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Point de presse de M. Martin Ouellet, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports, et Mme Lorraine Richard, porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement nordique

Version finale

Wednesday, May 30, 2018, 9 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-trois minutes)

La Modératrice : Bonjour à toutes et à tous. Alors, M. Martin Ouellet, porte-parole du Parti québécois en matière de transport et député de René-Lévesque est accompagné aujourd'hui de Mme Lorraine Richard, porte-parole du Parti québécois en matière de développement nordique et députée de Duplessis; Mme Marjorie Deschênes, qui est porte-parole pour la Coalition Union 138; et de Mme Marilène Gill qui est députée de Manicouagan. M. Ouellet, la parole est à vous.

M. Ouellet : Alors, bonjour, tout le monde. On est ici réunis, moi, Martin Ouellet; Lorraine Richard, députée de Duplessis; Mme Marilène Gill, députée de la circonscription de Côte-Nord qui couvre effectivement tout notre immense territoire pour le gouvernement fédéral, mais je suis aussi accompagné de Mme Marjorie Deschênes qui est la porte-parole de la coalition 138.

On vit un moment historique aujourd'hui, un mouvement citoyen va venir déposer à l'Assemblée nationale une pétition demandant que la Côte-Nord soit définitivement désenclavée. Désenclavée pour deux choses : désenclavée pour l'apparition d'un pont sur la rivière Saguenay, mais aussi désenclavée pour terminer les constructions et le reliage de la route 138 qui va nous relier au Labrador.

Donc, nous, les élus, on a la possibilité aujourd'hui d'avoir tout un mouvement citoyen qui vient porter ce message fort ici, à l'Assemblée nationale. Alors, on est extrêmement fiers du travail qui a été réalisé, et, sans plus tarder, je laisse la parole à la députée fédérale, Mme Marilène Gill.

Mme Gill (Marilène) : Pour poursuivre avec ce que disait mon collègue M. Ouellet, oui, journée historique parce que c'est l'ensemble de la Côte-Nord qui s'entend pour le développement de la route, le développement du pont. C'est un mouvement citoyen majeur parce qu'il faut le noter, c'est 260 000 kilomètres de territoire. Ça veut dire que les gens se sont mobilisés partout. Il y a des gens qui ont fait beaucoup de route pour aller recueillir des signatures, et ça témoigne d'une réelle volonté de désenclaver la Côte-Nord pour son développement, on le répète, économique et social. Je vais céder la parole à Mme Deschênes.

Mme Deschênes (Marjorie) : Merci. C'est une belle journée pour nous aujourd'hui, la coalition, parce que c'est tout près de 19 000 signatures qu'on a recueillies sur tout le territoire à l'est de Québec, en passant de Charlevoix à aller jusque dans la Basse-Côte-Nord, pour la construction d'un pont et le désenclavement de notre région de l'Est-du-Québec. 19 000 signatures, tout près de 19 000 signatures, pour nous, c'est quelque chose de très significatif, puis on est vraiment fiers de ce travail-là.

Donc, aujourd'hui, la coalition dépose une pétition frôlant 19 000 signatures, priant le gouvernement de procéder à la construction d'un pont à l'embouchure de la rivière Saguenay et à l'achèvement de la route 138 en Basse-Côte-Nord. Il est impératif pour nous que le Québec remette les pendules à l'heure et fasse preuve de gros bon sens.

Qui, en 2018, peut concevoir que l'unique route nationale reliant le nord-est de la province au reste du Canada soit interrompue par la présence de traversiers? Les traversiers ne répondent plus aux besoins de la population. En plus d'aller totalement à l'encontre du développement durable, ils affectent les utilisateurs de la route 138 à l'est de Québec en les exposant à des dangers supplémentaires causés par le syndrome des traversiers rendant complètement à bout de nerfs des résidents et des commerçants incommodés par la pollution du bruit, prenant en otage des milliers d'utilisateurs et visiteurs, pris, coincés dans des files d'attente incessantes, privant de millions de bénéfices annuels les acteurs économiques en place en raison de coûts de transport supérieurs à la compétition, bénéfices qui ne peuvent être réinjectés dans l'amélioration continue qui nous rend compétitifs, freinant considérablement tout nouveau développement économique en raison de l'absence d'une route aux normes, accentuant les difficultés de recrutement en raison de cet obstacle à franchir inexistant ailleurs au Québec.

