(Neuf heures une minute)
M. Roy
: Merci, Harold,
d'être présent pour ce petit point de presse. Bon, écoutez, on a un enjeu
extrêmement important, en Gaspésie, qui s'appelle le retour du train. D'une
manière sociologique, on peut dire que l'accès aux transports est un des
puissants déterminants du développement d'une région. Si une région n'a pas
accès à des moyens de transport, bon, bien, écoutez, elle va devenir répulsive
et non attractive. La Gaspésie a d'énormes problèmes. Prendre l'avion, ça coûte
une fortune, et, bon, écoutez, Orléans a annoncé 19 heures de Matane à
Carleton récemment, et là, nous, on revendique, depuis des années, le retour du
train. On est en 2019, quand même.
Le premier ministre est venu le
25 avril chez nous réannoncer le financement de la réfection du rail. Bon,
on était un peu content parce qu'on s'attendait à ce qu'il vienne. Par contre,
ce qui nous a déçus fortement, c'est l'agenda qu'il a présenté, c'est-à-dire
sept ans pour avoir le train en Gaspésie. C'est inadmissible, c'est
inacceptable. Sept ans, ça veut dire que le réseau routier va subir une
détérioration majeure parce qu'on a quand même du transport de pales
d'éoliennes qui se fait sur le territoire. On a une des plus grandes usines en
Amérique du Nord, qui est à Gaspé et qui a d'énormes problèmes de transport de
pales avec des convois routiers. On a une cimenterie qui doit déplacer du
ciment par la route pour certains marchés, ce qui détruit, de manière
prématurée, le réseau routier et va nécessiter des investissements de
réfection, bon, qui ne devraient pas être.
Donc, il y a eu récemment une sortie de nos
élus régionaux, et nous, on l'avait dénoncé aussi, mais là, il y a vraiment un
front commun pour demander au premier ministre une rencontre afin de réduire le
délai de construction de sept ans qui fait en sorte aussi que certaines
entreprises, pour qui le plan d'affaires nécessite l'utilisation du rail, bon,
bien, le plan d'affaires ne sera jamais... bon, il n'y aura pas de réalisation
et de création d'emplois ou d'implantation de nouvelles entreprises si l'accès
au rail n'est pas là. Donc, il y a des gens qui vont aller voir ailleurs pour
bâtir des entreprises parce qu'on n'a pas accès au rail. Et, bon, le premier
ministre a dit que, bon, ça va créer 170 emplois pour les sept prochaines
années, mais les emplois que nous allons perdre parce que les entreprises ne
viendront pas s'implanter vont être supérieurs à la création d'emplois liée à
la confection du rail.
Donc, nous demandons une rencontre avec le
premier ministre pour discuter du délai, qui est inacceptable, et faire en
sorte de réduire les délais. Donc, je vais laisser la parole à mon collègue,
Harold Lebel.
M. LeBel : C'est assez spécial
pareil, sept ans pour le train. On nous a dit sept ans pour Internet haute
vitesse, on a eu dix ans pour emmener des fonctionnaires en région. Coudon, ils
veulent-u que les régions se mettent sur les blocs pendant les prochaines
années? Qu'est-ce qu'ils vont faire, le gouvernement, dans le mandat actuel? Il
n'y a rien qui se passe. Ils ne nous proposent rien, dans le mandat actuel...
d'intervention dans les régions du Québec. Ils ont enlevé tout l'aspect
occupation du territoire du ministère des Affaires municipales. C'est quand
même quelque chose.
Le Québec, c'est un Québec grand, c'est un
Québec qui est de régions, c'est un Québec qu'il faut occuper. Ce
territoire-là... Il faut l'habiter, le territoire, il faut donner des... En
région, là, on paye des impôts aussi, on a le droit à des services en région.
Le gouvernement doit répondre à ça. Et il y a une grande solidarité régionale
en Gaspésie, mais aussi dans le Bas-Saint-Laurent. La ville de Rimouski a pris
une motion pour appuyer les gens de la Gaspésie pour le train en Gaspésie.
C'est important que cette grande région, Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, les Îles
et aussi la Côte-Nord qu'on développe, qu'on nous donne des services, qu'on
nous offre les services, que je parle d'Internet, je parle de train, je parle...
le reste. C'est important. Le Québec, c'est un Québec de régions.
Le gouvernement actuellement est
complètement absent et n'a aucune vision par rapport au développement des
régions, ça n'a pas de maudit bon sens. La rencontre avec le premier ministre
est vraiment importante. Merci.
(Fin à 9 h 5)