faire preuve d'adhésion. Puis écoutez, des débats, là, il y en a au Parti libéral puis il y en a beaucoup, puis il y en aura, puis M. Taillefer, il vient ici avec, oui, des idées, mais je pense que lorsqu'il a choisi de s'engager... Puis ce matin, il était aux côtés du premier ministre, je n'ai pas eu la chance d'écouter sa conférence encore, mais il était aux côtés du premier ministre, donc il doit avoir des affaires qui lui plaisent dans ce que nous faisons. D'ailleurs, ce que j'ai vu et entendu me semblait conforme à ce que je pensais. Je veux dire, il pense qu'on est le parti qui peut être capable de mener encore le Québec plus loin. Et puis là-dessus, moi, je suis très heureux de voir qu'il y a des gens qui, autrement que de faire de la politique, ont oeuvré dans d'autres milieux, qui ont eu du succès, qui réussissent, qui s'impliquent dans l'espace public, qui n'ont pas peur de dire ce qu'ils pensent et, moi...

Journaliste : ...

M. Proulx : Bien, écoutez, ça, je veux dire, je pense qu'il a eu l'occasion de l'expliquer. Tu sais, ce n'est pas à moi qu'il faut poser cette question-là, c'est à lui. Il l'a expliqué. J'ai entendu M. Taillefer dire : J'ai supporté des personnes dans ma vie et, aujourd'hui, je pense qu'au carrefour où nous sommes, c'est le Parti libéral du Québec qui doit gagner la prochaine élection pour poursuivre les transformations que nous faisons. Moi, j'adhère à cette position-là, je veux dire, je viens d'ailleurs, alors je ne suis pas gêné d'être ici aujourd'hui. Je suis membre du Parti libéral, j'en suis très heureux et je ne me vois pas ailleurs que là pour me battre avec M. Couillard pour gagner.

Mme Lajoie (Geneviève) : Il avait dit à M. Legault, quand il l'a rencontré récemment, parce que M. Legault voulait le recruter lui aussi, qu'il voulait être chef de parti. Est-ce que ça pourrait être un potentiel concurrent, M. Proulx, éventuellement?

M. Proulx : Bien, d'abord, je ne sais pas si c'est vrai, parce que la dernière fois que quelqu'un a parlé avec M. Legault, c'était Mme Wynne, puis la dernière fois, elle a dit que ce qu'il avait dit, ce n'était pas vrai. Alors, je vais me garder une petite gêne pour commenter ce qu'a dit M. Legault dans les journaux. Et, moi, mon travail puis toute mon énergie, vous le savez, ce sera 2018, Jean-Talon, Québec, mon premier ministre, pour gagner un prochain gouvernement.

Mme Lajoie (Geneviève) : ... O.K., après...

M. Proulx : Il n'y a pas d'après, il y a de gagner la prochaine élection avec le premier ministre. Alors...

Mme Cloutier (Patricia) : Mais est-ce que M. Taillefer pourrait vous faire de l'ombre?

M. Proulx : Non, je ne pense pas qu'il va me faire de l'ombre. Je pense qu'on va ajouter à l'équipe. On n'a pas... Il n'est pas question de se faire de l'ombre. Il est question d'être plusieurs pour se partager l'espace qu'on a besoin pour gagner les prochaines élections. Et M. Taillefer va ajouter. Moi, je n'ai pas peur des autres, je n'ai pas peur du bruit, je n'ai pas peur de la critique, ça ne me dérange pas quand ça parle fort, ça ne me dérange pas quand on discute fort. Je veux dire : j'ai amené des idées, j'ai proposé des changements, j'ai opéré des changements dans le gouvernement. Je vais continuer à le faire, puis j'ai bien du plaisir à faire ça. Merci à vous.

(Fin à 16 h 19)

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