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Point de presse de Mme Véronique Hivon, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation, et porte-parole du deuxième groupe d’opposition pour la famille

Version finale

Thursday, February 7, 2019, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-six minutes)

Mme Hivon : Bonjour. Alors, je suis très heureuse aujourd'hui d'avoir présenté le projet de loi n° 193, une loi établissant un bouclier de protection budgétaire des services à l'éducation, à l'enfance et à la protection de la jeunesse. Ce projet de loi là, il est fort important, et on espère vraiment que le gouvernement va saisir l'occasion et qu'il va l'appeler pour envoyer un message fort sur la priorité que l'on souhaite donner au Québec à l'éducation, à l'éducation pour nos élèves, pour nos professeurs, et aussi au financement de ce domaine-là qui est prioritaire.

Donc, ce projet de loi là, il est tout simple. Ce qu'il vient prévoir, c'est qu'on ne pourra pas réduire les budgets en éducation, en petite enfance et en protection de la jeunesse, qu'il va y avoir, donc, une protection législative, donc une protection dans une loi, un bouclier de protection budgétaire pour s'assurer qu'année après année, malgré les aléas économiques et les difficultés que l'on pourrait vivre, ces budgets seront protégés, parce que c'est conséquent avec le fait de faire de l'éducation, de la petite enfance et de la protection de la jeunesse une réelle priorité collective.

Alors, c'est vraiment ce qui est au coeur de ce projet de loi. Et, si un gouvernement décidait, parce qu'il est en mauvaise posture économique et financière, de reculer par rapport à un tel engagement, le projet de loi viendrait, d'une part, l'empêcher, sauf dans la mesure où ce serait dit clairement, avec un plan de redressement déposé au même moment, pour expliquer sur quelle période et de quelle manière on va ramener, une fois la crise passée, les budgets au même niveau et au niveau des besoins, donc, en matière d'éducation, d'enfance de protection de la jeunesse.

Donc, c'est un projet de loi qui est très significatif. Et il est d'autant plus significatif que cette semaine on voit à quel point il y a des inquiétudes dans le réseau de l'éducation, dans le milieu de l'éducation, au Québec. Il y a des inquiétudes parce que, d'une part, on a commencé à étudier le projet de loi sur la taxation scolaire, un projet de loi qui vient faire en sorte qu'on va priver le réseau scolaire de 900 millions de revenus autonomes, donc 900 millions qui est perçu en ce moment par le réseau scolaire à travers la taxe scolaire, et on n'a toujours pas de garantie législative dans la loi, dans le projet de loi n° 3 qui est déposé, qui commence à être débattu, qu'il va y avoir une protection, qu'il va y avoir une compensation par l'État de ces budgets-là auprès du réseau scolaire. Évidemment, le gouvernement nous dit qu'il va le faire. Il dit qu'il va s'engager à le faire. Mais pourquoi, s'il est prêt à s'engager à le faire et que cet engagement est sincère, résiste-t-il à cette idée très porteuse de se doter d'une loi de protection budgétaire, de se doter vraiment d'un engagement législatif, ce qui va faire en sorte que ça va rassurer tout le milieu?

Donc, d'une part, on a cet enjeu très pressant à l'heure actuelle, où le milieu est venu nous dire, groupe après groupe, à quel point il avait des inquiétudes avec ce projet de loi parce qu'on le prive de 900 millions de revenus autonomes et qu'il n'y a aucune garantie législative de compensation. Donc, d'une part, une urgence de le faire en lien avec l'actualité et ce qui se débat en ce moment, mais aussi, plus largement, une urgence de le faire pour être conséquent quand on dit que l'éducation est la réelle priorité au Québec. Si l'éducation est la réelle priorité au Québec et que le gouvernement nous dit qu'il ne baissera pas les budgets en éducation, pourquoi résiste-t-il, comme il a semblé vouloir le faire ce matin, en refusant notre main tendue lors de la période des questions? Pourquoi résiste-t-il à l'idée d'appeler ce projet de loi, donc, bouclier de protection budgétaire? Pourquoi résiste-t-il si, comme il le prétend, il va investir des sommes importantes et qu'il va investir pour les besoins qui sont criants dans le domaine de l'éducation?

