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Point de presse de Mme Marie Montpetit, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Wednesday, March 27, 2019, 11 h 56

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures cinquante-six minutes)

Mme Montpetit : Merci. Alors, je suis ici aujourd'hui pour déplorer le fait que... l'ensemble de l'oeuvre, au niveau du gouvernement de la CAQ sur la question de l'environnement et de la lutte aux changements climatiques. C'est une triste semaine dans les décisions qui ont été prises, et il y a une décision de plus qui vient d'être prise ce matin, en Chambre.

J'ai déposé une motion pour réitérer l'intérêt et une demande, au niveau du gouvernement, de faire une proposition, de déposer la candidature du Québec pour accueillir la COP26, et la CAQ a donc complètement fermé la porte à recevoir la COP26. C'est déplorable, c'est malheureux, mais c'est encore une démonstration du manque de leadership de ce gouvernement, en termes d'environnement et de lutte aux changements climatiques.

On sait très bien que c'est un événement mondial, international. On a toujours été... on a toujours réussi à démontrer le leadership du Québec, ça aurait été très une belle occasion justement — et nous, on réitérera, de toute façon, nos demandes — de montrer, à la face de l'international, à quel point pour le Québec c'est important, mais on comprend que, pour M. Legault, pour le premier ministre, pour l'ensemble de son gouvernement, ce n'est pas une priorité, ni l'environnement ni la lutte aux changements climatiques.

C'est particulièrement questionnable dans un contexte où le GIEC a tiré la sonnette d'alarme à l'automne dernier. On le sait, les scientifiques, la science demandent de redoubler d'efforts dans tout ce qui a un lien avec la captation des gaz à effet de serre, avec les atteintes des cibles de gaz à effet de serre également. On le voit, la jeunesse se mobilise, marche dans les rues du Québec, des dizaines de milliers, 100 000 jeunes, lors de la dernière manifestation, qui se promenaient dans les rues pour demander au gouvernement de prendre acte et de s'en occuper, de redoubler les efforts en ce sens. On comprend que c'est, une fois de plus, dans le fond, un pied de nez à la jeunesse du Québec, d'indiquer, encore une fois, que c'est un dossier qui ne l'intéresse pas.

On l'a bien vu également dans le budget qui a été déposé jeudi dernier, à quel point il n'y a pas de place pour l'environnement, aucune vision en environnement, aucune mesure concrète non plus pour la lutte aux changements climatiques. Donc, beaucoup de discours qui ont été faits — comme je le disais ce matin, la montagne a accouché d'une souris — les attentes avaient été montées, les attentes étaient très élevées, mais finalement on ne retrouve pratiquement rien dans le budget, aucune mesure concrète pour la protection de l'environnement, au niveau du développement durable, au niveau de la lutte aux changements climatiques. On voit également qu'il y a une diminution au niveau des investissements dans le transport collectif.

Donc, ce sont tous des reculs par rapport à ce qui avait été fait dans les dernières années. Et donc c'est très questionnable, c'est très déplorable également. Et on se retrouve dans une situation qui est envieuse, au Québec, d'être les premiers, au niveau du Canada, au niveau de nos émissions de gaz à effet de serre, et la raison pour laquelle on est dans cette position-là, c'est qu'il y a du travail qui a été fait dans les dernières années, il y a du travail qui a été fait dans les dernières décennies. Le gouvernement libéral, à l'époque, à plusieurs reprises a posé des gestes significatifs qui font qu'aujourd'hui on est des leaders au Canada par rapport aux gaz à effet de serre, et les décisions qui sont prises à l'heure actuelle par le gouvernement de la CAQ vont en sens contraire, nous font reculer dans cet aspect-là, et c'est particulièrement déplorable, comme je le mentionnais, dans un contexte où, plus que jamais, la sonnette d'alarme est tirée, où, plus que jamais, les scientifiques nous demandent de redoubler des efforts, et où, plus que jamais, la jeunesse aussi du Québec demande des actions concrètes.

M. Croteau (Martin) : Qu'est-ce que vous pensez de l'abolition possible du Conseil de gestion du Fonds vert?

Mme Montpetit : Bien, écoutez, on a vu dans le budget qu'il n'y a pas de sommes qui ont été dédiées spécifiquement au comité. Nous, c'est un comité qu'on avait mis en place en 2017 justement pour s'assurer non seulement de dépolitiser le Fonds vert, mais s'assurer justement que les fonds et les sommes très importantes qui sont dans ce dossier soient alloués dans des projets qui vont vraiment faire une différence au niveau de l'environnement. Je comprends que le ministre ne donne pas d'indication, à l'heure actuelle, très précise sur ce qu'il fera avec ce comité. On lui a posé la question à plusieurs reprises hier, et il y a beaucoup d'inquiétude au niveau des gens notamment qui siègent sur ce comité.

M. Croteau (Marc) : Mais il faut le sauver à tout prix, ce comité-là? Pourquoi c'est important de le garder?

Mme Montpetit : Bien, c'est un comité qui est important parce qu'il permet justement de s'assurer que les montants, que les sommes qui sont dans le Fonds vert vont au bon endroit. C'est la raison principale pour laquelle il a été mis en place. Il y a un rapport qui a été déposé par ce comité à l'automne dernier. Au mois de novembre dernier, on s'en rappellera, le gouvernement avait fait grand frais justement de ce rapport sur les problèmes qui pouvaient être inhérents à la gestion du Fonds vert, et c'est quand même curieux que, dans les semaines qui suivent, il remette en question la pertinence de ce comité.

M. Croteau (Martin) : Justement, est-ce que ce rapport ne démontre pas que la création de ce conseil-là n'a rien fait pour empêcher le gaspillage de l'argent du Fonds vert?

Mme Montpetit : Non, parce que le conseil, il faut lui laisser le temps. Il a été mis en place à peine à la fin de 2017, il faut lui laisser le temps aussi de faire son travail. Après ça, est-ce qu'au niveau de la gouvernance, au niveau des... est-ce qu'il y a des ajustements à faire? Je pense que ce sera les choses qu'il faudra voir. Mais, si la décision est de simplement enlever ce comité de gestion pour le remplacer par absolument rien, on va se retrouver dans la même situation qu'auparavant.

Une voix : Merci.

Mme Montpetit : Merci.

(Fin à 12 h 2)

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