Car, disons-le, qui souhaite venir s'installer dans un endroit qui est constamment arrêté, où est-ce qu'il n'y a pas de lien continu, où est-ce qu'on ne peut pas sortir comme on le veut chez nous? De plus, la présence des traversiers met réellement en péril l'ensemble de la biodiversité présente dans l'estuaire du fjord en fragilisant encore plus la survie des bélugas, espèce en voie d'extinction. En effet, selon toutes les recherches et observations effectuées pour connaître les raisons de la diminution des troupeaux, il a été observé et écrit que les déplacements constants, à toute heure du jour et de la nuit, des traversiers brouillent le système d'écolocation rendant l'alimentation plus difficile et accroissant les risques pour la mère de perdre son bébé.

Le Québec est capable de beaucoup mieux, et la solution à ces situations inacceptables qui perdurent depuis beaucoup trop longtemps passe par la construction d'un pont. Contrairement aux études présentées dans le passé, il est tout à fait légitime de croire à la construction d'un pont à l'embouchure du Saguenay à des coûts permettant aux contribuables québécois d'inscrire au bilan des économies importantes à moyen terme en s'inspirant de structures construites ailleurs dans le monde, où est-ce que c'est possible de construire des ponts dans des endroits similaires à celle du fjord sur le Saguenay.

La Coalition Union 138 propose et endosse une décision axée sur la sécurité routière, le développement durable et également le développement économique. La Coalition Union 138 ne peut que soutenir, s'allier et défendre les résidents de la Basse-Côte-Nord qui, par l'absence de routes, se retrouvent isolés, les rendant totalement dépendants des intrants par voie maritime, moyen utilisé pour les desservir en vivres et autre matériel nécessaire à leur bien-être. Les bateaux utilisés pour assurer les approvisionnements et les compagnies aériennes qui offrent des vols dans cette région sont à la merci des conditions climatiques, la glace et autres facteurs naturels.

Comment pouvons-nous concevoir au Québec, en 2018, vanter les beautés de notre province, ses richesses, ses paysages à couper le souffle en vendant des images exceptionnelles des richesses de la Basse-Côte-Nord, mais en laissant ses résidents complètement isolés du reste du monde, en considérant qu'il arrive que des personnes malades doivent être transportées en motoneige, l'hiver, pour avoir accès à des soins de santé, en sachant que ceux qui s'offrent un billet d'avion ne savent pas à quel moment ils pourront regagner leur domicile, que l'absence de lien routier prive des gens à l'accès à des études supérieures? Comment pouvons-nous innover dans une région du Québec où aucune route n'est présente? Difficile de croire que cette réalité est bien présente au Québec et que cette route promise depuis longtemps n'est toujours pas construite.

En déposant cette pétition, nous sommes venus vous partager que nous souhaitons voir le Québec briller dans son ensemble. Nous sommes tous essentiels aux défis qu'il nous incombe de relever. Notre développement global passe essentiellement par les régions. Nous croyons en un Québec qui fera de nous un leader reconnu en implantant une structure de pont innovante et esthétique, engendrant des retombées économiques majeures, qui reliera par un réseau routier l'est du Canada, permettant des avancées majeures à notre développement, entre autres au niveau du tourisme, sécurisera les utilisateurs de la route 138 et épargnera des vies.

Élevons-nous et soyons fiers de faire du Québec un modèle de développement durable en construisant ce fameux pont à l'embouchure du Saguenay et en reliant l'Est-du-Québec et du Canada au reste du monde.

La Modératrice : Merci. Maintenant, Mme Richard.

