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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, député de Gouin

Version finale

Tuesday, June 12, 2018, 14 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures cinquante-deux minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde, bonjour. Québec solidaire souhaite réagir à l'annonce de la prochaine politique culturelle du Québec, une politique qu'on attendait depuis longtemps, une politique qui arrive très tard, à trois jours de la fin de la session parlementaire. Et, pour tout dire, il y a des éléments intéressants, bien sûr, dans ce qui a été annoncé, mais il faut prendre ça pour ce que c'est, c'est-à-dire non pas des mesures gouvernementales, mais des promesses électorales. Parce qu'à trois jours de la fin de la session, alors qu'il y a une nouvelle législature qui va commencer à l'automne, ce sont en fait des promesses, ce sont des belles idées, il y a certains éléments intéressants, mais c'est des propositions électorales du Parti libéral du Québec, ce n'est pas réellement une politique culturelle pour le Québec.

Il y a notamment deux propositions législatives de modifier les lois sur le statut de l'artiste. Ce n'est pas inintéressant, c'est même une bonne idée, mais, à trois jours de la campagne électorale, c'est un peu rire des parlementaires que de penser qu'on aurait le temps de procéder à ces modifications-là. Il y a des sommes qui sont annoncées, c'est des sommes qui sont réparties dans plusieurs ministères, dans plusieurs mesures, mais ce qu'il faut rappeler, c'est que ces sommes-là, qui sont annoncées aujourd'hui, elles font suite aux coupures du début de mandat libéral. Et donc les libéraux font en culture ce qu'ils ont fait en éducation : couper en début de mandat, réinvestir par la suite et tenter de nous convaincre qu'il y a là un réel projet de société, un réel projet politique.

Je veux rappeler quelques-unes des coupures qui ont été mises de l'avant par libéraux, en début de mandat, en seulement, là... durant les trois premières années. À la Bibliothèque et aux Archives nationales du Québec, par exemple, on parle de coupes de 10 % du budget dans les cinq dernières années. Résultat : 29 postes ont été coupés. Coupures de 2,5 millions de dollars au Conseil des arts et des lettres en 2015; au Musée des beaux-arts de Montréal, ça a été 700 000 $ de coupes; au Musée d'art contemporain de Montréal, 445 000 $ de coupes; au Musée des beaux-arts du Québec, 550 000 $ de coupures; au Musée de la civilisation de Québec, 944 000 $ de coupes. Ça, c'est en 2014 et en 2015, pour les différents chiffres que je viens de nommer.      Bref, on a coupé allègrement lorsqu'on est arrivés au pouvoir au nom du sacro-saint équilibre budgétaire, et aujourd'hui on nous annonce des sommes alors qu'on a affamé le milieu culturel pendant toutes les premières années du mandat libéral. Alors, ce qu'on nous propose aujourd'hui, comme politique culturelle, ça ressemble beaucoup plus à un rattrapage préélectoral qu'à une réelle vision structurante pour le milieu de la culture. Les libéraux tentent de rattraper aujourd'hui ce qu'ils ont détricoté en début de mandat.

Un dernier exemple avant de conclure : le plan d'action prévoit des investissements dans les régions du Québec. Encore une fois, c'est très difficile d'être contre ça. Sauf que, quand on regarde le bilan libéral, on constate qu'une de leurs premières décisions, lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir, ça a été d'affaiblir et d'abolir, même, certaines structures régionales, par exemple, les conférences régionales des élus qui soutenaient et organisaient beaucoup d'événements culturels et qui soutenaient aussi des associations culturelles en région.

Bref, dans le cas des investissements régionaux comme dans le cas de toutes les autres mesures, c'est vraiment une tentative de rattrapage plutôt qu'une réelle vision, qu'une réelle vision culturelle à long terme. Or, depuis des années qu'on attendait cette politique-là, c'est très dommage que ce soit ça, le résultat. Cette politique aurait dû, donc, être déposée bien avant. Cette politique-là, on aurait dû pouvoir en débattre au Québec. Malheureusement, ça ne sera pas le cas à cause de la décision politique du gouvernement libéral de déposer ça en fin de session et de faire de ce qui aurait dû être une politique culturelle mobilisante puis structurante pour le milieu culturel, bien, d'en faire une promesse électorale. Merci beaucoup.

(Fin à 14 h 56)

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