(Neuf heures quarante-six minutes)
M. Fortin :
Bonjour. La semaine dernière, la ministre de la Santé nous a informés qu'elle
était active dans le dossier de la natalité à La Sarre. La semaine
dernière, la ministre de la Santé nous a dit qu'elle parlait aux élus locaux,
qu'elle avait une stratégie à leur présenter, qu'elle voulait, à la limite,
libérer des équipes d'urgence pour la natalité à La Sarre.
Cette semaine, on apprend que le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue
a choisi d'agir complètement différemment. Ce que le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue
a annoncé hier pour régler l'enjeu de la natalité à La Sarre, c'est qu'ils
ont dit qu'ils prendraient des ressources dans les CLSC de Duparquet, de Dupuy,
de Gallichan, de Macamic, de Normétal, de Palmarolle et de Taschereau et les redirigeraient
vers l'unité de natalité.
Ce n'est pas ce que les citoyens
souhaitaient. Il n'y a aucun citoyen qui a dit : Moi, j'aimerais donner
naissance à l'hôpital de La Sarre, mais, en contrepartie, enlevez donc un
service à ma grand-mère à Taschereau.
Les citoyens de La Sarre, les citoyens
de l'Abitibi sont en droit de recevoir ces services-là, et la ministre de la
Santé doit faire mieux que la solution qui a été présentée. Elle doit trouver
une solution à court terme, oui, pour la natalité à La Sarre, mais à long
terme pour les citoyens en Abitibi-Témiscamingue.
Mme Cloutier (Patricia) :
Qu'est-ce que vous proposez comme solution?
M. Fortin :
Bien, la ministre elle-même proposait des solutions, la semaine dernière, elle
avait parlé de libérer des équipes d'urgence, elle avait évoqué d'autres pistes
de solution. Mais ce matin, ce qu'on apprend, c'est que tout ce qu'elle fait,
là, c'est rediriger une ressource sans avoir consulté les infirmières, sans
avoir consulté les équipes qui donnent des soins en ce moment aux gens de
l'Abitibi-Témiscamingue. Et ils leur disent : Bien, vous allez être
redirigés vers la natalité. Mais il y a toutes sortes d'autres personnes qui
reçoivent et qui méritent des services qui ne les recevront plus par cette décision
unilatérale là.
Mme Lévesque (Catherine) :
Mais justement, c'est une solution d'urgence, là. C'est peut-être à court
terme, mais, à long terme, qu'est-ce qu'il faudrait faire?
M. Fortin :
Mais la solution d'urgence ne peut pas être de prendre à Pierre pour donner à
Paul. Et même les citoyens de l'Abitibi, quand on leur demande, ce n'est pas ce
qu'ils veulent. Ils se rendent compte que les services qui sont donnés, les
services de Jocoeur, les services dans les CLSC, dans les GMF, ce sont des
services importants pour les communautés. Souvent, dans les petits villages, c'est
le dernier service gouvernemental qu'ils reçoivent, alors c'est important de le
maintenir.
En même temps, il y en a d'autres,
solutions. La ministre avait évoqué la libération d'équipes d'urgence de
l'extérieur de la région, des gens qui pouvaient venir de façon temporaire. On
se demande pourquoi le discours a changé, pourquoi elle a pris la solution
facile.
Mme Lévesque (Catherine) :
Mais est-ce que ce n'est pas une conséquence de la réforme Barrette, finalement,
tout ça, cette situation-là? Je veux dire, le gouvernement est arrivé, cette situation-là
était déjà en branle, là. Donc, votre gouvernement n'est-il pas à blâmer, finalement,
pour cette situation-là?
M. Fortin :
Bien, je vous rappelle qu'au cours des quatre dernières années il n'y en a pas,
d'unités de natalité qui ont fermé au Québec. Au cours des quatre dernières
années, là, cette situation-là ne s'est pas produite nulle part au Québec.
Est-ce qu'il y avait des enjeux de pénurie de main-d'œuvre? Oui. Est-ce qu'on a
entendu un début de solution de la part de la ministre pour dire comment elle
va ramener plus d'infirmières dans le réseau, comment elle va ramener des
préposés aux bénéficiaires dans le réseau? Est-ce qu'elle a parlé d'augmenter
le salaire des bénéficiaires? Est-ce qu'elle fait un suivi sur les projets
ratios? Jusqu'à date on n'a rien entendu à ce sujet là. Ça, c'est des initiatives
qui peuvent mener à une assurance pour les citoyens que leurs services sont
disponibles parce qu'il y a du personnel sur place.
Mme Lévesque (Catherine) :
Est-ce que vous allez interpeller la ministre à ce sujet-là aujourd'hui en
période de questions?
M. Fortin :
Je vais très certainement avoir des questions pour la ministre aujourd'hui.
Mme Lévesque (Catherine) :
Parfait. Donc vous avez des questions mais pas de solutions, c'est ce qu'on
comprend, pas de solutions claires.
M. Fortin :
Bien, des solutions il y en a, j'en ai nommé quelques-unes. La ministre avait
avancé une solution elle-même. On ne comprend pas pourquoi elle fait volte-face
face à la solution qu'elle-même avait avancée.
La Modératrice
: Merci.
(Fin à 9 h 49)