Donc, aujourd'hui, on lui demande vraiment, formellement, comme je viens de le faire à la période des questions, de saisir notre main tendue et d'appeler rapidement ce projet de loi qui est très porteur et qui est très conséquent avec la priorité, au Québec, que l'on veut donner à l'éducation. Et c'est d'autant plus important de le faire parce que les inquiétudes, en ce moment, elles sont grandes parce que, malgré les beaux discours et malgré les belles intentions qui sont énoncés par le gouvernement, par son ministre de l'Éducation, le premier geste qui est posé dans une loi qui touche l'éducation, c'est de priver le réseau de 900 millions de dollars plutôt que de dire...

On a de la marge de manoeuvre, de toute évidence, au gouvernement. On a de la marge de manoeuvre puisqu'on prétend qu'on va venir compenser ce 900 millions là. Mais pourquoi ce geste-là? Pourquoi décider qu'il va y avoir un 900 millions d'argent neuf pour compenser des baisses de taxe plutôt que de dire : On va utiliser notre marge de manoeuvre pour répondre aux besoins urgents pour nos élèves, pour les soutenir adéquatement avec des spécialistes qui vont pouvoir répondre à leurs besoins, pour soutenir nos enseignants — on est dans la Semaine des enseignants cette semaine — pour les soutenir aussi en ayant des spécialistes qui vont pouvoir s'occuper beaucoup mieux des élèves qui sont en difficulté, aussi pour, évidemment, s'assurer que nos écoles soient saines, qu'elles soient en bon état?

Donc, les besoins, autant pour nos élèves, pour nos enseignants, pour nos écoles, ils sont énormes, ils sont criants. Alors, pourquoi refuser puisque le gouvernement nous dit qu'on ne devrait pas s'inquiéter? Pourquoi refuser un geste qui serait simple, qui serait de s'engager formellement, législativement, à ne pas reculer en matière d'éducation et à toujours protéger les budgets?

Et avec ce qu'on vient de vivre — je vais terminer avec ça — dans les dernières années, c'est évident qu'on ne peut plus se permettre de jouer au yoyo, de jouer à la loto avec les enfants, selon qu'ils arrivent à l'école ou qu'ils font leur parcours scolaire dans une période qui est bonne économiquement ou une période où on décide de mettre de l'avant de l'austérité et faire en sorte que les services qui ne sont pas donnés vont pouvoir avoir un impact sur toute la vie de nos élèves, de nos enfants. C'est quelque chose qui est inadmissible. On a vécu, dans les dernières années, des choses inadmissibles qui ne peuvent pas se reproduire au Québec. C'est pourquoi le projet de loi que nous déposons aujourd'hui est aussi important et que nous demandons formellement au ministre de l'Éducation, au ministre des Finances ainsi qu'au premier ministre de vraiment s'en saisir, de l'appeler, pour que nous puissions vraiment faire, en toute cohérence, de l'éducation une priorité au Québec.

Donc, avant de voir s'il y a des questions, je voulais simplement dire un mot sur les accidents tragiques... donc les deux décès qui sont survenus hier sur la route 158 dans Lanaudière, qui est une route de ma circonscription, un accident qui s'est produit à nouveau dans la circonscription de Joliette.

Alors, la route 158, c'est la route la plus meurtrière au Québec, une des routes les plus dangereuses. Pourquoi? Pour toutes sortes de raisons, mais notamment parce qu'il y a eu une hausse de la circulation, au cours des dernières années, effarante sur cette route-là. C'est une route où le dépassement est très, très difficile. Et autant, avant Noël, on a vécu une tragédie avec deux jeunes femmes qui sont décédées, autant, hier, on vient de revivre une autre de ces tragédies avec un couple qui est décédé.

C'est un enjeu sur lequel je travaille depuis des années, la sécurité de cette route-là, les travaux qui doivent être faits de manière urgente sur cette route 158. Alors, aujourd'hui, j'interpelle formellement le ministre des Transports. J'interpelle M. Bonnardel, comme je l'ai fait avant Noël, en lui parlant, en le rencontrant, en lui remettant une lettre également pour lui faire part de l'urgence d'agir dans le dossier de la 158. On ne peut plus attendre qu'il y ait d'autres morts, qu'il y ait d'autres accidents. Ce dossier-là, la réfection de cette route-là... Des mesures fortes et solides de sécurité doivent être implantées à très, très brève échéance. Alors, je l'interpelle à nouveau aujourd'hui comme je l'ai fait tantôt en arrivant à l'Assemblée nationale. M. Bonnardel, vous devez agir dans le dossier de la 158. C'est la sécurité des citoyens de Lanaudière qui est en cause, c'est la sécurité et la santé des gens de notre coin de pays. Alors, je compte sur vous pour agir très rapidement. Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

Mme Hivon : Merci.

(Fin à 11 h 35)

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