Mme Richard : Bonjour. C'est un plaisir ce matin d'être ici, entourée des gens de la Côte-Nord, des citoyens, citoyennes; Marilène, députée au niveau fédéral; Martin, mon collègue, qui va déposer une pétition, pétition signée par des gens de la Côte-Nord qui veulent une mobilité dans le transport. Et ça passe par un pont sur la rivière Saguenay. Ça passe également par le désenclavement de la Basse-Côte-Nord.

Donc, oui au prolongement de la 138, oui à un pont sur la rivière Saguenay. C'est le message que nous lançons ce matin au gouvernement libéral. On sait qu'on est à la veille de l'élection prochainement, le 1er octobre. Il y a des annonces qui seront faites, mais pour nous, ce n'est pas juste des annonces, il faut que ce soit des projets concrets. Merci.

La Modératrice : Merci. On va maintenant passer à la période de questions. Alain Laforest, micro de droite.

M. Laforest (Alain) : Bonjour. Est-ce que le Parti québécois, s'il est au pouvoir, s'engage à construire un pont sur le fjord?

M. Ouellet : Excellente question, M. Laforest. Au Parti québécois, ce qu'on veut, c'est le bon pont, au bon endroit, au bon coût.

Donc, ce qu'on a appris, c'est qu'il y aura véritablement très prochainement l'annonce d'un bureau de projet, et notre certitude qu'on voulait obtenir, c'est qu'il y ait des gens de la région qui puissent travailler à alimenter le travail, notamment sur les impacts qu'aura la construction du pont dans le cas de la communauté de Tadoussac, les impacts aussi que ça aura sur les emplois. Alors, nous, au Parti québécois, à la sortie des études, on veut connaître à quel endroit le pont va se construire, à quel coût…

M. Laforest (Alain) : Vous venez de le réclamer ce matin, là. Vous vous engagez à le construire ou non?

M. Ouellet : Bon pont, bon projet, bon coût.

M. Laforest (Alain) : Donc, ça ne veut pas dire qu'il va se construire.

M. Ouellet : Ce que je pourrais vous dire, c'est que, si on veut qu'il se construise, il faut d'abord que je connaisse ses coûts. La dernière fois qu'on nous l'a vendu…

M. Laforest (Alain) : Mais vous le réclamez.

M. Ouellet : Oui, on le réclame effectivement.

M. Laforest (Alain) : Ça fait des années qu'on réclame ce pont-là…

M. Ouellet : Si vous me dites, M. Laforest, on est favorable pour un pont…

M. Laforest (Alain) : …et il n'y a pas de fond dans… où le traversier est. La seule place où on peut le passer, c'est à la ligne électrique au bout du fjord. Il faut reconstruire une route. Ça coûterait des milliards de dollars. Le Parti québécois investirait combien?

M. Ouellet : Les informations qu'on a présentement, c'est tout près de 300 millions pour construire le pont.

M. Laforest (Alain) : À quel endroit?

M. Ouellet : Au secteur Les Boules, donc justement à l'endroit où vous faites mention, où est-ce qu'est la ligne électrique. Un autre 200 millions pour effectivement faire les approches et monter les structures. Et ce qui nous reste dans le fond, c'est connecter et Baie-Sainte-Catherine et la partie Tadoussac pour le pont. On peut évaluer effectivement ces coûts-là aux alentours de 300 à 400... disons, mettons, 500 millions. Donc, on est dans un projet au-delà de… tout près de 1 milliard.

Alors, si vous me dites si le Parti québécois veut mettre, dans son Plan québécois des infrastructures, un pont sur la rivière Saguenay, la réponse, M. Laforest, c'est oui.

M. Laforest (Alain) : À quel prix?

M. Ouellet : Il n'y a pas vraiment un véritable prix. Ce qu'on veut comprendre, nous, c'est quelle sera la séquence qui sera pour être construit et on veut savoir aussi quel sera le prix final.

Alors, si vous me dites : C'est un pont à 2 milliards… C'est-u à 3 milliards? Ma prétention, M. Laforest, honnêtement, c'est qu'on devrait se tourner autour du milliard de dollars. Et nous, à ce coût-là, effectivement, c'est un bon coût à la bonne place pour le bon projet. On est à l'aise avec ça.

