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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition pour le Conseil du trésor

Version finale

Thursday, May 16, 2019, 11 h 21

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt et une minutes)

M. Marissal : Alors, bonjour. Il y a deux sujets aujourd'hui que j'aimerais aborder. D'abord, l'explosion des salaires de certains privilégiés de l'État, dont, parmi ceux-ci, quelques amis du gouvernement de la CAQ qui ont été nommés récemment et qui ont vu leurs salaires exploser. Je pense notamment à Guy LeBlanc, le nouveau patron d'Investissement Québec, qui a été nommé par son ami, le ministre de l'Économie, et qui touche donc, aujourd'hui, un salaire qui pourrait avoisiner le million de dollars, dépendant des bonus à la performance qui pourraient être versés.

Évidemment, ça nous questionne sur les décisions qui sont prises par le gouvernement. Et on note, on a noté aussi aujourd'hui, pendant la période des questions, la disproportion indécente qui peut exister, en ce moment, entre le salaire notamment de certaines professions au Québec. Je pense, par exemple, aux infirmières, aux enseignantes, aux préposés aux bénéficiaires, mais aussi tous les gens qui gagnent leur vie très durement, ce million de Québécois et de Québécoises qui travaillent au salaire minimum, à 12,50 $ de l'heure, donc 23 000 $ par année. À côté de ça, on a quelques privilégiés de l'État, ils sont au nombre au moins de 114, qui gagnent des salaires avoisinants 300 000 $ et beaucoup plus. Je pense, par exemple, aux salaires faramineux de certains dirigeants, notamment d'Hydro-Québec, de la Caisse de dépôt, des gens qui sont nommés par le gouvernement, évidemment.

Ce gouvernement se défend en disant : Si on veut avoir les meilleurs, il faut payer davantage. C'est insultant, justement, pour les gens qui gagnent moins d'argent et qui travaillent tout aussi dur, les infirmières, je les ai nommées tout à l'heure, les préposés aux bénéficiaires, les enseignantes, les gens au salaire minimum. Ça sous-entend que ces gens-là ne sont pas meilleurs et ne peuvent pas, donc, bénéficier de salaires décents. Alors, on demande au gouvernement de revenir sur Terre, de sortir de sa tour d'ivoire. Le Québec n'est pas une business. M. Legault n'est pas président d'un conseil d'administration. Il est le premier ministre de tous les Québécois, de toutes les Québécoises. Et on lui demande de cesser aussi de nommer en vase clos ses amis, à qui, ensuite, son gouvernement accorde des salaires totalement indécents. Alors, la question a été soulevée.

Le premier ministre a aussi voulu faire diversion en parlant du salaire des députés, dont celui de la cheffe de la deuxième opposition. Je parle évidemment de notre cheffe Manon Massé. C'est une diversion. Comme on dit en chinois, «nice try». Mais ce n'est pas de ça dont il est question ici. Il est question ici de gens qui sont nommés, dans une tour d'ivoire, par le premier ministre et ses ministres banquiers, financiers, qui accordent des salaires totalement indécents et qui sont en train carrément de faire exploser la banque pour ce groupe de privilégiés.

Alors, deuxième sujet, si vous permettez, Air Canada qui pourrait, selon toute vraisemblance, se porter acquéreur d'Air Transat. Évidemment, ça soulève quelques inquiétudes légitimes, je pense. La première, ça va de soi, c'est le maintien à Montréal du siège social d'Air Transat — qui, je le rappelle, est un fleuron de notre économie, c'est une entreprise d'ici — pas seulement le siège social comme coquille, un vrai siège social, avec des vraies décisions qui se prennent ici. Et aussi, les emplois ici. Parce qu'on sait qu'Air Canada, depuis quelques années, quoique son siège social, officiellement, soit à Montréal, délocalise de plus en plus d'emplois et le siège de décision vers Toronto, qui est devenu la réelle plaque tournante pour Air Canada. Alors, première inquiétude, maintien du siège social ici. Il serait temps, d'ailleurs, et je l'ai déjà dit, je me répète, que le gouvernement nous dise enfin ce qu'il compte faire de son enveloppe de 1 milliard de dollars qu'il a provisionnée dans le dernier budget justement pour préserver les sièges sociaux ici. On ne sait toujours pas ce que le gouvernement entend faire avec ça.

Deuxième préoccupation quant à l'arrivée d'Air Canada chez Transat, le respect du français, notre langue nationale ici, au Québec. On sait qu'Air Canada, année après année, se classe toujours dans la catégorie des pires élèves en matière de respect du français. Alors, on rappelle à Air Canada qu'Air Transat est une compagnie de Montréal, que la grande, grande majorité de sa clientèle est francophone du Québec et qu'on doit respecter ces gens-là.

Évidemment, la troisième préoccupation, c'est la concentration entre les mains d'un joueur, qui devient un joueur majeur, en particulier dans un secteur, c'est-à-dire le voyage tourisme, le voyage-soleil, ce qu'on appelle aussi parfois comme ça. On devient donc un joueur... On arrive donc avec un joueur majeur, qui est Air Canada avec Transat. Évidemment, on sera attentifs à ce qui sera dit, notamment au Bureau de la concurrence, là-dessus. Et Air Canada va devoir évidemment montrer patte blanche. Et on s'attend à ce que le gouvernement du Québec suive ça. En tout cas, nous suivrons ça de très près pour s'assurer que ces trois préoccupations ne tournent pas au vinaigre avec l'achat d'Air Transat par Air Canada. Merci.

(Fin à 11 h 26)

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