M. Laforest (Alain) : Mme Gill, est-ce que le gouvernement fédéral doit s'impliquer dans la construction de ce pont-là, même si c'est une route provinciale?

Mme Gill (Marilène) : C'est une route provinciale, mais, bon, on l'a fait pour la 500…

M. Laforest (Alain) : …approcher en avant...

Mme Gill (Marilène) : Vous ne m'entendez pas. Pour la 500 au Labrador, par exemple, donc c'est certain que… Il n'y a pas de réseau routier national. Ça arrête à Sept-Îles.

Donc, bien évidemment que le gouvernement fédéral doit mettre l'épaule à la roue. C'est la raison de ma présence, bien sûr, pour la Côte-Nord, mais aussi pour faire la liaison avec le gouvernement fédéral puis des élus d'autres provinces, hein? Le Labrador, Terre-Neuve, sont très intéressés également à ce qu'il y ait un désenclavement de la Côte-Nord.

Il y a des gros projets présentement là-bas. Il y a présentement, oui, bien sûr, le tunnel dont on a entendu parler, mais il y a un énorme port qui se construit aussi à Terre-Neuve. Et eux veulent être capables de livrer leurs marchandises sur le continent, ce qui fait que c'est vraiment des intérêts pour l'ensemble de la Côte-Nord, mais même l'est du Canada.

M. Laforest (Alain) : Dans un autre dossier, êtes-vous confiante que Martine Ouellet va sauver le Bloc dans l'état actuel des choses?

Mme Gill (Marilène) : Je ne sais pas si c'est sauver le Bloc, là, je n'utiliserai pas ce terme-là, bien sûr. Je suis une de celles qui continuent avec Mme Ouellet parce que je crois en l'article 1 du Bloc québécois. Je crois également en la démocratie, hein, parce qu'un parti politique, ça a besoin d'une discipline interne, une démocratie certaine. Pour moi, c'est ce que Mme Ouellet incarnait.

Il y a de la dissidence, ça va. Il y a des discussions qui doivent avoir cours. J'espère que Mme Ouellet sera, bien sûr, bien en selle le 3 juin prochain. Ça fait quatre fois... ça va être la quatrième fois, en fait, que le Bloc québécois vote tant sur son article 1 ou à la chefferie pour confirmer l'orientation indépendantiste du parti, donc, et non pas juste une orientation qu'on dit militante, mais une orientation où on souhaite faire la promotion de l'indépendance, parce que ne pas en parler, ce n'est pas ça qui va faire qu'elle va exister. En marketing, je pense que tout le monde m'appuierait là-dessus, ce qui fait en sorte que, oui, pour moi, quatrième fois avec Mme Ouellet qui a déjà été, on dit...

M. Laforest (Alain) : M. Lisée a dit...

La Modératrice : Par respect pour les gens présents, pour les groupes présents, on va garder ça...

M. Laforest (Alain) : Oui, c'est ma petite dernière...

Mme Richard : Oui, Alain, si tu permets, si tu veux une entrevue avec Marilène pour discuter différents côtés, tu pourras le faire tantôt.

M. Laforest (Alain) : Ah! on est dans un point de presse, là, Mme...

La Modératrice : Par respect pour les groupes présents, d'habitude, sur d'autres sujets...

M. Laforest (Alain) : Bien, ça concerne le Parti québécois. M. Lisée a dit hier qu'il avait appuyé le parti de Gilles Duceppe, lui.

Mme Gill (Marilène) : Bien, le parti de Gilles Duceppe, c'est vrai qu'en 2015, quand je me suis présentée, c'est M. Duceppe qui était chef. Donc, moi, je ne suis pas très frileuse pour ce qui peut se passer à la période des questions à l'Assemblée nationale. Je trouve ça un peu plus, disons, cocasse. Pour moi, ce n'est pas un désaveu de Mme Ouellet. Mme Ouellet est maintenant la chef. Donc, peut-être, la prochaine fois, il votera pour le Bloc québécois lorsque ce sera le parti de Mme Ouellet.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 47)

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